Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

A la faveur d’un atelier sous-régional qui se tient du 10 jusqu’au 13 septembre courant à Libreville, la Banque africaine de développement (BAD), mène des consultations en vue de la finalisation de son nouveau Document de stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique centrale (DSIR), période 2018 – 2025.

Avec les communautés économiques régionales à savoir la CEEAC et la Cémac, les institutions spécialisées et les partenaires au développement, les représentants des différents ministères techniques des gouvernements des pays de la sous-région et les représentants du secteur privé, il s’agira de voir comment tenir compte des spécificités des différents pays, pour que cet instrument puisse réellement atteindre ses objectifs. Lesquels objectifs sont consistent à améliorer le commerce intra-régional pour soutenir la diversification économique et la transformation structurelle de la région d’Afrique centrale.

Pour cet atelier, les experts se pencheront donc les principaux secteurs. Il s’agit notamment de la connexion de l’énergie et des infrastructures dans la sous-région, du secteur financier et des investissements privés, de l’intégration régionale, du développement du capital humain et des capacités institutionnelles.

Dans un second temps ils plancheront sur la libération du potentiel sous-régional à travers le processus d’intégration. A ce niveau, la BAD déclinera sa vision stratégique ainsi que ses perspectives.

Dans le même temps, les participants étudieront les moyens à mettre en œuvre, pour faire face à la fragilité afin de renforcer la résilience pour une intégration de la sous-région. Les ressources forestières et les enjeux liés au climat et à l’environnement ne seront pas en reste. Tout comme, le développement des chaines de valeurs régionales et l’approfondissement de l’intégration. En dernière analyse, les experts seront appelés à réfléchir sur la mise en place, d’un cadre de concertation entre les principaux bailleurs de fonds, les institutions sous-régionales en vue d’une mise en œuvre efficace et efficiente de l’agenda d’intégration régionale.

Stéphane Billé

D’après le directeur général d’Aéroports de Libreville (ADL), Daniel Lefèbvre, les autorités gabonaises ont décidé de détruire l’aéroport Léon Mba dans deux ans, une fois que le chantier de la nouvelle plateforme aéroportuaire sera livré.

«L’aéroport international Léon Mba de Libreville cessera d’exister. Il sera, me semble-t-il détruit.», confie-t-il à la presse locale.

L’aéroport international de Libreville, situé à 80 kilomètres de la capitale, sera construit à Andeme près de la zone économique de Nkok sur une superficie de 1500 hectares. Aussi, les services, structures et infrastructures de l’ancien aéroport seront-ils transférés dans les nouvelles installations.

«Une fois le nouvel aéroport opérationnel, l’ensemble des structures existantes seront toutes transférées vers le nouvel aéroport. L’Asecna, l’Anac, la police de l’Air et des frontières, tout le personnel actuel.», affirme le Dg.

PcA

Il y a quelques jours, la société égyptienne Egypt Gabon Veneer Sarl, ouvrait dans la zone économique à régime privilégié de Nkok, une entreprise spécialisée dans la troisième transformation du bois.

En fait, il s’agit de la mise en œuvre d’une technologie plus sophistiquée, qui consiste en la fabrication de panneaux de fibres à densité moyenne (MDF). Cela permet de mettre sur pied des meubles moins lourds mais plus solides, à des coûts démocratiques.

Pour l’autorité administrative de la zone de Nkok, ce procédé est «un segment de la troisième transformation du bois à très forte valeur ajoutée. Les MDF permettent la fabrication de meubles plus légers et moins chers».

C’est dans cette optique que le Premier ministre égyptien, Shérif Ismaïl, en visite au Gabon, a effectué une descente au sein de la zone ce 11 septembre 2018, afin de voir l’évolution de cette entreprise qui contribue à attirer des investissements directs de ce pays vers le Gabon.

«La visite du premier ministre Shérif Ismaïl à la ZES de Nkok marque le développement des investissements directs en provenance d’Egypte.», confie Gabriel Ntougou, administrateur de la zone de Nkok.

PcA

Dans une interview accordée au quotidien pro gouvernemental L’Union, Rose Christiane Ossouka Raponda (photo), maire de Libreville, a indiqué que le gouvernement et la mairie étaient en pourparlers avec un partenaire marocain afin de conclure un accord sur le ramassage et le traitement des ordures dans la capitale gabonaise.

L’accord qui sera paraphé à Rabat dans les prochains jours, portera selon les propos du maire, sur la signature d’une convention entre l’Etat et une entreprise marocaine dont le nom est encore tenu secret, en vue de la construction d’une usine de recyclage des ordures à Libreville.

«Ailleurs, il n’existe plus des décharges à ciel ouvert. On va signer à Rabat, avec une société marocaine qui mènera une étude pour le faire parce qu’il s’agit justement d’un secteur très stratégique, difficile et sensible. Il faut ensuite réhabiliter la décharge et trouver un espace.», confie le maire.

En attendant que ce travail mené de concert avec le gouvernement, à travers le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, soit bouclé, il se pose encore le problème d’espace où devrait être développée l’usine.

