Le Nouveau Gabon

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Suite à la suspension du trafic ferroviaire, le Gabon limite l’approvisionnement en carburant à 10 000 FCFA par client et par produit servi dans les stations-service des provinces du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo. Ce, afin d’éviter les pénuries. L’information est contenue dans une note du directeur général des Hydrocarbures, Edgard Mbina Kombila, adressée le 30 décembre 2022 aux directeurs généraux de TotalEnergies, Pétro Gabon, Vivo Energy Gabon, Ola Energy Gabon et GabOil.

« À l’issue du glissement de terrain qui a endommagé le chemin de fer en date du 24 décembre 2022, les approvisionnements en produits pétroliers dans les régions du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo sont devenus difficiles à ce jour », indique Edgard Mbina Kombila.

Selon le directeur général, cette limitation des quantités servies en station-service est prise en attendant qu’une solution pérenne soit trouvée. Cette décision fait suite à la rencontre tenue au ministère du Pétrole entre les membres du gouvernement et les marketeurs quelques jours après le glissement de terrain au PK 333, entre les gares d’Offoué et Booué.

En effet, depuis le 24 décembre 2022, l’unique voie ferrée du Gabon n’est plus accessible. Un plan d’urgence a été mis en place par le gouvernement pour faciliter le transport des passagers et des marchandises vers les zones affectées et éviter ainsi une rupture de certains produits de première nécessité dans les localités du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo. Des localités donc l’approvisionnement est encore très dépendant du chemin de fer.

Brice Gotoa

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Dans son adresse à la nation ce 31 décembre 2022, le président de la République Ali Bongo Ondimba, a annoncé que les arriérés des pensions retraites seront "intégralement" réglés dès ce mois de janvier 2023. Sans plus de précisions.

Une annonce qui est faite dans un contexte où les retraités continuent de se plaindre de ne pas recevoir leurs pensions à temps, malgré les efforts de l’administration provisoire de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour régler ce problème. Une situation dénoncée en septembre dernier par l’Association nationale des retraités du Gabon (Anareg).

« Les nouveaux dossiers de pensionnés s’accumulent au rythme moyen de 400 chaque mois. Certains retraités installés hors du Gabon sont à leur 7e mois sans la moindre pension », avait affirmé le porte-parole de l’Anareg, Mathurin Mengue Bibang.

Cependant, le Syndicat des professionnels de sécurité́ sociale (Sypross) reconnait que depuis la mise sous administration provisoire de la CNSS en juin 2022, il y a eu beaucoup d’amélioration dans la gestion des pensions retraite.

SG

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Gabonaises, Gabonais, mes chers compatriotes,

S’il est un moment dans l’année que j’affectionne, c’est celui-ci.

Chaque 31 décembre m’offre l’opportunité de m’inviter chez vous ; de vous retrouver ; de vous parler à cœur ouvert.

En ce jour très spécial, j’ai une pensée émue pour celles et ceux qui souffrent. En particulier les enfants, les femmes victimes de violences, les personnes âgées et isolées, ou encore celles et ceux qui sont atteints par la maladie.

J’ai aussi une pensée toute particulière, pour ceux qui nous ont quittés cette année et qui resteront gravés dans notre mémoire. Ce soir, c’est à vos côtés que je me tiens.

Mes chers compatriotes,

Ce dernier jour de l’année est l’occasion de dresser le bilan de ce qui a été accompli, tout en mettant le cap sur l’année à venir.

En 2022, le Gabon s’est redressé. Après deux années terribles, marquées par la pandémie de Covid-19, notre pays s’est redressé et a repris sa marche en avant.

Sur le plan économique, après la levée de toutes les contraintes liées à la pandémie, l’activité économique a redémarré. Les investisseurs ont fait leur retour. La croissance du Gabon a doublé pour se situer aux alentours de 3 %, contre 1,5 % en 2021.

Sur le plan social, pour contrer l’inflation et protéger en particulier les plus défavorisés, nous avons multiplié les efforts.

Le prix de certaines denrées de première nécessité a été bloqué.

