En début d’année, le gouvernement, suite au regain d’activité observé dans le secteur minier et au retour à la croissance dans les entreprises minières, a décidé de réformer le code minier actuel du Gabon, question de l’adapter à la conjoncture internationale et aux standards mondialement admis dans l’industrie minière de manière globale. Ainsi, après son examen au Conseil d’Etat, le Conseil des ministres a entériné la révision de la loi minière en vigueur dans le pays.
La nouvelle loi «détermine le régime juridique, institutionnel, technique, économique, douanier et fiscal de l’exercice des activités ou opérations du secteur minier». Elle s’applique donc à l’ensemble des activités ou opérations minières, à l’exception de celles relatives aux hydrocarbures liquides ou gazeux et aux eaux.
«Les principaux facteurs qui imposent cette réforme trouvent essentiellement leur intérêt dans l’inapplicabilité de certaines parties de la fiscalité minière, comme le régime de la redevance superficiaire des carrières, non applicable à plusieurs dispositions opérationnelles.», précise le conseil dans son communiqué.
Pour matérialiser son engagement, le gouvernement, en plus de l’adoption des règles relatives au système de certification du Processus de Kimberley, a approuvé la création et l’organisation du Centre permanent du processus de Kimberley au Gabon. «Le Centre a compétence sur toutes les questions relatives à la mise en œuvre opérationnelle des règles de certification du Processus Kimberley, notamment l’expertise, la commercialisation, l’exportation et l’importation des diamants.», souligne le conseil dans son communiqué.
Le nouveau code vise la simplification des procédures administratives aux opérateurs de la filière, l’amélioration de l’attractivité du cadre légal et institutionnel qui encadre le secteur minier gabonais ainsi que la modification du mode de financement des fonds de développement local et minier.
PcA
En attendant la présentation au Sénat de la Loi de finances rectificative, le gouvernement, pour l’année 2018, a ajusté à la hausse son budget. Aussi, les prévisions révisées du cadre macro-économique et budgétaire affichent-elles des opérations budgétaires et de trésorerie équilibrées en ressources et charges à 2773,2 milliards FCFA, contre 2673,8 milliards de FCFA initialement prévus.
La hausse de 3,7% enregistrée dans ce cadre représente 99,5 milliards FCFA, en dépit des ajustements effectués sur les dépenses, assure le communiqué du Conseil des ministres, réuni le 21 juin à Libreville.
S’agissant ainsi des recettes budgétaires, elles s’élèvent désormais à 1948,9 milliards FCFA contre 1842,6 milliards FCFA dans l’ancienne Loi de finances. En baisse de 36,5 milliards FCFA, les dépenses s’établissent dans cette nouvelle Loi de finances à 1981,2 milliards FCFA contre plus de 2017 milliards FCFA, précédemment.
Cet ajustement traduit selon le communiqué du conseil, « les choix opérés en matière d’optimisation de la dépense et la capacité à mobiliser les ressources sur le restant de l’année ».
La ventilation du chapitre des dépenses prévoit 237,8 milliards FCFA au titre des charges de la dette tandis que les dépenses de fonctionnement, y compris celles des comptes d’affectation spéciale s’élèvent à 1345,8 milliards FCFA contre 1323,2 milliards FCFA.
Les dépenses de personnel, initialement projetées à près de 710 milliards FCFA, subissent une baisse et se situent désormais à 640,9 milliards FCFA.
« Cet infléchissement, par rapport à la tendance précédente, s’explique par les réformes engagées par le gouvernement avec l’appui des partenaires techniques et financiers, à travers la mise à la retraite systématique des agents de l’Etat ayant atteint l’âge limite de départ à la retraite, les opérations d’assainissement du fichier solde ainsi que le gel des concours et recrutements dans la fonction publique », explique le communiqué.
PcA
L’information sur la gestion de l’aéroport international de Libreville, confiée à Olam, circulait déjà depuis des mois à Libreville. Le gouvernement l’a enfin officialisée en Conseil des ministres le 21 juin. Ainsi, précise le Conseil, au terme de la concession actuelle assurée par le consortium Egis/Aéroport de Marseille Provence, «pour continuer à garantir l’entretien et l’exploitation de l’aéroport international de Libreville, la cession de la gestion de l’aéroport international de Libreville à la société GSEZ Airports».
