Troubles à l’université Omar Bongo : le Syndicat des enseignants-chercheurs décline toute responsabilité

Education
mardi, 29 mars 2016 12:21
Troubles à l’université Omar Bongo : le Syndicat des enseignants-chercheurs décline toute responsabilité

« Tout en déclinant sa responsabilité sur cette suspension des activités pédagogiques à l’UOB [Université Omar Bongo Ondimba], le Snec [Syndicat national des enseignants-chercheurs] rappelle que les enseignants chercheurs reprendront malgré tout les cours le mardi 29 mars à 8 heures ». C’est la conclusion d’un communiqué signé du Pr Moukata Ndoumou, président Snec, qui tient plutôt les autorités administratives pour responsables de l’arrêt des cours observé il y a quelques semaines dans le campus universitaire l’UOB.
 
De façon chronologique, le président du Snec rappelle le contexte qui a prévalu au sein de l’université publique située à Libreville. « Suite à un mouvement d’humeur des étudiants de la Mutuelle, les activités pédagogiques sont suspendues à l’université Omar Bongo depuis plus d’un mois. Les raisons de cette suspension sont connues de tous : insécurité grandissante, restauration, retard de paiement des bourses, arrêt des travaux de voirie et de la cité des étudiants, etc. Le Snec ne peut ne pas reconnaître la portée des revendications de la mutuelle dont l’occurrence trahit les limites d’une gouvernance universitaire », écrit le Pr Moukata Ndoumou.

Il poursuit : « En effet, la question de l’insécurité a souvent été soulevée par le Snec-UOB, notamment en 2014, lorsque les enseignants chercheurs ont été violemment agressés, éconduits des amphithéâtres et ont vu leurs véhicules caillassés et brûlés par une bande d’étudiants ». Selon le leader syndical, si le rectorat a pu faire organiser les conseils de discipline pour sanctionner les étudiants incriminés, la réaction de la tutelle est toujours attendue, aucune mesure n’ayant été prise pour sécuriser le campus. Compte tenu de ce qui précède s’insurge-t-il, le bureau du Snec-UOB s’étonne des propos tenus par la tutelle au cours de sa communication du dimanche 20 mars demandant de ne pas « sacrifier l’avenir de nos enfants ». « Pour un mouvement dont le corps enseignant n’est pas responsable, on peut se demander qui en sont les sacrificateurs. », ironise le syndicaliste.
 
Toutefois, indique-t-il, le Snec-UOB tient à préciser qu’il respectera strictement le calendrier initial qui fixe la fin du semestre au 31 mai 2016. Les évaluations et les examens de rattrapages se feront dans l’intervalle du temps, précise le Pr Moukata Ndoumou.

 
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