Le ministre de l’Enseignement supérieur Patrick Mouguiama Daouda a récemment conduit une mission exploratoire au Maroc pour s’imprégner de l’expérience du royaume chérifien dans le domaine de la gestion des universités, de la recherche scientifique et les financements.
L’objectif étant « de voir comment le modèle marocain dans ses différentes universités peut accompagner les différentes réformes que nous faisons au niveau du Gabon. Notamment, les réformes structurelles, les réformes qui concernent les curricula avec le développement de nouvelles filières, la professionnalisation des filières dans les universités, la transformation digitale. Nous sommes dans le cadre de la coopération Sud-Sud qui est à renforcer », a expliqué Patrick Mouguiama Daouda.
Au cours de cette mission, la délégation gabonaise a visité l’université internationale de Rabat, Ibn Tofaïl de Kenitra, le centre de recherche technologique et scientifique, et l’université Mohamed V. Avec cette dernière, le Gabon a convenu de mettre en place un forum universitaire entre les deux pays qui permettra entre autres, de favoriser des échanges bilatéraux entre les chercheurs des universités du Gabon et de Mohammed V.
Ce qui permettra de renforcer les relations de coopération entre les deux pays dans le secteur de l’éducation. À noter que le Maroc octroie chaque année des bourses d’études aux étudiants et bacheliers gabonais et se positionne aujourd’hui comme la deuxième destination des étudiants gabonais après la France.
SG
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Pour tirer un maximum de profit du développement de la zone des trois frontières Cameroun-Gabon- Guinée-Équatoriale, le Gabon veut élaborer sa stratégie en vue de faire de Bitam la zone qui attire les investisseurs et les investissements.
« Il nous faut élaborer une stratégie pour que l’entreprise qui arrive dans cette zone puisse aussi s’installer à Bitam et pas seulement au Cameroun ou en Guinée Équatoriale. Cette stratégie doit prendre en compte ce que nous devons faire, les stratégies à mettre en place, les infrastructures à réaliser. Il y a des infrastructures à réaliser par l’État, d’autres par les investisseurs et les bailleurs de fonds », a expliqué le Pr Gabriel Zomo Yebe, économiste, au cours d’une conférence organisée le 12 mai dernier à Libreville dans le cadre de la commémoration du 60e anniversaire de l’établissement de Bitam comme commune.
Pour l’économiste, Bitam a le potentiel pour attirer les investisseurs avec notamment, « une couverture et qualité de l’internet, une terre non exploitée et riche avec une population faite d’agriculteurs et capable de s’adapter, un potentiel énergétique et une jeunesse relativement formée et fière de sa terre », a souligné le Pr Gabriel Zomo Yebe.
Pour l’élaboration de cette stratégie, il sera mis en place un bureau de coordination chargé de mener la réflexion selon le ministre de l’Agriculture Charles Mve Ellah.
Cette zone des trois frontières d’après le membre du gouvernement « est un projet porteur de richesses et un véritable incitateur de croissance. Donc, à nous maintenant de nous mettre simplement au travail ». C’est un projet qui va consister notamment à développer au niveau des trois frontières Gabon, Cameroun et Guinée-Équatoriale, une zone économique spéciale qui permettra de renforcer les échanges entre les trois pays et impacter les économies des pays d’une manière générale.
Rappelons que le décret portant création, organisation et fonctionnement du Programme de développement intégré de la Zone des trois frontières Gabon, Cameroun et Guinée-Équatoriale avait été pris en février dernier.
SG
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La cinquième édition de la quinzaine de l’Europe s’est tenue à Libreville du 2 au 13 mai. Une quinzaine essentiellement culturelle basée sur le partage et l’interculturalité. Le musée national du Gabon et l’institut français ont abrité les activités marquées par la projection des films européens et gabonais, des ateliers de formation et de renforcement des capacités des acteurs culturels gabonais dans les domaines du cinéma, de la mode, de la danse… L’apothéose a été le spectacle « Mongo V », qui célèbre les traditions gabonaises. L’ambassadrice, cheffe de délégation de l’Union européenne au Gabon explique l’objectif de ces journées culturelles et fait le point sur la coopération entre Bruxelles et Libreville.