D’autres produits, indispensables eux aussi à la vie quotidienne, ont été subventionnés. Et pour d’autres, l’État s’est privé d’une trentaine de milliards de recettes fiscales et douanières afin d’en contrôler le prix.

Dans cette même logique, j’ai maintenu la gratuité des transports, dont le coût pour l’État est pratiquement de 13 milliards de francs CFA. Cette mesure, vous l’avez plébiscitée.

Ainsi, d’avril 2020 à novembre 2022, en moyenne 30 000 personnes chaque jour, parmi lesquelles nos élèves, ont été transportées gratuitement. Tous ces efforts, si colossaux soient- ils, s’imposaient au nom de la solidarité nationale pour préserver votre pouvoir d’achat et faciliter votre quotidien.

Toujours sur le plan social, 2022 a été marquée par la reprise en main de la Caisse nationale de sécurité sociale. Afin de pérenniser cette institution, garantir le paiement à bonne date, sans retard, des pensions à nos aînés, j’ai ordonné que la CNSS, soit profondément réformée pour être un symbole fort de cohésion sociale.

Aussi, un nouveau modèle de gestion paritaire intégrant l’État, les employés et le patronat va-t-il voir le jour. Il a vocation à être étendu à d’autres entités comme la CNAMGS ou les hôpitaux. En matière de protection et de promotion des femmes, nos succès sont évidents. Patents.

Des lois importantes ont été votées. Et au niveau politique, des femmes ont accédé aux plus hautes fonctions. Elles sont aujourd’hui, un modèle, une source d’inspiration, pour toutes nos filles au Gabon.

Sur le plan territorial, des grands travaux ont été initiés, telle la Transgabonaise qui sera l’une des plus longues routes terrestres d’Afrique. Son impact positif se fait déjà sentir en bien des endroits.

Au niveau international, en cette année 2022, la position du Gabon s’est encore renforcée. Dans la lutte contre le réchauffement climatique, grâce à notre action de protection en faveur de la forêt, le Gabon est considéré comme un pays leader.

La COP 27 qui s’est tenue en novembre en Egypte, l’a démontré, de même que le Sommet Union Européenne – Afrique en février ou le Sommet Etats-Unis – Afrique en ce mois de décembre. Toujours sur le plan international, 2022 a été marquée par deux événements historiques.

En juin dernier, notre pays a rejoint la grande famille anglophone du Commonwealth. D’immenses opportunités s’offriront bientôt à nous, mais surtout à nos enfants et nos petits-enfants. Et, en octobre, pour la troisième fois de son Histoire, le Gabon a présidé avec succès le prestigieux Conseil de sécurité des Nations Unies.

Démontrant à nouveau, au plus haut-niveau, qu’il est un partenaire fiable, capable et responsable.

Gabonaises, Gabonais, Mes chers compatriotes,

Si je prends soin d’évoquer toutes ces avancées, toutes ces réussites, ce n’est pas pour m’en glorifier ou pour m’en satisfaire.

Bien au contraire.
 Je souhaite aller plus loin, beaucoup plus loin.

Pour atteindre cet objectif, il est important de considérer, sans détour ni complaisance mais en toute objectivité, les œuvres réalisées et les acquis. Il est important de rappeler la réalité. Une réalité incontestable. Pour mieux avancer. Si en 2022 le Gabon s’est redressé, il consolidera sa transformation en 2023.

En intensifiant les réformes qui ont été menées et qui ont porté leurs fruits. En mettant en œuvre de nouvelles mesures plus ambitieuses, avec un plus fort impact sur la vie de nos communautés. En matière d’éducation, en une trentaine de mois, le nombre de classes a considérablement augmenté.

Pour la prochaine rentrée académique, plus de 23 000 nouvelles places seront créées dans les établissements primaires. Et de nouveaux établissements d’enseignement supérieur ouvriront leurs portes : les écoles provinciales de formation et d’actions sanitaires et sociales de Mouila et Makokou ; l’Université des sciences et techniques de la santé d’Okala ; l’Université des sciences de l’éducation du Cap Estérias ; ou encore l’Université de Port-Gentil.

