(Le Nouveau Gabon) - Entre 2013 et 2015, le bureau Interpol de Yaoundé, a opéré des saisies de cargaison de bois illégalement exploités d’un montant de 1,3 milliard de dollars, soit environ 716 milliards FCfa. Ce pointage de la police internationale date du 26 novembre 2017, et fait apparaître l’ampleur du désastre que causent les exploitants forestiers illégaux dans les six pays du Bassin du Congo.
Ainsi, le Cameroun, le Gabon, la RdC, la Centrafrique, le Congo et la Guinée équatoriale subissent de plein fouet, les affres de ce phénomène qui prive le fisc de 150 milliards FCfa de recettes chaque année.
Interpol révèle également dans son rapport que la moitié des transactions commerciales relatives au bois, effectuée dans l’espace du bassin du Congo serait d’origine douteuse alors que sur le plan mondial, le commerce des essences ne représente qu’entre 15% et 30% des échanges.
Selon l’ONG britannique Greenpeace, dont un extrait du rapport est cité par la presse locale et camerounaise, la Chine arrive en tête des destinations de ce bois illégalement exploité.
«Avec environ 3 millions de m3 de grumes, la Chine se positionne comme première destination des exportations de bois dans le Bassin du Congo. Dans ces quantités absorbées par le marché chinois, on retrouve beaucoup de bois coupé illégalement, ensuite distribué partout via des centaines de milliers d’usines de transformation. En fait, contrairement à l’Union Européenne ou les Etats-Unis, aucune loi ne bannit l’importation de bois illégal en Chine.», rapporte Greenpeace.
SeM