Le Nouveau Gabon

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Pendant sa visite à l’arboretum Raponda Walker, une forêt classée située au nord de Libreville, en marge One Forest Summit, Emmanuel Macron a affirmé que les forêts gabonaises « absorbent un tiers du CO2 émis par la France ». Selon le président français, elles font partie des solutions de lutte contre le dérèglement climatique. « Ici, il y a un travail qui est fait et qui doit être valorisé. Il contribue à la biodiversité. C’est 14% des forêts primaires pour plus de 90% d’écosystème. La France, et les autres pays européens ne peuvent pas régler ce défi climatique. », a-t-il déclaré.

En compagnie du ministre gabonais des Eaux et forêts, Lee White, le président français a découvert les merveilles de l’écosystème et de la biodiversité gabonaise. En effet, il a passé 120 minutes au cœur de l’arboretum Raponda Walker. Le numéro un français a effectué une visite guidée dans cet espace qui souligne l’engagement du Gabon à lutter contre les changements climatiques.

L’arboretum Raponda Walker est une forêt classée d’arbres géants et de plantes d’espèces variées qui couvre une surface de 6770 hectares. Cette forêt baptisée au nom de Raponda Walker en guise d’hommage au premier prêtre et naturaliste gabonais, qui a mené ses recherches dans cet espace verdoyant.

AGB

La Banque islamique de développement (BID), partenaire historique du Gabon, totalise dans le pays des investissements cumulés de plus de  610 millions de dollars US (377 milliards de FCFA), a annoncé le ministère de l’Economie au terme d’une récente audience avec une délégation de la BID et plusieurs membres du gouvernement.

Ces investissements qui sont en majorité des crédits, ont été réalisés dans une vingtaine de projets dans plusieurs secteurs économiques du pays. Notamment dans des domaines stratégiques prioritaires, tels que les infrastructures économiques et sociales. Parmi ces projets, l’on note entre autres, le projet de construction de la route à péage de contournement « Owendo Bypass », ainsi que l’aménagement du bassin versant Terre nouvelle qui bénéficient d’une intervention de la BID. Par ailleurs, la Banque islamique de développement et le Gabon ont lancé il y a quelques années le fonds Rise Gabon destiné à financer la phase initiale de projets à valeur ajoutée et créateurs d’emplois.

Aujourd’hui, la banque ambitionne de ne pas en rester là, mais, de renforcer ses investissements au Gabon. Raison pour laquelle elle a mis en place une nouvelle stratégie qui servira d’ancrage aux futures interventions de la BID au Gabon.
 SG

Pendant la conférence One Summit Forest, qui s’est tenue cette semaine à Libreville au Gabon, il a été abondamment question d’améliorer le financement dédié à la préservation des forêts du bassin du Congo, désormais présenté comme le premier poumon de la planète. Le président français, Emmanuel Macron, qui coprésidait cette conférence avec son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba, a promis la création d’un fonds doté de 100 millions d’euros, soit un peu plus de 65,5 milliards de FCFA.

Emmanuel Macron a aussi fait savoir que plusieurs bailleurs de fonds vont participer à cette opération de financement au profit des États des 15 pays du bassin du Congo, dont le Cameroun. Il s’agit de la fondation Walton qui a promis 20 millions d’euros, un peu plus de 13 milliards de FCFA. La fondation Conservation International à hauteur de 30 millions d’euros, soit 19,6 milliards de FCFA. Et le reste de l’enveloppe est à la charge de la France.

À côté de la création de ce fonds qui a cristallisé l’attention du One Summit Forest, d’autres initiatives ont été présentées pendant les deux jours de conférence dans la capitale gabonaise. Dieudonné Evou Mekou, le président de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), a profité de cette occurrence pour faire la promotion du Fonds bleu du bassin du Congo qui est hébergé par l’institution financière sous-régionale qu’il préside.

« Le Fonds bleu pour le bassin du Congo est le principal outil financier de la Commission climat du bassin du Congo (CCBC). Il a pour objectif de mobiliser les ressources nécessaires auprès des contributeurs et investisseurs, en vue du financement de la mise en œuvre des programmes et projets concourant au développement durable et à la promotion de l’économie bleue », explique la BDEAC.

