(Le Nouveau Gabon) - Les jeunes vont désormais veiller à la sécurité des frontières au Gabon, au Cameroun et au Tchad. L’initiative est portée par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) selon un communiqué publié le 29 juin dernier par cette agence onusienne.
Dans ce cadre, un réseau de 1800 jeunes âgés de 18 à 35 ans appelés « Tisserands de la paix » va être mis en place. D’après l’Unesco, ces jeunes mobilisés vont participer « à plein titre » aux mécanismes communautaires de prévention et de résolution des conflits dans les zones frontalières ciblées. A savoir, à la frontière entre le Gabon et le Cameroun, les villes d’Ambam, Kye-Ossi, Abang-Minko et Meyo-Kyé, Mezo-Kyé, Bitam, Parc de Minkebe, Oyem. Et entre le Cameroun et le Tchad, les zones de Léré, Pala, Binder, Gounou Gaya, Katoa, Fianga / Yagoua, Kaélé, Guéré, Tchatibali, Guider et Figuil.
Selon l’Unesco, ces jeunes seront « des acteurs dans la consolidation de la paix dans les régions transfrontalières des trois pays et la prévention de l’instabilité liée notamment aux trafics illicites... Le projet assurera par ailleurs l’accompagnement de 160 jeunes porteurs de projets d’entreprises sociales », informe le communiqué.
Au total 100 000 personnes et institutions devraient bénéficier dudit projet qui permettra également à contribuer à l’autonomisation économique des jeunes… Il est aussi question de contribuer à la préservation du patrimoine naturel et au renforcement de la coopération et de l’intégration sous-régionale.
Ce projet est lancé dans un contexte marqué par la recrudescence des activités illicites transfrontalières dans ces pays avec à la clé des menaces des groupes armés au frontières tchadiennes et camerounaises. La porosité des frontières et une présence parfois insuffisante des forces de l’Etat dans ces zones contribuent à pérenniser cette insécurité ainsi que des trafics de toute sorte.
Le projet est financé par le Fonds du secrétaire général des Nations Unies pour la consolidation de la paix (PBF). Il est mis en œuvre sous la coordination conjointe de l’UNESCO (lead) et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans les 3 pays.
S.G