Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le Centre international des conférences de SIPOPO a servi de cadre au Comité inter-Etats, pour le lancement des travaux préparatoires du 33ème Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale (UEAC), le mardi 5 février 2019.

Pendant deux jours jusqu’à ce mercredi, les experts des six pays membres de l’UEAC qui composent ce Comité inter-Etats planchent sur les dossiers décisifs pour l’accélération de l’intégration dans la sous-région.

Il s’agit notamment des dossiers liés à l’élaboration du budget 2019 de la Commission en phase avec le règlement intérieur du Comité inter-Etats ; les règles d’organisation et de fonctionnement du conseil des ministres ; la liquidation de la Cour de Justice de la CEMAC, en cessation d’activités depuis peu ; et enfin l’adoption d’un nouveau code douanier pour les six Etats-membres.

S’agissant du budget 2019, il est à noter qu’il est soumis à une annexe pour tenir compte des décalages entre son adoption en octobre 2018 et les orientations issues du Conseil des ministres de l’UEAC plus tard, et qui ont fait naître de nouvelles orientations. Ces dispositions devront ainsi le faire passer de 75 à 81 milliards de francs CFA.

D’autres dossiers non moins importants attendent également les experts. Il s’agit de la redynamisation du Fonds de développement de la communauté (FODEC), la mise en place d’un observatoire du climat des affaires, l’organisation du forum agricole de la CEMAC, l’apurement partiel de la dette de la CEMAC, et bien plus préoccupants, le financement d’un colloque sur l’avenir du franc CFA et l’ouverture d’une représentation conjointe permanente CEMAC-CEEAC, auprès de l’Union européenne à Bruxelles.

« Toutes ces actions répondent aux défis critiques de la Communauté, notamment en matière d’accélération de la mise en place de projets intégrateurs et de la visibilité de l’impact des actions de la CEMAC dans le quotidien des populations de notre espace communautaire.», a souligné le président de la Commission de la CEMAC, Daniel Ona Ondo (photo).

A l’ouverture officielle des travaux, Aboubakar ADAM IBRAHIM, le président du Comité inter-Etats a tenu à rappeler à ses collègues, leur devoir « d’exprimer et de faire de bonnes propositions pour la bonne marche de la Communauté ».

Stéphane Billé

Avec le lancement ce jour du portail openaid.be, par le vice-premier ministre et ministre de la Coopération au Développement belge, Alexander De Croo (photo), la Belgique vient faire son entrée au sein de l’échiquier des bailleurs les plus transparents au monde.

En effet, ce nouvel instrument répond aux exigences de transparence nourries par le pays et donne accès aux projets de développement que la Belgique finance. Il vient ainsi parachever les efforts du pays pour améliorer la transparence de la politique de développement. Avec ce dispositif, la Belgique rejoint ainsi le peloton de tête des bailleurs les plus transparents au monde.

« En quatre ans, la Belgique est passée de la quarante-neuvième place à la dix-huitième place dans l’Indice de la Transparence de l’Aide. La Belgique se classe aujourd’hui à la septième place du classement de l’ensemble des bailleurs bilatéraux. Avec Openaid.be, nous rejoignons le peloton de tête.», a déclaré Alexander De Croo.

Avant de poursuivre que : « la transparence est importante car nous voulons que la politique de développement soit largement soutenue. Le nouveau portail OpenAid.be permet à chacun de découvrir, en quelques clics, les projets que soutient la Belgique ».

Côté technique, le nouveau portail openaid.be donne un aperçu de l’ensemble des projets, programmes et organisations qui bénéficient d’un soutien de la Direction générale de la coopération au développement (DGD) depuis 2014.

Par ailleurs, on y retrouve plusieurs récits donnant un bon aperçu des activités de développement belges, qui vont de la lutte contre l’abandon scolaire des filles au Niger à l’utilisation d’ambulances motorisées pour sauver des vies au Congo.

