Au Gabon, Ivindo Iron SA, la filiale du géant minier australien Fortescue Metals Group, a attribué à Capital un nouveau contrat de services de terrassement et de concassage à la mine de fer de Belinga, l’un des plus grands gisements d’hématite à haute teneur non développés au monde situé dans le nord-ouest du pays. L’entreprise britannique de services miniers en a fait l’annonce dans un communiqué publié ce lundi 12 juin.
Elle précise que ce contrat d’une durée maximale de 5 ans générera environ 30 millions de dollars de revenus par an « une fois pleinement opérationnel ». Pour mener ces différentes activités, Capital affirme qu’elle utilisera l’équipement existant et qu’elle est en train d’acheter environ 15 millions de dollars d’équipement supplémentaire.
L’entreprise prévoit désormais des dépenses en capital comprises entre 65 et 75 millions de dollars en 2023, contre 50 à 60 millions de dollars auparavant. « Nous sommes ravis d’avoir remporté le contrat de service d’extraction et de concassage à Ivindo. C’est notre deuxième important contrat de services miniers, et poursuit notre stratégie de diversification de nos sources de revenus grâce à une offre de services élargie. Nous sommes impatients de travailler en étroite collaboration avec Ivindo Iron pour étendre notre relation des services de forage à l’exploitation minière et services de concassage, et assurer une montée en puissance rapide sur ce gisement de classe mondiale », a déclaré le PDG de Capital, Peter Stokes, cité dans le communiqué.
L’entreprise anglaise cotée en bourse à Londres a annoncé plus tôt cette année avoir obtenu un contrat de service de circulation inversée et de forage au diamant de trois ans avec Ivindo. Capital indique également avoir augmenté son crédit renouvelable de 25 millions de dollars à 50 millions de dollars. Ce qui, dit-elle, lui donnera une plus grande flexibilité pour avancer rapidement sur de nouvelles opportunités de croissance et représente un niveau de maturité plus élevé pour l’entreprise.
Patricia Ngo Ngouem
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La Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) dit ne pas être responsable de la pénurie du sucre observée dans le marché gabonais. Ginette Lalet, la directrice commerciale de cette entreprise, filiale du français Eramet, vient de faire une mise au point à ce sujet.
« Toutes les commandes de transport reçues des logisticiens de Franceville à Owendo ont été satisfaites sans exception. La Setrag ne peut donc assumer la responsabilité d’une quelconque rupture de sucre, car sa distribution dans les surfaces de vente ne relève pas de notre champ de compétence. C’est le logisticien ou le client qui en assume l’entière responsabilité… », a-t-elle déclaré dans une interview accordée à la presse locale.
À l’en croire, la Setrag ne se limite qu’au transport des marchandises de ses clients. Et depuis la reprise du trafic ferroviaire le 4 mai dernier, il n’y a aucun stock de sucre en attente de transport ou en souffrance dans ses locaux. « Toutefois, au départ d’Owendo, nous avons reçu une commande de transport de 10 wagons pour transporter des intrants qui servent à la production de sucre lesquels sont arrivés à Moanda », poursuit-elle.
Elle explique également que la Setrag a acheminé le 29 mai dernier, d’Owendo pour Moanda, 11 autres wagons (33 conteneurs). « Nous espérons que notre client, qui je le répète, n’est pas le fabricant, chargera le produit en rupture dans ces conteneurs pour juguler la pénurie actuelle dont Setrag n’est pas comptable », soutient-elle.
Cette sortie de Ginette Lalet avait pour but de répondre au directeur général de la Sucrerie africaine (Sucaf Gabon), Chrisos Longho, qui, dans un entretien avec la presse locale au mois de mai dernier, avait affirmé que la pénurie du sucre est causée entre autres par les difficultés liées au transport ferroviaire. Le DG de Sucaf avait accusé la Setrag de ne pas leur donner la possibilité « d’évacuer les conteneurs qui sont aujourd’hui sur les plateformes ».
La pénurie de sucre dure depuis quelque temps à travers le pays. Une situation qui entraîne la hausse des prix dans le marché. De ce fait, le kilogramme de cette denrée est vendu actuellement à 1 500 FCFA contre un prix officiel homologué de 925 FCFA.
