Le plan de BGFI Cameroun pour remettre la Société nationale de raffinage à flots

Banque
vendredi, 13 février 2015 14:18
Le plan de BGFI Cameroun pour remettre la Société nationale de raffinage à flots

(Le Nouveau Gabon) - La Société nationale de raffinage (Sonara) vient de bénéficier d'une convention de crédit relai d'un montant de 143,5 milliards de francs Cfa signée entre l'Etat du Cameroun et un consortium de quatre banques conduit par la filiale locale de BGFI, chef de file de l'opération. Il s'agit, a-t-on appris le 10 février 2015 à l'occasion de la signature de ladite convention, de la première étape d'un processus de redressement de l'unique raffinerie du Cameroun, processus entamé depuis 2013.

En effet, cette année-là sur appel d'offres, le gouvernement camerounais a recruté BGFI Cameroun comme conseiller financier pour parachever la modernisation et surtout redresser la Sonara, entreprise publique jusqu'ici en proie à d'énormes difficultés financières, a indiqué Edgar Anon, le directeur général de BGFI Cameroun.

Au moment où BGFI Cameroun entame sa mission auprès du gouvernement, a-t-on appris, la Sonara cumule 400 milliards de francs Cfa d'arriérés de créances à verser par l'Etat, ses fournisseurs réclament un volume de dette estimée à 550 milliards de francs Cfa, l'entreprise fait face à un besoin en fonds de roulement de 150 milliards de francs Cfa, une dette bancaire de 200 milliards de francs Cfa, et recherche 400 milliards de franc Cfa pour entamer la seconde phase de son processus de modernisation, avec notamment l'achat d'un hydrocraqueur.

Avant d'obtenir la convention de crédit relai du 10 février 2015, les premières actions de BGFI, a expliqué le DG Edgar Anon, ont consisté à résoudre le problème de fonds de roulement de la Sonara, notamment au moyen de la technique dite du «préfinancement export». Sur ce volet, «la Sonara a bénéficié de 50 milliards de francs Cfa pour la première tranche : 25 milliards de francs Cfa ont été décaissés il y a un mois déjà et la Sonara va bénéficier dès la semaine prochaine de 25 autres milliards de francs Cfa», rassure le DG de BGFI.

Dans le même temps, la filiale du groupe bancaire gabonais a procédé à une restructuration de la dette bancaire à long terme de la Sonara (200 milliards de francs Cfa, dont une bonne partie auprès d'Afriland First Bank, qui a participé au financement de la première phase de la modernisation de cette entreprise pétrolière), à hauteur de 68 milliards de francs Cfa. Ce qui, apprend-on, va permettre à la raffinerie camerounaise de bénéficier de cash-flow pour environ 50 milliards de francs Cfa sur une période de 2 ans.

De même, au moyen de la technique dite du «project finance», a confié Edgar Anon, des financements sont actuellement négociés avec des bailleurs de fonds internationaux, en vue de l'achat d'un hydrocraqueur. Cet équipement devrait permettre à la Sonara de raffiner le brut produit au Cameroun, avec des incidences bénéfiques sur les coûts de production des produits raffinés et les prix pratiqués à la pompe.

Brice R. Mbodiam

 

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