De retour d’une mission au large des côtes de la Somalie et dans le golfe d’Aden, la 28ème flotte d’escorte de la marine chinoise a accosté à Libreville le 15 juin 2018.
Le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a visité le 18 juin 2018, le bâtiment ravitailleur ainsi que les deux frégates qui constituent la flotte de ce détachement de la marine chinoise que conduit le capitaine de vaisseau supérieur Wu Dongzhu, et le vice-amiral Guo Hongwei, annonce la présidence de la République dans un communiqué.
A bord de la frégate 546, le chef de l’Etat a échangé avec les responsables chinois sur la coopération multisectorielle et la relation d’amitié entamée depuis plus de quatre décennies avec l’Empire du Milieu, précise le communiqué.
«La présence du président de la République sur les lieux est un soutien à l’effort de promotion des échanges et de la coopération militaire entre les armées chinoise et gabonaise.», soutient le communiqué du Palais du bord de mer.
La sécurité du golfe de Guinée préoccupe de plus en plus les grandes puissances. La chine pourrait aider à maintenir la paix et la stabilité de cette région riche en ressources naturelles.
PcA
Les auditions dans l’affaire opposant l’Etat gabonais à la multinationale française Veolia, au sujet de la rupture du contrat de concession attribué en 1997 à la société d’eau et d’électricité du Gabon (SEEG), s’ouvrent ce 20 juin à Paris.
Si le ministre de l’Energie et de l’eau, Patrick Eyogo Edzang, n’a pas donné plus de détails sur le lieu des auditions au cours d’une interview dans une radio locale, tout porte à croire qu’il s’agit bel et bien du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi).
A la suite de l’incident de février dernier, Veolia avait choisi de porter l’affaire devant le Cirdi de Paris et confié la défense de ce dossier au cabinet américain Mayer Brown. Depuis le 7 juin dernier, une conciliation s’est en effet ouverte au Cirdi afin de régler ce différend à l’amiable. Le géant français du traitement des déchets et de la production de l’eau avait selon La Lettre du continent du 23 mai, opté pour cette solution afin d’éviter un procès long et coûteux, mais surtout pour laver son image déjà ternie sur le continent et ailleurs par des récriminations.
Selon des indiscrétions, Veolia entend négocier pour un versement de 81 millions d’euros, représentant l’équivalent de sa participation au capital de la SEEG (51%), tandis que l’Etat gabonais, lui, réclame le paiement de 300 millions d’euros, soit 196,3 milliards FCFA à son ancien partenaire au titre de dommages et intérêts liés à la pollution de l’environnement sur plusieurs sites.
Cette phase des négociations qui aboutira à une solution à l’amiable, est censée durer 90 jours.
PcA
Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement va tabler au mois de juillet prochain sur le financement du projet d’agrandissement du réseau d’eau potable du « Grand Libreville », annonce le ministre de l’Energie et de l’eau, Patrick Eyogo Edzang (photo).
C’est depuis le mois de février 2018, assure le ministre de l’Energie, que le service public de l’eau est assuré par l’Etat, 3 000 foyers ont été raccordés à l’eau et plus de 160 fuites d’eau réparées par semaine. «Ce qui fait que le réseau d’adduction d’eau est passé de 51 à 58% en quatre mois de gestion. Des réalisations encourageantes, mais pas du tout satisfaisantes au regard des besoins en eau dans la capitale. », explique Patrick Eyogo Edzang.
D’où l’accompagnement de la BAD dans ce projet d’agrandissement et d’amélioration de la desserte en eau potable de Libreville pour un montant de 200 millions d’euros, soit 130 milliards Fcfa.
Le projet dont la date de démarrage n’a pas été dévoilée, vise le remplacement de 150 kilomètres de canalisation hydraulique de l’ancien réseau afin de doter les quartiers de la capitale d’infrastructures qui favoriseront plus d’adduction d’eau dans la ville.
