Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Au terme d’une visite de 24 heures en terre gabonaise, le chef de l’Etat centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, a longuement échangé avec son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba, hier, jeudi 14 juin 2018.

Durant les échanges, les deux personnalités ont abordé les questions liées à la coopération entre leurs pays, à la sous-région, mais aussi et surtout, celles relatives à la sécurité en République centrafricaine. Au terme de leur entretien, les deux chefs d’Etat se sont livrés aux questions des journalistes, à travers une conférence de presse conjointe.

Sur l’aspect sécuritaire, en sa qualité de président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a indiqué qu’il suit la situation en RCA, ainsi que tous les mécanismes mis en œuvre pour le retour à la paix et à la stabilité dans ce pays, avec une attention particulière.

Dans le cadre de cet élan de retour à la paix, Faustin-Archange Touadéra a sollicité le maintien des troupes gabonaises au sein de la Minusca en RCA. « Nous avons encore besoin des troupes gabonaises dans la quête de la stabilité de notre pays. Car, elles ont marqué leur engagement dans les efforts faits par les Nations unies, à travers la Minusca, en vue de retrouver la sérénité en RCA.»

Face à ce cri de cœur, Ali Bongo a indiqué qu’il ne pouvait rester indifférent face à la situation en RCA. Une réunion, a-t-il indiqué, est prévue avec le gouvernement pour trouver une réponse positive et favorable à cette sollicitation.

S’appuyant sur les préceptes d’un vieux proverbe africain, le chef de l’Etat gabonais a fait savoir à la presse que « lorsque la maison du voisin prend feu, il faut nécessairement lui venir en aide, afin que le feu ne puisse se propager jusqu’à la tienne », pour élucider son implication dans la résolution de cette crise centrafricaine.  

De manière générale, Faustin-Archange Touadéra a indiqué que, malgré une situation encore critique, la RCA sort progressivement de crise. Pour ce faire, nombre d’initiatives sont encore en élaboration. Il a, par exemple, évoqué celle relative à l’organisation d’un dialogue national, sous l’égide de l’Union africaine, qui est à l’étude. Il aura pour but de créer les conditions d’un retour à la stabilité, avec en toile de fond, la question du désarmement.

Stéphane Billé

La filiale au Cameroun du groupe bancaire gabonais BGFI a validé une offre de restructuration de la dette que lui doit Gaz du Cameroun, la filiale locale du groupe britannique Victoria Oil & Gas qui est coté sur le London Stock Exchange.

En avril 2016, la firme opérant dans le secteur du gaz, avait obtenu une facilité de 15 milliards de FCFA (26 millions $) qu'elle a consommé jusqu'en 2017.

Le premier accord prévoyait le règlement uniquement des intérêts pendant 6 mois, avant de progresser vers le remboursement cumulé des intérêts et de l'amortissement du principal. Il n'est pas exclu qu'il y ait eu des difficultés car, au moment de sa restructuration, le montant restant de la dette était encore de 20,5 millions $

Le nouveau plan de règlement s'étend sur 5 ans, et prévoit 12 mois de remboursement dès le 15 juillet 2017, uniquement des intérêts. L'amortissement du principal sera par la suite progressivement réalisé. Le taux d’intérêt effectif de 7,15% par an a été retenu, ce qui reste assez interessant au regard de ce qu'offre le marché des placements locaux.

Les garanties elles aussi restent inchangées, notamment un gage sur certains des paiements attendus des clients de Gaz du Cameroun, une lettre de confort de l'entreprise, et certaines assurances. L'information étant donnée par VOG, il n'est pas précisé en quoi cette restructuration agira sur les performances financières de BGFI Cameroun.

Idriss Linge

L’arrivée d’Olam dans les transports et les mines a permis au Gabon de booster ses performances dans ce secteur, révèle une étude sur l’impact de cette société par l’économiste May Mouissi.

En effet, relève l’économiste, la mise en service de deux nouveaux ports par GSEZ a favorisé l’accroissement des volumes traités, l’augmentation du nombre de rotations des navires (+14%) et probablement un accroissement du chiffre d’affaires du secteur.

Ainsi, le port General Cargo de GSEZ a eu un impact positif sur les performances portuaires, sur la qualité de service et sur la réduction du temps d’attente des navires, passée de quatre jours en moyenne en 2016, à moins de 24 heures aujourd’hui. Cette infrastructure a également contribué à : l’accroissement des exportations d’huile de palme de 600% ; à la baisse de 40% des tarifs d’acconage et à l’introduction de la tarification à la boîte qui n’était toujours pas pratiquée au Gabon.

