Le secteur de l’hôtellerie fait grise mine

Economie
jeudi, 10 novembre 2016 12:25
Le secteur de l’hôtellerie fait grise mine

(Le Nouveau Gabon) - Dans le contexte actuel de rareté des ressources généralisé liée à la crise pétrolière, la majorité des entreprises qui ont logé leur personnel et installé leurs bureaux dans la plupart des hôtels de prestige de Libreville sont en train de revoir leur contrat d’hébergement.

Du coup, le Méridien Ré-Ndama, le Radisson Blue Okoumé Palace, l’hôtel Boulevard, la Résidence Palm D’or, l’hôtel Prestige Royal Palm… considérés de façon globale comme les fleurons de l’hôtellerie gabonaise et principalement concernés par cette conjoncture, observent une forte baisse d’activités.

Du coup, ces structures ont du mal à afficher carton plein désormais. «Aujourd’hui, prétendre que les hôtels haut standing font du chiffre comme avant, c’est se fourvoyer», indique un responsable hôtelier ayant requis l’anonymat. Poussant l’analyse plus loin, un responsable du Méridien Ré-Ndama relève quant à lui que l’interdiction d’exportation du bois au Gabon, n’a pas non plus fait les affaires du secteur touristique et hôtelier. «Les entreprises qui exerçaient dans la filière bois faisaient partie de nos gros clients, et ont dû plier bagages. Ce qui représente quand même une baisse de nos chiffres», regrette-t-il.

L’autre facteur qui explique la baisse des fréquentions de ces structures hôtelières, c’est le climat social que connaît actuellement le pays, qualifié d’instable pour certains et d’incertain pour d’autres. « Durant les violences postélectorales, beaucoup d’expatriés qui logeaient dans ces structures sont rentrés dans leurs pays respectifs, par crainte des représailles. En outre, ces édifices ayant été ciblés durant les violences, la panique s’est emparée de certains, au point que les chambres se sont vidées jusqu’à présent.», indique un sous-traitant.

A tous ces facteurs s’ajoute la question de la valeur des services. Les tarifs proposés par les résidences privées, motels et autres auberges qui sont relativement bas, mettent à mal les hôtels de prestige. Face à cette réalité, où d’un côté ‘’les 5 étoiles’’ proposent pour la plupart, des tarifs long séjours et uniquement des formules ‘’nuitées’’ oscillant entre 45 000, 80 000, 200 000, voire 300 000 de FCFA, tandis que de l’autre, les structures concurrentes proposent des formules largement revues à la baisse, et à moindre coût, le choix est vite fait par les clients.

Malgré la morosité de la conjoncture, les espoirs de sortie de crise pour les responsables de ces hôtels reposent sur la Coupe d’Afrique des nations qui se déroulera du 14 janvier au 5 février prochain. Cela au regard de l’engouement que l’on commence à constater s’agissant des réservations des chambres dans le cadre de cette grand-messe du football africain.

Synclair Owona

 
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