Comment accélérer le développement et l’intégration du secteur financier en Afrique centrale ? Cette problématique est au cœur d’un dialogue des experts et professionnels du secteur, les 29 et 30 janvier 2019 à Libreville, au Gabon.
La rencontre organisée par Making Finance Work for Africa (MFW4A) et la Banque africaine de développement (BAD) constitue la troisième édition d’une série d’évènements régionaux. Elle se tient après celles de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tenue les 27 et 28 septembre 2018 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, et de l’Afrique de l’Est et australe, organisée à Nairobi, au Kenya, les 24 et 25 octobre 2018.
Dans un échange avec les médias, Arnaud Floris de MFW4A a indiqué que « Cette série de dialogues régionaux offre un cadre idéal d’échanges aux Institutions financières domestiques et aux Institutions de financement du développement (IFD) afin de mieux comprendre leurs besoins, les changements structurels au sein de l’écosystème financier et d’ajuster par conséquent leurs stratégies d’investissement sur le continent ».
Selon son institution, « le secteur financier peut être considéré comme l’un des moteurs des performances économiques d’un pays ou d’une région, dans la mesure où il occupe une position centrale et cruciale dans la mobilisation et l'allocation des ressources en capital aux secteurs de l’économie réelle. Par conséquent, les politiques de développement du secteur financier devraient être une composante essentielle de l’agenda de transformation économique de l'Afrique et de la réalisation des priorités stratégiques ‘’Top 5’’ de la BAD ».
Par ailleurs, cette rencontre, indique-t-on, « permettra ainsi d’explorer des thématiques comme l’inclusion financière digitale, le rôle des marchés de capitaux et investisseurs institutionnels, l’intégration financière régionale, la finance verte et d’autres instruments financiers innovants. Ces échanges sont d’autant plus importants pour la Banque africaine de développement que les recommandations et actions prioritaires qui en découleront permettront à l’Institution d’élaborer sa prochaine stratégie 2020-2025, en soutien au développement du secteur financier africain ».
Ce rendez-vous semble charrier d‘immenses attentes. « Il s’agira pour les représentants de ministères des Finances et de banques centrales, fonctionnaires des Commissions de la CEMAC, de la BDEAC, de la COSUMAF, du GIMAC, de la CIMA, de la CIPRES, de l’OHADA et du GABAC, professionnels et régulateurs du secteur financier ainsi que des acteurs du secteur privé de plancher sur des contraintes et obstacles empêchant le secteur financier régional de jouer pleinement son rôle de catalyseur de la croissance et d'appui aux objectifs de développement économique et social ».
Stéphane Billé
Le cycle de licences lancé en novembre dernier par le gouvernement gabonais, n’arrivera plus à terme en juin prochain comme prévu. L’annonce a été faite en fin de semaine dernière à Londres par Edgard Mbina-Kombila, directeur général de l'amont à la Direction générale des hydrocarbures du Gabon. Celui-ci a expliqué que la nouvelle date limite pour soumissionner est fixée au 30 septembre 2019.
C’est la deuxième fois que Libreville repousse la date limite de dépôt de candidatures pour ces blocs. Il y a quelques semaines, elle avait déjà été repoussée d’avril à juin.
Selon des propos rapportés par la presse britannique, la décision de la partie gabonaise de reporter la fin du cycle est due aux commentaires des acteurs de l’industrie selon lesquelles le délai de juin est trop court.
Quoiqu’il en soit, le responsable a assuré que ces reports ne sont pas dus à la situation politique qui prévaut actuellement dans le pays.
Olivier de Souza
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Les retombées du secteur minier doivent constituer pour les populations situées autour des bassins d’exploitation minière, des sources de revenus, de création d’emplois, de développement des infrastructures et de soutien à la production autour desdits bassins.
Ainsi s’exprimait Christian Magnagna, ministre des Mines à Moanda, province du Haut-Ogooue, Sud-Est du Gabon, il y a quelques jours.
En fait, assure le ministre, le pays étant engagé dans un processus de diversification de son économie, les autorités entendent rendre plus dynamique le secteur en dopant sa contribution au PIB du pays.