Le Nouveau Gabon : Mme l’ambassadrice, nous sommes à la fin de la quinzaine de l’Europe. Quel en était l’objectif ?
Rosario Bento Pais : l’objectif est de partager les points culturels entre l’Europe et le Gabon. La culture est un facteur de lien entre les peuples. À travers la culture, on peut passer beaucoup de messages. Et quand on partage les valeurs communes comme celles de la paix, l’unité, l’environnement, la transition verte, la digitalisation, l’autonomisation des femmes, tout cela peut se faire à travers la culture. En plus du partage entre nos deux cultures, la quinzaine de l’Europe vise aussi à renforcer les capacités des acteurs gabonais et leur donner la capacité de s’exprimer et de monter des spectacles. Nous sommes au 5e « Mongo » cette année, avec les masters class qui ont été organisés pour le renforcement des capacités des acteurs, tout cela devait leur permettre d’améliorer leurs aptitudes pour vivre de leur art. La création des industries culturelles est importante pour donner de l’emploi à ses artistes.
LNG : Donc, l’Union européenne fait la promotion de l’interculturalité…
RBP : Tout à fait…
LNG : En dehors de la quinzaine de l’Europe, est-ce qu’il y a d’autres appuis de l’Union européenne au secteur culturel gabonais ?
RBP : Oui, on a deux autres projets dans le cadre des ACP (Afrique Caraïbes et Pacifique) dont le Gabon est bénéficiaire. Le premier, implémenté par l’UNESCO, vise la création des industries culturelles avec le renforcement des capacités des artistes afin qu’ils vivent de leur métier. La deuxième porte sur la digitalisation culturelle.
LNG : Quels sont les projets à caractère socio-économique sur lesquels votre institution appuie le Gabon en ce moment ?
RBP : On a plusieurs projets en ce moment. Celui concernant la pêche : « le Gabon bleu ». Un accord de partenariat a été signé en 2021. Nous avons un projet d’autonomisation des jeunes et particulièrement les femmes. Il y a 100 millions d’euros mobilisés en 2019 pour la création d’emplois en digitalisation, agriculture, pisciculture… et on a créé 5 hubs régionaux au total pour ces métiers. Il y a également le renforcement des capacités de la société civile en ce qui concerne la gouvernance, la démocratie, les droits de l’Homme. On a notre projet sur l’environnement « ECOFAC » qui célèbre ses 30 ans l’année prochaine.
Évidemment, on a notre programme bilatéral avec le Gabon qui se décline sur la transition verte, la création d’emplois et la gouvernance. On appuie tout ce qui est lutte contre la corruption et le projet à l’Assemblée nationale concernant la commission nationale des droits de l’homme. Au niveau régional avec la CEEAC, on est en train de monter le programme « NATURE AFRICA » dont le Gabon sera bénéficiaire.
LNG : Qu’en est-il du programme Global Gateway, les fonds sont-ils débloqués. Le Gabon est-il bénéficiaire ?
RBP : Il y a 300 milliards d’euros qui sont débloqués par l’Union européenne, des États membres, la Banque européenne d’investissement, les banques nationales et le secteur privé. C’est une nouvelle stratégie pour la réalisation des infrastructures, la digitalisation, le transport, l’énergie. Il y a trois projets pour le Gabon. Le premier concerne la route qui va le relier au Congo ; le second c’est le traitement des déchets de tout Libreville et le troisième avec la Banque européenne d’investissement pour la protection du littoral. Tout cela est pour la transition verte.
Propos recueillis par Alain Georges Banassoubek
L’établissement de microfinance Épargne et développement du Gabon (EDG SA) et la Société de garantie du Gabon (SGG), ont signé ce 12 mai 2023 à Libreville une convention de garantie de portefeuille pour accompagner les PME gabonaises.
