(Le Nouveau Gabon) - Au Gabon, le nouveau Code de la communication est revenu dans les discours lors de la cérémonie de présentation des vœux de la presse au président Ali Bongo. « Le nouveau Code de la communication, entré en vigueur le 2 janvier dernier, est une avancée notable dans la volonté des pouvoirs publics de réguler et d’organiser la presse. Cependant, il comporte des contradictions réelles au bon fonctionnement de la presse privée, notamment au niveau des articles 180, 95, 94, 91, 44 et 20 », a déclaré Patricia Lydie Mouellet qui parlait au nom de la corporation des journalistes.
Elle fait référence à quelques dispositions, notamment celles qui interdisent aux Gabonais de l’étranger de diriger un média au Gabon, celles qui obligent désormais les journalistes à déposer leurs pseudonymes au Conseil national de la communication (Cnc).
En réponse, le président Ali Bongo a conseillé aux journalistes la « rigueur professionnelle » et la « responsabilité » qui sont leur seule protection des ennuis judiciaires. « Trop d’organes de presse nationaux continuent à faire, dans leurs articles, l’apologie de la haine et de la division. Ces pratiques, loin de grandir ceux qui en sont les promoteurs et adeptes, trahissent plutôt leur haut degré de militantisme au service d’intérêts qui sont loin d’être ceux de leur noble profession », a dit le chef de l’Etat.
Il a conclu que « cette façon d’user de la liberté de presse pourtant effective dans notre pays, ne participe nullement à la bonne information et à l’éducation du peuple gabonais ».
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