(Le Nouveau Gabon) - A travers une note de presse communiquée le 1er mars dernier, la Directrice générale du Conseil gabonais des chargeurs (C.G.C) Liliane Nadège Ngari ep Onanga (photo) s’est exprimée sur les multiples mouvements de grève qui ont cours au sein de cette institution.
La Direction générale indique que le mouvement de grève actuellement en cours au Conseil gabonais des chargeurs, est dû au fait que la totalité des arriérés de salaire du mois de janvier 2018 n’ont pas été payés. Elle explique par ailleurs, à travers la même note que « cette situation est consécutive aux difficultés que traverse le CGC ».
Au titre des difficultés exogènes, la Direction générale met en exergue les impacts de certaines décisions gouvernementales, la volonté délibérée des transporteurs maritimes des minerais et hydrocarbures de ne pas respecter l’article 10 de l’ordonnance n°009/PR/2014 relative à l’encadrement du trafic généré par le commerce intérieur et extérieur en République gabonaise.
D’autre part « en plus, les mesures d’interdiction des exportations de bois de grumes, des importations de véhicules d’occasion de plus de cinq ans, des importations de ciment, décidées par le gouvernement, à juste titre, et sans compensions financière pour le CGC, n’ont fait que fragiliser la situation financière de l’établissement, le mettant ainsi dans l’incapacité d’assurer le financement de son fonctionnement. A cela s’ajoutent, les mesures de réduction successive du taux de la commission perçue auprès des armateurs, (5% et 4%), aux fins de lutter contre la cherté de la vie. L’ensemble de ces mesures représentent, 2012 et 2017, un manque à gagner important pour le CGC », souligne Liliane Nadège Ngari ép. Onanga.
Autre handicap, «l’institution est également confrontée à la résistance des armateurs de navires minéraliers à s’acquitter de la commission sur les droits de trafic, parmi lesquels se trouvent SAGA Gabon du groupe Bolloré Transport et Logistique», mentionne-t-elle.
Selon la Directrice générale, des facteurs endogènes, tels que la mise en place d’une convention collective revalorisant les salaires et avantages sociaux est également « plutôt néfaste pour le fonctionnement optimal de la société ».
En clair, de l'avis de Liliane Nadège Ngari, le CGC est victime de la mauvaise conjoncture économique et financière que traverse le pays. «À preuve, le trafic du fret maritime réduit de l’ordre 37% en 2017, a baissé de façon drastique les recettes budgétaires de la structure», conclut-elle.
Stéphane Billé