À la fin du premier trimestre 2023, une bibliothèque en ligne, riche de plus de 80 000 ouvrages verra le jour. Elle sera accessible à tous les étudiants et enseignants des universités publiques du Gabon.

La fourniture en eau et en électricité, importante pour la qualité de vie au quotidien, s’est, elle aussi, améliorée durant ces dernières années mais notre effort sur ce plan va être intensifié. En matière de santé, nous continuerons, comme nous l’avons fait, à construire ou réhabiliter des centres de santé.

À améliorer la fourniture de médicaments. La lutte contre la corruption, celle d’en haut comme celle d’en bas, que nous menons avec succès depuis plusieurs années, sera intensifiée.

En effet, depuis 2019, celle-ci a permis à l’État gabonais de préserver plus de 1 000 milliards de FCFA avec un impact direct sur l’amélioration du quotidien des familles.

En matière sociale, en plus des 1 000 nouveaux retraités déjà intégrés en novembre dernier dans nos fichiers, 5 000 supplémentaires le seront en 2023. Les arriérés de pensions de retraite seront intégralement réglés dès ce mois de janvier.

De même, au cours du 1er semestre 2023, ceux des prestations familiales parmi lesquels les indemnités journalières de maternité qui se chiffrent à 2 milliards FCFA.

En matière d’environnement, les choses aussi vont évoluer. Notre pays captera d’importants financements grâce à la certification de ses crédits-carbone, le nouvel or vert.

Aussi, à partir de 2023, un pourcentage du montant de la vente des crédits-carbone, l’argent que nous percevons en contrepartie de la protection de la forêt, sera affecté directement à la lutte contre le conflit Homme-Faune. Cet argent servira notamment à approvisionner le fonds de compensation des victimes des éléphants.

Dans les mois prochains, 1 500 compatriotes bénéficieront des premières indemnisations. Toujours afin d’aider ces communautés villageoises, après les 55 000 hectares de terre qui leur ont été octroyés en 2022 pour qu’elles tirent profit de la forêt, 350 000 hectares supplémentaires leur seront réservés et distribués sous forme de forêts communautaires. En matière de développement économique, la Zone économique spéciale de Nkok est un succès.

Elle a permis de créer près de 10 000 emplois, des centaines d’entreprises et d’attirer 1 235 milliards de francs CFA d’investissements directs étrangers. Ce succès, nous allons l’étendre dans d’autres provinces du Gabon.

Deux autres zones du même type seront bientôt opérationnelles :

à Ikolo dans le Moyen-Ogooué et à Mpassa-Lebombi dans le Haut-Ogooué. S’y s’ajouteront cinq Zones agricoles à forte productivité, les ZAP.

Chaque fois, localement, ce sont des milliers d’emplois qui seront créés. En matière d’infrastructures un programme d’une ampleur inédite est en cours.

Des kilomètres supplémentaires de routes seront construits. Notamment des routes départementales, qui permettront de désenclaver l’intérieur du Gabon.

Les aéroports provinciaux, comme celui d’Oyem, vont rouvrir progressivement. Le projet de Belinga illustre la priorité donnée au développement local. Encore en phase de démarrage, ce projet industriel génère déjà près d’une centaine d’emplois directs.

Il créera 800 emplois supplémentaires d’ici le troisième trimestre 2023, auxquels viendront s’ajouter presqu’autant d’emplois indirects. Tous ces projets participent d’une même et grande politique: le « Gabon des territoires ».

Dans le cadre de cette politique, ce sont les populations qui, localement, définissent leurs besoins, leurs priorités.

Pour l’incarner, j’ai décidé, dans un premier temps, d’allouer chaque année une enveloppe de 2 milliards de francs CFA à chacune des 9 provinces.

Ces fonds serviront à financer des projets décidés localement qu’il s’agisse d’infrastructures, d’agriculture, de formation, de santé ou autres.

Ils seront gérés par les gouverneurs de province via des Conseils provinciaux, dont les membres sont les Conseillers locaux. Cette initiative a vocation, dans le temps, à être renforcée. Car tout ne peut et ne doit être décidé, ni géré depuis Libreville. Une bonne décision est une décision prise sur le terrain. C’est pourquoi je fais confiance aux acteurs locaux.