«Nous travaillons en étroite collaboration avec le ministre d’Etat en charge de la Décentralisation. Nous trouverons un espace sur lequel Averda pourra déporter les ordures et que l’étude puisse être menée par notre partenaire marocain.», souligne-t-elle.

PcA

L’Afrique centrale a mal à son intégration. Le triste constat a une fois de plus, été dressé par la SGA de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), en charge de l’intégration physique, économique et monétaire, Marie Thérèse Chantal Mfoula (photo), ce 10 septembre 2018 à Libreville. C’était à la faveur de l’ouverture des travaux de l’Atelier régional de concertation sur le Document de stratégie d’intégration régionale – Afrique centrale (2018-2025).

Dans son allocution d’ouverture, Marie Thérèse Chantal Mfoula, tout en se félicitant de la constance assistance de la BAD, pour les actions multiformes en vue d’accompagner le développement harmonieux de la zone CEEAC, n’a pas manqué d’exposer aux yeux du monde, la triste réalité que vit cet espace économique en matière d’intégration régionale.

Pour mieux l’exprimer, elle a par exemple indiqué que malgré ses nombreux atouts à savoir : sa position géographique, l’existence d’un vaste marché potentiel d’environ 180 millions de consommateurs répartis sur une superficie de 6,6 millions de km², l’importance des ressources naturelles diversifiées et d’un écosystème favorable, l’Afrique centrale reste l’une des régions les moins intégrées du continent.

Poursuivant dans cet ordre d’idées, elle a également relevé que l’indice global de l’intégration régionale qui prend en compte différents domaines d’intégration, est évalué à 0,454 en 2016, un niveau qui se trouve en deçà de la moyenne des autres communautés économiques régionales (CER) de l'Union africaine évalué à 0,470.

Toujours dans ce portrait au vitriol, elle a aussi déploré le déficit en infrastructures économiques (énergie, transport et TIC) et leur faible interconnexion, combiné à l’enclavement de certains pays, qui contribuent à créer des obstacles à l’accès des opérateurs économiques aux marchés régionaux.

En bouclant son réquisitoire, Marie Thérèse Chantal Mfoula a enfin fustigé les limites en matière des échanges commerciaux intra-régionaux et le libre mouvement des personnes, des biens et des services.

Stéphane Billé

 

Dans la zone Cemac, espace communautaire qui compte le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la RCA et la Guinée équatoriale, les institutions bancaires délient difficilement les cordons de leurs bourses au profit des petites et moyennes entreprises (PME), leur préférant même parfois des particuliers.

Pour preuve, dans son « Bulletin des statistiques des coûts et conditions du crédit dans la Cemac », comptant pour le 2ème semestre 2017, la Banque centrale des Etats de la Cemac (BEAC) révèle que 76,63% des crédits accordés par les banques l’ont été en faveur des grandes entreprises.

Les PME, qui constituent plus de 80% du tissu économique de cette sous-région, n’ont pu capter que 7,68% de ces crédits, soit bien moins que les particuliers, qui se sont partagé 10,72% des 1 312,82 milliards de francs CFA de crédits octroyés par les banques de la zone Cemac, au 2ème semestre 2017.  

« En outre, 84,26% des crédits décaissables fournis pendant cette période ont été des concours à court terme, contre 13,49% pour le moyen terme et 2,25% pour le long terme », souligne la BEAC dans son bulletin des statistiques.

BRM

Des opérateurs de la filière huile de palme au Gabon ont adressé aux raffineurs et au gouvernement camerounais, une offre d’exportation de leur production, afin d’approvisionner les unités de production d’huiles végétales raffinées en activité au Cameroun, apprend-on de sources internes au ministère du Commerce.

L’on se souvient que c’est le 27 octobre 2016, que la raffinerie d’huile de palme gabonaise d’Awala a effectué ses premières exportations en direction du Cameroun. Depuis lors, des raffineurs camerounais ont fait plusieurs achats d’huile de palme au Gabon, lieu d’approvisionnement plus compétitif en matière de coûts de transport que l’Indonésie, par exemple.

Ces exportations gabonaises d’huile de palme sont une retombée du programme de diversification de l’économie de ce pays, lancé il y a quelques années par le Président Ali Bongo, afin de rendre le Gabon de moins en moins dépendant de la production pétrolière.

Pour rappel, après avoir longtemps culminé à 100 000 tonnes par an, le déficit structurel annuel en huile de palme brute dont souffre le Cameroun atteint désormais 130 000 tonnes, officiellement. Cette situation, apprend-on, est la conséquence de l’accélération des investissements par les raffineurs, alors que la production locale, elle, stagne.

BRM

La lutte contre le chômage des jeunes semble être devenue l’affaire de tous au Gabon. Car, depuis quelques temps, l’on observe une récurrence des initiatives isolées et individuelles, pour porter main-forte à l’Etat dans ce sérieux challenge.

La dernière en date, est celle du ministre de l’Industrie, de l’Entrepreneuriat national chargée de la Décennie de la femme, Estelle Ondo, dans la ville d’Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, au nord du Gabon.