A travers cet accord, la SGG, filiale du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), met à la disposition de l’établissement de microfinance de 2e catégorie, la somme de 300 millions de FCFA dans le but de partager son risque de contrepartie lorsqu’il accorde un crédit aux PME et PMI.
« Ce partenariat cadre avec notre activité. Car, à travers notre réseau, nous mettrons ce fonds à disposition de toutes les PME/PMI gabonaises réparties sur l’étendue du territoire national. Nous pouvons aisément garantir que ce partenariat participera au développement économique de notre pays. » a déclaré Jean Robert Obiang Obiang, Administrateur-directeur-général de l’EDG.
Selon le FGIS, la qualité de la garantie consentie à cette microfinance est confortée par l’assujettissement de la SGG aux normes prudentielles de l’agrément de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), le régulateur dans la zone Cemac, dont bénéficie la SGG, ainsi qu’à l’expertise technique apportée par l’African Guarantee Fund (AGF).
L’EDG est le 2e établissement de crédit à signer une convention de garantie de portefeuille avec la SGG depuis qu’elle a lancé officiellement ses activités le 14 novembre 2022. La Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig) a été la première à nouer avec la filiale du FGIS ce type de partenariat 19 janvier 2023.
SG
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Le nouveau port sec de la Zone d'investissement de Nkok est désormais opérationnel, a constaté le ministre de la Promotion des investissements au terme d’une visite sur le site le 11 mai 2023. « Étendue sur une superficie de 15 hectares, la structure est prête à accueillir 2500 et 3000 containers par mois », a affirmé Hugues Mbadinga Madiya.
Cette infrastructure, qui permet de connecter la zone d’investissement (ZIS) de Nkok au port d’Owendo par voie terrestre est selon le ministère de la Promotion des investissements, un outil stratégique d'accélération de la performance de ce parc industriel multisectoriel. Car, elle va permettre de décongestionner le port d’Owendo, de fluidifier le trafic dans la ville, de réduire les délais d’exportation de la production des opérateurs économiques. Elle va permettre aussi de faciliter l’acheminement des besoins en équipements et autres intrants pour les opérateurs de la ZIS de Nkok, apprend-on. « C’est une plus-value sur l’ensemble de la chaine logistique. Ce port sec est un élément supplémentaire d'attractivité des investisseurs à la ZIS de Nkok », soutient le ministre Hugues Mbadinga Madiya.
Cette infrastructure ambitionne d’accroitre les performances de la ZIS de Nkok qui représente plus de 40% des exportations du pays, selon des données officielles.
SG
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L’encours des crédits distribués par le secteur bancaire à l’Etat a baissé de 10,1% au terme de l’année 2022, selon la note de conjoncture du ministère de l’Economie. Une baisse enregistrée conformément à la politique de désendettement du pays et dans l’optique d’une meilleure gestion des finances publiques.
Car, le Gabon dont le taux d’endettement était au-dessus du seuil communautaire de 70% du produit intérieur brut en 2020, avait décidé de le ramener à moins de 50%. Les autorités travaillent donc depuis ces dernières années pour atteindre cet objectif. L’effort a déjà porté des fruits puisque, d’après le représentant résident du Fonds monétaire international (FMI), la dette du Gabon se situe autour de 55 % du PIB en 2022.
Selon la note de conjoncture, sur l’année, les crédits accordés aux entreprises publiques sont également en baisse de 58%. Par contre, les crédits distribués au secteur privé, principal moteur de l’activité économique, sont en hausse de 21,8%. « Toutefois, un ralentissement de leur rythme est observé depuis le deuxième trimestre », indique le ministère de l’Economie.
A noter que sur l’année, l’encours des crédits à l’Etat selon la note de conjoncture représente 15,8% du total des crédits accordés contre plus de 70% au secteur privé.
SG
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En 2021, trois des huit sociétés opératrices des hydrocarbures au Gabon ont produit à elles seules les trois quarts du pétrole du pays. Selon les données du dernier rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), Perenco, Assala et Maurel & Prom contrôlent 73,9% de la production pétrolière du pays avec 54 millions de barils de pétrole sur les 73,2 millions de barils produits par l’ensemble des opérateurs en 2021.
