Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le 25 janvier dernier, à Malabo en Guinée équatoriale, le président de la Commission de la CEMAC, le Pr Daniel Ona Ondo (photo), a fait un bref bilan de la situation de l’institution communautaire qu’il préside.

Si dans son allocution circonstancielle, il a relevé de nombreux acquis au cours de l’année 2018, Daniel Ona Ondo n’a cependant pas fait mystère de la délicate situation financière qui plombe le fonctionnement optimal de la Commission.

Au chapitre de ces écueils, il a notamment mis en exergue, le faible taux de recouvrement de la Taxe communautaire d'intégration (TCI). « Pour un potentiel de 100 milliards FCFA, la TCI est recouvrée en moyenne à hauteur de 30-35 milliards FCFA.», a-t-il déploré. Et par conséquent, « l’institution a de la peine à apurer la dette, notamment celle due au titre des indemnités des départs des premiers responsables et des fonctionnaires des institutions », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, a-t-il poursuivi, « les impayés dus aux prestataires s’accumulent avec des risques de suspension de leurs interventions, préjudiciables aux activités de la Commission ».

Pour remédier à cette situation, Daniel Ona Ondo a exhorté l’agent comptable central à lancer les opérations de recensement de cette dette pour en cerner l’ampleur et de s’accorder avec les créanciers sur des échéanciers soutenables.

Car selon lui « tout doit être fait pour honorer la dette due à nos fonctionnaires partis en retraite. Ils le méritent», a-t-il ajouté. Avant d’appeler chaque commissaire à jouer sa partition dans la démarche de lobbying auprès de son Etat, afin que celui-ci reverse la TCI qui constitue désormais une recette affectée à la Communauté.

Stéphane Billé

Dirigé par Liliane Ngari, le Conseil gabonais des chargeurs (CGC) s’est doté d’un nouveau siège social dans la commune d’Owendo.

La cérémonie d’inauguration a été présidée, le 29 janvier 2019, par le vice-président de la République, Pierre-Claver Maganga Moussavou, en présence du Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, de plusieurs ministres, des directeurs généraux d’administrations publiques, des Conseils des chargeurs africains ainsi que de plusieurs opérateurs économiques et partenaires.

Cette solennité célèbre, non seulement la mise en service officielle du nouveau cadre de travail du CGC, mais aussi la concrétisation d’un projet voulu par le feu président de la République, Omar Bongo Ondimba qui, en décembre 2007, en avait posé la première pierre.

« Nous célébrons donc aujourd’hui la concrétisation du projet voulu par le feu président, Omar Bongo, dont l’implication à faciliter le financement des travaux auprès de la banque BGFI Bail. […] travaux interrompus, pour faute de trésorerie, puis repris en 2013 sous l’impulsion du président de la République, Ali Bongo Ondimba, par le rachat de la dette du CGC vis-à-vis de BGFI Bail, mais surtout d’avoir inscrit au budget de l’Etat, les moyens de poursuivre les travaux dudit immeuble. C’est pourquoi l’ensemble du personnel, par ma voix, exprime sa profonde gratitude au chef de l’Etat. Nous témoignons également notre reconnaissance à l’endroit de toutes les autorités qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce projet », a déclaré Liliane Ngari.

En effet, ce nouvel édifice représente un investissement de plusieurs centaines de millions, financés grâce à une collaboration efficace entre l’Etat et son établissement public. C’est également un tremplin pour le développement du CGC et surtout une recommandation des organismes internationaux dont le Gabon est membre, notamment la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED).

Aussi, il s’inscrit dans le Plan d’orientation stratégique 2016-2021 du CGC qui souhaite être un établissement de référence au Gabon et en Afrique pour la compétitivité des chargeurs, des services de transports et, partant, de l’économie nationale.

Cette vision trouve son fondement dans le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) qui ambitionne de faire du secteur transport et logistique un pilier de la compétitivité de l’économie gabonaise.

