Dette publique : l’Etat et la BVMAC préparent la titrisation

Finance
mercredi, 04 janvier 2017 15:47
Dette publique : l’Etat et la BVMAC préparent la titrisation

(Le Nouveau Gabon) - Dans un contexte marqué par l’effondrement des cours du baril de pétrole et la rareté des ressources financières, le gouvernement envisage, entre autres mécanismes visant à résoudre la question de la dette publique aux PME, de titriser les créances dues aux entreprises.

Cette opération consiste, selon Pascal Houagni Ambouroue, ministre délégué à l’Economie, de «transformer une créance en titre qui sera proposé aux investisseurs institutionnels qui, à leur tour, vont permettre à ces différentes entreprises d’avoir du numéraire et laisser les établissements financiers porter cette dette-là à leur place, moyennant bien évidemment des intérêts».

Ainsi, les responsables de la BVMAC, les opérateurs économiques et les experts de la BVMAC et les responsables du ministère de l’Economie sont réunis afin de s’imprégner des avantages et des inconvénients de ce nouveau mécanisme financier.

«Nous avons proposé au gouvernement un ensemble de mécanismes pour le recyclage de la dette ; la titrisation s’impose aujourd’hui comme l’une des voies les plus pertinentes à exécuter», explique Pascal Houangni Ambouroue, ministre délégué à l’Economie.

Frédéric Yifomnjou, directeur dépositaire central de la BVMAC, a ainsi exposé sur les opportunités qu’offre la titrisation de la dette publique estimée à près de 400 milliards de Fcfa. D’après l’expert, le mécanisme financier permet aux opérateurs économiques locaux «de transformer des actifs peu liquides en valeurs mobilières facilement négociables comme des obligations».

En plus du volet pédagogique qui informe les chefs d’entreprises sur les possibilités et opportunités que comporte la titrisation, les autorités entendent parvenir à un mécanisme efficace qui va débarrasser l’économie des pesanteurs qu’entraîne l’endettement vis-à-vis des PME, dont la plupart sont déjà asphyxiées par le volume des échéances dues par l’Etat.

«La démarche à laquelle nous obéissons vise (…) à former une bonne équipe d’intégration qui, une fois formée, aura en charge d’implémenter la mise en exécution de ce mécanisme de façon harmonieuse, rationnelle et efficace», explique le ministre délégué.

Auxence Mengue

 

 
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