Cependant, en 2017, malgré le nouveau quai d’une capacité annuelle théorique de 300 000 conteneurs de vingt pieds (EVP), et de grues modernes de déchargement, le trafic de conteneurs à Owendo est resté stable à 145 000 EVP comme depuis l’année 2014.

Quant à GSEZ Mineral Port, il a contribué à l’exportation record du minerai de manganèse en 2017. Le nouveau port minéralier a ainsi assuré le transit de 1/5e des volumes de manganèse exportés soit, environ 4,8 millions de tonnes métriques.

En 2017, l’infrastructure a accueilli 25 navires, contre 80, pour le Port minéralier d’Owendo de COMILOG, venus assurer le transport du minerai de manganèse des compagnies NGM et CICMHZ vers leurs clients internationaux. Pour chaque navire à l’export accueilli, GSEZ Mineral Port a effectué un chargement moyen de 32 000 tonnes (contre 50 000 tonnes pour le port minéralier concurrent).

En définitive, le Port minéralier d’Owendo et GSEZ Mineral Port, l’accroissement des capacités de stockage, l’augmentation de la production de COMILOG, CICMHZ et NGM ainsi que la bonne tenue des cours du manganèse ont permis au secteur minier gabonais de franchir le seuil de 4% dans la formation du PIB en 2017 et près de 10% du PIB hors pétrole.

Stéphane Billé

La reprise des projets d’aménagement de la route Ndendé-Dolisie, la facilitation du transport sur le corridor Libreville-Brazzaville, la construction des routes Kougouleu-Medouneu, Oyem-Assok-Medzeng-Poste frontière avec la Guinée équatoriale et Franceville-Boumango-Poste Frontière avec le Congo, préoccupent au plus haut point la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

La secrétaire générale adjointe de cette organisation sous-régionale, en charge du Département intégration physique, économique et monétaire, Marie-Thérèse Chantal Mfoula, a échangé avec le ministre gabonais de l’Equipement, des Infrastructures et des Mines, Christian Magnagna, en vue de relancer ces projets qui visent à renforcer l’intégration et les échanges entre Etats.

C’est ainsi qu’ils ont discuté des grands projets en cours dans le cadre du Plan directeur  consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC), et dont l’objectif prévoit à court terme, de faciliter la circulation d’une capitale à l’autre sur une route entièrement bitumée dans la zone CEEAC et pour lesquels le Gabon est concerné.

Ainsi que l’a rappelé la secrétaire générale adjointe de la CEEAC, s’agissant du corridor Ndendé au Sud du Gabon et la ville de Dolisie au Congo, les deux pays ont procédé à la signature d’un mémorandum d’entente.

Depuis lors, la recherche conjointe de financement pour l’exécution du projet a abouti à la signature des accords de prêts avec la Banque africaine de développement pour la réalisation de certaines composantes communes situées du côté gabonais. Mais, malheureusement, regrette la CEEAC, ces composantes ne sont pas encore exécutées pour des raisons qui n’ont pas été dévoilées.

Pour Marie-Thérèse Chantal Mfoula, «la CEEAC reste disposée à accompagner ses Etats membres dans leurs projets de développement, notamment ceux frontaliers».

Le ministre gabonais de l’Equipement des Infrastructures, a réitéré l’engagement du Gabon à contribuer à doter «la sous-région d’un système de transport fiable et efficace, permettant de promouvoir l’intégration régionale, de faciliter l’accès aux marchés intra-régionaux et extérieurs, tout en améliorant la compétitivité des produits».

PcA

Les recettes publicitaires générées par les médias du service public, Gabon Première et radio Gabon, feront l’objet d’un audit, dans les prochaines semaines. D’après le ministre de la Communication, Guy Bertrand Mapangou, qui a réuni en son cabinet, le 13 juin 2018, les responsables syndicaux ainsi que les dirigeants de ces deux médias d’Etat, l’audit aura pour objectif de mieux assurer la gestion de ces ressources directes.

L’audit des recettes publicitaires de Gabon Première et de radio Gabon vise également à éliminer les risques de goulots d’étranglement pouvant intervenir dans le fonctionnement quotidien de la chaîne de télévision et de la radio ainsi qu’à acquitter avec régularité le paiement des émoluments des collaborateurs extérieurs de ces chaînes de service public.