Le groupe Gabon Special Economic Zone Airports SA, filiale locale de la multinationale singapourienne Olam, promoteur du projet de construction du nouvel aéroport de Libreville, en partenariat public-privé entre la République du Gabon et Africa Finance Corporation, avait déjà reçu en concession le 12 avril dernier, la mission de gestion de la nouvelle plateforme aéroportuaire de Libreville au terme d’un conseil des ministres.
Avec la décision du gouvernement, la multinationale singapourienne devient un opérateur incontournable dans le domaine des infrastructures aéroportuaires dans le pays.
PcA
Entre autres mesures prises en conseil des ministres le 21 juin à Libreville par le gouvernement réuni autour du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, il y a la réduction de la taille du gouvernement.
En plus de cela, il y a la réduction des effectifs des cabinets du président de la République, du Premier ministre, des ministres et du Secrétaire général du gouvernement.
Les effectifs des cabinets des autres institutions et des autorités administratives indépendantes connaissent également des réductions.
Ces mesures qui rentrent en application immédiatement, concernent également la décote de 15% des traitements de l’ensemble des institutionnels et autres autorités administratives, une baisse de 10% des rémunérations des cabinets de toutes les institutions et administrations de la République et 5% de baisse sur les autres fonctions administratives.
En plus de ces mesures urgentes, le gouvernement s’engage également à réaliser un audit de la masse salariale, à dénoncer les contrats de tout contractuel ayant plus de 60 ans, y compris tous les fonctionnaires maintenus en activité et ayant plus de 60 ans.
Un autre engagement concerne la mise à la retraite immédiate des agents absents pour cause de maladie de longue durée en même temps que l’on va procéder à l’examen des situations administratives, avancement et reclassement après 2015 et des situations des agents publics en service dans les établissements publics et percevant une double rémunération.
Le gouvernement a aussi adopté l’interdiction de recrutement de la main-d’œuvre non permanente, le gel des recrutements en qualité de contractuel hors statut des agents déjà à la retraite ainsi que celui des concours, des mises en stage, des titularisations, avancements et reclassements pour une durée de trois ans.
L’assainissement du fichier de titulaire de fonction qui consiste à évaluer le niveau des indemnités indues, sera mené.
PcA
La filiale gabonaise de United Bank for Africa (UBA) vient de s’arrimer à l’ère de la révolution de l’offre et de services bancaires. En effet, l’institution financière a procédé, ce mercredi 20 juin au lancement de sa plateforme digitale dénommée « Léo ». Selon les responsables de cette banque, ce nouveau produit permet désormais aux clients d'utiliser leurs comptes sur les réseaux sociaux et d’effectuer des transactions bancaires cruciales. Autrement dit, « Léo », le banquier virtuel, vise à digitaliser les services bancaires à travers les réseaux sociaux et à révolutionner la banque numérique.
En effet poursuivent-il, « la nouvelle plateforme va permettre aux clients d’effectuer des transactions bancaires sécurisées avec l’utilisation de leur compte Facebook. Par ailleurs, elle offre plusieurs avantages tels que l’auto-inscription instantanée, l’ouverture de compte, la consultation de solde, le transfert d’argent, entre autres fonctionnalités».
En outre, les clients pourront ouvrir de nouveaux comptes, recevoir instantanément des notifications de transactions, vérifier leurs soldes à souhait, transférer des fonds et recharger leurs comptes. Ils pourront également confirmer les chèques, payer les factures, geler les comptes, demander des mini relevés, entre autres.
Pour le directeur général adjoint de Leo, Etienne Ramba, « le lancement de Leo fait partie des initiatives visant à mettre les clients de la banque au premier plan. Dans ce cadre, UBA développe continuellement des stratégies visant à faciliter les transactions pour ses nombreux clients tout en assurant une sécurité maximale à leurs transactions ».
Et d’ajouter : « La formulation de ce produit est conforme à la philosophie selon laquelle le client prime. Nous faisons les choses selon ce que nos clients veulent, là où ils le veulent et sur la plateforme de leur choix.»
Etienne Ramba a également annoncé que « Leo » sera dans un proche avenir, présent sur d'autres plateformes de réseaux sociaux, mais en entendant ce dépoilement, la seule condition pour bénéficier de ses services est d’avoir un compte Facebook.
« Léo » qui est déjà été déployé dans les majorités des 19 filiales de UBA en Afrique, vise enfin à favoriser l’inclusion financière, améliorer la qualité de service et réduire à sa plus simple expression, le besoin pour les clients d’être physiquement présent dans les agences bancaires.