Ce siège permettra au CGC d’être plus à l’écoute des attentes des chargeurs et des pouvoirs publics, pour relever les enjeux du secteur des transports et du commerce international dans notre pays ; et ce, d’autant plus que ce siège n’est pas une fin en soit, ni l’ultime étape de son action. D’autres projets d’envergure sont encore envisagés par l’institution. Il s’agit, par exemple, de la construction des centres d’entreposage de marchandises, des magasins et l’aménagement d’une aire de stationnement à Bitam dans le Woleu-Ntem, dans le nord du pays.

Les entreprises gabonaises ont reçu du gouvernement, dans le cadre du Club de Libreville, la somme de 191 milliards FCFA en 2018. Ce qui, affirme Hugues Mbadinga (photo), directeur général de la dette, démontre la volonté du gouvernement de régler cette ardoise et d'assainir l’environnement des affaires dans le pays.

« Chaque fois que l’Etat paie ce montant, c’est une injection importante de ressources financières au profit du secteur privé. Et cela nous a permis d’aborder la notion de confiance qui doit désormais prévaloir, parce que l’Etat, malgré les situations pas toujours faciles, s’est astreint à verser l’intégralité des échéances dues au titre de l’année 2018 », a expliqué le directeur général de la dette à la presse locale.

Au cours de la rencontre avec les opérateurs économiques réunis autour du Club de Libreville, le directeur général de la dette a également indiqué que les arriérés de paiement de l’exercice écoulé ont été épongés.

En réalité, rapporte un patron d’entreprise cité par la presse locale, l’Etat a décaissé 20 milliards FCFA correspondant à quatre échéances en retard, au titre de l’année 2018.

Chaque mois, en effet, selon les accords conclus avec les entreprises dans le cadre du Club de Libreville, l’Etat verse 5 milliards FCFA répartis entre les entreprises au prorata de l’ardoise due à chaque structure.

La dette due aux entreprises locales d'un montant de 310 milliards FCFA doit être apurée dans le cadre du Club de Libreville dans un délai de 74 mois.

PcA

Ce 29 janvier 2019, à Yaoundé au Cameroun, le président de la Commission de la CEMAC, le Pr Daniel Ona Ondo, a renvoyé les membres du bureau du Conseil supérieur des ordres nationaux des experts-comptables de la CEMAC (CSONEC) à l'exercice de leurs fonctions.

Cet exercice a été précédé de la lecture de la décision portant désignation des membres dudit bureau qui va siéger pour trois ans.

Au terme de cette installation, le président du CSONEC, par ailleurs président de l'ordre des experts-comptables du Cameroun, Léonard Ambassa, a rendu un vibrant hommage au président de la Commission de la CEMAC, pour avoir tout mis en œuvre, pour la mise mise en place de ce bureau.

Et de déclarer, à cet effet : « M. le président, vous êtes porteur d'une importante décision pour l'évolution de la profession dans notre région CEMAC ».

En réponse, le Pr Daniel Ona Ondo a rappelé les devoirs de responsabilité et d'exemplarité qui sous-tendent la profession. Puis prodiguer de sages conseils pour que le bureau transitoire du CSONEC joue pleinement son rôle en matière d'information économique et financière.

Notons enfin que le bureau du CSONEC a pour président Léonard Ambassa du Cameroun. Il est secondé par Gomez Gnali du Congo, comme Vice-président ; de Léonard Sonny de la RCA, comme Secrétaire général ; de Jean Paul Nendigui du Tchad, au poste de Secrétaire général adjoint ; de Yves Parfait Nguema du Gabon comme Trésorier général, et enfin de Ana Maria Ebong Uwah-Galimah de la Guinée équatoriale, comme trésorier général adjoint.

Stéphane Billé

C’est la présidence de la République gabonaise qui a fait l’annonce officielle de la mort d’Edouard-Pierre Valentin (photo), président du conseil d’administration de la compagnie Omnium gabonais d’assurances et de réassurances (Ogar), et beau-père du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, à Montpellier en France, des suites de maladie.

