Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

En 2021, trois des huit sociétés opératrices des hydrocarbures au Gabon ont produit à elles seules les trois quarts du pétrole du pays. Selon les données du dernier rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), Perenco, Assala et Maurel & Prom contrôlent 73,9% de la production pétrolière du pays avec 54 millions de barils de pétrole sur les 73,2 millions de barils produits par l’ensemble des opérateurs en 2021.

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Il s’agit en premier de Perenco Oil & Gas qui contrôle en 2021, 40,22% de la production du pays. La filiale gabonaise de la société franco-britannique a produit au cours de l’année indiquée, plus de 29,4 millions de barils de pétrole qui ont généré plus de 1140,9 milliards de FCFA. Le leader du marché pétrolier gabonais prévoit d’accroitre davantage sa production au Gabon au cours des prochaines années. Pour cela, il annonce un investissement futur de 178 milliards FCFA pour développer de nouveaux forages dans le pays.

Cette société est suivie par Assala Gabon qui s’arroge, au cours de la période sous-revue, 24,09% de la production avec 17,6 millions de barils de pétroles. Ce qui a généré plus de 682 milliards de FCFA. Le 3e opérateur du secteur au Gabon est Maurel et Prom avec 9,6% de la production.

Après les trois leaders viennent Total Energie (7,5%), Vaalco (7,3%), BW Energy (5,6%), Addax (4,3%). La production de ces opérateurs est constituée en grande partie du Rabi blend, Rabi light, Mandji…

A noter que le Gabon occupe le 5e rang des producteurs pétroliers en Afrique subsaharienne après le Nigéria, l’Angola, le Congo, et la Guinée équatoriale.

SG

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Consécutivement à son adhésion au Réseau de la Banque et de la Finance Durable (Sustainable Banking and Finance Network, SBFN) de la Banque Mondiale, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a exprimé sa volonté de promouvoir l’émission d’obligations vertes sur le marché financier de la zone Cemac.

« Les émissions des obligations vertes peuvent être explorées pour la dynamisation la Bourse des Valeurs Mobilières d’Afrique Centrale (Bvmac), qui malgré son potentiel indéniable, demeure peu attractive comparativement aux autres marchés financiers régionaux africains » s’est exprimé Abbas Mahamat Tolli (photo), le gouverneur de la Beac, à l'occasion d'un forum international dédiée au financement durable qui s'est tenu du 8 au 9 mai dernier à Douala.

Le Tchadien a annoncé l’intention de son institution de promouvoir l’émergence de cette catégorie d’actifs financiers dédiées au financement des projets de lutte contre le réchauffement climatique et de soutien à la transition énergétique. L’enjeu en vaut la chandelle car, soutient-il, la sous-région subit de plein fouet les effets du changement climatique, bien qu’étant de faibles émetteurs de gaz à effet de serre. « En effet, la déforestation, la sécheresse, la surexploitation et la variabilité hydro-climatologique mettent en péril les écosystèmes forestiers et les moyens de subsistance des populations avoisinantes. Selon les estimations, le Bassin du Congo aurait perdu environ 3,1 millions d’hectares de forêts au cours des cinq dernières années. Quant au lac Tchad, sa superficie est passée de 25 000 km2 à 1500 km2 en l’espace de 50 ans, soit une réduction de près de 90 % ».

Généralement moins rémunérés que les obligations classiques en raison de leur impact environnemental, les obligations vertes ou Green bonds ciblent les projets de développement durable dans divers secteurs. Cette catégorie d’actifs ne fait cependant pas encore l’objet d’un encadrement juridique par la Cosumaf, le régulateur du marché financier de la sous-région. « La Beac entend privilégier une démarche progressive qui lui permettrait de capitaliser sur les expériences des pays bien avancés dans ce domaine pour avoir une meilleure compréhension préalable des risques sous-jacents aux actifs verts, et promouvoir l’émergence d’instruments et de produits financiers verts dans la Cemac » a déclaré le gouverneur.

Au-delà des aspects liés à la protection de l’environnement, l’entrée en scène des obligations vertes devrait permettre de diversifier davantage l’offre en produits financiers dans la Cemac. En plus des actions et des obligations classiques, le règlement du marché financier, adopté en juillet 2022, intègre désormais les actifs numériques, les obligations islamiques, et une gamme variée de produits d’investissements collectifs.