Stéphane Billé
Un grand pas vers le libre-échange commercial en Afrique centrale vient d’être franchi. Notamment, avec le lancement d’une série de formations des opérateurs économiques et des Comités nationaux d’agrément des produits industriels au Tarif préférentiel CEEAC-CEMAC de huit pays de la sous-région.
Le premier de ces ateliers organisés dans le cadre de la convention de contribution signée entre l’Union européenne et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et, mis en œuvre par le Bureau sous régional pour l’Afrique centrale de la CEA, s’est déroulé du 19 au 21 juin 2018 à Libreville au Gabon.
Pendant trois jours, les opérateurs économiques et les membres du Comité national d’agrément des produits industriels au Tarif préférentiel CEEAC-CEMAC du Gabon ont internalisé les procédures de montage et de traitement des dossiers de demande d’agrément des produits industriels au régime préférentiel CEEAC-CEMAC.
Cette formation permettra aux entreprises gabonaises de tirer profit des opportunités qu’offre le marché communautaire d’environ 170 millions d’habitants qui s’étendra sur l’Afrique toute entière avec l’avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
S’adressant aux participants à l’atelier de formation, le ministre du Commerce du Gabon, David Mbadinga a souligné que «la Zone de Libre-échange de la CEEAC offre aux entreprises gabonaises, l’opportunité de conquérir un marché plus large et à l’Etat d’augmenter ses recettes».
Il a ainsi demandé aux opérateurs économiques de se mettre au travail, pour présenter leurs dossiers au Comité national d’agrément en vue de leur validation et leur transmission aux Comités régionaux de la CEMAC et de la CEEAC en charge de délivrer les agréments au tarif préférentiel CEEAC-CEMAC.
Pour sa part, le secrétaire général adjoint de la CEEAC, Tabu Abdallah Manirakiza a relevé que cet atelier de formation permettra « de lever les doutes et de saisir l’opportunité qu’offre ce mécanisme, de commercer dans un marché de plus de 170 millions de consommateurs, de bénéficier à terme, d’un tarif à taux zéro et de réaliser des économies d’échelle susceptibles de réduire les coûts de production des industries et de réaliser des gains de compétitivité ».
Quant au représentant de la CEA, Tidjani Chetima, il a quant à lui, appelé les participants à faire bon usage des rudiments acquis. « Je ne doute point que vous accorderez toute votre attention à cette formation pour enrichir vos connaissances en vue d’intensifier l’exportation des produits gabonais vers les pays de la Communauté.», a-t-il déclaré aux participants. Avant d’ajouter que « la CEA reste très déterminée et engagée à accompagner tous les acteurs dans cette noble tâche et celles à venir ».
Après l’atelier du Gabon, le tour reviendra aux autres opérateurs économiques ainsi qu’aux Comités nationaux d’agrément des produits industriels au tarif préférentiel CEEAC-CEMAC de sept autres de la sous-région à bénéficier de ces formations.
Stéphane Billé
La lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes en Afrique centrale est au centre d’une réflexion à Libreville depuis le 18 juin 2018.
Le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac) à l’ouverture des travaux, n’y est pas allé de main morte pour fustiger la lourdeur de l’administration quant à la poursuite devant les tribunaux, des auteurs sur qui pèsent des soupçons de blanchiment d’argent.
Si la rencontre vise à permettre aux administrations de s’approprier le processus de prévention, de détection et de répression en la matière, le Gabac veut voir les présumés coupables traduits devant les tribunaux et écroués pour leurs crimes, d’autant plus que plusieurs dossiers ont été montés et transmis aux services compétents.
«A ce jour, aucune affaire en blanchiment des capitaux et financement du terrorisme n’a été inscrite au rôle d’une juridiction répressive, ni jugée au Gabon, alors que l’Agence d’investigation financière a transmis des dossiers aux autorités judiciaires.», déplore Gervais Mbata, secrétaire permanent du Gabac, cité par la presse locale.
Le règlement Cemac en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme tarde à s’appliquer de manière rigoureuse dans la plupart des Etats. Pourtant, il implique que les Etats mènent des actions répressives contre ces phénomènes qui privent les pays de l’espace communautaire, de moyens de développement.
PcA
Stephen Jackson, Coordonnateur du système des Nations Unies au Gabon, par ailleurs Représentant résident du PNUD dans le pays, et le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, ont eu des entretiens le 19 juin, au palais du bord de mer à Libreville au sujet de la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD) au Gabon.