SG
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Au cours de sa tournée républicaine à Mouila, chef-lieu de la Ngounié le 8 juin dernier, le chef de l’État Ali Bongo Ondimba a annoncé la mise en place de deux fonds destinés à financer des activités génératrices de revenus. Il s’agit premièrement d’un fonds de 7 milliards de FCFA destiné aux entrepreneurs qui souhaitent développer des projets. Ceux-ci pourront en « bénéficier sous forme de microcrédits à taux très préférentiel », a indiqué le président de la République.
Le second fonds d’un montant de 2 milliards de FCFA est destiné à un programme d’aide aux Activités génératrices de revenus (AGR) des Gabonais économiquement faibles (GEF). Cette allocation va être octroyée aux Gabonais économiquement faibles exerçant une activité à titre individuel, en coopérative ou en association dans les domaines tels que le commerce, l’artisanat, l’agriculture, la pêche, l’élevage, les services, la petite transformation.
Pour bénéficier de ce financement, ils doivent « remplir une demande d’aide à déposer dans les différentes délégations provinciales comprenant la description de leurs activités au ministère des Affaires sociales avec une copie de leur Carte nationale d’identité, une copie de la carte Cnamgs GEF ainsi que toutes autres copies justifiant leurs statuts de coopérative ou d’association », soutient le gouvernement.
Cette annonce vise à lutter contre le chômage dans le pays. Car, selon l’Organisation internationale du travail (OIT), le Gabon possède l’un des taux de chômage chez les jeunes les plus élevés d’Afrique subsaharienne (36%). Elle intervient à environ trois mois de l’élection présidentielle au Gabon où le vote des jeunes devrait être un enjeu.
SG
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Selon les résultats officiels publiés par le ministère de l’Éducation nationale, le taux de réussite au certificat d’études primaires (CEP) est de 82,24 % en 2023 au Gabon, contre 80,89 % en 2022. Soit une hausse de 1,34 %. Mais ce qui réjouit davantage les autorités, c’est le taux de réussite de « 100 % » enregistré chez les élèves vivant avec un handicap, dans un pays où l’on prône l’éducation pour tous. La ministre Camelia Ntoutoume Leclercq affirme que ces résultats sont « plus qu’encourageants » pour la politique d’inclusion et d’égalité des chances à l’école que mène le gouvernement.
« Nous sommes pour une éducation inclusive comme nous le recommande le chef de l’État, qui fait de l’éducation l’une des priorités de son plan d’action. Et au niveau de l’Éducation nationale, nous faisons tout pour les accompagner, et dans les prochains jours, nous allons travailler à une politique beaucoup plus globale pour intégrer ces enfants-là qui sont des enfants à part entière, qui sont dotés aussi d’intelligence et qui ont besoin d’un peu plus d’attention », déclarait-elle le 25 mai dernier.
Le pays s’est engagé à mettre en œuvre des activités relatives à la feuille de route pour l’atteinte de l’Objectif de développement durable 4 (ODD 4) et dans la mise en œuvre de l’agenda 2063 de l’Union africaine (UA). L’ODD 4 a pour but d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et de promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.
Cet objectif appelle notamment à l’augmentation du nombre de bourses accordées aux personnes handicapées. En 2021, le gouvernement a annoncé la création d’une nouvelle catégorie de bourse destinée aux élèves et étudiants vivant avec un handicap, afin de leur assurer les mêmes chances que les autres.
P.N.N
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Le Gabon négocie un financement d’un montant de 1 million de dollars américains (612 millions FCFA) auprès du Swedfund, l’institution suédoise de financement du développement. Les fonds sollicités serviront à financer l’étude de faisabilité d’un plan de mobilité du Grand Libreville, informe le ministère des Transports. « Ledit projet permettra d’améliorer les conditions de transports et de mobilité, puis la réduction des coûts et temps de transport des biens et des personnes ainsi que la sécurité des usagers », explique le ministère des Transports.
Car, le Grand Libreville fait face actuellement à des difficultés liées au transport dans son ensemble avec une demande de plus en plus croissante et des coûts élevés. Et même si l’instauration de la gratuité dans le transport public en commun depuis 2020 permet de soulager les populations, de nombreux efforts restent à faire. Raison pour laquelle, l’étude en question devrait permettre entre autres, d’identifier les offres de transport existantes et les exploitants.
À l’issue de cette étude, les acteurs seront clairement identifiés ainsi que le modèle économique adapté à la demande locale. En vue de la réalisation de cette étude, une convention devra bientôt être signée entre les autorités gabonaises et le fonds suédois, apprend-on.