Gabonaises, Gabonais,

Je n’ignore naturellement rien des importantes échéances électorales qui nous attendent dans quelques mois. L’État prend toutes les dispositions afin d’assurer leur meilleure organisation.

J’ai entendu l’appel de mes compatriotes, notamment des acteurs politiques de la majorité et de l’opposition, demandant l’organisation d’une rencontre pour définir ensemble les bases de la préparation des scrutins au lendemain apaisé.

En tant que garant de la stabilité de notre pays, je peux vous assurer que cette rencontre aura lieu dans les meilleurs délais. Mais 2023 ne doit pas être une année tronquée, escamotée.

Elle doit être en matière d’action publique, une année pleinement utile. Et elle le sera.

Comme vous pouvez le constater, ce n’est pas sur le frein, mais sur l’accélérateur que j’ai demandé au Gouvernement d’appuyer.

Mes chers compatriotes,

En 2022, le Gabon s’est redressé.

Il s’est relevé des conséquences de la pandémie de Covid-19. Grâce à notre sens de l’anticipation et à nos décisions mais aussi grâce à vos efforts et à votre adhésion. Il s’est transformé. Il a progressé, parfois de manière spectaculaire, dans bon nombre de domaines.

Nous ne devons pas minimiser les investissements multiformes que nous avons consentis, tous ensemble, ni le courage que nous avons tous manifesté par la prise de décisions audacieuses et leur application.

En refusant de voir ces réalités indéniables, en tentant d’accréditer l’idée qu’ils régleraient tous les problèmes en un coup de baguette magique, certains de nos concitoyens ont choisi la voie du populisme, le cancer de la démocratie.

En effet, à la différence du responsable politique qui cherche à faire, le populiste, lui, cherche à plaire. Son arme : le travestissement de la réalité, le mensonge.

Face à cette menace, qui ronge notre démocratie, et mine le débat public, je voudrais vous inviter à faire preuve de maturité et de responsabilité. À ne pas écouter ni les Cassandres qui vous disent que rien ne marche, ni les Charlatans qui vous disent qu’avec eux tout irait mieux.

Dans une démocratie, il est important que face à une majorité, il y ait une opposition. Encore faut-il que cette opposition fasse preuve de lucidité et d’objectivité. Ne l’oublions pas. Les graines que nous avons semées à partir de 2009 et jusqu’à récemment dans le cadre du P.A.T , n’ont pas fini de produire leurs effets.

L’industrie du bois, par exemple, s’est considérablement développée en une décennie. Au point qu’aujourd’hui, le Gabon en est un des leaders mondiaux. Cette dynamique ne doit pas être interrompue. Elle doit être poursuivie, prolongée, amplifiée.

Nous avons tout en main pour y parvenir. Mais je sais que, pour être efficace, une action doit s’inscrire dans la durée.

Gabonaises, Gabonais,

Cette dernière soirée de l’année 2022 est l’occasion de regarder vers l’avant, de nous tourner vers l’avenir. Vers 2023.

Soyons optimistes. Confiants. Restons combattifs.

Cette année encore, nous aurons probablement des épreuves à affronter mais nous les surmonterons. Ensemble. Tous ensemble. Comme nous l’avons toujours fait.

De tout mon cœur, je vous souhaite, mes très chers compatriotes, à chacune et à chacun, une bonne et heureuse année 2023.

Qu’elle vous apporte paix, bonheur, santé et prospérité, à vous et à vos familles.

Que Dieu vous bénisse, que Dieu bénisse le Gabon. Je vous remercie.

Pour désengorger les zones affectées par la suspension du trafic ferroviaire depuis le 24 décembre dernier au Gabon, deux tronçons routiers doivent être réhabilités. Il s’agit des tronçons Koumameyong-Booué et Alembé-Lopé-Mikouyi qui « ont déjà fait l’objet d’une appréciation technique, et nous disposons aujourd’hui de la consistance des travaux à réaliser sur chaque tronçon et les coûts nécessaires pour les réhabiliter », a affirmé Toussaint Nkouma Emane, ministre des Travaux publics.

