L'usage des pesticides et des fertilisants et leur impact sur les nappes phréatiques et les eaux de surface préoccupent les membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
L’institution a ainsi interpellé le ministre de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou (photo), sur cette question le 21 septembre dernier. Car, d’après ses membres, au moment où le Gabon s'ancre dans le développement de son agriculture, certaines vérités doivent être mises en évidence.
Pour le ministre de l’Agriculture, répondant aux préoccupations de l’institution, l'usage de pesticides et de fertilisants est induit par la recherche de volumes. Cependant, cela doit faire l'objet d'une régulation et d'une sensibilisation dynamiques pour protéger le consommateur et l'environnement. C’est pourquoi l’Agence gabonaise pour la sécurité alimentaire, qui assure la mission de police phytosanitaire, s’occupe de surveiller les champs et les agriculteurs.
« Le gouvernement travaille à la construction d'un laboratoire national d'analyses qui va permettre d'accroître la réactivité du dispositif national », explique le ministre.
Biendi Maganga Moussavou a également rassuré le CESE sur la promotion des bonnes pratiques agricoles et de l’usage raisonné des pesticides et engrais agricoles, assurée par les services techniques du ministère ainsi que par les équipes des différents projets.
De même, « l’usage des intrants chimiques au niveau des plantations industrielles est fortement encadré par la législation actuelle qui impose des études d’impacts environnementaux et des suivis réguliers des cours d’eau à proximité des plantations ».
PcA
La révision du code minier gabonais, selon le gouvernement, porte sur trois grandes préoccupations : la prise en compte des attentes des opérateurs miniers confrontés depuis quelques années à la crise du marché des ressources minières ; le besoin d’augmentation des investissements directs dans la recherche et l’exploitation minières dans le pays et la nécessité d’accroître les revenus budgétaires de l’Etat, en vue d’atteindre les objectifs de développement économique et social.
Avec une tendance à la baisse affichée depuis quatre ans, le gouvernement a à cœur d’augmenter sa part de revenus dans l’exploitation des ressources du sol et du sous-sol. D’où la soumission au Sénat du projet du nouveau code minier.
« C’est pourquoi l’élaboration du présent projet a obéi à plusieurs principes et objectifs dont les plus illustratifs sont la simplification administrative et l’allègement du texte actuel, en passant de 356 à 298 articles ; l’amélioration de l’attractivité du cadre légal et institutionnel qui gouverne notre secteur minier, ainsi que du cadre fiscal », confie le ministre aux sénateurs.
En outre, le texte fait également apparaître l’institution du principe et de la notion de partage de production en phase d’exploitation, entre l’Etat et l’opérateur minier ; une approche négociée dans le cadre de la convention minière et fixée par voie réglementaire.
Le nouveau texte consacre également la disparition de la concession minière remplacée par un permis d’exploitation « pour lequel la convention minière garantira au titulaire du permis d’exploitation un droit d’exploitation équivalent à la durée de vie de la mine déterminée par l’étude de faisabilité ».
La modification du mode de financement des fonds de développement local et minier, le renforcement du droit de préemption de l’Etat, en cas de cession des actifs des sociétés minières, et l’institution d’une obligation pour toutes les conventions minières de se conformer aux dispositions de toute nouvelle loi, dans un délai assez court, sont, entre autres, les innovations qu’apporte le texte.
PcA
Le Bureau régional des Nations Unies pour l'Afrique centrale (UNOCA) a commémoré la Journée internationale de la Paix, ce 21 septembre 2018, à la Maison des Nations à Libreville.
Les activités relatives à cette célébration ont été marquées par des débats et réflexions en rapport avec la thématique de la Journée, à savoir : «Le droit à la paix». Un tournoi de football baptisé de ‘’la paix’’ a également été programmé, ce samedi 22 septembre. Son coup d’envoi a été donné par le représentant spécial et chef de l’UNOCA, François Louncény Fall.
Plusieurs équipes à savoir : les éléments français au Gabon, les Forces de police nationale, Label Télévision, le ministère de la Justice, les réfugiés unis pour la Paix et le système des Nations Unies ont été conviées.
Pour les organisateurs, l’accent est mis sur l’esprit de fair-play et de fraternité. Par ailleurs, ont-ils poursuivi, le Tournoi de la paix est en effet une façon de célébrer, dans la communion et la convivialité, la paix comme valeur universelle sans laquelle il serait impossible d’envisager un développement durable.
Une exposition aura également lieu en marge dudit tournoi, afin de permettre aux participants de montrer et d’expliquer ce qu’ils font pour contribuer à un monde sans violence. Plusieurs partenaires, y compris des associations de jeunes et de femmes prendront part à l’événement.
Comme les années précédentes, des centres d’accueil d’enfants en difficulté y participeront également. Une démarche qui témoigne de l’attention que les Nations Unies accordent à leur situation ainsi que leur détermination à combattre les inégalités sociales.
Stéphane Billé
Dans le cadre de l’aboutissement du dossier du Gabon pour la troisième revue, au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC), le ministre d’Etat, en charge du Budget et son collègue de l’Economie, ont une eu une séance de travail une délégation du Fonds monétaire international (FMI), ce 21 septembre 2018.
