La société d’électricité et d’eau du Gabon (SEEG) vient d’acquérir un nouveau groupe électrogène d’une capacité supplémentaire de 900 kilowatts pour la centrale thermique de Lambaréné. « Cet équipement d’un coût estimé à 400 millions de FCFA vient renforcer les capacités de production de la centrale thermique et ainsi pallier les récurrents délestages observés dans plusieurs quartiers de Lambaréné et ses environs », précise le communiqué publié par l’entreprise.
Cette acquisition intervient alors que les populations de cette ville sont confrontées aux difficultés d’approvisionnement en électricité. La question figure dans le chapelet de doléances exprimé au chef de l’État, en séjour le week-end dernier dans la province du Moyen-Ogooué. Selon la SEEG, c’est l’indisponibilité fréquente des groupes thermiques à la centrale qui était à l’origine de la dégradation de la fourniture en électricité dans la ville de Lambaréné.
Dans la même veine, la SEEG annonce que ses équipes techniques ont réhabilité « les groupes G1, G2 et G4 » dotés d’une puissance de 3300 kilowatts. Ainsi, l’ensemble de ces moyens, combiné aux 2 000 Kilowatts fournis par le réseau interconnecté de Libreville, porte la puissance disponible actuelle à la centrale thermique à 6 200 kilowatts, contre une demande estimée à 4 500 kilowatts. Le défi majeur que doit désormais relever la société, c’est l’approvisionnement constant et permanent en carburant pour fonctionnement de la centrale thermique.
Par ailleurs, les travaux de réhabilitation complète de la centrale hydroélectrique de Bongolo, engagés depuis 2020 sur financement SEEG pour un coût d’environ 7 milliards de FCFA, devraient également d’améliorer la fourniture d’électricité dans la région.
AGB
Le ministre des Travaux publics, Toussaint Nkouma Émane, a officiellement lancé ce 22 mai 2023, les travaux de réhabilitation de la route Ntoum-Cocobeach longue de 85 km. Financés par le Fonds autonome national d’entretien routier (Faner) à hauteur de 929 millions de FCFA, ces travaux vont durer 8 mois. Ils sont réalisés par l’entreprise Socoba et vont consister notamment à résorber les bourbiers sur le tronçon.
« Il y aura le traitement des bourbiers, puis, la réfection des buses, le remplacement des buses métalliques par des dalots, un par un, en béton plus résistant. Il y aura la réfection des ponts en bois qui sont complètement défectueux et par la suite, on aura un rechargement en latérite sur tous les 83 km du tronçon », a expliqué Jules Okouyi, conducteur des travaux à Socoba.
À noter que le gouvernement gabonais avait déjà lancé en 2020 des travaux sur ce tronçon. Mais, il demeure à ce jour l’une des routes nationales du pays les plus dégradées. Et donc, sa réhabilitation sera une bouffée d’oxygène pour les populations et permettra de développer ces localités. Car, « le développement de cette contrée est lié à cette route. Si nous avons cette route, le reste va suivre. C’est la préoccupation de tout le monde », a affirmé Michel Menga M’Essone, ministre de la Décentralisation qui est par ailleurs fils de cette localité.
Cette route est réhabilitée dans le cadre du programme d’entretien des routes en terre. Un programme qui devrait permettre selon le Premier ministre la remise à niveau d’environ 1452 km de routes en terre à travers le pays.
SG
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Ousmane Cissé, ancien patron de la chaîne panafricaine Label de l’homme d’affaires Mactar Sylla, est le nouveau directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Le Sénégalais a été nommé ce 22 mai 2023 au cours du conseil d’administration de l’entreprise.
Expert en comptabilité, finance et fiscalité justifiant d’une expertise et d’une expérience en administration et gestion des organisations, le nouveau directeur général de la SEEG remplace à ce poste Gustave Aimé Mayi. Ce dernier a été démis de ses fonctions et remis à la disposition de son administration d’origine au cours du conseil des ministres du 17 mai dernier.
Tony Maga Ma Nzabe, directeur général adjoint chargé de la technique et des opérations qui avait également été limogé lors du même conseil des ministres a été remplacé par Sylvère Biteghe. Le nouveau responsable cumule plus de 20 ans de service au sein des entités comme la SEEG, la Société de Patrimoine, ou encore Gabon Power Company.