SG
Le nouveau centre des impôts d’Akanda, inauguré le 7 juin dernier dans le chef-lieu de la région de l’Estuaire, devrait favoriser un accroissement de la population fiscale de 10% à 15% par an sur les trois prochaines années, selon le ministère gabonais de l’Économie. Ce qui entrainera une augmentation des recettes d’un milliard de FCFA (collecté par l’ancien Bureau des impôts d’Akanda qu’abritaient les services du Trésor) à 4 milliards de FCFA d’ici 2025, apprend-on.
Ce centre permettra de simplifier davantage le paiement des impôts en réduisant les distances et en permettant aux contribuables d’avoir les services fiscaux à portée de main, mais aussi d’assurer la fiscalisation des revenus issus de l’économie informelle, par le biais notamment du mécanisme d’amnistie fiscale pour les contribuables qui viennent spontanément régulariser leur situation fiscale.
« En se rapprochant des contribuables, les services fiscaux auront plus de facilité à veiller sur le respect de leurs obligations déclaratives et de paiement des impôts, droits et taxes. Leur connaissance de la population fiscale sera plus renforcée et le recoupement avec les informations détenues par les services sera plus aisé », affirme le directeur général des impôts, Gabin Otha Ndoumba, dans des propos rapportés par le quotidien public L’Union.
Le Gabon est engagé dans un vaste processus de réformes visant à doter le pays d’une administration fiscale moderne. La nouvelle stratégie consistant dans la construction progressive des centres des impôts permet d’offrir à chaque contribuable, en fonction de sa taille, un service dédié tout en veillant à améliorer le rendement de l’impôt, selon la DGI.
P.N.N
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En grève depuis 6 mois, les magistrats réunis au sein du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) durcissent le ton en suspendant le service minimum dans les tribunaux « jusqu’à nouvel ordre ». Ils l’ont fait savoir dans une déclaration le 8 juin 2023.
Une décision prise dans le but de contester le projet de texte portant statut des magistrats dont la version présentée devant l’Assemblée nationale par la ministre de la Justice le 7 juin dernier, selon le Synamag, ne correspond pas à l’avant-projet élaboré de manière consensuelle entre les deux parties. « Il s’agit d’un nouveau texte totalement différent. Le texte soumis à l’Assemblée nationale dans la précipitation relève ni plus ni moins que d’une provocation de notre corporation… À ce titre, nous déposerons ce jour (8 juin Ndlr) une plainte avec constitution de partie civile devant le juge d’instruction contre Monsieur Jonas Prosper Lola Mvou en sa qualité de secrétaire générale du gouvernement et autres pour faux afin de tirer au clair la situation rocambolesque qu’il a créée en manipulant grossièrement le projet de loi qui devait mettre un terme à certains dysfonctionnements dans le milieu judiciaire », soutient Germain Ella Nguema, le président du Synamag. Ce dernier a par ailleurs appelé l’ensemble des magistrats des juridictions de l’intérieur du pays à rejoindre Libreville pour une concertation nationale de la magistrature.
En réaction à cette sortie des magistrats, le ministère de la Justice a fait une déclaration dans laquelle il condamne cette position du Synamag et précise que « conformément aux dispositions des textes en vigueur, le maintien d’un service minimum pendant les périodes de grève est une obligation à laquelle nul ne saurait se soustraire ». Par ailleurs, le ministère de la Justice réfute les accusations des magistrats et soutient que « le texte actuellement en examen à l’Assemblée nationale correspond dans ses grandes lignes à l’avant-projet adopté de manière consensuelle avec le Synamag, en dehors de quelques ajustements et de quelques améliorations insérés dans le but de permettre une application effective de ses différentes dispositions », justifie le ministère de la Justice.
Toutefois, le gouvernement rappelle que dans le cadre du processus législatif entamé, le Synamag dispose de la possibilité de faire valoir ses observations et ses remarques devant les deux chambres du Parlement qui sont chargés d’adopter le projet de loi en question. De ces faits, le gouvernement soutient que rien ne justifie le maintien du mouvement de grève actuel qui paralyse l’appareil judiciaire et cause d’importants préjudices à toutes les populations.
