L’opération d’inscription sur les listes électorales commence ce 9 mai 2023 sur le territoire gabonais et à l’étranger par le Conseil gabonais des élections (CGE), structure chargée d’organiser les élections. Cette opération va durer 30 jours soit jusqu’au 7 juin 2023. 190 centres de révisions sont ouverts à cet effet sur l’ensemble du territoire national dans les mairies centrales, mairies d’arrondissement, préfectures, sous-préfectures et cantons, et dans les missions diplomatiques et postes consulaires à l’étranger.
Pour s’inscrire, il faut être de nationalité gabonaise, avoir 18 ans, et jouir de ses droits civils et politiques. « L’enrôlement sur la liste électorale concerne uniquement les citoyens gabonais qui ne se sont jamais inscrits sur la liste électorale depuis 2013, date de l’établissement de la liste électorale biométrique permanente », précise le ministère de l’Intérieur. Car, à en croire Lambert Noël Matha, ministre de l’Intérieur, le Gabon dispose depuis 2013 d’une liste électorale « fiable et permanente » qui comporte près de 689 000 électeurs.
Cette révision de la liste électorale est faite en prélude aux élections générales prévues cette année au Gabon. Et selon le ministère de l’Intérieur, toutes les dispositions ont été prises par l’administration pour que l’enrôlement se fasse dans des conditions optimales. Pour cela, environ 1500 personnes ont été déployées sur l’ensemble du territoire national ainsi qu’à l’étranger pour les inscriptions.
Le lancement de cette opération expose la question de l’établissement de la carte d’identité qui fait actuellement problème dans le pays. Plusieurs Gabonais sont dans l’attente de leur carte nationale d’identité depuis 10 ans. Mais, le ministre de l’Intérieur se veut rassurant. « Il n’y a pas un lien de cause à effet entre la carte d’identité et l’élection. Un citoyen peut accomplir son devoir civique au moyen d’autres pièces que la carte nationale d’identité. » Notamment, le passeport ordinaire biométrique ou une pièce d’État civil originale ou légalisée… précise Lambert-Noël Matha.
SG
Au cours de ces deux derniers mois, l’entreprise britannique BW Energy a accru sa production de pétrole sur le champ Hibiscus/Ruche au Gabon grâce à la mise en activité de l’unité mobile de production « Mabomo » (richesse dans une langue locale), achetée à Dubaï en 2022. « En deux mois, elle a permis d'ajouter 7500 barils à la production journalière de BW Energy, la faisant passer à 16 000 barils/jour », a annoncé le président-directeur général de la société, Lin G Espey, au cours d’une récente audience avec le ministre du Pétrole, Vincent de Paul Massassa.
Cette production devrait davantage croître au cours des mois à venir. En décembre 2023, « nous atteindrons 40 000 barils/jour », selon Lin G Espey. Pour le ministre du Pétrole, cette production est encourageante. « La révélation des 7500 barils de pétrole par jour donne ici du baume parce que ça va désormais nous amener à plus de forage d’appréciation, de production. Nous ne serons plus dans la phase d’exploration proprement dite. Nous rentrons désormais dans la phase d’exploitation. Et ça donne des volumes et des recettes additionnelles pour la République », souligne Vincent de Paul Massassa.
L’unité mobile de production pétrolière « Mabomo » est le fruit d’un partenariat entre un groupe de contacteurs (BW Energy, Gabon Oil, Panoro Energy) et l’État gabonais à travers le contrat d’exploration et de partage de production dénommé « Dusafu Marin n° G4-209 ». Selon ce contrat, Gabon Oil Company, entité publique, a droit à 10 % de la production dans les champs exploités et le reste revient à la société BW Energy basée aux Bermudes (Royaume uni) et Panoro Energy basée en Norvège.
SG
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La production de caoutchouc naturel a explosé de 66,7 % au cours de l’année 2022, rapporte la note de conjoncture du ministère de l’Économie. Cette bonne performance a impacté le chiffre d’affaires du secteur qui est passé de 5,1 milliards de FCFA en 2021 à 9,8 milliards de FCFA en 2022.
Selon le ministère de l’Économie, cette hausse de la production s’explique par « la montée en puissance de Olam Rubber Gabon (ORG) et la stabilisation de l’activité de la Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (SIAT) ».
Ainsi, au cours de l’année 2022, l’opérateur Siat Gabon a repris son fonctionnement normal après une année 2021 difficile marquée par un arrêt de ses activités pendant plusieurs mois, en raison des grèves répétitives de son personnel et des restrictions sanitaires pour lutter contre la pandémie du Covid-19. Ce qui avait fait chuter la production de caoutchouc naturel en 2021.