À Libreville, Dieudonné Evou Mekou a appelé les potentiels bailleurs de fonds à mettre la main à la poche pour thésauriser les fonds nécessaires. Le Camerounais ajoute que les derniers aspects du fonctionnement de ce Fonds bleu sont en train d’être mis en place.

Michel Ange Nga      

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Reçus par le ministre de l’Économie numérique, le 2 mars 2023, des hommes d’affaires du groupe indien Shapporji Pallonji, ont proposé au membre du gouvernement « leur expertise dans la conception, la construction et la maintenance des infrastructures numériques, dont celles des datacenters », a indiqué le ministère de l’Économie numérique.

Pour convaincre le Gabon d’accepter son offre, le groupe indien a présenté au ministre Doukaga Kassa son expérience sur des projets de ce type déjà réalisés en Égypte, au Ghana et même en République démocratique du Congo. À l’occasion, les hommes d’affaires indiens ont invité le membre du gouvernement à Kinshasa en RDC pour visiter les projets de digitalisation qu’ils réalisent actuellement.

Au finish, le ministre de l’Économie numérique a instruit ses services de poursuivre les discussions avec le groupe indien aussi bien avec l’administration centrale que les entreprises sous tutelles notamment la Société de patrimoine des infrastructures numériques (SPIN) et l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF), afin de mieux analyser cette offre.

Il faut dire que la construction d’un Datacenter national est l’un des projets phares du gouvernement gabonais pour la gestion et le stockage de ses données. Ce qui avait d’ailleurs fait l’objet d’un échange entre le ministre en charge de la Promotion des investissements et le ministre de l’Économie numérique. La rencontre avec les investisseurs indiens est donc la suite des échanges entre les deux membres du gouvernement.

SG

Après le One Forest Summit de Libreville, le Congo organisera à son tour un sommet sur la préservation de l’environnement au mois de mai prochain. L’annonce a été faite le 1er mars 2023 par Arlette Soudan-Nonault, ministre congolaise en charge de l’Environnement, en marge du One Forest Summit. Il s’agit d’un sommet des chefs d’États et de gouvernements des pays abritant trois bassins forestiers tropicaux les plus importants du monde, à savoir, l’Amazonie, le Mekong-Bornéo et le Congo, qui se tiendra du 30 mai au 3 juin 2023. Ces trois bassins représentent à eux seuls 80% de la biodiversité mondiale.

« Il ne s’agira pas d’un sommet comme le reste. Il s’agira de passer à l’action », a précisé Arlette Soudan-Nonault. Au-delà des questions de gestion durable des trois bassins forestiers tropicaux, des menaces de déforestation ou de dégradation des forêts parmi tant d’autres problèmes qui les affectent, il s’agira pour Brazzaville de poser clairement le problème de justice et d’équité dans la mobilisation et le partage des financements internationaux en faveur de la protection du bien public mondial que représentent les forêts, apprend-on.

Un problème que ne cessent de poser les pays du bassin du Congo, qui, selon une analyse menée par l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale (OFAC), ne bénéficient que de 11,5 % des fonds internationaux ces dernières années, contre 54,5% pour l’Asie du Sud-Est et 34% pour l’Amazonie. Une quote-part jugée largement en deçà à la fois des efforts consentis pour maintenir ce massif forestier et très loin de compenser les services rendus à l’humanité. 

Cette question a été largement abordée lors du One Forest Summit de Libreville et les États occidentaux ont reconnu cette injustice. Mais, des solutions restent attendues.

SG

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Le Vice-président exécutif de la Commission de l’Union européenne, Frans Timmermans, est à Libreville, à la tête d’une délégation de cette institution du vieux continent pour prendre part au sommet mondial sur les forêts. À cet effet, il a été reçu en audience hier par le chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, au palais de la Rénovation. 

Les échanges entre les deux personnalités se sont cristallisés sur les enjeux de ce sommet sur la préservation des forêts tropicales pour la lutte contre le réchauffement climatique. À ce sujet, la Commission de l’Union européenne a salué le leadership du président Ali Bongo sur les questions relatives au changement climatique. «Jai exprimé mon admiration au président de la République pour tout ce quil fait pour protéger les forêts dans votre pays. Je lui ai assuré que la Commission de l’Union va travailler avec le Gabon pour que ses efforts soient reconnus», a déclaré Frans Timmermans.