En outre, l’on indique que cette transparence permet aux bailleurs de mieux coordonner leurs efforts et d’éviter les chevauchements et les lacunes. Quant aux pays partenaires, ils peuvent mieux planifier leurs budgets en fonction des aides annoncées. Enfin, la transparence permet de placer tous les acteurs concernés devant leurs responsabilités.

Stéphane Billé

Hans Peter Lankes (photo), vice-président de la société financière internationale (SFI), en charge de l’économie et du développement du secteur privé, a présenté à Libreville une évaluation de l’impact des réformes Ohada sur l’accès des PME aux financements, l’environnement des affaires, en fin de semaine dernière.

Le rapport détaille sur une période de 10 ans (2007-2017), les réformes intervenues dans les actes uniformes du droit commercial général, des sociétés, des sûretés, et de l’apurement du passif.

Ainsi, selon le vice-président de la SFI, aujourd’hui, dans la majorité des pays de l’Ohada, il est plus facile de créer une entreprise et d’avoir accès à des financements pour les entreprises.

La révision de l’acte uniforme sur l’organisation des sûretés, apprend-on, a entraîné une augmentation de 3,8 milliards de dollars des crédits accordés aux entreprises dans sept pays membres de l’Ohada, entre 2011 et 2015.

«Il est important de continuer à soutenir l’OHADA pour améliorer l’environnement des affaires des pays membres et ainsi de permettre l’expansion d’un secteur privé qui contribuera au développement.», explique-t-il à la presse locale.

PcA

mardi, 05 février 2019 12:35

La Cemac pose les jalons de son émergence

La relecture du programme économique régional (PER), conduite par la Fondation pour l'enseignement et la recherche pour le développement en Afrique centrale (Ferdac), a permis à la Commission de la Cemac de cerner les contours de la vision de modernité et d’émergence de l’espace communautaire, il y a quelques jours, à Malabo.

Ainsi, à travers la nouvelle vision « Une Cemac émergente à visage humain », la Ferdac recommande de faire passer l’espace communautaire du statut d'économie de rente à une économie de production.

Ce qui passe par la mise en place de piliers tels qu'une politique industrielle commune, l’émergence d’un secteur privé dynamique, l’investissement dans le capital humain et la protection de l'environnement, etc.

« Ces piliers reposent sur la stabilité politique et la sécurité, le développement et l'interconnexion des infrastructures de communication et le développement et la mutualisation de la puissance énergétique  », souligne la Commission de la Cemac.

L'ossature du nouveau programme économique et régional devrait, d’après l’étude de la Ferdac, améliorer en priorité le statut de la Commission de la Cemac afin qu'elle puisse jouer, avec la BDEAC, un rôle fondamental dans sa mise en œuvre.

Cependant, souligne la Ferdac, le déblocage des fonds conditionne la production de la seconde phase de la relecture du nouveau programme économique régional.

PcA

Le Comité directeur de l’Union des conseils des chargeurs africains (Ucca), tenu les 29 et 30 janvier à Libreville, a décidé de s’attaquer à d’autres marchés du continent, en vue de donner plus de relief aux activités des pays membres.

Pour Patient Sayiba Tambwe, directeur général de l’Office de gestion du fret multimodal de la République démocratique du Congo, l’organe opérationnel de l’Organisation maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre compte étendre sa zone d’influence en allant à la conquête de « l’Afrique australe et l'Afrique de l’Est ».

Du coup, la RDC pourrait, d'après lui, constituer dans l’optique de la mise en œuvre de cette recommandation issue de la rencontre de Libreville, « le point de jonction entre l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique de l’Est, l’Afrique du Nord et l’Afrique australe ».

Mais en attendant, l’Ucca va modifier sa stratégie à long terme afin de mettre en œuvre cette option offensive qui ouvrira à ses membres plus d’opportunités.

PcA

Le marché des capitaux, un moyen alternatif de financement des projets nationaux. C’est l’enjeu principal d’un atelier récemment initié à Libreville, par le Bureau de Coordination du Plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE), en partenariat avec la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (COSUMAF).