Il s’agit en premier de Perenco Oil & Gas qui contrôle en 2021, 40,22% de la production du pays. La filiale gabonaise de la société franco-britannique a produit au cours de l’année indiquée, plus de 29,4 millions de barils de pétrole qui ont généré plus de 1140,9 milliards de FCFA. Le leader du marché pétrolier gabonais prévoit d’accroitre davantage sa production au Gabon au cours des prochaines années. Pour cela, il annonce un investissement futur de 178 milliards FCFA pour développer de nouveaux forages dans le pays.
Cette société est suivie par Assala Gabon qui s’arroge, au cours de la période sous-revue, 24,09% de la production avec 17,6 millions de barils de pétroles. Ce qui a généré plus de 682 milliards de FCFA. Le 3e opérateur du secteur au Gabon est Maurel et Prom avec 9,6% de la production.
Après les trois leaders viennent Total Energie (7,5%), Vaalco (7,3%), BW Energy (5,6%), Addax (4,3%). La production de ces opérateurs est constituée en grande partie du Rabi blend, Rabi light, Mandji…
A noter que le Gabon occupe le 5e rang des producteurs pétroliers en Afrique subsaharienne après le Nigéria, l’Angola, le Congo, et la Guinée équatoriale.
SG
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Consécutivement à son adhésion au Réseau de la Banque et de la Finance Durable (Sustainable Banking and Finance Network, SBFN) de la Banque Mondiale, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a exprimé sa volonté de promouvoir l’émission d’obligations vertes sur le marché financier de la zone Cemac.
« Les émissions des obligations vertes peuvent être explorées pour la dynamisation la Bourse des Valeurs Mobilières d’Afrique Centrale (Bvmac), qui malgré son potentiel indéniable, demeure peu attractive comparativement aux autres marchés financiers régionaux africains » s’est exprimé Abbas Mahamat Tolli (photo), le gouverneur de la Beac, à l'occasion d'un forum international dédiée au financement durable qui s'est tenu du 8 au 9 mai dernier à Douala.
Le Tchadien a annoncé l’intention de son institution de promouvoir l’émergence de cette catégorie d’actifs financiers dédiées au financement des projets de lutte contre le réchauffement climatique et de soutien à la transition énergétique. L’enjeu en vaut la chandelle car, soutient-il, la sous-région subit de plein fouet les effets du changement climatique, bien qu’étant de faibles émetteurs de gaz à effet de serre. « En effet, la déforestation, la sécheresse, la surexploitation et la variabilité hydro-climatologique mettent en péril les écosystèmes forestiers et les moyens de subsistance des populations avoisinantes. Selon les estimations, le Bassin du Congo aurait perdu environ 3,1 millions d’hectares de forêts au cours des cinq dernières années. Quant au lac Tchad, sa superficie est passée de 25 000 km2 à 1500 km2 en l’espace de 50 ans, soit une réduction de près de 90 % ».
Généralement moins rémunérés que les obligations classiques en raison de leur impact environnemental, les obligations vertes ou Green bonds ciblent les projets de développement durable dans divers secteurs. Cette catégorie d’actifs ne fait cependant pas encore l’objet d’un encadrement juridique par la Cosumaf, le régulateur du marché financier de la sous-région. « La Beac entend privilégier une démarche progressive qui lui permettrait de capitaliser sur les expériences des pays bien avancés dans ce domaine pour avoir une meilleure compréhension préalable des risques sous-jacents aux actifs verts, et promouvoir l’émergence d’instruments et de produits financiers verts dans la Cemac » a déclaré le gouverneur.
Au-delà des aspects liés à la protection de l’environnement, l’entrée en scène des obligations vertes devrait permettre de diversifier davantage l’offre en produits financiers dans la Cemac. En plus des actions et des obligations classiques, le règlement du marché financier, adopté en juillet 2022, intègre désormais les actifs numériques, les obligations islamiques, et une gamme variée de produits d’investissements collectifs.