À noter que les magistrats en grève depuis six mois revendiquent entre autres, la dotation effective de l’ensemble des chefs de juridictions en moyens roulants, la commande et le paiement effectif des costumes d’audience, la régularisation des situations administratives, et l’insertion dans le processus législatif du projet de loi portant Statut des magistrats.
Sandrine Gaingne
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Le Gabon jouera finalement la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 23 ans (CAN U23) prévue ce mois de juin au Maroc. Disqualifiée de cette compétition à la suite d’une requête introduite auprès de la Confédération africaine de football (CAF) par la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) le 23 mars 2023, contestant l’âge du joueur gabonais Floriss Djave, la sélection gabonaise a été réhabilitée ce 8 juin 2023 par le jury d’appel de la CAF.
« Lors de leur réunion tenue le 7 juin 2023, le jury d’appel a examiné tous les documents relatifs au sujet… Après une étude exhaustive de tous les faits, allégations, arguments juridiques et preuves présentées et disponibles dans le cadre de cette procédure, le jury de la CAF juge recevable le recours introduit par la Fegafoot ». Par conséquent sont annulées les décisions précédentes rendues le 10 mai par le jury disciplinaire de la CAF et le 27 mai 2023 par la commission d’organisation, qui avaient disqualifié le Gabon de cette compétition, soutient la CAF.
Cependant, il pourrait y avoir un nouveau rebondissement dans cette affaire au cas où le Cameroun décide de poursuivre la procédure. Car, conformément aux statuts de la CAF, cette décision est susceptible de recours auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS). Le recours devra être interjeté dans un délai de 10 jours. Pour l’instant, l’on ne sait pas si le Cameroun saisira le TAS ou non.
SG
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Le ministère des Transports a décidé de la fermeture de 11 auto-écoles fonctionnant dans l’informel au Gabon. Quatre parmi ces auto-écoles à l’instar de Renaissance 2000, conduite plus, Mandji L+ et Confort, sont suspendues « provisoirement » en attendant de régulariser leur situation administrative, technique et financière, tandis que 7 autres sont fermées de manière définitive. Dans cette liste, l’on retrouve les auto-écoles Patrick’s, Nationale, Galaxy, Lyno, Yithu, Touzain, Nemico.
Tous ces établissements épinglés sont accusés de fonctionner « sans licence d’exploitation et ne versent pas la redevance y relative pourtant d’une modicité déconcertante, (100 000 FCFA/an) auprès des services du Trésor public », soutiennent les services du Centre national de l’examen du permis de conduire (Cnepc) cités par le quotidien l’Union.
Ces 11 auto-écoles font partie des 21 déclarées non conformes à la suite d’une opération d’inspection réalisée dans le secteur en 2018 par les services du Centre national de l’examen du permis de conduire (Cnepc). Pour ce dernier, les auto-écoles de Libreville et ses environs ont pris l’habitude de fonctionner avec les « autorisations provisoires d’exploiter » qui leur sont délivrées par l’administration. D’où la prolifération des établissements et l’anarchie qui gangrène le secteur.
SG
Le gouvernement a récemment déclaré d’utilité publique un linéaire de terrain dans le département du Komo-Mondah en vue des travaux d’un aménagement routier dans le cadre du projet de la rocade sud reliant la route nationale n° 1 et la commune d’Owendo.
Le gouvernement ne donne pas de détails sur la superficie du terrain qu’il met ainsi à disposition pour le bitumage de cette route longue de 14 km et qui devrait faciliter le transport des marchandises en provenance de l’intérieur du pays (principalement le bois et le manganèse) vers le port d’Owendo.
Pour le gouvernement, cette nouvelle route revêt un enjeu socio-économique majeur en ce qu’elle constitue une alternative au trafic routier sur la route nationale n° 1 visant à désengorger Libreville. À noter que les études environnementales et sociales en vue de la construction de cette route ont été réalisées en 2022.
En dehors de cette voie devant relier Owendo à la nationale 1, le gouvernement a également déclaré d’utilité publique deux parcelles à Angondjé, dans la Commune d’Akanda. Il s’agit des parcelles n° 105 et n° 106 de la section YU2 devant servir à la réalisation d’un projet d’intérêt général dans la zone d’Akanda.
La déclaration d’utilité publique de ces parcelles par l’État se fait conformément aux dispositions des articles 1ers et 2 de la loi n°6/61 du 10 mai 1961 règlementant l’expropriation pour cause d’utilité publique.
SG
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