(Le Nouveau Gabon) - Le Premier ministre, Daniel Ona Ondo a présidé hier à Libreville, à l’immeuble du 2 Décembre abritant ses services, une réunion au cours de laquelle le département économie a expliqué « les fondements et les conséquences que pourraient avoir le relèvement du taux directeur de la banque centrale des Etats-Unis d’Amérique sur l’économie gabonaise, notamment la hausse des taux d’intérêt et du prix du dollar », indique le communiqué final.
En effet, l’agence Reuters rapporte que hier, John Williams, le président la Réserve fédérale (Fed) de San Francisco, a réaffirmé sa préférence pour une hausse de taux « à un moment donné dans l'année », en expliquant que les Etats-Unis étaient proches du plein emploi et que la hausse rapide des prix immobiliers pourrait traduire un optimisme exagéré sur les perspectives économiques.
Il a également expliqué que l'inflation, contenue pour l'instant par la vigueur du dollar et la baisse des prix du pétrole, remonte vers l'objectif de 2% de la Fed d'ici deux ans. Mais que la prochaine étape appropriée consiste à relever progressivement les taux d'intérêt. « D’où une possible augmentation de la dette du Gabon aux graves conséquences sur notre balance de paiement et aux effets induits sur les investissements étrangers dans notre pays », s’inquiète le gouvernement gabonais.
D’après le ministère gabonais en charge de l’Economie, l’encours de la dette serait de 2967,02 milliards de FCFA en 2015 dont 213,36 milliards de dette intérieure. Soit un encours de la dette estimé à 37,35% du PIB avec un service de la dette en pourcentage des recettes budgétaires estimé à 23,88%.