Le rapport trimestriel de suivi des restes à payer de l’Etat gabonais au terme du deuxième trimestre 2018, vient d’être rendu public par le ministère du Budget et des Comptes publics. Dans son rendu, Il fait état d'un stock des restes à payer de 561 927 517 518 FCFA.
Dans les détails, ces arriérés sont constitués
- des ordonnances émises au profit des entreprises pour un montant de 107 474 730 174 FCFA, dont 92 612 121 419 FCFA au titre des arriérés et 14 862 608 755 FCFA au titre des instances accumulées;
- des remboursements des crédits TVA pour 305 614 680 521 FCFA, dont 92 612 121 419 FCFA au titre des arriérés et 14 862 608 755 FCFA au titre des instances accumulées
- et enfin de la dette publique conventionnée, pour un montant de 148 838 106 823 FCFA.
Sur ce troisième chapitre, les restes à payer de la dette publique conventionnée représentent 26% des restes à payer de l’Etat central. Ils se répartissent comme suit : dette intérieure, 16 677 190 344 FCFA et la dette extérieure, 132 160 916 479 FCFA.
Pour rappel, conformément à la directive CEMAC, les restes à payer sont constitués de toutes les liquidations non réglées. Ils comprennent les fonds en route et les arriérés de paiement. Il est à noter que les crédits mis à la disposition des administrations, conformément à la procédure simplifiée prévue dans la loi organique, et qui ne font pas l’objet d’un engagement préalable sont exclus du présent rapport.
Stéphane Billé
Après avoir failli définitivement jeter l’ancre, du fait d’un certain nombre de contingences conjoncturelles et structurelles, la société gabonaise de logistique spécialisée dans le transport multimodal, SATRAM largue progressivement à nouveau les amarres, grâce à la mise en place d’un nouveau management.
C’est ce 27 septembre 2018, face à la presse que la nouvelle équipe dirigeante a annoncé ce nouveau et vaste plan de redéploiement, malgré sa situation de redressement judiciaire. Ainsi pour son retour sur la scène économique, le premier dossier à solutionner a été relatif au volet social.
Malgré un contexte économique bien morose, la direction générale s’est engagée à maintenir la régularité salariale ainsi qu’à solder la première vague des départs volontaires de 2017, qui était en attente d’un solde de tout compte. Dans le même registre, une deuxième vague de départs volontaires pour 2018 a été validée et soldée pour un montant de près de 1,5 milliard FCFA, pour un total de 165 employés.
Le second volet de ce vaste chantier de réformes a, quant à lui concerné la mise en place d’un programme de remise à niveau de la flotte, afin de continuer à proposer des services logistiques aux opérations de transports de marchandises et de véhicules légers ou industriels. Ce plan se veut à la fois maritime, avec l’acquisition de nouvelles unités flottantes et terrestre avec l’acquisition de nouvelles grues.
Pour la reprise après un arrêt de près d’un an et demi, la société dispose de quatre navires. Elle dessert à nouveau la ville de Port-Gentil à partir de Libreville, avec deux voyages par semaine.
Fort de ce nouveau dispositif, «plusieurs entreprises locales ont renouvelé leur confiance à SATRAM. Une situation qui permet ainsi d’assurer deux rotations maritimes par semaine entre Libreville et Port-Gentil, de redynamiser tout le secteur de l’économie maritime dans le pays, en offrant plus de facilités et d’opportunités aux importateurs et exportateurs des produits de consommation de base.», a indiqué Mboumba Bardaï Ali, le directeur d’exploitation.
Dans ce repositionnement, la société envisage également la reprise de la ligne internationale de Douala. Pour être toujours plus proche des attentes de ses clients, SATRAM propose également un suivi personnalisé des opérations ainsi que des solutions de stockage et de distribution adaptées à tous les besoins.
Toutefois, a enfin indiqué Mboumba Bardaï Ali, «au regard de son fort impact social, et face à la rupture de certains de ses contrats par quelques opérateurs économiques du secteur pétrolier, la société sollicite un soutien ainsi qu’une attention particulière des autorités et partenaires économiques ».