En plus du projet financé par la BAD, il y a également la construction d’une nouvelle usine de traitement d’eau avec l’appui du groupe industriel panafricain Eranove. Cette usine va générer 140 000 m3 d’eau de plus par jour.
L’usine qui sera construite pendant deux ans, verra ses travaux démarrer cette fin d’année.
PcA
Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire français Jeune Afrique, Brice Laccruche Alihanga (photo), directeur de cabinet du président de la République, (DCPR) prend ses distances avec le premier mandat d’Ali Bongo Ondimba : «Il serait présomptueux d’affirmer que le premier mandat a été un succès sur toute la ligne», affirme-t-il.
Le directeur de cabinet décoche quelques flèches en direction de ses précesseurs : «Il y a eu des avancées importantes, facilitées par la hausse des prix du pétrole. Mais il y a eu aussi des erreurs dans le choix des hommes et le contrôle de leur travail. C’est un peu l’histoire de la cigale et de la fourmi. Quand le prix du baril était très élevé, certains se sont crus tout permis. Il y a eu de nombreux errements».
A propos du combat contre la corruption, il évoque l’affaire Santullo : « Ces affaires-là ressemblent à une pelote de laine : plus on tire de fil, plus il en vient. Mais toute la lumière sera faite. Ensuite, il sera temps de réfléchir au moyen d’en finir avec la gabegie et la corruption. Cela ne se fera pas en six mois, parce que c’est un problème qui dure depuis quarante ans. Mais je suis persuadé qu’avec le temps, avec l’exemple de coupables équitablement sanctionnés, les comportements vont changer. Ils ont d’ailleurs déjà commencé de le faire avec l’arrivée de managers venus de la diaspora ou qui n’étaient pas aux affaires pendant le premier mandat ».
Stéphane Billé
Après le programme « Idyanja » destiné à promouvoir, et à financer les jeunes porteurs d’idées de la province de l’Ogooué-Maritime, le membre du Bureau politique du parti au pouvoir de l’Ogooué-Maritime, Jean-Fidèle Otandault vient de lancer une nouvelle initiative à caractère social, à l’endroit des femmes de cette circonscription administrative.
Il s’agit de la construction d’un centre commercial destiné aux femmes commerçantes du 2e arrondissement, n'ayant pas de places aménagées dans les marchés. La pose de la première pierre de ce projet a été effectuée le 16 juin dernier.
Côté technique, cette infrastructure sera construite sous forme d’un complexe. Elle abritera deux galeries à savoir : les « Galeries Idyanja », les « Galeries Pavillon Bleu », ainsi qu'un restaurant municipal.
Dans un aspect plus symbolique, l’on indique que ce futur centre commercial sera construit sur son terrain familial et sera baptisé « Papa Allô-Allô ». Ceci, en hommage de son père surnommé « M. Allô-Allô » qui fut non seulement, le premier homme de communication rurale, à utiliser le système de mégaphone durant les années 70, mais également à l’origine des premiers commerces sur ce site, il y a de cela 30 ans.
A travers ces différentes initiatives, Jean-Fidèle Otandault indique vouloir promouvoir et perpétuer cet esprit d'initiative, de courage, d'entreprenariat et d'aventure commerciale au sein de la jeunesse et de la gente féminine gabonaise, le tout dans une vision de développement bien définie.
Stéphane Billé
Le projet de réhabilitation et d’élargissement de la route nationale, entre le PK 5 et le PK 12, à Libreville, souvent sujet à des interruptions, du fait des lenteurs administratives observées dans le décaissement des décomptes, connaît une vitesse dans son exécution depuis la mobilisation des ressources par la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC).
Le constat a été fait par le ministre de l’Equipement et des Infrastructures, Christian Magnagna, le weekend dernier, lorsqu’il s’est rendu sur les lieux pour une visite. « Les travaux se poursuivent à un rythme soutenu. Le chantier est exécuté à 80%, notamment au niveau du revêtement de la chaussée, de l’assainissement et de l’aménagement des passerelles piétonnes », constate le ministre.