«Partie de 2% en 2016, la contribution du secteur minier au Produit intérieur brut est passée aujourd’hui à 6%.», confie-t-il.
Pour les deux prochaines années, l’objectif du gouvernement est de porter cette contribution à 10%.
Cela passe par le développement de certaines filières existantes à l’instar du manganèse qui vit une reprise sur le plan des cours et de la production nationale. Les autres minerais que sont le fer et le diamant devraient aussi contribuer à la mise en œuvre de cet objectif avec notamment l'entrée en production de certains gisements, ainsi que la conclusion d'accords avec de grands groupes actuellement en négociation avec les autorités.
En plus du développement des filières, un ensemble de réformes devrait également voir le jour. S'agissant de l'or, en plus de la construction d’une usine au sein de la zone économique spéciale de Nkok, un audit actuellement en cours, permettra de réorganiser cette filière stratégique pour le gouvernement.
Outre l’adoption par le Parlement en décembre dernier de la nouvelle loi minière du pays dont les résultats attendus résident dans la définition du régime juridique et économique de l’activité minière au Gabon, la réforme qui doit être promulguée par le chef de l’Etat permettra selon les autorités d’attirer davantage d’investissements directs étrangers, et de capter plus d’accompagnement de la part des bailleurs de fonds.
Le gouvernement mise aussi sur le regroupement en coopératives des producteurs d'or et de diamant pour ce qui est de l’exercice 2019; ce qui va agir sur l’accélération de leur contribution à l'amélioration du PIB du secteur minier de manière globale.
PcA
Jean Robert Elmut Moutsinga Boulingui, ancienne gloire de Radio Gabon, et qui a également servi dans nombre de cabinets ministériels, notamment à la Communication et à la Primature, a été installé au poste d’administrateur provisoire de l’Agence gabonaise de presse (AGP) et de l’hebdomadaire Gabon Matin par le ministre de la Communication Guy Maixent Mamiaka, apprend-on dans la presse locale.
Dans ses missions, le nouvel Adg qui remplace à ce poste Fidèle Biteghe Minko, indique qu’il entend d’une part, «faire de l’AGP le principal fournisseur de l’information nationale et sous toutes ses formes (écrite, sonore, vidéo, etc.)», et «amener l’AGP à vivre de ses ressources commerciales, au-delà de la subvention de l’Etat» d’autre part.
Il devra surtout faire aboutir le paiement des droits des 49 contractuels licenciés, dont les indemnités s’élèvent à 290 millions de Fcfa. Ce qui a permis de réduire les charges de l’agence de 28 millions de Fcfa à 10 millions de Fcfa.
Pour le ministre de la Communication, le nouvel Adg possède «tous les atouts pour poursuivre la mission qui a été entamée par son prédécesseur».
PcA
Les travaux de réhabilitation des voiries de la commune de Moanda et la construction de la cité de relogement des populations des quartiers Leyima et Lekolo 2, de la commune éponyme, vont coûter un peu plus de 14 milliards de Fcfa.
Les 413 logements sociaux coûteront finalement 10 milliards de Fcfa tandis que la réhabilitation des voiries va nécessiter la mobilisation de de 4,1 milliards de Fcfa.
Les fonds ainsi investis, d’après le ministre des Mines Christian Magnagna, vont «permettre la continuité et la pérennité de l’exploitation du manganèse dans cette région, pour ne nouvelle période assez longue et durable».
«Il a été demandé à la Comilog, poursuit le ministre, de contribuer à la réhabilitation des voiries des communautés locales, qui représentent le cœur de son exploitation minière ; de veiller à la prise en charge du déplacement des populations situées dans la zone de développement et d’extension de sa mine, en garantissant la construction des infrastructures nécessaires au relogement et au maintien de la qualité de vie des populations déplacées.»
Le gouvernement a également demandé à la compagnie minière «de veiller au respect des normes d’utilisation et de consommation d’eau si le projet minier développé se situe dans une zone où ses besoins en eau risquent d’entrer en concurrence avec les autres besoins de même type».
Car, il est question de voir les «populations en croissance continue, bénéficier de niveaux d’infrastructures, de services et de biens comparables à ceux dont jouissent les populations de la plupart des pays développés, au regard des revenus générés par l’exploitation de nos différentes ressources minérales, et de répondre à leurs besoins en termes de source de revenus, de création d’emplois, de développement d’infrastructures et de soutien à la production autour des bassins d’exploitation minière».