Par ailleurs, sur le plan trimestriel, la production de caoutchouc humide a ralenti à 6,6 % comparativement au troisième trimestre 2022. En effet, la production a légèrement diminué après les performances exceptionnelles enregistrées sur le trimestre précédent.
SG
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Le ministre de la Santé et des Affaires sociales a tenu une réunion le 4 mai en présence des responsables du ministère du Commerce et ceux de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Il s’agissait de définir les modalités de la mise en œuvre du programme d’aide aux activités génératrices de revenus (AGR). C’est un programme destiné à octroyer des aides financières aux Gabonais économiquement faibles (GEF).
« Il s’agit d’une réponse concrète aux doléances exprimées par les populations au chef de l’État lors de sa tournée républicaine. Ce programme doit avoir une portée nationale prenant en compte l’ensemble des départements de notre pays », a indiqué le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Guy Patrick Obiang Ndong (photo).
C’est une enveloppe de 900 millions de FCFA que les pouvoirs publics ont prévu de débloquer pour booster les activités économiques des Gabonais éligibles à ce programme. « Les bénéficiaires de cet important programme sont les personnes physiques économiquement faibles, exerçant une activité à titre individuel en coopérative ou en association dans les domaines du commerce, de l’artisanat, de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage, des services et de la petite transformation », précise le communiqué.
Le programme sera placé sous la gestion d’une équipe de coordination au niveau centrale composée des techniciens des ministères en charge des affaires sociales et du commerce et de la CNAMGS. Au niveau provincial, la coordination sera assurée par les directeurs provinciaux des affaires sociales, du Commerce et de la caisse d’assurance maladie.
AGB
La production de grumes, mesurée par son indice, a fortement reculé de 37 % au dernier trimestre 2022 par rapport au trimestre précédent, indique la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie.
Cette contreperformance qui a fait suite à une hausse continue sur les trois premiers trimestres de l’année écoulée, « est liée à la forte hausse des coûts d’exploitation induite par l’augmentation des prix du gasoil industriel et la faible disponibilité des wagons pour l’acheminement des grumes (saturation des espaces de stockage). Rapporté à la même période de 2021, l’indice n’a baissé que de 7,2 % », explique le ministère de l’Économie.
Cependant, malgré cette contreperformance enregistrée au 4e trimestre 2022, la production de grumes s’est appréciée de 16,1 % en glissement annuel. Ce qui d’après le ministère de l’Économie se justifie par l’exploitation de nouvelles surfaces forestières et une bonne tenue des carnets de commandes.
Pour l’année 2023, le Gabon espère accroître sa production avec notamment, une production de 1,7 million de m3 de bois débité (coupé en morceaux), selon les projections contenues dans le projet de loi de finances 2023. Ce qui consacre une hausse projetée de 7 % par rapport à l’année 2021. Année au cours de laquelle le Gabon avait produit 1,57 million m3 de bois débité.
SG
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Le Gabon va organiser du 11 au 13 mai 2023 à Port-Gentil, un forum économique consacré au secteur de la pêche et principalement à l’industrialisation de sa filière thonière, apprend-on du ministère de la Pêche. Pour cela, le forum sera axé sur la présentation des pêcheries gabonaises, le partage d’expériences, les niches économiques et l’environnement des affaires.
Ce forum sera marqué par l’organisation d’une foire aux poissons. « Une activité qui permettra aux consommateurs d’acquérir le poisson à des prix symboliques. Notamment entre 500 et 1000 FCFA le kilogramme. Ce pan social du forum économique du secteur pêche vise à consolider les efforts du gouvernement dans la lutte contre la vie chère », indique la même source.
Ce forum va se tenir dans un contexte où le Gabon mise sur la filière pêche pour atteindre son autosuffisance alimentaire. Selon le ministère de la Pêche, l’industrie des produits halieutiques recèle un potentiel dont la valorisation en fera l’un des leviers majeurs de l’économie gabonaise. Celle-ci passe par une meilleure structuration de la filière pêche et de la transformation du thon.
À travers la Société frigorifique du Gabon (Sifrigab), le pays veut traiter chaque année 10 000 tonnes de thon. Cette société avait été créée par le Gabon pour produire du thon et le transformer en sardine en boîte.
SG
Le Gabon a adhéré à l’accord d’établissement du Fonds pour le développement des exportations en Afrique (FEDA) de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), a-t-on appris de l’institution bancaire, ce mardi 2 mai 2023. Ces nouvelles adhésions au Fonds permettront au pays de bénéficier de capitaux à long terme pour l’industrialisation, le commerce intra-africain et les exportations à valeur ajoutée.
Président d’Afreximbank Benedict Oramah, la signature de l’accord d’établissement de la FEDA par le Gabon témoigne de la coopération de longue date entre Afreximbank et ce pays. « Ces développements jettent les bases d’une intervention plus coordonnée à l’avenir », a ajouté le président d’Afreximbank.