Pour rappel, la société SATRAM est un prestataire de logistique intégrée de droit gabonais. Elle offre des solutions logistiques innovantes adaptées à l’industrie pétrolière au Gabon et partant, dans le golfe de Guinée, où elle exerce depuis près de 30 ans.
Stéphane Billé
Quelques jours après la présentation de ses lettres de créance au président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, Philippe Autié (photo), le nouvel ambassadeur de la République française près le Gabon, s’est adressé à ses compatriotes.
Au cours de ce message qui revêtait deux principaux centres d’intérêt, il a, dans un premier temps, encouragé ses compatriotes à maintenir la dynamique qu’ils impulsent dans les relations franco-gabonaises, avant de les édifier par la suite sur les liens qui unissent les deux pays.
Ainsi, à ses 10 000 compatriotes établis au Gabon, Philippe Autié s’est réjoui de leur attachement à cette diversité ainsi qu’à cette relation bâtie sur la confiance et la fidélité.
« Vous œuvrez au quotidien, parfois depuis de nombreuses années, pour renforcer la vitalité de cette belle relation. Soyez assurés que je serai toujours à votre écoute, comme le consulat général et l’ensemble des services français, pour vous soutenir dans vos projets et appuyer toutes les initiatives de nature à renforcer le lien entre nos deux pays », a-t-il indiqué.
Sur le second volet relatif aux relations entre la France et le Gabon, le diplomate français a indiqué que les deux pays partagent des liens historiques qui sont nés, et se nourrissent d’une relation forte et ambitieuse.
Et, qu’en outre, « les deux pays sont notamment côte à côte face au défi du changement climatique et de la protection de l’environnement. Ils le seront en novembre prochain pour le Forum de Paris sur la Paix, mais aussi pour les commémorations du Centenaire de l’armistice mettant fin à la Première Guerre mondiale », a-t-il conclu.
Stéphane Billé
Pionnier du développement durable dans la filière bois en Afrique, le groupe Rougier à travers sa filiale gabonaise a décidé d’inscrire et d’assurer ses activités sur les principes d’une gestion responsable de la forêt et d’un commerce responsable de produits en bois.
Le 6 septembre 2018, le Directeur général, Philippe FIEVEZ a décliné les 10 principaux engagements qui doivent sous-tendre ce processus. Il s’agit notamment de :
- La conformité aux exigences légales nationales et internationales applicables et autres exigences telles que les principes et critères du Conseil de soutien de la forêt (FSC), les conventions internationales de protection et de conservation des espèces animales et végétales ;
-L’assurance de la traçabilité de la chaine de production ;
-Eviter le commerce ou l’achat des bois relevant des récoltes illégales ;
-La prise en considération dans ses activités des intérêts des populations locales et autochtones et de ne pas menacer la sauvegarde de leurs pratiques traditionnelles ;
-La prévention des pollutions en mettant l’accent sur la formation du personnel et en utilisant des pratiques et procédés nécessaires, pour empêcher de réduire et maitriser la création, l’émission ou le rejet de tout type de polluants et de déchets ;
-La gestion durable des concessions forestières, en mettant en œuvre des actions inscrites dans les plans d’aménagement agrées;
-Veiller à l’amélioration continue de l’ensemble de ses opérations ;
-Mener des audits rigoureux de conformité de l’ensemble des opérations à cette politique, mesurer les progrès dans les performances environnementales, de santé de sécurité et de gestion forestière ;
-La communication des objectifs à tous les niveaux et postes ;
-Le maintien d’un relationnel avec les instances gouvernementales, les ONG, les populations locales et toute autre partie intéressée. Cela concerne également la communication, en toute transparence sur la démarche, les impacts environnementaux, les performances écologiques et le programme environnemental et social.
Pour votre gouverne, Rougier Gabon, en activité depuis 1952 fait partie des trois sociétés certifiées au Conseil de soutien de la forêt (FSC) que compte actuellement le pays.