« Ce lundi 28 janvier 2019, le Gabon est en deuil. M. Edouard-Pierre Valentin nous a quittés. Son nom restera gravé dans l’Histoire de notre pays, qu’il rejoignit dans les années 1970 pour y fonder la compagnie d’assurance OGAR, dont il devint l’un des plus éminents dirigeants », écrit la présidence de la République.

Selon le communiqué de la présidence de la République, Edouard-Pierre Valentin a contribué, par son dynamisme et son sens de l’initiative, à porter haut les couleurs de l’économie gabonaise, inspirant plusieurs générations d’entrepreneurs.

En 2017, le groupe Ogar, leader du marché gabonais des assurances, affichait des résultats positifs. Le groupe qui domine le marché gabonais avec ses deux sociétés, l'une, non-vie, avec un résultat de 16,9 milliards FCFA soit 28,27 millions de dollars ; et l'autre, vie, qui a réalisé un résultat de 7,6 milliards FCFA soit 12,7 millions de dollars.

Implanté au Bénin et au Togo, le 1er assureur d’Afrique centrale et le 32e du continent, selon le classement 2016 établi par le magazine panafricain Jeune Afrique, perd ainsi l’homme qui a porté l’entreprise sur les fonts baptismaux, à 80 ans.

PcA

Le représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) au Gabon, Marcos Poplawski-Ribeiro, s’est entretenu avec la directrice générale de l'Agence gabonaise de développement et de promotion du tourisme et de l'hôtellerie (Agatour), Karine Arissani (photo) en fin de semaine dernière à Libreville.

La séance de travail avait pour objectif de présenter à la directrice de l’Agatour l’offre d’accompagnement du développement du secteur touristique au Gabon. Celle-ci, rapporte le quotidien pro gouvernemental l’Union, va de la mise en place d'un fichier statistique sur le tourisme au Gabon, à la facilitation de l'octroi des visas, la révision des différentes conventions dans le secteur des transports, la libéralisation du ciel gabonais etc.

« Au cours de cette rencontre, souhaitée par le représentant résident du FMI au Gabon, nous avons fait le point de la situation réelle du tourisme au Gabon qui, malgré de nombreux atouts, reste encore en état quasi-embryonnaire. A cet effet, M. Poplawski-Ribeiro nous a fait savoir que le Fonds monétaire international est prêt à accompagner notre pays dans le processus de développement du secteur touristique.», indique Karine Arissani.

Selon les statistiques 2017, l’industrie touristique gabonaise représente moins de 3% du PIB et emploie 11 500 personnes. Le nombre d’arrivées touristiques au Gabon est estimé à plus de 200 000, mais le nombre de vrais touristes internationaux ne dépasse pas 60 000 personnes.

PcA

C’est à Marlène NGOYI MVIDIA que revient la délicate mission d’écrire une nouvelle page dans le développement de BGFIBank RDC. Entretien avec le nouvel Administrateur Directeur Général de la filiale du premier groupe bancaire d’Afrique centrale.

Agence Ecofin : Ces derniers mois BGFIBank RDC a fait l’objet de diverses accusations. Où en est-on à ce jour ? Existe-t-il des procédures en cours contre la banque ?

Marlène NGOYI : A l’âge de l’internet, à l’heure des médias sociaux, du cycle d’information ultra-rapide et d’un certain engouement pour ce qui relève du sensationnel, qu’il soit avéré ou pas; chaque entreprise et chacun d’entre nous individuellement est malheureusement susceptible, un jour, de faire l’objet d’allégations publiques négatives. C’est en effet un véritable challenge de notre temps dont BGFIBank RDC n’est pas exempt. Il est toujours désobligeant de voir sa réputation attaquée, d’en subir les conséquences même quand parfois les auteurs se rétractent officieusement, ou officiellement pour les plus éthiques. Si en général le consensus des experts est de ne pas porter le flanc à ces accusations, au risque de les amplifier; la diffusion de certains propos entraînent, par leur nature, un appui juridique afin d’apporter des réponses concrètes et d’ainsi rétablir la vérité, la clarté et surtout la confiance entre l’ensemble des parties prenantes.