Cette conférence, animée par le banquier d’affaires et expert financier Guillaume Samnick (photo), avait pour objectif d’expliquer aux acteurs du marché le bien-fondé de la levée des fonds pour financer leurs activités.

Dans une démarche purement pédagogique, l’orateur s’est livré à un exercice qui a permis de lever le voile sur ce domaine encore peu développé dans la sous-région. Avant d’appeler les directeurs des sociétés publiques, parapubliques et privées à se tourner vers ces marchés de capitaux qui, selon lui, restent à même de fournir un financement long et soutenable des économies de la sous-région.

Selon Guillaume Samnick, « La solution, c’est d’inciter la rencontre entre les demandeurs de capitaux et les investisseurs des capitaux qui sont dormants dans la sous -région. Le but du jeu, c’est d’inciter les acteurs privés, mais aussi publics à se présenter sur le marché, à émettre des titres en leur expliquant toutes les précisions qu’il faut prendre à l’avance pour s’assurer de réussir une émission obligataire ».

Expliquant le bien-fondé de cette initiative, Nagoum Yamassoum, le président de la COSUMAF, a révélé à la presse que le marché des capitaux peut constituer une excellente niche financière pour les entreprises de la sous-région. « Aujourd’hui, les économies de la Cémac sont en retrait par rapport à celles de l’UEMOA et de la CEDEAO. Il faut, par conséquent, promouvoir le marché de capitaux », a-t-il expliqué.

Pour le coordinateur du Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE), Liban Souleymane, pour la relance de son économie, le Gabon est porteur d’un potentiel qu’il faut tout simplement mettre en œuvre avec l’optimisation de bonnes pratiques de gestion.

Dans ce cadre, « Il faut élever le niveau de gestion de gouvernance parce que pour aller face au marché, on n’a pas 10 000 chances, c’est une chance pour avoir la crédibilité. Il faut avoir une réelle capacité à produire une comptabilité de projets réellement bien étudiés et dont on démontre la rentabilité », a-t-il précisé.

Stéphane Billé

A la faveur d’une Journée citoyenne organisée le 2 février dernier, la filiale gabonaise de la Compagnie Air France KLM, s’est associée à l’Agence nationale des parcs nationaux du Gabon (ANPN), pour une cause environnementale.

C’est la localité du Cap Esterias qui a servi de cadre à ce programme marqué par une découverte de la forêt gabonaise, notamment de l’Arboretum Raponda Walker, l’opération de nettoyage de la plage et par une transformation de déchets plastiques en briques.

Pour cette initiative, Air France a mobilisé une trentaine de collaborateurs, qui se sont associés aux équipes de l’ANPN conduites par Kevin Lekogo Kiana, responsable de l’Arboretum Raponda Walker et le Pr Lee White, secrétaire exécutif de l’ANPN, et de l‘archéologue, Richrad Oslisly.

Interrogé sur le bien-fondé et le sens donné à cette action, Frederic Descours, Directeur général Air France Afrique centrale, a indiqué que cette action s’inscrivait dans l’ADN de la compagnie Air France. « Nous avons pour vocation de contribuer à la protection environnementale des territoires dans lesquels nous opérons. Raison pour laquelle, Air France Gabon a voulu organiser une journée citoyenne pour la protection de l’environnement au Gabon ».

Et d’ajouter : « Dans un premier temps, nous avons pu découvrir la forêt gabonaise avec ses incroyables richesses ensuite, nettoyer la page et collecter plus de 5 mètres cubes de déchets en priorité plastiques, sur une plage qui fait à peu près, trois cents mètres. Enfin, nous avons transformé ces déchets en briques pour la construction ».

Et de conclure : « Ce sont les valeurs humaines d’engagement, de diversité et de convivialité qu’Air France a souhaité développer à travers cette journée, associant solidarité et partage pour venir en aide à la promotion de l’environnement local ainsi qu’au renforcement de la cohésion entre les salariés ».