Bien plus , « un certain nombre d’acteurs ont été identifiés pour la réalisation des travaux », a précisé le membre du gouvernement qui ne donne pas plus de détails sur la date du démarrage des travaux, ainsi que les coûts.

Selon les autorités gabonaises, avec cette voie terrestre, les passagers et les marchandises qui partiront de Libreville pour la Lopé par trains seront transférés par route jusqu’à la gare d’Offoué dès leurs arrivées à la Lopé. Et à la gare d’Offoué, un autre train va les conduire jusqu’à Franceville.

La réalisation de ces travaux fait partie du plan d’urgence mis en place par le gouvernement pour faciliter le transport des passagers et des marchandises vers les zones affectées et éviter ainsi une rupture de certains produits de première nécessité dans des provinces comme le Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo. Des provinces qui sont encore très dépendantes du chemin de fer pour s’approvisionner.

SG

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Suite à la rupture du trafic ferroviaire jusqu’à nouvel ordre, la compagnie aérienne gabonaise Afrijet a annoncé le 29 décembre 2022 à travers un communiqué, la réduction des prix des billets d’avion ainsi qu’une augmentation des vols entre Libreville et Franceville.

« Ayant appris les difficultés qui touchent actuellement l’axe ferroviaire et afin d’aider un maximum de concitoyens à se déplacer en cette période si particulière, Afrijet a décidé l’ajout de vols supplémentaires entre Libreville et Franceville, à un prix unique de 95 300 FCFA TTC aller simple », renseigne le communiqué. Au total d’un demi-millier de sièges qui sont mis en vente, exclusivement dans les agences Afrijet et sur son site web.

Cette réduction des prix des billets d’avion intervient dans un contexte où le trafic ferroviaire sur le Transgabonais est suspendu suite à un glissement de terrain au PK 333, entre les gares d’Offoué et Booué. La première compagnie aérienne de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) devrait ainsi soulager les nombreux passagers qui souhaitent se rendre dans la province du Haut-Ogooué en cette période des fêtes de fin d’année.

Créé en 2005, le transporteur aérien Afrijet est actuellement présent sur Libreville, Franceville et Port-Gentil et compte ouvrir de nouvelles dessertes à l’intérieur du pays, au cours des prochaines années.

Brice Gotoa

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Dans le cadre du programme de renforcement de la société civile pour sa participation à la mise en œuvre de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), un atelier de formation se tient du 28 au 30 décembre 2022 à Libreville. Cet atelier permet aux acteurs de la société civile d’être formés sur les exigences 5 et 6 de la norme ITIE 2019.

L’exigence 5 concerne l’affectation des revenus, notamment le fonds de développement local. Ce fonds est mis en place par le gouvernement et les entreprises dans les zones impactées par les activités d’exploitation des ressources minières, pétrolières et gazières. Cet atelier est organisé pour donner « suffisamment » d’outils à la société civile qui représente la communauté pour qu’elle soit outillée sur ces questions. Et, « lorsqu’elle est outillée, elle pourra prendre à corps les débats lors des discussions parce que ce qu’on reproche à la société civile c’est qu’elle passe souvent le temps à dénoncer sans souvent avoir des informations crédibles », a déclaré Yvon Martial Ntzantzi Miyagou, membre du Groupe multipartite (GMP) de la société civile.

Pour l’expert international, Dr Gilbert Maoudonodji, le fonds de développement local est prévu dans le cadre des législations des différents pays riches en ressources naturelles. « Il est question ici d’outiller les participants à l’atelier sur ce que c’est qu’un fonds de développement local d’une manière générale. Dans le cas du Gabon, est-ce que ces fonds existent. Si oui, comment sont-ils gérés, comment fonctionnent-ils ? », a déclaré Dr Gilbert Maoudonodji. Selon lui, il s’agit donc de faire en sorte que la société civile, qui est membre du GMP, « soit attentive lors de la définition du périmètre pour l’élaboration du premier rapport de conciliation, pour que ces fonds fassent partie des entités déclarantes, parce qu’on doit assurer la traçabilité de la façon dont ces fonds sont gérés », a-t-il précisé.