Également désigné ce 22 mai, le président du conseil d’administration Christophe Jocktane Lawson qui est un banquier chevronné ayant occupé des postes à responsabilité au sein des établissements financiers internationaux tels que Citibank et Ecobank Transnational Inc (ETI).
« Ces nominations, qui font suite aux décisions du Conseil des ministres du 17 mai 2023, rétablissent les dispositions statutaires de la SEEG, dont les dirigeants sont nommés en Conseil d’administration, par les représentants des actionnaires de la société », indique un communiqué de la SEEG.
La nouvelle équipe dirigeante de la SEEG devra travailler pour améliorer la desserte en eau et en électricité dans le pays. Ce, dans un contexte où les populations se plaignent de la qualité des services rendus par cette société, concessionnaire du service public de production, de transport et de distribution de l’eau potable et de l’électricité pour une durée de 20 ans au Gabon.
SG
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L’aéroport de Libreville vient de recevoir le certificat de neutralité carbone ACA 3+ (Airport Carbon Accreditation) mis en place par l’ACI (Airport Council International) Europe, pour évaluer et reconnaître les efforts des aéroports dans la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, informent les responsables d’Arise IS, gestionnaire de l’Aéroport de Libreville. Avec cette certification, cette plateforme aéroportuaire devient « le 1er aéroport d’Afrique centrale et le 2e de toute l’Afrique à atteindre la neutralité carbone », indique Arise.
Cette certification qui est remise à l’aéroport de Libreville deux ans après l’obtention du certificat de neutralité carbone ACA 2, « témoigne de notre engagement envers un avenir durable. En effet, en plus du contrôle direct sur nos émissions de gaz à effet de serre, nous contribuons à limiter et à compenser les émissions des tiers au sein de l’aéroport », soutient Arise.
À noter que l’aéroport de Libreville participe depuis 2015 au programme de réduction des émissions des gaz à effet de serre de l’ACI Europe. Dans ce cadre, il a réalisé ces dernières années un audit énergétique de ses installations dans l’optique de déterminer les équipements et installations énergivores ainsi que les plages horaires de fortes consommations énergétiques. Cela a permis, apprend-on, de mettre en place des actions de réduction des consommations en électricité et carburant. Notamment, la mise en arrêt d’un groupe froid après 18 heures, l’installation d’équipements de faible consommation énergétique lors des travaux de réfection des bâtiments (luminaires Led, climatisation basse consommation…) entre autres.
SG
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Au cours de sa tournée dans la province du Moyen-Ogooué le weekend dernier, le président de la République Ali Bongo Ondimba a annoncé la mise en place de la gratuité du transport public en commun dans la ville de Lambaréné, chef de la province. Ce service sera assuré notamment par la société de transport public par bus Trans’urb. Ce qui devrait permettre, selon les autorités, de soulager les populations qui se plaignent du cout de la vie.
Cette mesure pourrait être étendue à d’autres provinces du pays comme l’avait annoncé le chef de l’État dans son discours à la nation le 31 décembre 2022.
Jusqu’ici, la gratuité du transport en commun, une des mesures phares de la période du Covid-19, ne bénéficiait qu’aux populations du Grand Libreville. En effet, la gratuité du transport public avait été mise en place par le gouvernement gabonais depuis le 12 avril 2020 afin d’atténuer les effets de la crise sanitaire de la Covid-19 et le confinement du Grand Libreville sur les populations. Dans son adresse à la nation le 31 décembre 2022, le président de la République a évalué le coût de ce service pour l’État à pratiquement 13 milliards de FCFA, sans préciser la période.
Au cours de sa tournée dans cette province, le président de la République a également procédé à l’inauguration du nouveau marché municipal et du plateau multisports à Ndjolé.
SG
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Au cours du Conseil des ministres du 17 mai dernier, l’État a été autorisé à contracter auprès de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) une somme de 50 millions de dollars (environ 30,2 milliards de FCFA) pour appuyer les projets à réaliser dans le Plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise.
Cette enveloppe est « destinée au financement d’un programme d’appui budgétaire au budget de l’État et fera l’objet d’une affectation au secteur de la santé et au développement des infrastructures en vue de soutenir les efforts de l’État dans la mise en œuvre du Plan d’accélération et de la transformation (PAT) », a justifié le gouvernement dans le communiqué sanctionnant le Conseil des ministres.
