Le Nouveau Gabon

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Le 13 septembre prochain, Libreville la capitale gabonaise servira de cadre à la restitution d’une étude sur l’industrialisation durable de la filière bois dans les pays du bassin du Congo, réalisée par la Banque africaine de développement (BAD).

Cette activité qui sera précédée du 10 au 12 septembre, d’un atelier de consultations régionales sur le nouveau Document de stratégie d’intégration régionale (DSIR)-Afrique centrale 2019-2025, sera présidée par le vice-président de cette institution, en charge du développement régional, de l’intégration régionale et de la prestation de services, le Dr. Khaled SHERIF.

La restitution de cette étude verra également la présence du directeur général de la région Centre de la BAD, le Dr. Ousmane DORE, des ministres en charge de la Forêt des pays d’Afrique centrale, des responsables des communautés économiques de la sous-région ainsi que de plusieurs autres personnalités.

Selon la BAD, les conclusions de cette étude fournissent un diagnostic rigoureux du secteur forestier de l’Afrique centrale et proposent un plan d’action stratégique pour un développement durable de la filière à l’horizon 2030.

L’objectif recherché à travers cette étude, souligne la BAD, est de répondre de manière opérationnelle, au défi stratégique de l’industrialisation de la filière bois, pour en faire un des principaux moteurs de la transformation des économies de la sous-région d’Afrique centrale.

L’institution financière panafricaine révèle par ailleurs, que « cette ambition est d’autant plus pertinente et urgente, dans le contexte du repli des cours du pétrole, qui met davantage en exergue, la nécessité de bâtir des économies diversifiées plus résilientes dans les pays de la sous-région».

Au terme de leurs travaux, les délégations effectueront une visite de la Zone économique à régime privilégié de Nkok (ZERP), fleuron de l’industrialisation de la filière bois gabonaise, située à 27 kilomètres de Libreville.

Stéphane Billé

 

Le rapport sur la politique monétaire de la sous-région, produit par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), au terme du premier trimestre 2018, rendu public le mois dernier, devrait certainement baisser les inquiétudes suscitées par le recours massif à l’endettement des pays de la zone Cemac, ces derniers temps.

En effet, selon la BEAC, en 2018, le ratio du service de la dette sur les recettes budgétaires des pays de la CEMAC devrait connaitre un fléchissement, tandis que l’encours de la dette extérieure devrait se redresser.

L’institution financière justifie cette amélioration par deux principaux facteurs, à savoir : la limite des marges de manœuvre budgétaires établies par la mise en œuvre des mesures de consolidation budgétaire inscrites dans les programmes financiers du FMI d’une part, et la remontée des cours du pétrole brut qui pourrait accroître les ressources des Etats, d’autre part.

Selon cette banque centrale, ces mécanismes devraient ainsi permettre au ratio du service de la dette sur les recettes budgétaires de fléchir à 16,4% en 2018, au lieu de 22,1% comme prévu, contre 17,1 % en 2017. Tandis que celui du service de la dette rapporté aux exportations de biens et services reviendrait de 9,0% en 2017, à 8,9% cette année (après 11,9% initialement anticipé).

L’encours de la dette extérieure en revanche, se redresserait quant à elle à 33,9% du PIB en 2018 (au lieu de 32,6% initialement attendu), contre 33,3% en 2017, tandis que celui de la dette intérieure serait de 12,9% du PIB, après 15,6% en 2017, pour un encours total de la dette globale de 46,7% du PIB, contre 48,9%, un an plus tôt.

Par pays, l’encours de la dette publique extérieure en pourcentage du PIB s’observera avec beaucoup de variations.

Ainsi, au Cameroun, il sera de 25,8% contre 24,6% en 2017 ; en RCA, 36,0%, après 38,9% un an plus tôt ; au Congo, 90,5% contre 97,2% en 2017 ; au Gabon, 40,7% contre 40,5% un an auparavant ; en Guinée équatoriale, 12,8%, après 11,2% en 2017 et enfin au Tchad il s’élèvera à 22,0%, contre 19,7%, il y a un an.

Quant au service de la dette extérieure rapporté aux recettes budgétaires, il sera de 10,3%, contre 8,8% en 2017 au Cameroun ; 7,0%, après 4,2% en 2017 en RCA ; 31,5% contre 24,0% en 2017 au Congo ; 18,8% contre 31,5% en 2017 au Gabon ; 8,2% contre 7,3% antérieurement en Guinée équatoriale et de 16,3% contre 30,0% en 2017 au Tchad.

