Selon le ministère public, Brice Laccruche Alihanga est bien gabonais, mais d’adoption

Sécurité & Justice
mercredi, 27 octobre 2021 07:57
Selon le ministère public, Brice Laccruche Alihanga est bien gabonais, mais d’adoption

(Le Nouveau Gabon) - Au cours de l’audience de ce 26 octobre 2021 au tribunal correctionnel de Libreville, le ministère public a reprécisé les motifs pour lesquels Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba, comparait depuis six mois devant les juridictions gabonaises. D’après le procureur de la République, Brice Laccruche Alihanga est poursuivi pour avoir menti sur l’identité de son père et non pour sa nationalité gabonaise.

D’après le procureur de la République, cité par SOS Prisonniers Gabon, Brice Laccruche Alihanga est « un Gabonais de nationalité, selon l’article 9 du code de nationalité gabonaise, du fait de la naturalisation de la mère de Brice suite à son mariage avec Alihanga, par conséquent Brice obtient également la nationalité gabonaise vu qu’il était mineur ». Son géniteur est un français nommé Fargeon. Brice Laccruche Alihang est donc gabonais d’adoption.

Cependant, l’accusé a saisi le tribunal de Franceville en 2004 pour ajouter le nom Alihanga à son identité, affirmant que c’est le nom de son grand-père. Un mensonge, selon le procureur de la République. Ce stratagème visait à lui conférer la « nationalité de sang », nécessaire pour être éligible à présidence de la République au Gabon.

Et donc, pour cette démarche frauduleuse, le ministère public a requis pour l’ancien directeur de cabinet du président de la République, une peine d’emprisonnement de 5 ans ainsi qu’une amende de 5 millions de FCFA. Le conseil de l’accusé a quant à lui appelé à l’indulgence du tribunal étant donné que celui-ci a reconnu les faits et plaidé coupable. L’affaire a été mise en délibéré pour le 29 octobre 2021.

Incarcéré à la maison d’arrêt de Libreville depuis décembre 2019, Brice Laccruche Alihanga comparait depuis le 29 avril dernier, « pour avoir courant 2004, 2010 et 2012 usé de moyens frauduleux pour se faire indûment délivrer des documents administratifs destinés à constater un droit, une identité ou une qualité, notamment obtenir des jugements et certificats de nationalité ». Ce délit prévu et puni par les dispositions de l’article 122 du Code pénal gabonais, selon SOS Prisonniers Gabon.

SG

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