(Le Nouveau Gabon) - Le Conseil rectoral de l’université Omar Bongo (UOB) informe l’opinion que les 15 et 16 février 2016, un groupuscule d’étudiants a entrepris de perturber le déroulement régulier des activités pédagogiques et administratives dans et en dehors du campus universitaire de l’UOB, occasionnant ainsi des troubles à l’ordre public, entravant le Boulevard Léon Mba et provoquant un énième affrontement avec les forces de l’ordre.
Selon le conseil rectoral, « les manifestants justifieraient leurs actes par le non-paiement des bourses, le maintien du critère d’accès en master, conditionné par la note de 12/20 et d’autres points de revendication dont les autorités rectorales n’ont été informées que par voie de presse ». Les autorités universitaires soulignent à la suite de ces revendications que « le principe de la sélection susvisé ne repose pas uniquement sur le critère d’obtention de la note de 12/20, mais regroupe un ensemble de critères qui ont été notifiés aux étudiants dans les départements ».
Elles précisent que pour le master de recherche, par exemple, il faut une présentation d’un projet de recherche de deux à trois pages contenant un objet d’étude, le cadre théorique dans lequel s’inscrivent l’objet, la démarche méthodologique et quelques références bibliographiques, l’obtention d’une moyenne de 12/20 dans le semestre 5 et 6. Et avoir séjourné huit semestres au lieu de six au plus dans le parcours Licence pour un total de 180 crédits.
Au sujet des autres points de revendication, notamment le non-paiement de bourses, le conseil électoral déclare son incompétence à connaître des questions de bourses qui sont du ressort de l’Agence nationale des bourses du Gabon (Angb). Toutefois, note le Conseil, les mouvements récurrents d’interruption des activités académiques et administratives des étudiants, très souvent ciblés aux périodes de composition et de dépôts des dossiers, contribuent inévitablement au retard de leurs transferts de l’UOB à l’Anbg.
Les troubles à l’UOB ont aussi fait l’objet d’un examen au cours d’une réunion de cabinet ce lundi à Libreville. Le Premier ministre, Daniel Ona Ondo, a indiqué que « la réponse à tous ces conflits sociaux, repose sur le maintien du dialogue permanent pour rassurer les partenaires sociaux dans un contexte de crise pétrolière qui obère les finances publiques ».