Au cours de ces échanges, le chef de mission, Boileau Loko, a noté la volonté du gouvernement gabonais, de mettre en œuvre toutes les réformes et repères structurels, afin de faciliter le passage du dossier du Gabon pour la troisième revue. Laquelle volonté, a-t-il indiqué, devrait se traduire très prochainement par la mise en place d’un comité de gestion du programme.
De l’autre côté, les deux membres du gouvernement ont salué la coopération active du FMI notamment, à travers leurs appuis techniques. Ils ont également rassuré les membres de la mission sur l’impérieuse nécessité de réussir ce programme, au regard des instructions reçues du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
Il est à rappeler que le Gabon est depuis le mois de juin 2017, sous-programme avec le FMI pour un accord triennal élargi, d’un montant de 464,4 millions de DTS, soit environ 642 millions de dollars.
La première revue de ce programme a été achevée en décembre 2017 avec l’approbation d’un décaissement de 101,1 millions de dollars, tandis que la deuxième, est intervenue le 1er août dernier. A ce jour, le montant total des décaissements du FMI s’élève à près de 300,7 millions de dollars.
Stéphane Billé
Le 21 septembre 2018, le ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Guy Bertrand Mapangou, a procédé au lancement des travaux d’interconnexion par fibre optique du Gabon au Cameroun et à la Guinée Equatoriale.
Les villes qui accueilleront la fibre optique jusqu’à la frontière avec les deux pays sont Bouée, Lalara, Mitzic, Oyem, Bitam, Meyo-Kyé, Oyane et Lambaréné.
La connexion du Gabon au Cameroun et à la Guinée Equatoriale entre dans le cadre du projet Central Africa Backbone- composante Gabon. Le chantier financé par la Banque mondiale et supervisé par l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF) sera réalisé par l’entreprise coréenne Korea Telecom (KT).
Le lancement par le Gabon de l’interconnexion par fibre optique avec le Cameroun et la Guinée Equatoriale intervient après le bouclage en avril 2018 de sa liaison par fibre optique avec le Congo voisin. 1100 km d’infrastructure avaient été déployés par la China Communications Service International (CCSI) à travers le pays jusqu’à la frontière congolaise.
La 34ème session du Comité intergouvernemental d'experts (CIE) de l'Afrique centrale qui se tient du 18 au 21 septembre 2018 19 à N’Djamena au Tchad, dresse un diagnostic peu reluisant du processus d’industrialisation dans la sous-région.
En effet, le 19 septembre dernier, au terme de débats intenses sur les moyens de financement de l’industrialisation pour un développement durable dans la sous-région, les experts ont convenu que plusieurs facteurs obèrent encore les flux de trésorerie nécessaires au financement durable de projets industriels en Afrique centrale, avant d’esquisser des pistes de solutions pour sortir de cet engrenage.
Parmi les obstacles au processus d’industrialisation de la sous-région, ils ont entre autres, évoqués : les charges fiscales, des conditions prohibitives d'accès aux prêts, de faibles taux d'épargne nationaux, une dette publique insoutenable, des canaux de financement restrictifs, des indices de perception politique négatifs ainsi que des environnements des affaires difficiles.
A ces entraves, s’ajoute aussi le fait que «la majorité des économies de notre sous-région suivent des programmes d’ajustement structurel en raison de la chute des prix des matières premières qui a débuté en 2014, ce qui ne laisse qu’une faible marge budgétaire pour des investissements à long terme nécessaires pour nos efforts d’industrialisation», comme l’a rappelé, le Secrétaire d’État à l’Économie et à la Planification du Tchad, Hissein Tahir Souguimi.
Nécessité de faire une bonne utilisation des ressources financières disponibles
Dans le cadre des solutions de sortie, sur la base d’une étude approfondie menée par la CEA, «les participants ont appris que l’actif financier en Afrique centrale ne représente que 16,7% du PIB de la sous-région, bien en dessous de la moyenne de l’Afrique subsaharienne (57%). Mais, chose surprenante, la sous-région laisse dormir environ 400 milliards de dollars (15% du PIB de l’Afrique) dans les fonds de pension et de sécurité sociale du continent».
Pourtant, selon Antonio Pedro, chef du Bureau de la CEA pour l’Afrique centrale «ces sources de financement innovantes qui ont fait leur preuve ailleurs peuvent être adaptées au contexte de l’Afrique centrale ». Parmi ces financements, il s’est référé à la création de fonds de garantie bien ciblés pour les PME, le recours aux importantes bourses d'investisseurs institutionnels pour la création de fonds de dépôt et d'investissement capables de financer des projets à fort impact sur le développement. Il a également mis en garde sur le fait que «la mobilisation des fonds pour l’industrialisation ne consiste pas seulement à rechercher des financements».
Car, selon lui, «cela nécessite des investissements aux niveaux macro et micro en vue d’améliorer les infrastructures matérielles et non matérielles pertinentes, notamment garantir la qualité des cadres juridiques et réglementaires et résoudre les autres défaillances du marché et contraintes qui affectent la compétitivité des entreprises».