S’agissant du service de la dette extérieure rapporté aux exportations de biens et services, il sera de 8,4% après 7,1% en 2017 au Cameroun ; 3,9% contre 2,0% en 2017 en RCA ; 13,9% contre 9,5%, un an plus tôt au Congo ; 8,6% contre 13,8% en 2017 au Gabon ; 3,8% après 3,1% un an auparavant, en Guinée équatoriale, et enfin de 6,2% contre 12,3% en 2017 au Tchad.

Stéphane Billé

 

Le stress hydrique que connaissait le groupement de villages (Ayémé Plaine, Ayémé Maritime, Ayémé Rail), situés à une trentaine de kilomètres de Libreville, ne sera plus qu’un lointain souvenir.

Hier, mercredi 5 septembre 2018, en compagnie des autorités administratives et locales de ladite localité, Gabon Special Economic Zone (GSEZ) a procédé à la remise officielle de 25 pompes hydrauliques aux populations.

Ces installations réalisées de février à septembre 2018, pour un investissement de près de 275 millions FCFA, constituent une réponse au réel problème d’approvisionnement en eau potable qui se posait dans ces localités, avec de graves incidences sanitaires et sécuritaires.

Situation décrite par Moulecka Jean-Bedel, infirmier major au dispensaire de la Plaine, qui a ressassé le difficile passé qu’ils ont jusque-là vécu, avant d’apprécier cette offre à sa juste dimension.

« Nous sommes restés longtemps privés d’eau et aujourd’hui nous sommes soulagés. Vraiment, c’est important pour nous d’avoir de l’eau. Et nous sommes très heureux parce que cette eau-là va nous permettre de bien vivre. On avait des problèmes de maladies hydriques parce que l’eau était rare et aujourd’hui GSEZ nous a soulagés », a-t-il ajouté.

Pour le préfet du Komo-Mondah, Yvon Gustave Charles Poyo, « ces pompes sont tout simplement une réponse à la préoccupation posée par les populations ».

Décrivant ces infrastructures, les responsables de la GSEZ ont indiqué la particularité de ces pompes qui « sont complètement différentes des quelques-unes qui existaient déjà à certains endroits de la localité. D’une profondeur d’environ 90 m chacune, elles sont en plus dotées d’un ‘’puisoir’’. La structure est également dotée d’un dispositif qui permet de protéger l’environnement en évitant que l’eau ne se répande aux abords des pompes ».

Pour la maintenance et la sécurité de cet investissement, principaux défis des infrastructures de cette nature au Gabon, un cadre spécifique a également été prévu.

Selon le directeur de projet, Pertus Dacruz : « On sélectionnera dans ces villages des personnes pour suivre un stage sur la maintenance de ces pompes. On aura une équipe en place pour cela, et après nous passerons la main à la population », a-t-il déclaré.

Stéphane Billé

Les banques en activité dans la zone Cemac ont jusqu’à ce 5 septembre 2018, pour souscrire à l’appel d’offres de 265 milliards de francs CFA que vient de lancer la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), afin de refinancer le secteur bancaire.

Cette nouvelle opération d’injection de la liquidité dans les institutions bancaires de la zone Cemac est adossée à un taux d’intérêt de 2,95%, qui correspond au taux officiel en vigueur au sein de cette banque centrale.

Depuis le lancement, en juin 2018, de ce nouveau mécanisme d’oxygénation des banques, la BEAC a déjà placé plus de 2000 milliards de francs CFA, des fonds généralement happés par les demandeurs en 24 heures.

BRM

A la faveur d’un message d’au revoir délivré la semaine dernière, Dominique Renaux (photo), l’ancien ambassadeur de France au Gabon arrivé au terme de sa mission diplomatique a salué la richesse des liens qui unissent les deux pays. Pour soutenir ses propos, il a mis en exergue les racines de ces liens qui plongent dans l’histoire, avec des lieux de mémoire et les monuments aux morts qui ont scellé la communauté de destin des Gabonais et des Français. Notamment dans les villes de Libreville et Port-Gentil, Cocobeach et Mayumba, où il a eu à les honorer au nom de la France.

Abordant le volet économique, notamment les difficultés économiques que traversent certaines entreprises françaises, il a exprimé le regret d’avoir vu plusieurs centaines qui ont dû, à contrecœur, se résoudre à quitter le Gabon. Mais au-delà de cette conjoncture, le diplomate français a affirmé sa confiance quant à l’avenir de la communauté française, bien intégrée et respectueuse des personnes et des institutions. Mais également quant à sa capacité à participer au développement du Gabon et à sa diversification économique.

Il a enfin salué l’action accomplie par Mme Lorelle, Consule générale de France arrivée également en fin de mission, ainsi que ses collaborateurs dans leur mission quotidienne de service de proximité à la communauté française.

