(Le Nouveau Gabon) - De concert avec la communauté internationale, le Gabon célèbre, ce 16 octobre 2020, la Journée mondiale de l’alimentation, sous le thème : « Cultiver, nourrir, préserver. Ensemble. »
Trois principales activités sont ainsi prévues pour marquer cet évènement. Il s’agit notamment de la diffusion des ‘’success stories’’ avec les héros de l’initiative, ‘’Gabon famille verte’’ ; l’organisation d’un atelier de formation sur la transformation et la conservation des produits pour les membres de ‘’Gabon famille verte’’ par la Fenatag et enfin, une journée d’exposition des produits des familles vertes et dégustation, ponctuée de discours officiels et plusieurs autres activités.
Selon le bureau de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour l’Afrique centrale, bras séculier du pays en matière de développement de la politique agricole, le Gabon doit véritablement s’engager dans des systèmes agricoles plus réalistes et efficaces.
En effet, le pays éprouve d’énormes difficultés à assoir une sécurité alimentaire, malgré d’énormes atouts naturels (climat et abondance de terres arables). Le secteur agricole reste à un état embryonnaire, le condamnant à une forte dépendance d’importations alimentaires, évaluées à près de 450 milliards de FCFA par an. En outre, l’agriculture ne contribue ainsi que marginalement à la création de richesses (3,8% du PIB en 2018).
De nombreux handicaps expliquent ces médiocres performances : population rurale peu nombreuse (14%), système foncier défavorable à un accès sécurisé à la terre, coût élevé de la main-d’œuvre et manque d’attractivité des jeunes pour la profession, manque d’infrastructures de commercialisation et de transformation... Par ailleurs, les différentes politiques ou programmes mis en œuvre par l’État ont privilégié le développement de l’agro-industrie à base de matières premières importées.
Marcel Saint-clair EYENE