Dans les détails, ce financement permettra au Gabon de réaliser des infrastructures routières en lien avec la Transgabonaise et l’aménagement des voiries urbaines, ainsi que la réhabilitation des structures sanitaires, le renforcement des plateaux techniques de certains hôpitaux, le déploiement des pharmacies hospitalières dans le pays. Également prévu, la construction des hangars pour le stockage des médicaments et l’informatisation du système de santé E-santé…
SG
Les autorités gabonaises travaillent en ce moment pour trouver les schémas pour faire évoluer les prix des carburants au niveau des écoulements (stations-service ou industriels), a-t-on appris au cours d’une rencontre entre les responsables du ministère du Pétrole et les marketeurs, tenue le 16 mai dernier à Libreville.
« Le Gabon a procédé, depuis bon nombre de mois déjà, à des blocages des prix à la pompe. Aujourd’hui, nous sommes en train de nous retrouver avec les marketeurs pour faire le bilan de la situation et regarder avec la CN3P (Commission nationale des prix des produits pétroliers, NDLR), qui a en charge de calculer les prix, quelle est l’incidence jusqu’à ce jour de la stabilisation qui a été soutenue par l’État. L’objectif est de sortir le modèle pour voir au niveau des écoulements (stations-service et industriels) des schémas pour faire évoluer le processus », a expliqué le ministre du Pétrole, Vincent de Paul Massassa.
Depuis près de quatre ans, les prix des carburants à la pompe sont bloqués à 605 FCFA pour le litre de super, 585 FCFA pour le gasoil et 450 FCFA pour le pétrole, « malgré la hausse vertigineuse du prix du baril du brut sur le marché international », précise le ministre. « Une opération qui coûte extrêmement cher à l’État, ralentissant ainsi le financement d’autres projets utiles au développement du pays », ajoute Vincent de Paul Massassa.
Coût de la subvention
En effet, selon des sources au ministère du Pétrole, l’État dépense en moyenne 80 milliards de FCFA par an pour compenser la différence entre les prix réels d’un litre de carburants et ceux auxquels les marketeurs vendent à la pompe. Cette dépense pèse sur le budget de l’État qui accumule des dettes vis-à-vis des marketeurs. Pour continuer à assurer l’approvisionnement du marché en produits pétroliers, l’État a dû régler, ces derniers mois, une ardoise de 210 milliards de FCFA due aux marketeurs, a affirmé le ministre du Pétrole.
« Il s’agit pour nous de comprendre que la subvention qui est apportée a pour objectif de soutenir les ménages les plus faibles. Mais parfois, nous nous rendons compte qu’il n’y a pas qu’eux. C’est l’occasion pour nous de remettre dans les pipes des réflexions, les modèles de soutenance que nous avons pour les prix et surtout revoir qui réellement bénéficie et qu’elle serait éventuellement la manière pour faire évoluer la situation », a indiqué Vincent de Paul Massassa. Cette réflexion est conforme aux recommandations du Fonds monétaire international (FMI) avec qui le pays est sous programme. En effet, le FMI demande aux pays de prendre des mesures pour que la subvention des hydrocarbures finis profite uniquement aux seuls Gabonais économiquement faibles.
Un premier pas pour parvenir à cet objectif a été franchi en juillet 2022, avec l’interdiction aux industriels de s’approvisionner dans les stations-service.
Sandrine Gaingne
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Le président de la République Ali Bongo Ondimba était à Franceville le 18 mai après l’orage qui a fait de nombreux dégâts dans la ville de la province du Haut-Ogooué. « Victimes de violentes intempéries, nos sœurs et nos frères de Franceville ne sont pas seuls. L’État est à leurs côtés. C’est le sens de ma présence aujourd’hui, jeudi 18 mai, dans le Haut-Ogooué. Je suis venu réconforter les populations, leur témoigner mon entier soutien et m’assurer personnellement que toute l’aide nécessaire leur est apportée afin qu’elles ne manquent de rien », a-t-il affirmé.
Cet orage, « d’une rare violence » selon le gouvernement, s’est abattu sur la ville de Franceville le 15 mai dernier endommageant aussi bien les domaines privés, les bâtiments administratifs, que le réseau électrique. Ce qui a sinistré de nombreux quartiers et services de la ville. L’ampleur des dégâts reste à déterminer afin d’évaluer l’aide à apporter aux victimes, apprend-on.