«De belles pages restent à écrire pour la communauté française au Gabon, dans ce pays à l’extraordinaire patrimoine naturel et culturel et à l’énorme potentiel économique. Mon épouse et moi-même vous souhaitons le meilleur pour votre avenir, celui de vos familles et celui du Gabon qui a offert l’hospitalité à chacun d’entre nous.», a conclu Dominique Renaux.

Stéphane Billé

La Tropicale Amissa Bongo créée en 2006 va une fois de plus, ouvrir le calendrier mondial de l’Union Cycliste Internationale (UCI). Fidèle à son principe d’alternance qui a toujours été d’offrir le grand départ, tantôt dans le Nord du pays, tantôt dans le Sud, pour cette 14e édition, c’est la province méridionale du Haut-Ogooué qui aura les honneurs de lancer les festivités. Notamment avec trois étapes, dont une inédite entre Franceville et Okondja qui n’a jamais été parcourue dans ce sens. C’est Bongoville qui accueillera le départ de la première étape, comme en 2010 et 2015 sur des routes altogovéennes réputées pour être particulièrement vallonnées et donc sélectives.

Depuis 2009, la Tropicale n’avait plus rallié durant la même édition le Sud et le Nord du Gabon, ce sera à nouveau le cas en janvier prochain, la caravane et les coureurs rejoindront par les airs et les rails, la province du Woleu-Ntem, où les attendra une nouveauté de taille, une incursion inédite en Guinée équatoriale !

Après un départ de Bitam, la 5e étape traversera les routes du Cameroun, pour arriver à Mongomo en Guinée équatoriale. Selon le comité d’organisation, ce passage de la Tropicale chez ses voisins, prouve toute la vigueur et la notoriété de l’épreuve gabonaise, réputée pour être la vitrine du cyclisme africain depuis bientôt quinze ans.

Avec trois provinces traversées ; le Haut-Ogooué, le Woleu-Ntem et l’Estuaire pour l’arrivée finale à Libreville, plus deux pays limitrophes visités, la 14e édition de la Tropicale symbolisera encore plus la dimension géographique de la Petite Reine en Afrique.

Comme chaque année, les organisateurs n’ont donc pas été en reste pour offrir quatre étapes inédites sur les sept que compte l’épreuve : Mitzic-Oyem le 4e jour tout comme Franceville-Okondja, n’a jamais été courue dans ce sens, Mongomo en Guinée équatoriale sera une grande découverte, tout comme le départ de la dernière étape située à une trentaine de kilomètres de Libreville, à Nkok plus précisément, zone économique en plein développement.

Pour rappel, la 14e édition de l’épreuve historique du cyclisme africain, la première du continent classée en catégorie 2.1 auprès de l’Union Cycliste Internationale, comptera plus de 800 kilomètres de course en 2019.

Stéphane Billé

Dans le cadre de la lutte contre le chômage des jeunes, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), apporte son soutien au Gabon, à travers le Cadre de programmation pays (CPP), en vue du développement du secteur agricole national.

Au-delà du fait qu’elle constitue un puissant outil de développement économique, la FAO souligne que l’agriculture constitue également un secteur offrant de grandes possibilités pour les jeunes de sortir du chômage. Ce, du fait qu’elle favorise l’entrepreneuriat et, ce, sur le long des chaînes de valeur agricoles.

Le Gabon qui est resté pendant des décennies concentré sur une économie de rente, en l’occurrence sur ses ressources minières, particulièrement le pétrole, est aujourd’hui, contraint de changer de paradigme.

Pour la FAO, l’agriculture constitue un moyen qui permettrait de résorber, dans une certaine mesure, la crise de l’emploi au niveau national. En effet, au Gabon, le taux de chômage est de 28%, indique le rapport « Best Countries for Business de l’année 2018 ». Ce chômage toucherait en grande majorité les jeunes de 20 à 29 ans. Or, le gouvernement étant le principal employeur, fait face à des difficultés notoires quant à sa masse salariale. Aussi, l’auto-emploi se trouve être une issue pour ces jeunes.

Par ailleurs, les projets mis en œuvre par la FAO visent à permettre l’autonomisation des femmes et des jeunes, à l’exemple du projet « Appui à la production du matériel végétal par la technique du PIF aux producteurs de bananiers de la Remboué ».

Aussi, la question de l’employabilité des jeunes demeure au nombre des problématiques importantes à la FAO, aussi bien qu’à la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). A ce titre, les deux institutions internationales mènent une réflexion commune sur la possibilité de mettre en œuvre un projet, à ce sujet. 

En outre, le développement des chaînes de valeur agricoles encouragerait l’entrepreneuriat des jeunes dans le secteur agricole. Des opportunités existent à chaque maillon de la chaîne, en partant de la petite mécanisation de la production agricole à la consommation finale, en passant par la transformation des produits. L’entrepreneuriat reste une solution encensée par le gouvernement qui met en place des structures dites incubatrices pour le développement de micro, petites et moyennes entreprises.