Cédrick Jiongo 

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Face aux sénateurs ce 10 mai 2023, le ministre de la Promotion des investissements, Hugues Mbadinga Madiya, a défendu le projet de loi fixant le cadre général de l’Investissement en République gabonaise. « Le présent projet de loi identifie les différents régimes d’investissement existants, en prévoit de nouveaux et détermine les droits et les obligations attachées à ces différents régimes. Il s’agit du régime de droit commun, des régimes spécifiques et du régime de réinvestissement », a-t-il expliqué.

Ce projet de textes envisage de doter le Gabon d’un instrument attrayant pour les investisseurs et vise l’amélioration du climat des affaires. A cet effet, le projet de loi fixant le cadre général de l’Investissement au Gabon renferme plusieurs innovations. Entre autres, mettre fin au régime des exonérations accordées aux entreprises qui investissent au Gabon. Il est aussi envisagé la mise en place « de l’agrément investisseur avec pour vocation de favoriser la réalisation des projets jugés prioritaires, encourager l’installation des investisseurs dans les secteurs considérés comme étant les secteurs clés et faciliter la substitution des importations; stimuler la création significative d’emplois et la formation des nationaux dans les métiers de pointe », a expliqué Hugues Mbadinga Madiya.

Suite à l’exposé du ministre, il s’en est suivi la traditionnelle phase des questions-réponses qui a permis aux sénateurs de s’informer sur la place réservée dans ce projet de textes à l’employabilité dans la zone d’investissement de Nkok ainsi que le respect des normes environnementales par certains investisseurs. « Le travail se poursuit en Commission », a conclu Lucie Milebou Aubusson Mboussou, présidente du Sénat.

Une fois adopté, ce projet de textes va remplacer la charte des investissements de 1998 qui est jusqu’ici utilisée au Gabon. « La charte a énoncé des principes, mais, elle n’indique pas les modalités. Le code actuel vient indiquer les modalités », soutient l’Agence nationale pour la promotion des investissements du Gabon (ANPI). 

SG

Pour lutter contre le chômage des jeunes, le gouvernement promeut l'immersion des élèves et des stagiaires au sein des entreprises installées dans les Zones d'investissements spéciales (ZIS) du pays. Dans cette veine, un partenariat a été signé le 9 mai 2023 entre les ministres de la Promotion des investissements, de l'Education nationale et celui de la Formation professionnelle.

Un partenariat bénéfique pour les élèves et stagiaires dans la mesure où il va faciliter leur immersion au sein des entreprises installées dans les zones d’investissements spéciales. Ce qui leur permettra d’acquérir une expérience professionnelle en développant leurs compétences et leurs capacités à intégrer le milieu professionnel. « Les jeunes n’auront plus à se tracasser pour avoir un stage dans les zones d’investissements spéciales. Il y a un dispositif qui est mis en place. Les demandes vont se faire par les différents ministères, et les entreprises installées dans les zones d’investissement spéciales comme Nkok, vont pouvoir accueillir ces enfants », a expliqué Hugues Mbadinga Madiya, ministre de la Promotion des investissements.

Les ministères de la Formation Professionnelle, et de l’Education seront donc chargés de transmettre les dossiers de demandes de stages des élèves et des apprenants et assurer le suivi pédagogique des stagiaires, apprend-on.

Pour les entreprises, ce partenariat sera également bénéfique en ce sens qu’il leur donnera la possibilité « notamment à Nkok, de bénéficier d’un vivier de ressources humaines formées », soutient le ministère de la Formation professionnelle.

Cet accord cadre avec les objectifs du plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise dont la bataille 12 du pivot social consiste à développer l’emploi dans le secteur privé pour une adéquation plus forte entre l’offre de l’éducation et les débouchés. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), le Gabon possède l’un des taux de chômage chez les jeunes les plus élevés d’Afrique subsaharienne (36 %).

A noter que le Gabon compte actuellement plusieurs zones d’investissement spéciales. Notamment, la ZIS de Nkok créée en 2010, celle d’Ikolo créée en juin 2021 et celle de Mpassa-Lebombi créée le 14 avril 2022.

SG

La Fédération des entreprises du Gabon (FEG) a lancé le 9 mai 2023 l’Institut Gabonais des administrateurs (IGA) qui a pour mission de former, de recycler les administrateurs et de renforcer leurs capacités. L’objectif principal étant de promouvoir la bonne gouvernance au sein des Conseils d’administration des entreprises du Gabon.

