Dans le cadre de la relance du secteur touristique, les autorités gabonaises ont initié une série de rencontres avec les partenaires financiers internationaux accrédités au Gabon. Le but de ces initiatives est d’obtenir leur soutien au développement de l’industrie touristique local.
C’est dans ce cadre que la ministre du Tourisme, Marie Rosine Itsana, s’est entretenue, le 12 février 2019, avec les représentants résidents de la Banque africaine de développement (BAD), Robert Masumbuko, et de l'Agence française de développement (AFD), Dufay Laetitia.
Les échanges ont tourné autour des pistes de coopération entre l'Etat gabonais et ces institutions dans ce secteur.
Avec la BAD, les domaines qui ont été particulièrement abordés concernent : les infrastructures, la formation, les statistiques, l'aménagement des zones d'intérêt touristique et l'assistance technique. Au terme des échanges, une proposition de chronogramme de travail a été arrêtée afin d'accélérer le traitement des différents dossiers retenus.
Tandis qu’avec l’AFD, les deux parties ont procédé à l’examen des points d'intérêt commun, principalement ceux portant sur les domaines de coopération avec le Gabon.
Au terme des échanges, ces différentes institutions financières ont manifesté leur disposition à accompagner l’Etat gabonais dans le développement touristique.
Profitant de cette occasion, Marie Rosine Itsana a adressé une invitation à ses hôtes, pour une participation aux états généraux du tourisme qui auront lieu en avril prochain.
Stéphane Billé
Après la chute continue des achats du Gabon à l’extérieur depuis 2014, les importations gabonaises sont restées stables en 2017 (+0,27%, à 1 343 milliards FCFA). Dans cette cartographie, les achats de biens de consommation et de biens d’équipement dominent toujours les importations et représentent chacun, un tiers environ des achats à l’extérieur.
Dans le même temps, les biens intermédiaires représentaient 21% du total des importations du pays en 2017, en baisse de 21% par rapport à l’année précédente. Cependant, cette baisse a été compensée par la hausse des deux premiers postes d’importation, surtout celui des biens d’équipement (+22%).
S’agissant de la répartition géographique, l’Europe fournit à elle seule, plus de la moitié des biens importés au Gabon, suivie de l’Asie et de l’Afrique. Dans ce cadre, la France reste de loin le 1er fournisseur du Gabon avec 386 milliards FCFA soit 590 millions d’euro, soit 29% de part de marché, devant la Belgique (142 milliards FCFA), la Chine (131 milliards FCFA), le Portugal (73 milliards FCFA) et la Namibie (55 milliards FCFA), selon les données communiquées par les douanes gabonaises.
Après deux années consécutives de baisse des importations en provenance d’Europe, les achats gabonais en provenance de ce continent, ont augmenté de 10,3% en 2017, à 754 milliards FCFA, portées par une hausse des importations en provenance de la Belgique et des Pays-Bas.
L’Asie quant à elle, a vu ses exportations vers le Gabon opérer un important repli (-17,7%), en raison du recul des exportations chinoises (-29%). Ces évolutions s’expliquent en partie en raison des nombreux projets chinois en cours en 2016 qui se sont terminés en début d’année (routes-construction des stades pour la Coupe d’Afrique des Nations 2017).
Au niveau sous-régional, les importations du Gabon en provenance du Cameroun (denrées alimentaires principalement), ont fortement augmenté (+139%), même si elles restent à un niveau très faible (43 milliards FCFA, soit 3 % des importations gabonaises).
Stéphane Billé avec la Direction générale du Trésor en France
Dans le cadre de l’appui à l’entrepreneuriat des jeunes, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et Junior Achievement Gabon (JA Gabon) ont signé une convention de partenariat, afin de trouver des mécanismes pour inciter les jeunes à l’entrepreneuriat, le 11 février dernier.
La matérialisation de cette convention a été actée par le Directeur régional de l’AUF, Mohamed Adel Ben Amor, et le Représentant régional de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour l’Afrique centrale, Boubacar Noumansana.
Selon les termes dudit partenariat, il est prévu une collaboration entre l’AUF et JA Gabon, partenaire privilégié au développement de l’entrepreneuriat des jeunes, en vue de l’amélioration de l’employabilité et l’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur et ceux d’autres niveaux de formation.
Selon Mohamed Adel Ben Amor, en rapport avec cette initiative, l’AUF déploie des mécanismes formels et informels. Au niveau formel, ils vont se matérialiser avec la mise en place prochaine d’un projet concret d’un incubateur dans chaque université du Gabon, mais aussi d’une formation à l’entrepreneuriat pour tous les étudiants intéressés.