Aujourd’hui, 13 parcs nationaux couvrent 11 % du territoire. Parmi ces parcs, celui de la Lopé est inscrit depuis 2007 au patrimoine mondial de l’UNESCO. En 2009, un des premiers actes du président Ali Bongo Ondimba a été d’interdire l’exportation des grumes, transformant ainsi la philosophie du secteur forestier d’un secteur de l’exportation de la matière première à un secteur de transformation locale.

Dans la même veine, des initiatives et projets ont été mis en œuvre.  Le président de la République a créé le Conseil national climat qui a élaboré le Plan national climat.  Il a créé l’AGEOS, l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales pour mieux surveiller la dynamique spatiale de la couverture forestière et a fait adopter en 2014 une Loi sur le développement durable. En 2017, le Gabon a créé sa Commission nationale d’affectation des terres, organe d’optimisation de l’utilisation des ressources naturelles et en 2022, un mois après la COP27, le Gabon a promulgué sa Loi sur les Changements climatiques.

Au regard du rôle prépondérant que représentent les forêts tropicales pour la survie de l’humanité, la question du financement permettant la mise en place d’un système équitable de valorisation de crédits carbone a également été évoquée. Cette question fera en outre l’objet des principales thématiques qui seront abordées au cours de la 28e Conférence des Parties (COP 28), qui se tiendra du 30 novembre au 23 décembre 2023 à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis.

Par ailleurs, le Vice-président exécutif de la Commission européenne a salué l’engagement du Gabon dans le cadre du programme Gabon Egalité. Il est destiné à promouvoir l’égalité entre l’homme et la femme, à défendre ses droits et à lutter contre toutes les formes de violence.

Alain Georges Banassoubek

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En marge du One Forest Summit, la société américaine 6 th Grain (6G) Corporation a signé avec le ministère de l’Agriculture le 1er mars 2023, un protocole d’accord en vue de numériser les exploitations agricoles du pays et identifier les producteurs. « Le projet vise à acquérir une vaste expertise dans le développement de solutions agricoles », a affirmé le ministre de l’Agriculture, Charles Mve Ellah.

Selon Dogad Dogoui, senior advisor de 6 th Grain, il est question à travers cet accord, de mettre sur le terrain, des enquêteurs qui iront dans les villages recenser les agriculteurs, leurs exploitations, leurs cultures, leurs difficultés. L’enquête de terrain mettra six mois, au terme de laquelle, un fichier des agriculteurs de tout le pays sera établi. Puis, les agriculteurs bénéficieront de formations et seront équipés « de téléphones qui leur permettront de remonter les informations auprès des autorités afin de faire part de leurs difficultés et de leur besoin », soutient Dogad Dogoui.

L’objectif de cette enquête qui se fera à partir du satellite et sur le sol est de recenser toutes les informations au sujet des exploitants agricoles, de centraliser toutes ces données afin de mieux les orienter dans le choix de culture et des intrants agricoles à exploiter en fonction des types et sol et des localités. Ce, pour un meilleur rendement, dans un contexte où le Gabon multiplie des stratégies pour accroître sa production agricole afin de réduire ses importations alimentaires. Ce projet est déjà appliqué en Zambie, apprend-on.

SG

Actuellement saturée, la décharge publique de Mindoubé, située dans le 5e arrondissement de Libreville, pourrait être réaménagée. En effet, un accord en vue de sa réhabilitation a été signé ce 1er mars 2023 à Libreville entre la France et le Gabon. C’était en marge du One Summit Forum qui s’achève ce 2 mars.

« L’objectif visé est la mobilisation des ressources financières pour bien mener ce projet qui aboutira à la transformation dudit site en un véritable centre de stockage et de tri de déchets selon les exigences internationales », a indiqué la mairie de Libreville. On ignore pour l’instant le coût du projet.

Si le projet se réalise, cette décharge, qui accueille l’ensemble des déchets collectés dans la ville de Libreville, devrait faire peau neuve. Ce qui devrait permettre d’améliorer les capacités de stockage des ordures ménagères et industrielles. Une bonne nouvelle pour la capitale gabonaise qui, très souvent, suffoque dans les ordures qui jonchent même la voie publique et obstruent la circulation dans certaines rues.

SG

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Le président français Emmanuel Macron est arrivé ce 1er mars 2023 à Libreville au Gabon pour prendre part au One Forest Summit, un sommet sur la préservation des forêts du bassin du fleuve Congo. Dès son arrivée, il a été reçu par son homologue gabonais.