 

AE : Quelles mesures allez-vous prendre pour prémunir votre Groupe de telles difficultés à l’avenir ?

MN : BGFIBank RDC lance en ce premier trimestre 2019 sa prochaine phase d’accélération de croissance, « AccTrans 2020 » et la Direction Générale ainsi que l’ensemble des 135 collaborateurs s’engagent à continuer de travailler en parfaite transparence avec l’ensemble de son écosystème incluant les clients, les partenaires bancaires, les régulateurs et les Etats, pour ne citer que ceux-là, dans le respect des lois et des règlementations applicables. Notre approche, en qualité de filiale, membre d’un groupe financier international de premier plan, est d’opérer sur base de normes d’excellence en ligne avec les plus strictes exigences de tous nos partenaires africains et internationaux. A ce sujet, nous avons lourdement investit dans les ressources (humaines, informatiques) et les processus adéquats et maintenons cet objectif comme une priorité absolue et partie intégrale de notre plan de développement. BGFIBank RDC prend sa responsabilité sociétale très sérieusement et souhaite à travers l’ensemble de ses activités contribuer positivement aux enjeux économiques, éthiques et environnementaux chers à l’ensemble de nos partenaires internes et externes à travers le monde.

 

AE : Partout en Afrique, les banques avancent à grand pas dans leur digitalisation. Quels sont vos projets dans ce sens ?

MN : Pour BGFIBank RDC, AccTrans 2020 inclut une transformation digitale pour offrir à notre exigeante clientèle de particuliers haut de gamme, de PMEs à haut potentiel, de Corporate de premier plan et d’institutionnels, une expérience digitale répondant à leurs besoins de rapidité et de commodité. En effet, dès le premier semestre 2019, les clients de BGFIBank RDC auront à travers BGFIonline et BGFImobile l’occasion de consulter leurs comptes, d’exécuter des transactions et d’obtenir des informations administratives 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. L’expérience humaine restera entièrement disponible également à travers notre réseau d’agence dans tout le pays afin de continuer d’offrir à nos clients, l’expérience BGFI d’un service personnalisé, offrant conseils et solutions sur mesure pour leurs besoins de placements, de financement et d’investissement.

 

AE : Envisagez vous des actions spécifiques pour accompagner les femmes et les jeunes qui souhaitent entreprendre en RDC ?

MN : Les femmes représentent 50% de la population en RDC et les jeunes ayant moins de 20 ans plus de 60%. Dans un pays émergent en quête de développement, l’entrepreneuriat offre des opportunités aux jeunes et aux femmes pour devenir créateur plutôt que demandeur d’emploi. BGFIBank RDC est soucieuse d’accompagner ce mouvement et c’est pour cela que nous travaillons en ce moment même sur plusieurs initiatives en partenariat avec des bailleurs internationaux et des entreprises locales telles que l’incubateur « Working Ladies » focalisées sur l’émancipation économique des femmes et de la jeunesse congolaise. Nous savons sur base de notre expérience que les entrepreneurs ont souvent besoin de plus que juste du capital et c’est pour cela que nous contribuons, à travers nos conseils, à des modèles de soutien qui pourront toucher le plus grand nombre et être répliqués à plus grande échelle à travers le pays pour un impact social majeur. De manière concrète, nous encourageons les partenaires multilatéraux et les investisseurs internationaux à considérer un partenariat avec BGFIBank RDC pour financer à travers notre réseau les femmes et la jeunesse, avec la satisfaction d’un retour sur investissement financier et un impact social important.

 

AE : Votre expérience particulière dans l’investment banking va-t-elle vous amener à développer davantage ce volet d’activité en RDC ?