L’entreprise Colas qui réalise les travaux entend livrer le chantier avant la prochaine rentrée scolaire. Le projet avait bénéficié d’une rallonge de 5 milliards FCFA de la BDEAC, au mois de janvier dernier.
PcA
Pour réformer la politique agricole du Gabon, Biendi Maganga Moussavou (photo), ministre de l’Agriculture, de l’élevage en charge du Programme Graine, a constitué une Commission interministérielle composée des départements de la Formation professionnelle, de l’Education nationale et de l’Enseignement technique ainsi que des experts de l’agriculture, en vue de réfléchir sur les voies de sorties de la relance des différentes filières agricoles.
D’après le ministre, les grandes lignes de la réforme porteront sur le développement des classes vertes, la mise en place de filières agricoles dans les lycées techniques et les centres de formation professionnelle.
La réforme, poursuit-il, portera également sur le démarrage des activités du Lycée agricole de Lebamba dans la province de la Ngounié, Sud du Gabon et sur la rénovation des curricula de l’Ecole nationale de développement rural d’Oyem dans le Nord du pays. «Ce chantier verra l'implication du ministère de la Formation professionnelle d'une part, et de l'Education nationale et l'enseignement technique d'autre part, aux côtés du ministère de l'Agriculture. Nous nous attaquerons concomitamment à la structuration des branches professionnelles avec le concours de tous les acteurs du secteur.», précise le ministre.
Pour Biendi Maganga Moussavou, «le renforcement de l'efficacité de la production agricole du Gabon passe par un système de formation adapté». La commission dont les travaux ont débuté depuis le mois d’avril, procèdera à la restitution de ses conclusions le 20 juin 2018 à Libreville. Cela, assure-t-il, «pour parvenir à rendre opérationnel ce vaste projet avec l'arbitrage des plus hautes autorités».
PcA
Parfait Amalet, ancien responsable des infrastructures radioélectriques à la représentation de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) au Gabon, a été nommé par cette organisation panafricaine au poste de délégué aux activités aéronautiques nationales du Gabon, annonce le site NewsAero.
Installé par le représentant du directeur général de l’Asecna à la cérémonie qui a eu lieu le 13 juin dernier à Libreville, le nouveau responsable remplace à ce poste Charles Théodore Ndoutoume Nkoghe.
Le poste de délégué aux activités aéronautiques nationales au Gabon est l’émanation d’un accord conclu le 30 décembre 2010 entre l’Etat gabonais et cette organisation panafricaine en vue d’assurer plusieurs missions liées à la sécurité et la sûreté aériennes dans le pays.
Il s’agit pour l’Asecna, d’assurer la gestion commerciale des 10 aéroports du pays, d’exploiter les services de la navigation aérienne dans huit aérodromes, d’exploiter et d’entretenir les installations météorologiques synoptiques du pays, à l’exception de celles de Libreville, Port-Gentil et Mvengué à Franceville.
En plus de ces missions, l’Asecna assure également dans le pays la gestion de la sûreté dans les aéroports qui relèvent de son périmètre.
Le nouveau délégué aura pour mission urgente de mobiliser davantage d’efforts pour la modernisation des plateformes aéroportuaires de l’intérieur du pays qui, comme l’avait indiqué le gouvernement en janvier 2018 lors de la 33ème session du comité de gestion des activités aéronautiques nationales du Gabon, ont besoin d’une cure de jouvence.
PcA
Le 14 juin dernier, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde (photo), a échangé avec Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), indique un communiqué de l’institution de Bretton Woods.
Selon les termes dudit communiqué, cette rencontre a été l'occasion d'une discussion ouverte et cordiale sur la stratégie adoptée par la BEAC et la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC), pour soutenir la stabilité extérieure et les efforts d'ajustement entrepris par les Etats membres de la Cémac. Cela, en réponse à la forte baisse des prix du pétrole survenue au début de la seconde moitié de l’année 2014.