PcA
Une forte délégation de la Commission CEMAC, conduite par le Commissaire de la CEMAC, Michel Niama, en charge du marché commun de l’Afrique centrale, a été reçue, le mercredi 23 janvier 2019, par le ministre gabonais du Commerce, David Mbadinga.
L’objet de cette audience qui s’est déroulée à son cabinet portait sut la mise en place du comité national de l'origine CEMAC. Après avoir reconnu son importance pour l'obtention des agréments CEMAC au profit des exportateurs gabonais, le membre du gouvernement a indiqué que le secrétariat technique dudit comité devra être sur pied dans les prochains jours.
Aussi a-t-il convenu avec le Commissaire de la CEMAC que la présence d'une délégation de la Commission de la CEMAC s’avère nécessaire pour la première réunion de ce comité.
En seconde heure, David Mbadinga et ses hôtes ont abordé la mise en œuvre de la zone de libre-échange CEMAC. A cet effet, les experts de la Commission CEMAC ont explicité les décisions et textes de loi en vigueur dans la communauté.
En répondant aux questions du membre du gouvernement, ils ont évoqué le cas de protection des industries naissantes, les mesures de sauvegarde et les modalités de solliciter et d'appliquer des dérogations pour certains produits au niveau des Etats.
David Mbadinga a surtout insisté pour que le cas des Zones économiques spéciales fasse l'objet d'une réflexion qui aboutisse à leur prise en compte dans la législation communautaire. Mais également sur les avantages de la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale (ZLEC) et son impact sur les économies de la CEMAC.
Enfin, le ministre gabonais a sollicité l'accompagnement de la Commission de la CEMAC pour la réalisation de l'ensemble des actions et tâches qui seront entreprises par le gouvernement, à cet effet.
Stéphane Billé
Selon la Banque mondiale, le Gabon est en train de réussir le pari de l’emploi des jeunes. Cet exploit est tributaire de la politique de l'amélioration du climat d'investissement, du développement des compétences et surtout de l’accompagnement des Petites et moyennes entreprises, initiée par le gouvernement.
Cette politique a permis à plusieurs jeunes de transformer leur rêve en réalité, grâce au Projet de promotion de l’investissement et de la compétitivité (PPIC), financé par la Banque mondiale.
En effet, le PPIC vise à améliorer le climat des affaires, la promotion des investissements et le développement du secteur privé.
Le projet a lancé trois grands axes d’intervention : développer les institutions pour améliorer le climat des affaires ; appuyer les entreprises qui contribuent au développement, et coordonner la mise en œuvre d’un partenariat public-privé.
Selon Alice Ouedraogo (photo), représentante résidente de la Banque mondiale au Gabon, « l’une des actions du projet pour favoriser le développement institutionnel a été la mise en place d’une agence de promotion des investissements qui agit comme un guichet unique chargé de promouvoir le Gabon comme une destination d'investissement, de simplifier les formalités pour enregistrer une entreprise, et de faciliter l'opérationnalisation des PME.», souligne-t-elle.
Aujourd’hui, quatre ans après le début du projet, les résultats sont là. L’Agence nationale de la promotion des investissements (l’ANPI-Gabon), ainsi que le Registre de commerce et du crédit mobilier (le RCCM), ont ouvert leurs portes. Créé dans la foulée, le Haut conseil de l’investissement a facilité le dialogue public-privé, qui a entraîné l’amélioration de deux indicateurs du rapport Doing Business, baromètre de la règlementation des affaires dans 190 pays à travers le monde.
Ce dispositif a aussi favorisé la mise en œuvre des réformes liées au règlement de la dette. Par ailleurs, le financement d’un nouveau bâtiment de la Chambre de commerce permet maintenant l’hébergement de trois nouveaux centres de services aux entreprises: le Centre de gestion agréé ; le Centre de médiation et d’arbitrage et la Bourse de la sous-traitance.