Pour intensifier ses activités au Gabon, la société britannique de pétrole et de gaz Tullow Oil envisage d’investir 1,4 milliard de dollars (832 milliards FCFA) dans le secteur pétrolier au Gabon. Cet investissement va s’étaler sur les quatre prochaines années, ont indiqué les responsables de cette entreprise au cours d’une récente audience avec le ministre du Pétrole, Vincent de Paul Massassa. « On évalue aujourd’hui notre projet d’investissement au Gabon à 1,4 milliard de dollars sur les 4,5 années qui arrivent », a précisé Jean-Médard Madama, directeur régional pour la Grande-Bretagne, le Gabon, la Mauritanie et la Côte d’Ivoire.
Ce qui permettra à la compagnie d’investir davantage dans l’exploration au Gabon. Car, d’après Jean-Médard Madama, Tullow Oil a un intérêt particulier pour le « bassin gabonais qui reste à explorer. Et une des compétences de Tullow est justement l’exploration. Donc, nous sommes venus présenter au ministre, nos intérêts pour certaines zones qui semblent avoir du potentiel et pour lesquelles on souhaiterait s’associer pour investir dans l’exploration », explique-t-il.
De nouveaux investissements de Tullow Oil au Gabon permettront d’accroître sa production pétrolière dans le pays. Elle produit plus de 13 000 barils/jour, soit 8 % de la production nationale. Elle est aujourd’hui présente sur sept champs en production et un champ en exploration, et est en partenariat avec Perenco et d’autres sociétés pétrolières dans le pays.
SG
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Le gouvernement gabonais a attribué entre 2020 et 2021, 19 autorisations d’exploitation des carrières de sable pour une validité de trois ans, informe le dernier rapport ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives). Ces permis ont été délivrés à 13 opérateurs sur 59,169 km2.
Il s’agit notamment de trois autorisations délivrées à l’entreprise Assala Gabon à Etimboué dans l’Ogooué Maritime en 2020, de deux permis accordés à la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) dans la Lopé dans l’Ogooué Ivindo en 2021.
La société Xiang Wei Gabon a bénéficié quant à elle de trois permis dans l’Estuaire en 2020 et 2022. Maurel et Prom, la Société des mines et carrières de sable et autres matériaux, la Société générale des mines, le Génie militaire en ont également bénéficié.
Ces permis ont été octroyés dans un contexte où des Gabonais demandent l’ouverture des carrières de sable et de gravier dans les neuf provinces du pays. Ce, dans le but de rendre plus accessible et réduire les coûts de ce matériau nécessaire à la construction des maisons. Ce qui permettra d’après eux de faire baisser les coûts des loyers jugés élevés par les populations.
SG
Dans le classement 2023 de Reporters sans frontières (RSF), organisme international qui défend et promeut la liberté de la presse à travers le monde, le Gabon gagne 11 places. Le pays occupe la 94e place sur un total de 180 États avec un score global de 58,12 points sur 100 en 2023. En 2022, le pays était 105e avec 56 points.
Avec ce score, le Gabon est le deuxième pays de la Cemac qui garantit le mieux la liberté de la presse. En effet, le Gabon se classe après le Congo qui est 81e et devant la République centrafricaine (98e), le Tchad (109e), la Guinée équatoriale (120e) et le Cameroun (138e) qui ferme le Classement dans la zone.
Ainsi, le rapport de RSF, publié ce 3 mai 2023 à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, montre que le Gabon a réalisé des progrès en la matière au cours de l’année écoulée. Ce qui, d’après RSF, s’explique par quelques signaux encourageants qui ont été envoyés en 2020 avec entre autres, l’octroi d’une aide à la presse répartie de manière plus équitable et la fin des peines privatives de liberté pour des délits de presse. Ce dernier point est l’une des avancées majeures du Code de la communication de 2016.
Toutefois, « les suspensions arbitraires de médias se sont multipliées ces dernières années à l’instar du journal en ligne 7 jours infos, suspendu pour un mois en janvier 2022 après un article remettant en cause la capacité du président à gérer le pays. Une politique répressive qui a valu à la HAC (Haute autorité de la Communication, NDLR) le sobriquet de “hache”. Enfin, les journalistes indépendants se voient écartés des manifestations officielles et l’accès aux sources est généralement difficile pour eux », déplore RSF.
Rappelons que le classement mondial de la liberté de la presse de RSF a pour objectif de comparer le degré de liberté dont jouissent les journalistes et les médias dans 180 pays ou territoires. Le score de chaque pays dépend de cinq indicateurs contextuels, qui permettent d’appréhender la liberté de la presse sur un territoire dans sa complexité : contexte politique, cadre légal, contexte économique, contexte socioculturel et sécurité.
SG