Côté informel, il y a toutes les activités de concours, de forum et de manifestations qui sont dédiées à l’entrepreneuriat.
« Nous pensons notamment à la semaine mondiale de l’entrepreneuriat, en novembre prochain. Il faut que nous soyons présents pour montrer aux jeunes que l’entrepreneuriat, c’est très important, pas pour l’emploi mais pour l’auto-emploi. Au-delà de cela, cela permet aussi de forger la personne et d'inculquer la culture entrepreneuriale à tous nos jeunes, qu’ils soient universitaires ou non », a-t-il ajouté.
Selon Radia Garrigues, directrice exécutive de JA Gabon, « Nous avons reçu un mandat du gouvernement en février 2018 pour monter un réseau national d’incubateurs. Parmi ce réseau national d’incubateurs, il y a les deux universités qui sont toutes membres de l’AUF. A savoir : l’UOB où l’on compte monter un incubateur en économie sociale et solidaire, et la seconde, l’USTM sur l’agritech et la cleantech, dont tout ce qui est lié à la recherche autour des déchets et la recherche liée à l’agriculture. Cela entre totalement dans le cadre de ce programme sur lequel nous sommes en train de lever des fonds et on espère un démarrage rapide en septembre 2019 ».
Il est à noter que ce projet s’étendra dans chaque chef-lieu de province avec 14 espaces d’incubation, dont deux au sein des universités gabonaises. Les autres seront implémentés dans des centres de formation professionnelle ou des lycées techniques pour accompagner des filières bien précises et seront destinés à des jeunes déscolarisés.
Stéphane Billé
Dans la newsletter de la présidence de la République du 7 février dernier, il est annoncé que la filiale locale de la multinationale agroalimentaire singapourienne Olam, a créé avec la Société gabonaise de transformation agricole et de développement rural (Sotrader), son partenaire dans la mise en œuvre de la politique agricole du Gabon, 10 813 emplois dans le secteur.
« Ces données ne sont pas exhaustives. Mais, le secteur agricole est devenu en 2018, le premier pourvoyeur d’emplois en dehors de la fonction publique.», révèle la présidence de la République.
Olam et la Sotrader ambitionnent à travers le programme Graine, de permettre au Gabon de parvenir à l’autosuffisance alimentaire.
Fort de ces résultats, la multinationale singapourienne est appelée à exposer ce 13 février sur les raisons de son succès au Gabon à travers ce partenariat public-privé au cours d’un forum agricole organisé par la Banque africaine de développement à Brazzaville.
Les participants refléchissent sur comment «dégager le potentiel des économies rurales grâce à l’investissement dans le développement des compétences et l’employabilité dans le secteur de l’agriculture en Afrique centrale».
En fait, l’agriculture n’a jamais produit autant de valeur ajoutée au Gabon. Car en plus des emplois générés par le secteur, la filière fait partie aujourd’hui de celles qui rapportent des recettes d’exportation grâce à l’huile de palme vendue au Cameroun et sous d’autres cieux.
Olam entend mettre tout en œuvre pour devenir l’un des premiers exportateurs de ce produit sur le continent.
PcA
La révélation a été faite par le ministre de l’Economie lors de la signature de convention de financement de 77 milliards FCFA, portant sur la réhabilitation et l’extension du réseau de distribution d’eau potable de la capitale gabonaise, avec la BAD le 7 février dernier.
En fait, assure Jean-Marie Ogandaga, 55 % des foyers de Libreville qui accueille environ la moitié de la population du pays n’ont pas accès à l’eau potable.
D’où l’ambition des autorités et de la BAD, au travers de ce projet qui porte sur la construction et la réhabilitation de 300 kilomètres de conduites, de faire passer le taux d’accès à l’eau potable de 25 à 85 % en zone rurale, et de 45 à 95 % en zone urbaine.
PcA
Depuis sa convalescence, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba visiblement en meilleure forme, a reçu le 12 février à l’ambassade du Gabon à Rabat, le serment du ministre de la Défense, Rose Christiane Ossouka Raponda, nommée en remplacement d’Etienne Massard Makaga Kabinda le 30 janvier 2019.
Devant les membres de la Cour constitutionnelle et le premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, le nouveau ministre de la Défense, jusqu’alors maire de Libreville, a prononcé son serment.