 « Créée sous l’impulsion de la Fédération des entreprises du Gabon, l’IGA constitue un forum d’interactions. C’est un cadre prolifique ouvert à tous les administrateurs ou en devenir des sociétés, de tous secteurs confondus, avec pour ambition de promouvoir l’excellence à travers la formation et l’accompagnement de ses membres sur les principes de la bonne gouvernance. A travers l’IGA, nous entendons placer les administrateurs au centre de la gestion de l’entreprise et leur offrir un cadre privilégié », a expliqué Henri Claude Oyima, président de la FEG.

Pour bénéficier des formations offertes par l’IGA, il faut être membre et s’acquitter d’une cotisation de 1 million par an. Les frais d’adhésion donnent accès entre autres, à un réseau d’administrateurs, des formations ainsi qu’à un certificat qui pourrait permettre une nomination à un poste d’administration, apprend-on. De ce fait, lors du lancement de cet organe, le président de la Fédération des entreprises du Gabon a invité les chefs d’entreprises, administrateurs, hauts cadres et responsables en charge de la gouvernance des entreprises au sein des organisations à rejoindre l’IGA. Car, selon lui, « l’on ne nait pas administrateur, mais on le devient », a affirmé Henri Claude Oyima.

SG

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Au cours du 1er trimestre 2023, la filiale gabonaise de la société pétrolière Maurel & Prom a enregistré un chiffre d’affaires de 99 millions de dollars (59,1 milliards de FCFA), en baisse de 22% par rapport à la même période en 2021. Période au cours de laquelle le chiffre d’affaires de la société française au Gabon était de 127 millions de dollars, apprend-on dans son rapport trimestriel.

Les raisons de cette baisse n’ont pas été évoquées par l’entreprise. Cependant, au cours de la période sous-revue, la production de Maurel & Prom au Gabon était en hausse de 11%. En effet, l’entreprise pétrolière a produit 15 839 barils par jour au cours des trois premiers mois de l’année en cours contre 14 222 barils par jour un an plus tôt.

Au terme de cette année 2023, la société pétrolière, filiale du leader indonésien des hydrocarbures Pertamina, espère améliorer davantage ses performances au Gabon et faire mieux qu’en 2022. Notamment en termes de production.

L’année dernière, sa production avait baissé de 6% par rapport à l’année précédente en raison de l’incident survenu en avril 2022 sur le terminal d’export du Cap Lopez. Un incident qui avait obligé les entreprises pétrolières à suspendre pendant quelques temps leurs activités de réception et d’exportation de pétrole brut au Gabon.

SG

 

Selon la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie, la production des tôles au Gabon a baissé de 5,4% à la fin du quatrième trimestre 2022 comparativement au trimestre précédent. En glissement annuel, la baisse s’est exacerbée pour afficher -14,4%.

Cette contraction d’activité, d’après le ministère de l’Economie, est liée aux difficultés d’approvisionnement en matières premières en raison notamment de la hausse des prix, et à la rareté des conteneurs. Le matériel utilisé pour la production des tôles est constitué entre autres de l'aluminium, du cuivre, du titane, de l'acier doux, de l'acier inoxydable, de l'acier et de l'étain.

Cette tendance baissière est observée depuis plusieurs mois. Au dernier trimestre 2021, la baisse était de 17,3%, de 9,6% au deuxième trimestre 2022, et de 9,1% au troisième trimestre 2022.

Ces performances baissières observées sont à l’image de celles de la Société de transformation d’aluminium gabonais (Sotralga), principale entreprise du secteur au Gabon. En effet, depuis 2018, elle affiche des contreperformances. Cette année-là, par exemple, elle a affiché une baisse résultant essentiellement de la contraction de la demande des principaux clients (sociétés de construction, quincailleries et ménage). Ainsi, le chiffre d’affaires a baissé de 8,3 % à 4,7 milliards de FCFA. La masse salariale a chuté de 25,9 % sous l’effet d’une diminution des effectifs (-27,3 %), soit 32 employés, apprend-on.

SG

Intéressé par les blocs pétroliers mis en vente par le Gabon depuis quelques années, le britannique BW Energy a entamé des discussions avec les autorités gabonaises dans le but d’acquérir deux nouveaux blocs, informe le ministère du Pétrole. « Les négociations sont très avancées et devraient très prochainement aboutir à la signature d'un contrat d'exploration et de partage de production (Cepp) dans les deux permis sollicités », soutient le ministère du Pétrole.