Cette formation intervient dans un contexte où l’exploitation des ressources naturelles est un sujet de préoccupation aussi bien pour la société civile que pour les communautés, mais aussi les pouvoirs publics. Dans ce sens, l’ITIE a été lancée pour contribuer à améliorer la transparence et la bonne gouvernance.

Brice Gotoa

Au cours d’une audience le 27 décembre dernier avec le ministre du Budget, Edith Ekiri Mounombi Oyouomi, le président de la Fédération des entreprises gabonaises (FEG) a demandé au gouvernement de prioriser les entreprises locales dans l’attribution des marchés publics. « Nous lui avons fait part de notre souhait de ce que la préférence nationale soit de mise dans l’accès aux marchés publics afin que les entreprises gabonaises deviennent des acteurs de la construction de leur pays », a affirmé Henri Claude Oyima.

Cette doléance est faite dans un contexte où, selon le patronat, les entreprises gabonaises sont « un peu mises de côté » lors des passations des marchés publics. Les entreprises gabonaises étant beaucoup plus sollicitées pour la sous-traitance.

Pour le patronat, donner plus de marchés aux entreprises gabonaises leur permettrait d’apporter leur contribution au développement du pays. Car, d’après Henri Claude Oyima, ce sont les investissements directs étrangers qui développent le plus un pays.

Parallèlement, Henri Claude Oyima, a demandé au gouvernement qu’il y ait un traitement équitable dans le traitement de la dette extérieure et intérieure. Ce d’autant plus que d’après lui, la dette extérieure est toujours privilégiée au détriment de la dette intérieure. Pourtant, ce sont les entreprises nationales qui créent la richesse permettant de payer ces dettes.

SG

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La société pétrolière TotalEnergies EP Gabon vient de prolonger le partenariat qui la lie à l’État gabonais, informe le groupe français dans un communiqué. Ce renouvellement a été matérialisé par la signature de nouveaux accords avec l’État gabonais. À savoir, un accord portant sur le réaménagement de certaines dispositions de la Convention d’établissement, dont la durée est étendue jusqu’en 2042, et un nouveau Contrat d’exploitation et de partage de Production (CEPP) sur le permis Baudroie-Mérou Marine G5-143 pour une durée de 25 ans jusqu’en 2047.

« La signature de ces accords confirme la volonté de notre Société de renforcer son partenariat avec la République gabonaise et de poursuivre le développement de ses activités au Gabon », a déclaré Henri-Max Ndong-Nzue, président de TotalEnergies EP Gabon.

Ainsi, la société qui opère au Gabon depuis plus de 90 ans, renouvelle son engagement à produire de l’énergie dans le pays et à poursuivre ses investissements pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre en valorisant notamment le gaz associé.

Ces accords viennent donc conforter l’opinion sur la volonté du groupe pétrolier à rester au Gabon. Car, après avoir cédé à Perenco le terminal du Cap Lopez pour un montant compris entre 290 et 350 millions de dollars US en 2020, plusieurs Gabonais avaient pensé que le groupe quittait le pays. Et même si la direction générale de l’entreprise avait démenti cette rumeur, plusieurs Gabonais n’en étaient pas toujours convaincus. Ce d’autant plus que le terminal du Cap Lopez cédé à Perenco avait été construit et inauguré par Total en 1957 dans le but de réceptionner, stocker et évacuer les productions de pétrole opérées et non opérées. Les installations de ce terminal ayant permis au cours de ces dernières années, à évacuer près de 70% de la production totale du Gabon.

SG

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Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Charles Mve Ellah, a reçu en audience, le 27 décembre à Libreville, le directeur général (DG) de l’entreprise Siat Gabon, Stéphane Ellessa.

« Au cours de cette audience, M. Ellessa Stéphane DG de Siat Gabon a présenté l’historique de son entreprise avant d’évoquer les difficultés qu’elle rencontre : baisse du prix du produit phare Hévéa sur le marché international ; perte des principaux acheteurs suite à la crise Covid, etc. Ellessa Stéphane a réitéré le souhait que Siat Gabon demeure dans le pays », apprend-on du compte-rendu de la réunion. Aussi, apprend-on, sur les 4 sites notamment (Bitam, Mitzic, Kango, Nsile), seul celui de Bitam est le plus productif et le plus performant.