«Je jure de respecter la Constitution et l’Etat de droit, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge dans le strict respect de mes obligations de loyauté à l’égard du chef de l’État, de garder religieusement même après la cessation de mes fonctions, la confidentialité des dossiers et des informations classés secret d’Etat et dont j’aurai eu connaissance dans l’exercice de celles-ci.»
Ancien ministre du Budget et des Comptes publics, Rose Christiane Ossouka Raponda, est la deuxième femme à occuper ce poste au Gabon après Angélique Ngoma entre octobre 2009 et janvier 2011.
PcA
Au 31 janvier 2019, selon l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF), l’opérateur Gabon Télécom, filiale locale de la compagnie de téléphonie chérifienne Maroc Telecom, contrôle 59% du marché de la téléphonie mobile dans le pays.
L’entreprise devance ainsi son concurrent immédiat, Airtel Gabon, filiale de l’indien Bharti Airtel, qui s’en tire avec 41% de parts dans ce domaine.
Dans le segment de l’Internet mobile, la compagnie Gabon Télécom se taille la part du lion avec près de 65% des abonnés contre un peu plus de 35% pour son unique concurrent.
Depuis le rachat par le leader marocain de la téléphonie en 2015 des six filiales africaines de la compagnie émiratie Etisalat, maison-mère de l’opérateur Moov Gabon, absorbée par Gabon Télécom et la cessation d’activités de la société Azur Gabon, il y a quelques temps, le marché gabonais de la téléphonie est désormais contrôlé par deux entreprises, Gabon Télécom et Airtel Gabon.
PcA
Source: AININF
La production pétrolière de la junior pétro-gazière française Maurel & Prom, s’établit à 22 934 barils par jour, en baisse de 4%.
Au Gabon, la compagnie, en raison de la réduction de sa capacité d’évacuation du brut par le pipeline reliant les installations d’Ezanga au terminal d’export de Cap Lopez, entre mai et novembre 2018, a fait face à une baisse de production pondérée à 19%, soit 20 342 barils quotidiens (16 273 b/j en part M&P).
«Depuis décembre 2018, la production a été évacuée sans incident et a repris sa progression pour atteindre 25 013 b/j en part opérée en janvier 2019.», rapporte la compagnie dans un communiqué.
Le chiffre d’affaires consolidé du groupe pour l’année 2018 s’élève à 440 millions de dollars (soit 390 millions d’euros), en progression de 10% par rapport à l’année 2017.
«La forte progression des prix du pétrole en 2018 a plus que compensé la baisse du volume de production d’huile au Gabon, liée à des contraintes techniques d’évacuation, se traduisant au total par une augmentation du chiffre d’affaires.», souligne la compagnie.
En effet, indique l’entreprise dans son communiqué, le prix de vente moyen du baril de pétrole s’élève à 68,8 dollars/b sur l’exercice 2018, contre 53 dollars/b sur l’exercice 2017, soit une augmentation de 30% des cours.
PcA
Malgré le décès survenu en Suisse, le 27 août 2018, de Guido Santullo, Pdg du groupe éponyme, le contentieux opposant les deux parties se poursuit en France, au Tribunal arbitral de Paris.
L’Etat gabonais, apprend-on dans la presse locale, dont la défense est assurée par le cabinet CGA et Linkater, accuse l’homme d’affaires franco-italien, de corruption d’agents publics pour l’obtention illégale de marchés publics, d’escroquerie en bande organisée et de blanchiment d’argent.
Pour sa part, le groupe Sericom réclame 400 milliards Fcfa à l’Etat, au titre des prestations réalisées concernant la réalisation de plusieurs infrastructures routières restées impayées. Ce montant représente une partie du reste à payer et les intérêts générés par le principal.
PcA
Le nouveau Premier ministre gabonais, Julien Nkoghe Bekale, mène actuellement des consultations liées à sa prochaine déclaration de politique générale devant les parlementaires. Le 8 février dernier, la contribution de son parti, le Parti démocratique gabonais (PDG), lui a été remise en vue de cet exercice.
Ce document lui a été transmis de manière solennelle par le Secrétaire général dudit parti, Eric Dodo-Bouguendza. Selon les indiscrétions, il porte sur les préoccupations majeures exprimées par les Gabonais de toutes les provinces et de tous les départements du pays.
Après avoir reçu ce document, Julien Nkoghe Bekale a promis faire tout ce qui sera dans la mesure du possible pour satisfaire les attentes des populations en tenant compte des très hautes orientations du président de la République, Ali Bongo Ondimba.
Stéphane Billé