« Quand Dieu a créé les problèmes, il a créé également les solutions. C’est ensemble que nous les trouverons. J’appelle donc à la cohésion et à la convivialité. Nous rechercherons ensemble les voies et moyens pour y parvenir », avait indiqué le ministre de la Communication, au lendemain de sa prise de fonction.

Autre décision ayant sanctionné cette réunion, le paiement des salaires et émoluments des collaborateurs extérieurs de la chaîne, dès ce 14 juin. De même, la prime de rendement des collaborateurs fera également l’objet d’une révision afin de l’arrimer à l’environnement actuel.

PcA

 

La deuxième session du projet Idyanja, a été lancée le 9 juin dernier, à Port Gentil par le ministre d’Etat, en charge du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault (photo).

Cette cérémonie a donné lieu à une nouvelle sélection de 100 porteurs de projets âgés de 18 à 35 ans, qui au terme de cette sélection, pourront bénéficier des financements ainsi que des sessions de formation dans leur domaine d’activité afin de mener leur projet à terme.

Tout en redéfinissant le concept Idyanja, qui signifie le travail, en langue Omyèné, Pépécy Ogouliguendé, présidente de l’ONG Malachie, partenaire technique du projet, a indiqué que «l’initiative vise trois objectifs fondamentaux : contribuer à générer, par une plus grande implication du secteur privé, une croissance durable et inclusive capable d’accompagner efficacement la transformation de la microéconomie de la province ; redynamiser la création des richesses et d’emplois dans l’Ogooué-Maritime à travers un soutien appuyé aux initiatives entrepreneuriales ; réduire drastiquement le chômage des jeunes et améliorer leur bien-être».

Occasion a été donné à Jean-Fidèle Otandault, de témoigner de son attachement à ce projet pour le développement du Gabon, ainsi que du soutien personnel qu’il souhaite adresser à la jeunesse gabonaise. « Il est temps de passer de la parole à l’acte, en mettant en place des mesures concrètes pour aider les jeunes Gabonais à faire fructifier leur travail.», a-t-il indiqué, avant d’appeler les futurs bénéficiaires dudit projet, de faire preuve de responsabilité.

Il a également profité pour prodiguer des conseils avisés aux entrepreneurs en herbe, en reprenant les propos d’un ancien dirigeant d’entreprise, « malgré les moyens que nous mettons à disposition des bénéficiaires, s’ils ne sont pas sérieux, s’ils ne sont pas déterminés, ils ne réussiront pas ».

Pour rappel, le projet Idyanja est un fonds destiné au financement de micros projets portés par des jeunes gabonais et gabonaises de 18 à 35 ans, résidant dans la province de l’Ogooué-Maritime. Il offre également des formations dans divers domaines tels que : le leadership transformationnel, l’éducation financière, la gestion entrepreneuriale, le marketing, la vente etc.

En clair, l’initiative vise à lutter contre le chômage et la précarité mais surtout, à rendre économiquement autonomes, les jeunes de Port-Gentil et ses environs à travers la création des activités génératrices de revenus.

Stéphane Billé

L’agence de notation internationale, Moody’s vient de dégrader la note de crédit du Gabon de B3, dans la catégorie des dettes « hautement spéculatives » à CAA1, celles des dettes qui présentent un « risque substantiel ».

Cette note, explique l’agence, est en partie due à «l’incapacité du gouvernement à régler ses dettes. Car, malgré l’appui de plusieurs bailleurs de fonds dont le FMI et la remontée des cours du pétrole, le gouvernement gabonais semble bien en peine d’apurer ses arriérés envers ses créanciers et fournisseurs».

Par ailleurs, la décision de Moody’s de réviser la notation du Gabon à Caa1 «est motivée par des pressions accrues de liquidité du gouvernement et des faiblesses institutionnelles persistantes, soulignées par celles des arriérés, malgré les engagements de remboursement de ses arriérés aux créanciers extérieurs fin 2017 dans le cadre du programme du FMI. L’agence de notation indique, en outre que le gouvernement continue d’avoir des arriérés envers les fournisseurs et les créanciers, y compris les prêteurs bilatéraux et multilatéraux ainsi que les banques commerciales étrangères. Les arriérés envers les créanciers représentaient environ 2% du PIB fin mars 2018 ».