En guise de réponse, le ministre de l’Agriculture a demandé à voir clair sur la convention de privatisation de l’entreprise. Le membre du gouvernement a aussi demandé l’inventaire du patrimoine cédé lors de la privatisation ; et le contrat de bail qui lie l’opérateur à l’État. « Les deux parties se sont séparées sur une note de satisfaction qui ouvre la voie à une réflexion plus poussée afin de trouver des solutions qui puissent redonner à Siat Gabon ses lettres de noblesse », apprend-on.

Selon le ministère de l’Économie, le volume de caoutchouc usiné a baissé de 25 % à 5 496 tonnes en 2021. Ce, « en lien avec les problèmes rencontrés par l’entreprise SIAT durant le premier semestre », indique le ministère de l’Économie. En effet, l’opérateur Siat Gabon a arrêté ses activités durant plusieurs mois en raison des grèves répétitives de son personnel et des restrictions sanitaires pour lutter contre la pandémie du Covid-19. Ce qui a impacté ses performances.

Société anonyme filiale du Groupe SIAT, Siat Gabon a été créée le 05 avril 2004 au terme du processus de privatisation des entités parapubliques Agrogabon - Hévégab et le Ranch de la Nyanga avec un capital de 54 milliards de FCFA. Siat Gabon est le leader de l’industrie agroalimentaire au Gabon et est présent dans deux domaines d’activités : l’hévéa et l’élevage.

SA

L’unique voie ferrée du Gabon a été endommagée à la suite d’un glissement de terrain au PK 333, entre les gares d’Offoué et Booué dans la nuit du 23 au 24 décembre 2022, entrainant la suspension du trafic ferroviaire sur le Transgabonais. Pour l’heure, les autorités gabonaises ne sont pas en mesure de se prononcer sur le rétablissement du trafic du fait de l’importance des dégâts.  

« L’incident qui a eu lieu sur cette zone n’est pas le fait de l’état de la voie ferrée encore moins du matériel. Ç’a été un phénomène naturel, un glissement de terrain (…) qui a entrainé au passage 900 mètres de voie ferrée et un viaduc de 80 mètres », a déclaré le directeur général de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), Christian Magni, au cours d’une conférence de presse tenue le 26 décembre 2022. Un échange avec la presse organisé à la suite d’une descente sur le terrain avec les ministres des Transports et des Travaux publics ainsi que les experts des travaux publics et des transports ferroviaires.

Les autorités gabonaises ont entrepris à court terme de retirer tous les matériaux qui ont impacté la voie ferrée. À moyen terme, des études vont être menées. Car, on redoute qu’un incident du même type se reproduise sur d’autres sections de la voie ferrée. Il faut dire que l’infrastructure subit les effets des phénomènes météorologiques comme la forte pluviométrie et du récent séisme de magnitude 4,8 dont l’épicentre s’est situé du côté du Moyen-Ogooué. Une région proche de l’Ogooué-Ivindo où le glissement de terrain a été enregistré.

Ces études vont être menées sur l’ensemble du linéaire avec à la fois des experts de l’État gabonais, des experts de la Setrag et peut-être un accompagnement des experts internationaux. L’ensemble des talus seront inspectés de façon à pouvoir déterminer des solutions pérennes pour mieux sécuriser la voie.

Ce glissement de terrain a entrainé le déraillement du train minéralier qui était en circulation dans la zone. Ce déraillement a fait 4 blessés, tous des travailleurs de la Setrag. Les victimes ont été évacuées sur Libreville et seraient désormais hors de danger, selon le directeur général de la Setrag. La Société d’exploitation du Transgabonais a procédé aux remboursements des passagers qui avaient pris leurs billets pour se rendre à l’intérieur du pays en cette période des fêtes de fin d’année.

Les autorités sont en train de mettre en place des actions qui permettront « très rapidement » d’avoir des solutions alternatives pour l’écoulement des produits et le déplacement des populations vers ces zones. Il est notamment prévu d’améliorer la praticabilité des voies routières.

Brice Gotoa

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