C’est la première fois que le président Macron arrive au Gabon depuis qu’il est à la tête de la France. Et c’est la deuxième fois qu’un président français foule le sol de ce pays d’Afrique centrale depuis l’arrivée du président Ali Bongo au pouvoir en 2009. Le dernier voyage d’un président français (Nicolas Sarkozy) remonte à février 2010.

Cette visite du président français en terre gabonaise à cinq mois de la prochaine présidentielle, est considérée par une partie de l’opposition gabonaise et de la société civile comme un soutien à Ali Bongo en vue de cette élection prévue au mois d’aout prochain. Mais, pour le chef de l’État français, il n’en est rien. « Je ne viens pas faire un déplacement électoraliste. Et d’ailleurs, on parle à tout le monde, y compris aux opposants, et on continuera de le faire », a indiqué Emmanuel Macron en présentant le 27 février 2023, sa politique pour l’Afrique.

Au cours de sa visite en terre gabonaise, le président Macron va assister à la 2e journée du One Forest Summit ouvert ce 1er mars. Il va également inaugurer la nouvelle ambassade de la France au Gabon et remettre au président Ali Bongo Ondimba, une copie du fonds d’enregistrements sonores Mvet et Bwiti, effectués au Gabon entre 1954 et 1966 par Herbert Pepper, chercheur de l’Orstom (Office de la recherche scientifique et technique outre-mer), organisme aujourd’hui remplacé par l’IRD (Institut de recherche pour le développement).

Le Gabon est la première étape de la tournée africaine d’Emmanuel Macron. Après Libreville, il se rendra ensuite en Angola puis au Congo et en République démocratique du Congo dans le cadre de sa tournée en Afrique centrale.

Sandrine Gaingne

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Le Gabon séquestre chaque année plus de 140 millions de tonnes de carbone. Lors de la COP 27 en Égypte, 90 millions de tonnes de ces crédits carbone ont été validées de manière « définitive » par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC). Pourtant, ces crédits carbone peinent à être vendus sur le marché international, principalement auprès des pays occidentaux, a affirmé le ministre gabonais des Forêts au cours de la plénière d’ouverture du One Forest Summit qui s’est ouvert ce 1er mars 2023 à Libreville au Gabon.

« Ça fait trois mois que nos crédits carbone existent. Il y a le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) qui vend ces crédits. Mais, au niveau des États on n’a pas remarqué un grand engouement même si on a signé des accords internationaux au niveau de Paris. Le secteur privé vient nous voir et on est en négociations, mais, on est très déçu de la réaction des États », a déploré Lee White. En effet, « dès que le Gabon lance les discussions sur ses millions de crédits carbone avec les pays occidentaux, c’est silence radio », se plaint le ministre Lee White. Et pourtant, d’après Francis James, représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), les crédits carbone du Gabon sont de bonne qualité.

Selon Akim Daouda, l’administrateur directeur général du FGIS, la vente de ces crédits carbone aurait permis au Gabon de préserver la nature, de créer des emplois et de maintenir ce stock de carbone aussi élevé qu’il est, car ça coute de l’argent et des investissements de conserver sa forêt intacte. En effet, la vente des 90 millions de tonnes de crédits carbone aurait pu rapporter au Gabon environ 1,26 milliard de dollars soit 773,39 milliards de FCFA, le prix de la tonne de carbone étant estimé à environ 14 dollars sur le marché international selon le ministre gabonais des Forêts dans un récent entretien.

Le Gabon séquestre annuellement l’équivalent de 140 millions de tonnes de carbone, alors qu’il n’en émet que 35 millions. Fort de cette différence de plus de 100 millions de tonnes de carbone, le Gabon ambitionne de vendre ses crédits carbone aux entreprises et États qui en ont besoin.

Le Gabon a néanmoins vu ses efforts récompensés en juin 2021 par la Norvège. Ce pays européen avait décidé de lui octroyer un financement de 17 millions de dollars, soit environ 9,3 milliards de FCFA, pour son engagement en faveur de la protection de ses forêts. Cette enveloppe représente la contrepartie du carbone supplémentaire séquestré entre 2016 et 2017, grâce aux mesures mises en œuvre par le gouvernement gabonais dans le but de lutter contre la déforestation et limiter les dérèglements climatiques.

Sandrine Gaingne

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