La compagnie a également indiqué que ce geste témoigne de son engagement citoyen qui intègre le développement durable dans ses activités et ses opérations. Une stratégie qui repose sur quatre piliers à savoir : environnement, expérience client, politique sociale et développement local.

Car, en tant que groupe aérien, « Air France reste conscient du rôle qu’elle peut jouer dans la chaine d’approvisionnement en choisissant des produits plus responsables et issus de l’économie circulaire qui appelle à repenser, réduire, réutiliser et recycler» , a-t-on indiqué.

Dans ce cadre, le groupe mobilise ses clients dans les initiatives pour le développement durable. Et pour mieux identifier les actions liées à cet engagement, il a été mis en œuvre le label « Takes Care ». Air France KLM est toujours dans le classement Fortunes’s world most admired companies 2017, et a atteint la cinquième place dans la catégorie des « compagnies aériennes ».

Enfin, en matière de développement durable, Air France, c’est 8% de déchets depuis 2011, 93% de déchets non dangereux recyclés et revalorisés, 12,5 millions de casques audios reconditionnés, recyclés et réutilisés et enfin -18% d’émissions de CO2 depuis 2011.

Stéphane Billé

Finie la phase de prise de contact avec le personnel de son nouveau département ministériel, place au travail. C’est le message, en filigrane qu’a semblé lancer, la ministre de la Fonction publique et de l'Innovation du service public, Madeleine E. BERRE à ses directeurs généraux, lors d’une séance de travail, le 1er février dernier.

Cette rencontre avait pour objectif de trouver des voies et moyens afin d’impulser une nouvelle dynamique au sein du ministère et d’apporter des éléments de réponses aux problématiques auxquelles les usagers sont confrontés, à travers un plan d’actions pour l’année 2019.

Ce plan prend compte des réformes à mettre en œuvre dans l’administration publique en 2019, pour la rendre plus efficace, ainsi que des actions à mener afin de favoriser l’adéquation offre-emploi. 

Au terme de cette séance de travail, il a ainsi été demandé aux responsables des départements de la Fonction publique, de la Modernisation de l’Etat et du Travail, de veiller à la mise en œuvre de la vision du gouvernement au sein de leurs services respectifs.

Stéphane Billé

 

Avec le soutien de l’ambassade de France au Gabon, l’organisation non gouvernementale Femmes en action (FEMACT) vient de lancer une application mobile en faveur des jeunes, relative à la santé sexuelle et à la reproduction ainsi qu’aux droits des femmes.

Baptisée WANTO, cette application a pour objectif d’informer, de sensibiliser et d’éduquer un public jeune à la santé sexuelle et de la reproduction. Elle a également pour but de les sensibiliser aux infections sexuellement transmissibles et aux violences basées sur le genre, afin de lutter contre les grossesses précoces, les nouvelles infections VIH et le décrochage scolaire.

Cette application est désormais disponible en téléchargement libre sur la boutique d’applications en ligne Google Play, uniquement pour les smartphones et autres appareils connectés utilisant le système d’exploitation Android.

Le soutien de l’ambassade de France pour cette initiative, s’inscrit dans le cadre du programme des Projets innovants des sociétés civiles et coalitions d’acteurs (PISCCA), dont l’ONG FEMACT est lauréate.

FEMACT est une ONG gabonaise créée en 2015. Elle a pour objectif d’éduquer les jeunes femmes et leur donner des outils nécessaires dans le but de les rendre autonomes, dynamiques et performantes.

Selon ses administrateurs, cet organisme entend permettre à chaque jeune femme de prendre conscience du rôle capital qu’elle joue dans la société, en tant qu’acteur du développement et ne plus en être une simple spectatrice.

Stéphane Billé

De passage à Libreville dans le cadre d’un atelier portant sur les moyens de financement alternatifs des projets nationaux, le président de la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMFC), Jean Claude Ngbwa (photo), s’est confié à notre rédaction.