La société revendique cinq chantiers à savoir : deux dans le Haut-Ogooué au Sud-Est du pays, deux autres dans le Moyen-Ogooué au Centre du pays et un dernier dans l’Ogooué-Ivindo à l’Est du pays.
C’est également trois usines de production, avec un total de 1500 personnes, avec près de 98% des nationaux, 900 000 hectares de concessions forestières, pour une production annuelle de 300 000 m3 de bois.
Stéphane Billé
Le responsable pays de la Banque africaine de développement (BAD), Robert Masumbuko, s’est entretenu avec le ministre de l’Economie, Jean-Marie Ogandaga, au sujet de l’appui budgétaire accordé par les bailleurs de fonds au Gabon en vue de financer son plan de relance économique.
Ils ont discuté de la méthode et de la stratégie d’accompagnement qu’entend déployer la BAD pour appuyer le pays dans sa relance économique notamment en matière de redressement des finances publiques et de décaissement des appuis budgétaires attendus dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit.
«Le ministre a pris des engagements très forts. Cela nous a rassuré que l’ensemble de ce que nous appelons des déclencheurs, soient réunis pour nous permettre de faire le travail qui est celui de la Banque africaine de développement.», explique Robert Masumbuko.
En fait de travail, il ne reste plus à la banque panafricaine d’arrêter le chronogramme des décaissements des appuis budgétaires attendus cette année dans le cadre du financement du plan de relance du gouvernement.
La réunion qui tenait lieu de séance de restitution après les discussions entre les équipes de la BAD et les directions sectorielles engagées dans l’implémentation des réformes. Ce qui a fait dire au ministre de l’Economie qu’il faut les matérialiser et les finaliser.
PcA
La nouvelle offre Internet présentée par le directeur général du Groupe Vivendi Africa (GVA) Gabon, Mamadou Mbengue, propose une connexion à très haut débit illimité destinée aux ménages pour la somme de 25 000 Fcfa.
Pour le groupe français, il s’agit de démocratiser l’accès à la fibre optique en permettant aux abonnés de «découvrir la supériorité technologique de la fibre optique au plus grand nombre de foyers de Libreville et dans le reste du pays».
En démocratisant l’accès à la fibre optique, l’arrivée de ce nouveau produit sur le marché constitue, selon le directeur général, une excellente nouvelle pour tous les foyers gabonais qui souhaitent utiliser Internet de façon classique.
«Pour ceux qui veulent plus de puissance, notre offre Premium à 50Mb/s est toujours la meilleure option sur le marché gabonais.», explique-t-il à la presse locale.
La nouvelle offre permet à plusieurs personnes de se connecter sur Internet ou les réseaux sociaux, de regarder des vidéos en streaming et même réaliser des appels vidéo.
PcA
Au moment où les autorités gabonaises viennent de lancer la restructuration de l’entreprise de transport urbain du Gabon, les employés de la société ont décidé d’engager un énième mouvement d’humeur en vue de réclamer le paiement de plusieurs droits.
D’après le quotidien pro gouvernemental L’Union, les revendications principales des grévistes portent sur le paiement de sept mois d'arriérés de salaire, le règlement de la dette auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale et le rétablissement de leur assurance-maladie. Aussi ont-ils décidé du gel des activités de l’entreprise jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications.
«Les bus seront garés à la base. C'est la seule façon pour nous de manifester notre mécontentement. Ventre affamé n'a point d'oreilles.», scandent les grévistes dans les colonnes du quotidien pro gouvernemental. Ceux-ci marquent également leur étonnement quant au mutisme des autorités face à leur situation.
PcA
Au Gabon, BW Offshore a annoncé le succès du forage et l'achèvement du puits d'évaluation Ruche North East (DRNEM-1) qui est entré en contact avec du pétrole sur la structure Ruche North East de la licence Dussafu, le 31 août dernier.
Le puits a été achevé en toute sécurité et dans les limites du budget. Cela mettra un terme à toutes les opérations de forage dans la licence Dussafu pour 2018.