Stéphane Billé

Un sondage réalisé par la branche investissement et recherches du groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank sur la confiance des investisseurs en zone CEMAC, révèle que 65% des personnes interrogées se disent prêtes à utiliser leurs réserves de cash, pour des placements à plus de 5 ans, sur le marché financier de cette sous-région.

Environ 35% des personnes ayant participé au sondage ont donné des réponses moins favorables, dont 9% d'indécises, 22% pas prêtes sur le moment actuel et 4% pas du tout engagées.

A l'inverse cependant, près de 17% seraient d’accord pour placement de tout leur cash, tandis que 48% pourrait seulement y injecter une partie de leurs avoirs en liquide.

Une information essentielle qu'on retrouve dans le rapport de sondage, c'est que le sentiment d’attentisme le plus bas, se retrouve chez les investisseurs étrangers (37,1%), tandis que le sentiment d'assurance est majoritairement partagé par des institutions et gérants locaux.

Pourtant, 61% des investisseurs ont affiché un sentiment de méfiance sur l'évolution du climat général des affaires dans la zone, au cours du 4ème trimestre, dont 4% très méfiant. Par ailleurs, 70% de personnes interrogées estiment que le contexte politico-social impacte négativement le marché des capitaux de la CEMAC.

L’indice de confiance des investisseurs financiers (AGR ICIF), élaboré par Attijari Global Research, évalue la perception future des investisseurs envers plusieurs marchés financiers en Afrique. Il s’agit principalement du Maroc, de la Tunisie, de l’UEMOA, de la CEMAC ainsi que de l’Egypte, les marchés de présence du groupe marocain.

« Cet indice revêt une dimension purement psychologique puisqu’il assure la mesure et le suivi du degré de confiance des investisseurs financiers à travers une enquête menée selon une fréquence trimestrielle », expliquent ses auteurs.

Idriss Linge

 

Le 31 août 2018, Panoro Energy a annoncé par la voix de son directeur général, John Hamilton, une découverte de pétrole dans le puits Ruche North East Marin-1 (DRNEM-1) dans le champ Dussafu Marin, au large du Gabon.

D’après le communiqué de la compagnie pétrolière norvégienne, le puits DRNEM-1 a été foré pour identifier des ressources pétrolières supplémentaires dans les formations pré-salifères de Gamba et Dentale dans la région du grand Ruche.

«Ces ressources pourraient être développées ensemble dans le futur avec les découvertes sur le terrain de Ruche réalisées par Panoro en 2011 et situées à 3 km au Sud-Ouest.», souligne John Hamilton.

Foré à l’aide de l’élévateur Borr Norve à une profondeur de 115 mètres, le puits DRNEM-1 atteint une profondeur de 3 400 mètres dans la formation Dentale. Après évaluation des grumes, assure le directeur général, en attendant une autre plus technique, «les données de pression et les échantillons de fluides indiquent qu'environ 15 mètres de pétrole de bonne qualité ont été trouvés dans la formation de Gamba et 25 mètres de pétrole ont été payés dans des réservoirs empilés dans la formation Dentale».

Pour Panoro Energy qui prévoit une mise à jour en septembre de cette évaluation technique, cette découverte à Dussafu est passionnante. Car dans ce champ, la compagnie depuis 2011, a eu un taux de réussite de forage important sur les neuf pénétrations en cours.

«Nous sommes heureux de ce résultat positif et nous passons maintenant au programme d'évaluation.», explique M. Hamilton

Par ailleurs, le FPSO BW Adolo, navire pétrolier de la compagnie, arrivé au Gabon il y a peu, est d’après la direction générale, maintenant connecté au système d'amarrage. Aussi annonce-t-il les premiers barils de pétrole pour fin septembre, début octobre de cette année.

PcA

Gabon special economic zone Airports, filiale locale de la multinationale singapourienne Olam, prend la gestion de l’aéroport international de Libreville le 6 octobre prochain, renseigne NewsAero.

C’est en fait à l’issue du conseil des ministres tenu le 21 juin 2018 à Libreville que la société GSEZ Airports a reçu en concession, la gestion de l’aéroport international Léon Mba de Libreville.

La reprise en main de cette concession intervient quelques temps après que la plateforme a obtenu sa certification OACI.

Pour mémoire, au terme de la concession jusque-là assurée par le consortium Egis/Aéroport de Marseille Provence, l’Etat a décidé, afin de continuer à garantir l’entretien et l’exploitation de l’infrastructure aéroportuaire, de céder la gestion à la filiale locale de la multinationale singapourienne.

PcA

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

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