MN : J’ai en effet commencé ma carrière il y a presque 20 ans en investment banking dans les bureaux de Merrill Lynch à New York dans le secteur energie, j’ai plus récemment été Directeur Général de BGFI Investment Banking (BIB), laquelle a énormément contribuée au financement de projets d’envergure à travers l’Afrique centrale et l’Afrique de l’ouest dans les secteurs : infrastructure, pétrolier, minier, hôteliers, emprunts obligataires des Etats etc. Cette ligne métier, aujourd’hui dirigée par mon collègue M. Léandre Bouanza Mombo, fera partie intégrale de l’offre de services de BGFIBank RDC en partenariat avec BIB. Nous souhaitons soutenir les entreprises locales mais aussi accompagner et conseiller l’Etat, les institutions parapubliques, les larges corporate, les partenariats publics-privés et les investisseurs internationaux dans la mise en œuvre de projets majeurs en RDC (énergie, infrastructure, industries extractives/mines, FMCG etc.) BIB et BGFIBank RDC interviendront en qualité d’arrangeur dans la conception, la structuration, l’exécution et le suivi de plans de financement complexes en partenariat avec nos partenaires financiers internationaux. Nous avons, dans le passé, levé plusieurs milliards de dollars dans le cadre de transactions à succès et on souhaite introduire ces solutions sur le marché congolais dès à présent.

 

AE : En 2017 toujours, la hausse des coûts d'exploitation s'est traduite par un bond du coefficient net d'exploitation à 73%, bien au dessus de la moyenne en Afrique centrale. Quelles mesures prendrez vous pour maitriser ces coûts ?

MN : Le coefficient net d’exploitation des banques en RDC est particulièrement élevé à plus de 70% pour les trois premières banques du pays. Ceci révèle de la relative faible rentabilité du secteur à ce stade de développement, mais nous restons optimistes pour une amélioration sur le moyen et le long terme. Pour atteindre des seuils acceptables de coefficient net d’exploitation, il nous faudra jouer sur deux leviers : (i) augmenter notre PNB via un renforcement de nos marges et de nos parts de marché sur base d’une offre de services supérieure et (ii) maîtriser nos coûts à travers une efficience maximale de notre chaine de valeur.

 

AE : Quels sont les autres points de la stratégie « Acc Trans 2020 » que vous projetez de mettre en œuvre ?

MN : Je suis convaincue que rien de ce que nous ferons durant le plan AccTrans2020 n’est plus important que de mettre les bonnes personnes au bon endroit et d’accentuer une culture de la performance pour que l’entreprise puisse atteindre les objectifs ambitieux fixés. Par cela, je veux dire qu’une excellente stratégie ne créée de la valeur que si elle est exécutée par des hommes et des femmes engagées à relever les challenges et capturer les opportunités. À la fin de la journée, plutôt que de parier sur des points stratégiques, on parie plutôt sur la capacité de l’équipe à exécuter la stratégie, laquelle peut être amenée à évoluer sur base d’un contexte changeant.

 

AE : La BAD a récemment annoncé le lancement du projet de pont entre Kinshasa et Brazzaville. Envisagerez vous également un « pont bancaire » entre BGFIBank Congo et BGFIBank RDC ?

MN : En effet, il existe beaucoup de synergies possibles entre BGFIBank Congo Brazzaville et BGFIBank RDC Kinshasa tant au niveau du transfert des connaissances, du capital humain et de la mutualisation de certains investissements etc.; nous prévoyons d’accroître la collaboration avec notre filiale sœur qui brille depuis presque deux décennies en qualité de première banque du Congo Brazzaville.

Propos recueillis par Dominique Flaux 

La dette de l’administration centrale et des établissements publics contractée au cours des exercices 2015, 2016 et 2017, fera l’objet d’un audit, a annoncé le directeur général de la Dette, Hugues Mbadinga (photo) en fin de semaine dernière à Libreville lors d’une séance de travail avec la Confédération patronale gabonaise.

Cet audit, assurent des responsables cités par la presse locale, permettra de disposer d’une cartographie réelle et fiable du volume des emprunts, question de mieux planifier les échéances de remboursement.