Cédrick Jiongo
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Face aux sénateurs ce 10 mai 2023, le ministre de la Promotion des investissements, Hugues Mbadinga Madiya, a défendu le projet de loi fixant le cadre général de l’Investissement en République gabonaise. « Le présent projet de loi identifie les différents régimes d’investissement existants, en prévoit de nouveaux et détermine les droits et les obligations attachées à ces différents régimes. Il s’agit du régime de droit commun, des régimes spécifiques et du régime de réinvestissement », a-t-il expliqué.
Ce projet de textes envisage de doter le Gabon d’un instrument attrayant pour les investisseurs et vise l’amélioration du climat des affaires. A cet effet, le projet de loi fixant le cadre général de l’Investissement au Gabon renferme plusieurs innovations. Entre autres, mettre fin au régime des exonérations accordées aux entreprises qui investissent au Gabon. Il est aussi envisagé la mise en place « de l’agrément investisseur avec pour vocation de favoriser la réalisation des projets jugés prioritaires, encourager l’installation des investisseurs dans les secteurs considérés comme étant les secteurs clés et faciliter la substitution des importations; stimuler la création significative d’emplois et la formation des nationaux dans les métiers de pointe », a expliqué Hugues Mbadinga Madiya.
Suite à l’exposé du ministre, il s’en est suivi la traditionnelle phase des questions-réponses qui a permis aux sénateurs de s’informer sur la place réservée dans ce projet de textes à l’employabilité dans la zone d’investissement de Nkok ainsi que le respect des normes environnementales par certains investisseurs. « Le travail se poursuit en Commission », a conclu Lucie Milebou Aubusson Mboussou, présidente du Sénat.
Une fois adopté, ce projet de textes va remplacer la charte des investissements de 1998 qui est jusqu’ici utilisée au Gabon. « La charte a énoncé des principes, mais, elle n’indique pas les modalités. Le code actuel vient indiquer les modalités », soutient l’Agence nationale pour la promotion des investissements du Gabon (ANPI).
SG
Pour lutter contre le chômage des jeunes, le gouvernement promeut l'immersion des élèves et des stagiaires au sein des entreprises installées dans les Zones d'investissements spéciales (ZIS) du pays. Dans cette veine, un partenariat a été signé le 9 mai 2023 entre les ministres de la Promotion des investissements, de l'Education nationale et celui de la Formation professionnelle.
Un partenariat bénéfique pour les élèves et stagiaires dans la mesure où il va faciliter leur immersion au sein des entreprises installées dans les zones d’investissements spéciales. Ce qui leur permettra d’acquérir une expérience professionnelle en développant leurs compétences et leurs capacités à intégrer le milieu professionnel. « Les jeunes n’auront plus à se tracasser pour avoir un stage dans les zones d’investissements spéciales. Il y a un dispositif qui est mis en place. Les demandes vont se faire par les différents ministères, et les entreprises installées dans les zones d’investissement spéciales comme Nkok, vont pouvoir accueillir ces enfants », a expliqué Hugues Mbadinga Madiya, ministre de la Promotion des investissements.
Les ministères de la Formation Professionnelle, et de l’Education seront donc chargés de transmettre les dossiers de demandes de stages des élèves et des apprenants et assurer le suivi pédagogique des stagiaires, apprend-on.
Pour les entreprises, ce partenariat sera également bénéfique en ce sens qu’il leur donnera la possibilité « notamment à Nkok, de bénéficier d’un vivier de ressources humaines formées », soutient le ministère de la Formation professionnelle.
Cet accord cadre avec les objectifs du plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise dont la bataille 12 du pivot social consiste à développer l’emploi dans le secteur privé pour une adéquation plus forte entre l’offre de l’éducation et les débouchés. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), le Gabon possède l’un des taux de chômage chez les jeunes les plus élevés d’Afrique subsaharienne (36 %).
A noter que le Gabon compte actuellement plusieurs zones d’investissement spéciales. Notamment, la ZIS de Nkok créée en 2010, celle d’Ikolo créée en juin 2021 et celle de Mpassa-Lebombi créée le 14 avril 2022.
SG