La Chambre de commerce abritera aussi un Centre d’affaires pour les femmes entrepreneures qui mettra à leur disposition divers services, notamment d’orientation et de conseil, de mise en réseau et de financement.
Enfin, l’appui direct au développement des entreprises, à travers des initiatives comme le Concours national du plan d’affaires, a permis d’identifier des entrepreneurs innovants et prometteurs et de les accompagner dans le développement de leurs entreprises, à travers des formations, des subventions directes, du mentorat et du réseautage.
Stéphane Billé
Le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha (photo), dans un communiqué publié le 22 janvier dernier, a indiqué que les élections des maires d'arrondissement, des conseils départementaux et municipaux et leurs adjoints, issus des consultations électorales du 6 octobre 2018, se tiendront les 3 et 10 février prochains.
« Les conseillers départementaux et les conseillers municipaux issus des élections locales du 6 octobre 2018 dernier, sont convoqués en sessions pour l’élection des présidents et vice-présidents des conseils départementaux et des maires et maires adjoints des communes sur l’ensemble du territoire », renseigne le communiqué du ministre.
Dans le détail, les conseillers municipaux et départementaux issus des élections locales du 6 octobre dernier, éliront au suffrage indirect, les présidents des conseils départementaux et des conseils municipaux, le 3 février, précise le communiqué. Et le 10 février 2019, la consultation électorale locale sera bouclée avec les sessions dédiées aux conseils d’arrondissements, en vue de l’élection des maires d’arrondissement et leurs adjoints.
PcA
L’Union européenne n’y est pas allée de main morte pour tancer la production d’huile de palme de la Malaisie. Le pays a été rangé dans la catégorie des pays qui utilisent des pratiques agricoles non durables et occasionnent une déforestation sauvage.
Fort de la reconnaissance internationale de ses pratiques agricoles dans le segment palmier à huile, et notamment les mesures prises en vue de préserver l’environnement, tout en étant un producteur et exportateur d’huile de palme, le Gabon fait des émules et son modèle inspire désormais nombre de pays, notamment d’Asie du Sud-Est.
En fait, la gestion éco-responsable du Gabon, en matière de production d’huile de palme, vient d’être reconnue par National Geographic qui n’a pas manqué de relever que le pays a su assurer une production d’huile de palme à l’échelle commerciale et préserver les sols de la dégradation.
Toutes choses qui amènent les autorités malaisiennes à s’inspirer du modèle gabonais de production. Car, la production mondiale d'huile de palme est aujourd'hui majoritairement assurée par deux pays, l'Indonésie et la Malaisie notamment.
Dans ce dernier pays, de vastes étendues de forêts ont été rasées pour y faire pousser le palmier à huile avec des conséquences désastreuses sur la biodiversité. Certains industriels ont déjà accepté d’adhérer à la Round Table for Sustainable Palm Oil (RSPO), une certification créée en partenariat avec WWF.
Selon des indiscrétions gouvernementales relayées par la presse locale, des industriels de ce pays viendront au Gabon, dans les prochains jours, s’enquérir des méthodes qui font le succès du Gabon dans ce domaine.
En janvier 2018, pour mémoire, Olam Palm Gabon avait la certification RSPO de WWF, pour ses efforts en matière de responsabilité sociétale, en général, et du respect de l’environnement, en particulier, dans la production de l’huile de palme.
PcA
C’est à travers le programme Projets innovants des sociétés civiles et coalitions d’acteurs (Piscca), que l’Ambassade de France au Gabon a mis en place un service de financement de projets de développement, portés par les acteurs non gouvernementaux.
Ainsi, entre 2017 et 2018, la France a injecté un montant de plus de 400 mille euros, soit environ 260 millions FCFA, au profit de ces acteurs de la société civile.
Cette somme, a-t-on appris, lors de la mise en service d’une application créée par une ONG ayant bénéficié du soutien du Piscca sur la santé de la reproduction et de la sexualité, a été consacrée au financement de projets portant sur les droits fondamentaux des femmes et des enfants, l’insertion économique de la jeunesse et le développement local.
L’argent a aussi servi au financement du regroupement et la mise en réseau des acteurs de la société civile gabonaise, la promotion de l’aspect genre ainsi que l’usage des technologies de l’information et de la communication.
PcA