SG
Entré en vigueur en mai 2011 après son adoption par l’Ohada (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires) en 2010, le « statut de l’entreprenant » reste méconnu par les opérateurs économiques et même les administrations au Gabon, a-t-on appris ce 18 mai 2023. C’était au cours d’une conférence préparatoire au Salon régional de l’entreprenant de droit Ohada (Saredo) qui sera organisé du 6 au 8 juillet prochain à Cotonou au Bénin par le cabinet international Mâathuty en collaboration avec l’École régionale supérieure de la magistrature et le cabinet Idéal-conseil.
« Beaucoup de secteurs ne connaissent pas le statut de l’entreprenant qui est une personne physique exerçant une activité civile, commerciale, artisanale ou agricole et dont le chiffre d’affaires n’excède pas 30 millions de FCFA », soutient Essoukou Hyacintha Anicha, représentante au Gabon du cabinet Mâathuty. Pourtant, « l’obtention de ce statut confère à l’entreprenant une existence juridique, une identité morale. C’est son acte de naissance. À partir de cela, il peut ester en justice, il ne devrait plus payer les taxes sur le terrain », a affirmé Cyrus Essoukou-Mato, représentant au Gabon du cabinet Idéal-conseil. D’après ce dernier, avec ce statut, l’entreprenant ne sera plus victime des agents véreux des mairies et autres administrations sur le terrain.
Mairies
Si plusieurs opérateurs économiques ne sont pas informés de l’existence du « statut de l’entreprenant » Ohada, il y a tout de même quelques-uns qui sont en règle, mais, ne bénéficient toujours pas des avantages liés à ce statut. « Moi, j’ai déjà obtenu ma déclaration qui me confère le statut d’entreprenant. Mais, à chaque fois que je la présente lorsque les agents de la mairie viennent dans les marchés, ils me disent qu’ils ne connaissent pas ça. Ils ne connaissent que les documents délivrés par l’ANPI (Agence nationale de la promotion des investissements). Et donc, je suis obligée à chaque fois de m’acquitter des frais qu’ils exigent à nous les petits commerçants dans les marchés pour ne pas être embêtée », se plaint Jeanne, une commerçante.
À en croire Franck Ngolissa, responsable d’une agence en marketing digital, « plusieurs entreprenants également en règle ne parviennent pas à payer leur ISL (Impôt sur le revenu libératoire) dans les services dédiés parce que les agents disent ne pas connaitre la déclaration qui leur confère ce statut. Ils disent que c’est un faux document pourtant, il est signé du Greffe du commerce », regrette-t-il.
Pour ces entreprenants, la prise en compte de ce statut ne sera pas évidente. Car, « il sera difficile pour les mairies d’accepter de perdre tout ce qu’elles collectent au quotidien auprès des petits commerçants et artisans entre autres. C’est la difficulté majeure pour nous », poursuit Jeanne.
L’implication de l’État
Il faut donc aujourd’hui, d’après le cabinet Mâathuty, que l’État s’implique pour la vulgarisation du « statut de l’entreprenant » Ohada, principalement auprès des administrations. Car, « un entreprenant qui s’est fait déclarer et paie les impôts, contribue au développement économique du pays », soutient Cyrus Essoukou-Mato.
Le Saredo de Cotonou devra également permettre de promouvoir le « statut d’entreprenant » et « faire connaitre aux entreprenants tout le cadre institutionnel mis en place en leur faveur pour pouvoir se déclarer. Il y a deux grandes étapes pour être en règle. Il y a la déclaration au Greffe du commerce et l’impôt à la direction générale des Impôts », précise Essoukou Hyacintha Anicha.
Sandrine Gaingne
Au cours du conseil des ministres du 17 mai dernier, Gustave Aimé Mayi (photo), directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a été démis de ses fonctions et remis à la disposition de son administration d’origine.
Trois de ses collaborateurs ont également écopé de la même sanction. À savoir Tony Maga Ma Nzabe, directeur général adjoint chargé de la technique et des opérations, ainsi que Jean Vava Alain Moucke Nzouba, et Jacky Minko Conseiller du directeur général. Tous les trois également « remis à la disposition des ressources humaines ou de leur administration d’origine », indique le communiqué du conseil des ministres. La raison de leur limogeage n’a pas été donnée et leurs remplaçants n’ont pas été désignés non plus.
Gustave Aimé Mayi, ingénieur de formation avec plus de 30 ans de service au sein de la SEEG, occupait cette fonction depuis le 1er février 2021 avec pour missions entre autres, d’améliorer la desserte en eau potable et d’électricité dans le pays. Toutefois, la qualité des services de la SEEG reste encore décriée par les populations.
SG
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