Selon l’économiste Mays Mouissi, «La perspective négative adossée à la note Caa1 du Gabon renseigne sur le pessimisme de l’agence de notation quant à la capacité du gouvernement à apurer ses arriérés dans des délais courts. La récurrence des incidents de crédit et l’accumulation des arriérés auprès de partenaires, interpellent sur la pertinence et l’efficacité des politiques économiques conduites par l’exécutif depuis 2016.»

Stéphane Billé

Afin de rationaliser le fonctionnement des services et d’améliorer les conditions d’accueil des usagers en vue d’assurer une meilleure sécurité pour tous, l’ambassade du Gabon en France et la représentation permanente auprès de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) viennent de prendre un certain nombre de dispositions.

Selon un communiqué émanant de l’ambassade, l’accès aux différents services en particulier visas, passeports, Etat civil, académique et bibliothèque de l’Ogooué, est dorénavant soumis à une demande préalable de rendez-vous, formulée au moins 48 heures avant, par voie électronique ou téléphonique.

Par ailleurs, poursuivent les termes dudit communiqué, la communication de la copie d’une pièce d’identité ou des éléments y  relatifs par téléphone (nom, prénom(s), date et lieu de naissance, nature et numéro de la pièce d’identité) est à cet effet, obligatoire pour la prise de rendez-vous, ainsi que, le cas échéant, l’immatriculation du véhicule et l’identité du chauffeur.

En outre, les accompagnateurs ne seront plus autorisés à accéder dans l’enceinte de l’ambassade, à l’exception de ceux de mineurs, de personnes âgées ou en situation de handicap. De même, il est indiqué que tous les usagers sont tenus de laisser à l’accueil, téléphones portables, sacs et autres objets encombrants.

Enfin, l’ambassade saisit l’occasion de cette communication pour inviter les usagers à une meilleure collaboration, notamment en respectant scrupuleusement les jours et heures de rendez-vous.

Il est à noter que cette mesure fait suite aux faits déplorables survenus dans l’après-midi du 1er juin 2018 au sein de la représentation diplomatique gabonaise à Paris.

Stéphane Billé  

Après la réunion du Comité des experts de l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) tenue du 11 au 13 juin dernier, la 46e session du Conseil des ministres s’ouvre ce 14 juin 2018 à Libreville.

En prélude à cette rencontre, le comité des experts avait procédé à l’examen des questions qui sont inscrites à l'ordre du jour des travaux dudit Conseil des ministres. Cela, en vue de formuler des recommandations à l'attention des ministres de la Justice et des Finances des Etats membres de l'OHADA.

Cette rencontre a vu la participation des délégations de 16 des 17 Etats membres et des responsables des institutions de l'OHADA, de plusieurs membres du gouvernement gabonais ainsi que du premier président de la Cour suprême du Gabon et du Procureur général près de ladite cour.

Le comité des experts qui comprenait également les membres des commissions nationales OHADA, les partenaires techniques et financiers ainsi que les responsables des institutions de l'OHADA a ainsi penché sur sept principaux points. Il s’agit entre autres, du rapport du Secrétariat permanent sur les activités de l'organisation ; de la rencontre avec les partenaires techniques et financiers ; des activités normatives ; de la situation du personnel OHADA ; de l’état de l'application du droit OHADA et de la construction du siège du Secrétariat permanent. Tous ces élément serviront donc de trame de travail au Conseil des ministres qui s’ouvre ce matin.

Stéphane Billé  

L’exécution du programme de substitution des traverses sur le Transgabonais, prévu pour s’achever en avril 2024, est en bonne voie, assure la société d’exploitation du Transgabonais (Setrag).

Après l’accident ferroviaire du 12 février dernier survenu dans le canton Ndjole-Abanga, près de Lambarene, centre du Gabon, la Setrag a décidé d’accélérer la mise en œuvre de ce chantier avec la pose de traverses en béton d’un poids moyen de 100 kg chacune, devant contribuer à la consolidation de l’assise ferroviaire.

Le remplacement des traverses en bois dont le coût d’entretien est plus élevé par des traverses en béton, moins coûteuses, participe selon Patrick Claes, directeur général de l’entreprise cité par la presse locale, de la volonté de réduire le nombre d’accidents ferroviaires et d’améliorer le trafic sur la voie.

Avec 1,2 million de traverses, le Transgabonais qui a souvent fait l’objet de travaux de remplacement au tiers des traverses tous les sept ans, sera entièrement rénové selon les responsables.  Cette opération concerne 42 zones instables dont les travaux seront lancés dès la prochaine saison sèche, assure l’entreprise.

PcA

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