Urgence de meilleurs écosystèmes financiers
Sur un tout autre plan, la vice-présidente de la Commission de la Cémac, Fatima Acyl, a invité les pays de la sous-région à s’orienter vers des solutions communes. «Nous ne devons pas attendre que toutes les conditions soient réunies avant de nous mettre à l’œuvre pour le financement de l’industrialisation - les pays de la sous-région doivent mettre leurs ressources en commun pour trouver des solutions.», a-t-elle indiquée.
Dans la même logique, le Dr. Rafael Nsue Tung, conseiller du président de la Guinée Equatoriale, a quant à lui souligné «qu'en raison des ressources limitées des banques de développement de la sous-région, il est nécessaire d’avoir des systèmes plus ouverts et transparents, afin de mobiliser des liquidités à travers des instruments comme les titres de créance, car l’opinion publique doit faire confiance au système pour pouvoir y investir»
Avant d’indiquer par la suite «que les prêts publics doivent être pertinents et contribuer à l’atteinte des objectifs de développement, d’où la nécessité de vérifier les engagements pris par les gouvernements lorsqu’ils empruntent des fonds pour le compte des pays dans le but de financer l’industrialisation».
En dernière analyse, le Dr Dominique Njinkeu - ancien facilitateur des échanges à la Banque mondiale, désormais négociateur des transactions pour le compte d’un fonds d'investissement privé, a fait valoir qu'il était nécessaire de créer des programmes visant à renforcer les capacités des opérateurs économiques et les soutenir dans la recherche d’instruments financiers indisponibles dans la sous-région.
Stéphane Billé
Dans la zone Cemac, les réserves brutes des banques (composées des réserves libres et des réserves obligatoires) en activité au Gabon ont crû de 5,8 points entre décembre 2017 et avril 2018, contre une progression de 1,9 point pour le secteur bancaire camerounais, au cours de la même période.
Selon le bulletin statistique de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), institut d’émission des six Etats de la Cemac, cette réalité observée dans les secteurs bancaires gabonais et camerounais est la cause principale de la progression globale de 0,6 % des réserves brutes du système bancaire de la Cemac, lesquelles ont culminé à 1 773,6 milliards de francs Cfa au cours de la période sous revue.
Toutefois, souligne la BEAC dans son bulletin statistique, «l’on note une décélération de cette évolution en avril 2018. En effet, les réserves brutes des banques se sont accrues de 10,5 % en avril 2018, après + 16,9 % et + 19,4% en mars et février 2018 respectivement».
BRM
Le premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet (photo), a présidé dans la journée du 19 septembre 2018 à Libreville, une séance de travail réunissant plusieurs membres du gouvernement ainsi que des experts afin de lancer les préparatifs liés à l'organisation de la 3ème Conférence internationale sur la santé et l'environnement, dont le Gabon a souhaité prendre en charge l’organisation sur son sol en mai 2018.
Cette conférence qui sera co-organisée avec le système des Nations Unies notamment l'Organisation mondiale de la santé, se tiendra prochainement à Libreville. Ce sont pas moins de 400 personnalités issues du monde de la santé et de l'environnement, que le Gabon s’attend à accueillir d'ici quelques semaines.
Pour le premier ministre, le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour «la réussite de cet événement qui est une excellente opportunité pour notre pays ». Car, il est question de donner à voir sur l’engagement du pays, notamment du président de la République dans les problématiques sanitaires et environnementales.
PcA
Le comité ministériel de l'Union monétaire d’Afrique centrale (UMAC), réuni à Yaoundé le 19 septembre 2018, a planché sur le suivi des résolutions et recommandations du Conseil d'administration de la Banque des Etats d’Afrique centrale.
En dehors du suivi de ces résolutions, les ministres de l’Economie et des Finances de la sous-région, ont également abordé les sujets relatifs à la conjoncture économique et financière des États de la CEMAC en 2018, la situation des réserves de change et l'examen du rapport du Comité d'audit de la Banque centrale au 3ème trimestre 2018.
Les membres du comité ministériel ont aussi examiné le rapport du collectif budgétaire de l’exercice 2018 ainsi que la version révisée du code des marchés de la Banque centrale sans oublier la note sur la préparation de la réunion de la zone Franc et des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale.
A ce sujet, les conclusions de la mission du FMI auprès des institutions de la CEMAC ont aussi été abordées au cours de ce conclave présidé par le ministre gabonais de l'Économie, Jean-Marie Ogandaga.
PcA
La Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab), lance le 22 septembre 2018 à Franceville dans la province du Haut-Ogooué, et à Koulamoutou dans l’Ogooué-Lolo, le programme « Action gaz » qui vise la création d’activités génératrices de revenus.
Il vise également l’autonomisation de 300 jeunes gabonaises et gabonais à travers l’installation à leur propre compte dans divers domaines d’activités afin d’aider ceux-ci à contribuer à la création d’emplois et de richesse.
Ce programme national d’une durée de deux ans, sera lancé dans sa phase pilote ; il s'étendra ensuite dans les autres provinces notamment l’Ogooué-Maritime, à Omboué, Gamba et enfin dans le reste du pays.
PcA