Les opérations de forage qui se sont poursuivis après la découverte comprenaient une évaluation parallèle pour délimiter la découverte. Le puits a révélé une colonne pétrolière de 40 mètres dans les formations Gamba et Dentale. Une piste latérale d'évaluation a été forée à environ 800 mètres au Nord-Ouest du puits d'origine et a rencontré 34 mètres dans les mêmes formations.
« Les résultats positifs de Ruche North East confirment davantage le potentiel en hausse de la licence Dussafu.», a déclaré Carl K. Arnet, PDG de BW Offshore. Et d’ajouter : « en combinant notre connaissance approfondie du domaine, nos ressources et un FPSO bien adapté, nous sommes sur le point de transformer la licence de Dussafu en un important actif productif présentant un potentiel de croissance considérable.»
BW Offshore a déjà annoncé le début de la production de Tortue Phase 1 avec le FPSO BW Adolo. La société évalue le projet de développement de la phase 2 de Tortue avec la décision finale d'investissement prévue pour le quatrième trimestre 2018.
L'estimation interne des réserves brutes 2P pour la phase 1 de Tortue (2 puits) et la phase 2 (4 puits) se situe entre 30 et 40 millions de barils à l'exclusion des réserves éventuelles.
Olivier de Souza
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Mercredi, le gouvernement gabonais a prolongé de 10 ans la licence d’exploitation du contrat de partage de production Etame Marin, au profit du pétrolier américain Vaalco et de ses partenaires Addax, Sasol et PetroEnergy Resources.
La décision de Libreville engage les entreprises qui exploitent l’huile d’Etame à mener, dans les deux prochaines années, un programme de forage visant à forer deux puits de développement et deux puits d'évaluation, ainsi qu'à entreprendre des études techniques.
«VAALCO et les autres contractants sont très heureux d’annoncer cette extension de nos autorisations exclusives d’exploitation dans le permis Etame Marin. L'extension renforcera encore notre partenariat stratégique avec le gouvernement du Gabon et garantira la viabilité à long terme de notre premier actif, Etame, qui a produit plus de 100 millions de barils de pétrole depuis sa création (…) Nous sommes également très heureux de poursuivre nos relations à long terme avec le gouvernement gabonais.», a affirmé Cary Bounds, le patron de la filiale gabonaise de Vaalco.
Dans un communiqué qui a suivi le décret du gouvernement, Vaalco s’est engagée à fournir davantage d’efforts pour une meilleure exécution de ses responsabilités sociales dans le pays.
La société basée au Texas et listée sur le New York Stock Exchange, opère ce permis avec un intérêt de participation de 33,575%. Addax en contrôle 33,9%, Sasol Gabon 30% et PetroEnergy Resources 2,525%. Etame Marin qui couvre une superficie de 3 000 km2 produit environ 20 000 barils de pétrole par jour.
Olivier de Souza
Le Conseil municipal de la commune rurale de Tagazar dans la région de Tillabéri vient d’être dissout par le gouvernement en Conseil des ministres pour manquements graves. « La mission d’inspection et de contrôle conduite par l’Inspection générale de l’administration territoriale (IGAT) au niveau de la commune rurale de Tagazar (Département de Balleyara), a fait ressortir plusieurs irrégularités et pratiques frauduleuses émaillant la gestion financière, comptable et foncière, d’une part et fait le constat d’un organe délibérant totalement bloqué et paralysé dans son fonctionnement, d’autre part.», a indiqué le gouvernement dans un communiqué pour justifier sa décision.
Très concrètement, la commune rurale de Tagazar pâtie entre autres, d'un déficit de caisse, des dépenses irrégulières, d'un endettement excessif ou encore d'une gestion foncière confuse entachée d’irrégularités diverses. Des carences et des erreurs de gestion qui ont rendu impossible le fonctionnement du Conseil municipal. Ce qui s’est traduit dans les faits par : la non adoption du budget 2018, le blocage du financement des interventions des partenaires, la suspension des travaux de deux lotissements pourtant autorisés et rendus exécutoires par le ministre chargé des Domaines.