D’après la presse locale, l’audit de la dette offrira également aux autorités, davantage de visibilité sur l’ensemble des opérations, des créances ainsi que des pratiques de gestion à mettre en œuvre pour asseoir une stratégie de soutenabilité et de viabilité de la dette du pays dans les années à venir.

Mais cette annonce fait déjà grincer des dents dans la mesure où le Club de Libreville créé dans le but d’apurer la dette intérieure du pays, il y a peu, avait déjà engagé des opérations de remboursement.

Du coup, pour certains observateurs, des interrogations fusent sur la régularité du règlement de cette dette dont les 77% devaient être supportés par le Club de Libreville. En effet, c'est en février que l'Etat avait conclu une convention de remboursement de la dette intérieure portant sur un montant de 310 milliards Fcfa sur un total de 400 milliards. Le montant devait bénéficier à 177 entreprises regroupées au sein du groupement d'intérêts économiques constittué à cet effet.  

PcA

Source:presse locale

La présidence de la République a renoué avec la communication à la faveur du bilan des activités de l’exercice écoulé. L’on apprend dans la newsletter de ce mois de janvier, s’agissant du secteur de l’éducation, que 868 salles de classes et 91 838 tables et bancs ont été livrés dans les écoles primaires et lycées, dans les neuf provinces du pays. 

« Ce sont 868 salles de classe qui ont été rénovées. Par ailleurs, 91 838 tables et bancs ont été livrés dans les 9 provinces de notre pays permettant ainsi à des milliers d’élèves d’apprendre avec un mobilier de meilleure qualité.», souligne la communication présidentielle dans sa newsletter.

D’après la publication, ce bilan positif fait partie intégrante du programme de « l’Egalité des chances » du chef de l’Etat qui consiste à offrir aux élèves gabonais de meilleures conditions d’études, et aux entreprises locales, une activité économique à travers la fabrication des tables et bancs.

 

Selon le rapport sur la politique monétaire de la BEAC, du mois de décembre 2018, l’évolution des réserves des banques de la CEMAC a été appréciable entre septembre 2017 et septembre 2018.

En effet, précise ledit rapport, ces réserves brutes composées des réserves libres et des réserves obligatoires, sont passées de 1 799,8 milliards en septembre 2017 à 1 846,2 milliards en septembre 2018. Soit une hausse de 2,6 %, contre une baisse de 6,0 % à la même période en 2017.

Cette progression en rythme annuel indique-t-on, a cependant ralenti au cours du troisième trimestre 2018, avec seulement un accroissement de 2,6 % en septembre 2018 contre + 20,3 % en juillet 2018 et + 12,5 % en août 2018.

Par ailleurs, cette évolution a contribué à la hausse de la part des réserves dans le bilan des banques (réserves / total du bilan) qui a gagné 0,1 point au troisième trimestre 2018 à 14,1 %, après 2,2 points au deuxième trimestre 2018 et 2,4 points au premier trimestre 2018.

Par exemple, en septembre 2018, ce ratio s’est cependant stabilisé en glissement annuel (0,1 %) contre une baisse de 0,5 % sur la même période en 2017, en liaison avec sa progression en RCA (de 13,2 % à 14,1 %), au Congo (de 12,9 % à 14,1 %), au Gabon (de 11,6 % à 14,7 %) et au Tchad (de 5,3 % à 8,8 %) et son recul au Cameroun (de 15,0 % à 13,9 %) et en Guinée équatoriale (de 21,5 % à 17,5 %).

Par composante, cette évolution des réserves brutes en glissement annuel résulte de l’accroissement notable des réserves obligatoires sur la période (de 439,1 milliards à septembre 2017 à 571,5 milliards à septembre 2018. Soit 30,2 % après un recul de 8,7 % un an plus tôt), qui a compensé la baisse des réserves libres (de 1 360,7 milliards à 1 274,7 milliards, soit - 6,3 % après -5,1 % douze mois auparavant).

Stéphane Billé

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.