L’aboutissement de ces négociations pourrait permettre à la société britannique de lancer de nouveaux forages dans le but de booster sa production au Gabon. BW Energy compte en effet porter sa production pétrolière au Gabon à 40 000 barils/jour d’ici décembre 2023 contre 16 000 barils/jour actuellement.

Rappelons que c’est depuis novembre 2018 que l’État gabonais a lancé la campagne de mise aux enchères des blocs pétroliers maritimes sous forme d’appel d’offres. Pour l’instant, plusieurs de ces blocs cherchent encore preneurs. « Sur les 75 blocs mis en option la dernière fois lors du 12e appel d’offres, nous avons 2/3 qui n’ont pas suscité beaucoup d’engouement. Mais nous avons quand même 1/3 qui fait l’objet de beaucoup d’intéressement aujourd’hui. Nombre d’opérateurs reviennent pour solliciter ces blocs », a indiqué en décembre dernier, le ministre du Pétrole Vincent de Paul Massassa.

La mise aux enchères de ces blocs pétroliers avait pour but, selon le ministère du Pétrole, entre autres, de lutter contre le déclin de la production à long terme, et renouveler les réserves du pays par l’intensification de l’exploration.

SG

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Selon le dernier rapport ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives) paru ce mois d’avril, les types de produits d’hydrocarbures du Gabon les plus exportés en 2021, sont en premier le Rabi Blend. Cette variété qui se positionne également comme la plus produite en termes de qualité au Gabon d’après la même source, enregistre au cours de la période sous revue, 29% des exportations. Soit 19,4 millions de barils de Rabi Blend exportés pour une valeur de 751,7 milliards de FCFA.

Le Rabi Blend est suivi par l’Oguendjo qui arrive en seconde position des types de produits d’hydrocarbures les plus commercialisés par le Gabon sur le marché international avec 23,4% des ventes globales. Soit 15,4 millions de barils exportés pour 606 milliards de FCFA.

Puis, le Mandji (15,3%) qui a enregistré 10,1 millions de barils exportés pour 378,7 millions de FCFA, ensuite, le Rabi light (12,8%), l’Etame (8,9%), le Dussafu (6,9%) et Lucina (3,3%).

Au total, les exportations de ces sept types de produits pétroliers ont atteint 66 millions bbl en 2021 (2555,8 milliards de FCFA en valeur). Ces produits pétroliers ont été exportés dans les pays d’Asie principalement, et d’Europe. Mais, il faut noter que, selon le rapport ITIE 2021, les exportations des hydrocarbures du Gabon sont en baisse de 8,52% entre 2020 et 2021. Elles sont de 65,99 millions de bbl en 2021 (soit 2555,8 milliards de FCFA en valeur) contre 72,14 25 millions de bbl en 2020.

SG

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Un bureau de Safer, cellule consultative EHS (Environnement, hygiène et sécurité) a été installée dans la Zone d’investissement spéciale (ZIS) de Nkok accompagner les entreprises sur place.

Inauguré le 3 mai dernier, « l’outil Safer va renforcer l’accompagnement des dispositifs déjà présents dans la zone de Nkok, sur les questions d’hygiène, de santé et de sécurité. Aujourd’hui, la zone de Nkok s’agrandit avec de plus en plus d’entreprises pour la création de plus en plus d’emplois. Donc c’était dans notre devoir de renforcer et d’accompagner la question du devoir du travail, mais aussi les questions de santé et de sécurité », a affirmé le directeur Pays Arise, IIP et IS, Igor Simard. « Donc Safer est véritablement un outil en plus, pour les opérateurs pour qu’ils puissent se conformer davantage, puisqu’ils le font déjà pour la plupart », précise Anne Nkene, Administrateur directeur général de l’Autorité administrative de Nkok.

Safer fournira aux entreprises installées dans la GSEZ des services tels que la réalisation d’audits des installations, l’aide à la compréhension des exigences légales, l’organisation de séance personnalisée en matière d’environnement, d’hygiène et de sécurité, la réalisation d’enquête sur les incidents et formulation de recommandations.

A noter que cette zone lancée en 2012, compte 166 opérateurs de nationalités différentes (Asie, Afrique, Europe).

SG

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