Cette initiative, a précisé le comité d’organisation, «s’inscrit strictement dans le cadre de la lutte contre le chômage des jeunes, mais aussi et surtout, dans le processus  de leur autonomisation et de l’égalité des chances, prôné par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba ».

Pour la matérialisation de ce projet, 305 jeunes gens, sur un total de 900 après une rigoureuse sélection, ont pu bénéficier des frais de formation dans quelques institutions spécialisées dans ce domaine.

Au terme de leur formation, certains lauréats n’ont pas manqué d’exprimer leur reconnaissance envers la bienfaitrice, tout en promettant de faire bon usage de leur parchemin.

Pour une meilleure portée socio-économique de cette initiative, il a toutefois été recommandé aux instructeurs de ne pas tomber sur le coup de la facilité avec des formations réduites, afin que cette œuvre de bienfaisance ne finisse finalement par s’avérer contre-productive.

«Cela d’autant plus que la conduite constitue un secteur particulièrement sensible qui touche directement la vie des populations. Car, du fait du déficit de bonne formation en la matière, les préjudices finissent souvent par devenir irréparables.», ont indiqué les examinateurs.

Malgré ces observations, l’initiative a été saluée par les populations de cette localité dans leur majorité. Surtout dans ce sens, qu’elle constitue une belle offre dans la lutte contre le chômage des jeunes qui oscille aujourd’hui, autour de 28% au Gabon. Fléau qui en plus, toucherait la grande majorité des jeunes de 20 à 29 ans.

Stéphane Billé

La direction générale du Trésor français a eu une séance de travail avec les responsables de la Commission de la Cemac le 7 septembre dernier à Paris à l’effet de procéder à l’évaluation de la situation économique des Etats et d’élaborer des pistes de sortie de crise au sein de la zone.

Pour Guillaume Chabert, chef de service des affaires multilatérales et développement à la direction générale du Trésor, « le relèvement des indicateurs macroéconomiques et des réserves de change, démontre les efforts louables qui sont mis en œuvre  dans la Cemac.»

En passant en revue la situation pays par pays, le technocrate français a insisté sur la poursuite des politiques d'ajustement et encourage le président de la Commission, Daniel Ona Ondo, à peser de tout son poids afin que les Etats respectent les programmes en cours avec le FMI.

Car, souligne-t-il, «les dérapages conduiraient inévitablement à une situation plus grave et plus douloureuse ».

Pour lui, les pays de la Cemac devraient profiter de la conjoncture internationale actuellement favorable en ce qui concerne notamment la remontée des cours du baril de pétrole, le taux de change du dollar et de fortes tensions commerciales, afin de poser des actions plus fortes et plus soutenues en faveur de la diversification de l'économie.

Dans la même veine, Guillaume Chabert invite le président de la Commission à appuyer les réformes de fond de la Banque de développement des Etats d’Afrique centrale, afin d'accroître son impact pour le financement du développement de la sous-région.

La France, quant à elle, indique Daniel Ona Ondo, devrait davantage s’investir dans la mobilisation plus accrue des financements en faveur de la zone. «Le travail se fait à notre niveau et commence à apporter des résultats. Le rôle important que joue la France doit aussi s'accompagner d'un accroissement des financements en faveur de notre zone par les IDE et un soutien accru dans nos projets intégrateurs», relève Daniel Ona Ondo.

PcA

Le groupe bancaire marocain BMCE Bank of Africa  pourrait reprendre la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig), un établissement repris par l’Etat gabonais en juin dernier après le départ de la banque française BNP Paribas.

Selon des médias gabonais, cette question était au centre d’une audience accordée le 3 septembre par le ministre gabonaise de la Promotion des investissements et des partenariats publics-privés, Madeleine E. Berre, au directeur général du groupe BMCE Bank of Africa, Brahim Benjelloun-Touimi.

Lors de cet entretien, «les échanges ont porté sur les opportunités d’investissement de ce groupe bancaire au Gabon et des possibilités de l’apport de son expertise à la modernisation du système bancaire gabonais», selon le site d’information Le Defi Gabon.

«Facteur clé de l’attractivité du climat des affaires, la modernisation du système bancaire gabonais devrait permettre de mieux répondre aux exigences du Plan de Relance de l’Economie», a souligné la ministre dans un communiqué publié à l’issue de l’audience.

«Le panorama des affaires au Gabon est une opportunité à saisir pour  notre groupe bancaire», a déclaré de son côté le directeur général du groupe BMCE Bank of Africa.

En juin dernier l’Etat gabonais a repris la Bicig via le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), suite au désengagement de BNP Paribas. Le président du conseil d’administration de la Bicig, Etienne-Guy Mouvagha Tchioba, avait alors indiqué que la prise de participation de l’Etat reste provisoire, en attendant qu’ «un partenaire bancaire aux compétences avérées rachète les parts du FGIS».

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05/04/2018 - BMCE Bank of Africa affiche un résultat net part du groupe stable en 2017, à 217 millions $

04/12/2017 - Les filiales à l'international du marocain BMCE Bank of Africa ont contribué à hauteur de 45% à son Revenu Net Part du Groupe

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