Le Représentant résident du PNUD a ainsi porté à la connaissance du président de la République que le Gabon occupe actuellement la première place dans la réalisation des ODD en Afrique subsaharienne, selon le rapport SDG Index and Dashboards 2017.
Le pays, 85ème mondial sur 157 Etats avec un score de 65,1/100, doit ce score aux performances réalisées en matière de «partenariats pour la réalisation des objectifs (ODD17)», et des «mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques (ODD13)».
L’atteinte de ce dernier objectif se matérialise, selon la présidence de la République, par le leadership du Gabon dans la mise en œuvre de l’Initiative d’adaptation pour l’Afrique.
Face à ces avancées positives, rapporte le communiqué de la présidence de la République, Stephen Jackson a proposé au chef de l’Etat, l’idée de travailler ensemble à l'élaboration d'un rapport national sur l'état d'avancement des ODD au Gabon, et de réunir les partenaires internationaux et l'ONU dans une structure de coordination, afin d’envisager davantage de progression vers l’atteinte définitive des ODD.
Le chef de l’Etat a, selon le communiqué de la présidence, apprécié le travail de l’ONU pour l’organisation future d’une série de réunions de planification dans les neuf provinces du Gabon, visant à appuyer un développement local accéléré, une décentralisation permettant d’améliorer la qualité de vie des populations, et de dynamiser le développement économique local.
L’intérêt du président de la République a également été suscité au cours de cet entretien par la présentation du nouveau Plan cadre des Nations Unies pour l’assistance au Développement (PNUAD), ses quatre piliers, ses quatre programmes conjoints ainsi que les ressources humaines spécialisées qui le soutiennent.
L’exploration de nouvelles opportunités de collaboration entre le Gabon et les Nations Unies dans le cadre de l’autonomisation des femmes et des jeunes dans la dynamique de la nouvelle économie numérique, a été abordée entre le diplomate onusien et Ali Bongo Ondimba.
PcA
Un émissaire du souverain chérifien Mohammed VI a été reçu par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, le 20 juin 2018, au palais du bord de mer.
Au centre des discussions entre le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, et le chef de l’Etat, la participation du roi du Maroc au 31ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, qui se tient à Nouakchott en Mauritanie, du 25 juin au 2 juillet prochains.
Si le communiqué de la présidence de la République n’en dit pas assez sur le contenu de cet entretien, reste que le sommet de Nouakchott verra la participation du président de la République française, Emmanuel Macron, qui a confirmé son déplacement dans la capitale mauritanienne.
D’après le communiqué, le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et son homologue marocain tiennent à renforcer et approfondir les relations historiques entre les deux pays, et à prospecter les moyens de les élargir à d’autres domaines.
PcA
C’est à l’ouverture du Gabon Wood Show de Libreville, auquel participent 15 pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, que le Chef de l’Etat a dressé le bilan de la filière bois dans le pays depuis 2009.
D’après lui, on note une forte progression des activités dans la filière, à commencer par les emplois qui sont passés de 3 000 au moment de la décision portant interdiction de l’exportation des grumes en 2010, à 13 000 en 2017.
Quant au bois transformé, son volume est passé de 200 000 m3 à 700 000 m3 en moins de 10 ans. Toute chose qui amène le président de la République à projeter la contribution du secteur au PIB à 20%, à l’horizon 2020.
«Le bois occupe aujourd’hui une place de choix dans la stratégie nationale de diversification de notre économie. Avec une superficie de 3 000 m² réservée à la promotion des produits industrialisés de notre terroir, le centre d’exposition de Nkok est aussi une plateforme dont le but est d’attirer plus d’investisseurs dans le secteur de l’industrialisation du bois.», explique l’administrateur général de la zone de Nkok, Gabriel Ntougou.
Le Gabon occupe désormais la première place en Afrique et la troisième dans le monde en matière d’exportation de bois déroulés (placages). Dans la poursuite des efforts déjà entrepris, le pays ambitionne également de se hisser, d’ici fin 2019, au premier rang mondial dans ce segment.
En marge de cette ambition, le pays se positionne également comme leader de l’exploitation responsable de la forêt et de ses ressources. «Nous assurons une exploitation responsable qui s’inscrit dans le développement durable.», assure Ali Bongo Ondimba.
PcA