M. le président, où en sommes-nous aujourd’hui avec le processus de fusion des bourses de la zone Cémac à savoir la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) et la Douala Stock Exchange (DSX) ?

Jean Claude Ngbwa : Merci de l’opportunité que vous m’offrez, mais avant toute chose, je voudrais vous rappeler qu’il y a des dates importantes à retenir. En effet, le 30 octobre 2017 à Ndjamena au Tchad, date au cours de laquelle la conférence des Chefs d’Etat a décidé de la fusion ou mieux, de l’unification des marchés financiers de l’Afrique centrale, cette décision a été prise dès que tous les pays ont adhéré au principe de la libre circulation des personnes et des biens.

Avant cette prise de conscience collective, il était difficile pour les investisseurs ou émetteurs d’autres pays, de pouvoir se déplacer dans l’ensemble de la sous-région. Cette décision consacre donc la liberté d’entreprendre dans tous les pays, la liberté de placer des capitaux, la liberté de faire fructifier son argent que l’on soit au Cameroun, au Gabon, en Guinée équatoriale, en RCA ou encore au Congo.

La seconde date est celle du 11 avril 2018, qui marque la signature de la convention de coopération et d’échanges d’informations par la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMFC) et la Commission de surveillance du marché financier de l'Afrique centrale (COSUMAF). Cette convention consacre d’abord la reconnaissance des actes posés par l’un ou l’autre régulateur. Elle est d’autant plus importante que ; de par le passé, les deux régulateurs ne s’entendaient pas sur les opérations.

Mais à travers cette convention, les régulateurs s’engagent à reconnaitre les actes posés par l’un ou par l’autre. Il y va du cas des agréments, par exemple, un régulateur agrée un opérateur sur son marché, cet agrément est valable sur l’ensemble du territoire de la Cémac. Or, auparavant chaque régulateur agissait pour son propre marché. Il était donc difficile pour la Cosumaf d’entreprendre une action au Cameroun, sans l’autorisation de la CMFC et vice-versa. En ce moment, ce différent est totalement réglé à travers cette convention. Cette dernière nous a également permis de créer un climat d’échanges d’informations entre les deux régulateurs, mais également de prendre des décisions ensemble.

A ce titre, le président de la Cosumaf est admis à prendre part au collège de la Commission des marchés financiers du Cameroun. Ceci, pour montrer cet élan de coopération qui marque dorénavant les relations entre la CMFC et la Cosumaf.

Le troisième point important est que le Conseil des ministres a mis en place, un comité de pilotage du processus de fusion. En clair, c’est le comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Cémac (COPIL-PREF CEMAC). De ce comité vont naitre des sous-comités pour aller directement dans l’action de la fusion des deux marchés. Il y a donc trois sous-commissions qui ont été créées :

-Une sous-commission composée des deux régulateurs,

-Une sous-commission des bourses de valeurs, composée de la Bourse de valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) et la Douala Stock Exchange (DSX) du Cameroun,

-Et enfin, une sous-commission composée des dépositaires centraux, à savoir : la BVMAC qui dispose d’un département dépositaire central, et la Caisse autonome d’amortissement du Cameroun qui joue ce rôle de dépositaire pour le marché du Cameroun et la Banque centrale parce qu’elle dispose également en son sein, d’une cellule de la gestion des titres.

Nous pouvons donc dire aujourd’hui, que le mouvement de fusion est en cours d’achèvement. Tout simplement parce qu’au niveau des régulateurs, la première phase, celle qui concerne leur fusion physique, se trouve aujourd’hui dans sa phase d’achèvement. Cela signifie que le personnel de la CMFC qui doit rejoindre la Cosumaf est déjà identifié, et leur transfert à Libreville, se fera dans les prochaines semaines. Le personnel de la CMFC qui n’a pas été retenu et qui doit être remercié, attend les droits d’indemnisation en ce moment. Donc, on est pratiquement vers la fin du processus en ce qui concerne les régulateurs.