Abbas Mahamat Tolli et Christine Lagarde ont notamment discuté de la mise en œuvre d’une politique monétaire plus stricte, de l'élimination du financement direct des budgets, des réformes ambitieuses pour renforcer et moderniser la gouvernance et les opérations de la banque centrale, et enfin de la nécessité du maintien des politiques de soutien de la BEAC.
Il a également été question des importantes réformes entreprises par la COBAC pour renforcer la stabilité du secteur financier. Lesquels efforts ont contribué à stopper la baisse des réserves officielles de la BEAC en 2017.
Cette réunion a été également l’occasion d’insister sur l’impérieuse nécessité, pour les autorités nationales des pays de la Cémac de mettre en œuvre les politiques et les réformes en vue d’atteindre les objectifs budgétaires arrêtés dans le cadre des programmes soutenus par le FMI.
Un dispositif qui se veut indispensable pour restaurer la soutenabilité interne et externe de leurs économies respectives et de la région Cémac en général, qui devrait permettre d’ouvrir la voie à une croissance plus forte et plus inclusive dans la région, a souligné Christine Lagarde. Avant d’indiquer que «Ces efforts continus des pays de la CEMAC, soutenus par des politiques appropriées des institutions régionales, devraient permettre une accumulation supplémentaire de réserves régionales et renforcer ainsi la position extérieure régionale».
Au terme de cette rencontre la directrice générale a salué les efforts mis en œuvre par les pays de Cémac. « Je note avec satisfaction les réformes importantes conduites par la BEAC et la COBAC et leur engagement constant pour une politique résolue, essentielle au succès des programmes soutenus par le FMI dans les pays de la Cémac et j’ai remercié le gouverneur pour le leadership dont il a fait preuve en soutenant cette réponse régionale de grande envergure.», a-t-elle conclue.
Stéphane Billé
Lancés à la fin mois de mars dernier par la fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille (FSBO), les travaux de réfection de l’école publique ENS B, sise derrière l’Ecole normale supérieure (ENS) au premier arrondissement de Libreville, ont été réceptionnés le 13 juin dernier par la première Dame, Sylvia Bongo Ondimba.
Ces travaux, premiers d’une telle envergure depuis la création de cette institution scolaire en 1982, ont été entièrement financés par la FSBO. Au terme des ceux-ci, l’école publique ENS B, jusque-là qualifié à tort, ou raison « d’école du village » par les riverains, du fait peut-être de son état de délabrement bien avancé, ne fera plus l’objet des railleries, a ironisé le directeur, Mve Minlame Claude, qui n’a pas fait économie de sa satisfaction au regard de cette cure jouvence que vient de subir son établissement.
«Je suis très content de bénéficier de l’attention particulière de la Fondation de Sylvia Bongo Ondimba qui a bien voulu rénover notre établissement. Cette initiative vient à coup sûr réinstaurer la joie de travailler dans un cadre neuf, propre et totalement idéal à l’apprentissage.», a-t-il fait savoir.
En effet, les travaux de réhabilitation de l’école publique ENS B ont consisté en la remise à neuf : de 13 salles de classe, des sanitaires, du circuit électrique, de la plomberie, du bâtiment administratif, du curage des caniveaux, à la vidange des fosses septiques et la réfection du logement du directeur.
Selon la FSBO, cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un programme visant à promouvoir un label d’écoles citoyennes où il fait bon apprendre. C’est dans cette vision que l’école publique ENS B a été choisie comme site pilote de ce projet. A ce jour, près d’une demi-dizaine d’écoles ont déjà été entièrement rénovée.
En marge de cette réception des travaux, Sylvia Bongo Ondimba a également assisté à deux ateliers de sensibilisation à la citoyenneté et à l’environnement, avec un groupe d’élèves de cette école. Organisés en partenariat avec le réseau Ecologik, ces ateliers avaient pour but de l’objectif d’encourager la jeunesse à s’engager dans la préservation et la protection de l’environnement, a assuré la coordinatrice de cette association, Laetitia Oyoubi.
Stéphane Billé