Pour les bourses de valeurs, les actionnaires des deux bourses sont en train de travailler pour pouvoir s’entendre sur la signature du traité de fusion. L’on s’attend à ce que dans les prochaines semaines aussi, le processus soit bouclé. Une date a d’ailleurs été fixée, nous espérons qu’elle sera tenue.

En ce qui concerne les dépositaires centraux, des dispositions ont étés prises avec la banque centrale pour que tout cela s’achève dans le délai qui est du 15 février 2018. Ils ont comme assistance technique Maroclear, qui leur apporte son appui dans l’organisation de la nouvelle configuration du dépositaire central, qui va assumer la conservation des titres et la gestion des opérations, une fois le marché financier régional est mis en place. Donc aujourd’hui, nous pouvons dire que le processus tire à sa fin pour le grand bénéfice de nos populations.

Est-ce que dans ce processus rien n’est prévu pour les sociétés de bourses ?

Vu que nous sommes dans une phase de fusion et la convention l’a prévue, toutes celles qui existent sont de facto intégrées dans le nouveau marché. Nous étudions tous les systèmes pour tenir compte de tout ce que les acteurs sont en train de présenter, comme doléances afin que le marché financier sous-régional, soit un succès une fois que toutes les conditions seront réunies pour son démarrage.

De manière technique, comment est-ce que ça va se passer ?

Dans tous les cas, les chefs d’Etat ont décidé de la configuration du marché. Avec la libre circulation des capitaux, la libre circulation des personnes et des biens, tous les émetteurs devront se rendre à Libreville pour avoir l’autorisation du régulateur en déposant leur dossier et attendre qu’il soit approuvé avant que ce dossier ne puisse être autorisé à une levée de fonds sur l’ensemble des Etats et qu’à la fin, si ce sont des obligations qui doivent être cotées, qu’elles puissent être cotées dans la Bourse régionale qui sera à Douala. Nous prenons des dispositions pour que l’information puisse passer aisément. Ça peut être au départ, mais ce qui est évident, c’est que les gens finiront par s’habituer.

Comment seront nommés le président du Conseil d’administration et le Directeur général de la Bourse de valeurs de l’Afrique centrale ?

Dans le cas du président du Conseil d’administration, il sera nommé à l’occasion d’un Conseil d’administration, tandis qu’au niveau de la direction générale, ce sont les actionnaires qui vont procéder à son recrutement pour la bourse des valeurs.

Mais, pour le régulateur, cela relève de la compétence des autorités de la Cémac, parce qu’il y a une organisation qui est déjà mise en place et qui précise que la Cosumaf, comme les autres organes communautaires, doit respecter le mode de recrutement et de désignation fixé par les organes communautaires.

Quels sont les grands enjeux de cette fusion ?

Premièrement, c’est d’éviter des conflits de compétence sur un marché qui est déjà étroit. Deuxièmement, pour les investisseurs, le grand enjeu, c’est d’avoir un marché suffisamment profond. Le troisième enjeu est d’avoir un marché de liquidité, cela suppose que nous ayons suffisamment d’acteurs qui peuvent animés le marché. En élargissant le marché, on gagne en profondeur, on gagne en liquidité et crédibilité. Donc nous avons tout à gagner par rapport à la fusion qui est engagée.

M. le président, avez-vous prévu un aspect pédagogique pour booster la culture et l’activité boursière dans la sous-région ?

Evidemment, l’aspect pédagogique est très important. Car, c’est d’abord vous, les communicateurs qui devez être en phase avec le travail effectué par le régulateur. On ne peut pas faire une économie des marchés financiers sans avoir avec soi, une armada de communicateurs. C’est une communication qui doit être permanente. Parce que la communication ici, va de pair avec la sensibilisation et la formation.

Propos recueillis par Stéphane Billé

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