Au terme du 3e trimestre 2022, les achats du Gabon en provenance de ses dix premiers fournisseurs ont progressé de 50,3 % par rapport au deuxième trimestre, selon la note de conjoncture du ministère de l’Économie.
« Cette évolution est liée principalement à la hausse des commandes adressées à la France, la Belgique, la Chine et les Émirats arabes unis. L’accroissement observé porte essentiellement sur la demande en produits alimentaires, outillages, machine, appareils mécaniques et produits de consommation non alimentaire », explique le ministère de l’Économie.
Au cours de cette période, la France maintient sa place de premier fournisseur du Gabon. Les achats en provenance de ce pays ont crû de 19,5 % par rapport au troisième trimestre 2021. La France est suivie des Émirats arabes unis (17,3 %), de la Belgique (13,6 %), la Chine (9 %), les États-Unis (5,8 %), la Grande-Bretagne (2,7 %), l’Inde (2,5 %), le Maroc (2,2 %), l’Espagne (2,1 %), l’Italie (1,5 %).
SG
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Le ministère gabonais en charge des forêts, en collaboration avec l’ambassade de Chine au Gabon a organisé le 20 décembre un atelier de sensibilisation au bénéfice des opérateurs économiques chinois du secteur forêt bois. Ceci, pour une meilleure maîtrise des textes législatifs et règlementaires en lien avec l’activité qu’ils mènent au Gabon. Il s’agit pour le gouvernement gabonais d’amener les opérateurs chinois à respecter les lois et la règlementation en vigueur qui est contenue dans le Code forestier.
Selon le ministre délégué des Eaux et Forêts, Stéphane Bonda, il a été observé quelques dysfonctionnements et quelques irrégularités dans les pratiques au niveau des exploitations forestières, mais également au niveau de la délivrance des actes entre les opérateurs chinois et les agents de notre administration, « d’où la nécessité de tenir cet atelier qui est un atelier qui s’est voulu pédagogique, car il a permis d’aborder les fondamentaux de la législation, qui régule l’activité forestière au Gabon », a déclaré Stéphane Bonda. Tout en précisant que cet atelier ne donne pas lieu à un procès des opérateurs chinois au Gabon, encore moins à un procès de l’administration gabonaise. « Mais il s’agit ici d’entrevoir des aspects pédagogiques pour permettre encore un peu plus à ces opérateurs chinois de s’imprégner des lois et règlements qui encadrent l’activité forestière dans notre pays pour garantir une plus-value en terme économique », a-t-il indiqué.
Pour l’ambassadeur de Chine au Gabon, Li Jinjin, il s’agit d’une initiative innovante qui est très importante. Le diplomate chinois a invité ses compatriotes à investir au Gabon tout en suivant le canal officiel régularisé et défini par le ministère des Eaux et Forêts. « J’encourage les opérateurs chinois à suivre toujours les réglementations gabonaises pour bien mener leurs activités ici au Gabon », a affirmé Li Jinjin.
Aujourd’hui, on estime que les compagnies chinoises représentent plus de 50 % de l’exploitation forestière sur un total de 16,4 millions d’hectares de forêts attribuées. Ce qui les classe au premier plan dans ce secteur. En matière de transformation locale du bois, ces entreprises détiennent 167 unités de transformation sur les 234 unités existantes en 2022, soit plus de 80 % de l’activité.
Brice Gotoa
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Malgré la consolidation du tissu industriel marquée par l’entrée en production de nouvelles unités, l’activité de production des industries du bois a baissé de 3,1 % au 3e trimestre 2022 par rapport au trimestre précédent, apprend-on dans la note de conjoncture du ministère de l’Économie. En glissement annuel, la production a faiblement fléchi (-0,2 %) par rapport au troisième trimestre 2021.
« La production a décliné du fait de la baisse des commandes, dans le sillage du ralentissement de la croissance mondiale (Chine, Inde, Union européenne) », justifie le ministère de l’Économie. À ces difficultés s’ajoute « l’alourdissement de la facture énergétique, en lien avec la hausse des prix du carburant, qui pèse très fortement sur les coûts d’exploitation. Par ailleurs, les unités de placage ont souffert du faible approvisionnement des usines en grumes, notamment celles installées hors ZES de Nkok », explique le ministère de l’Économie.
Cependant, d’après la même source, la production de grumes, mesurée par son indice, a progressé de 12,6 % au troisième trimestre 2022 par rapport au trimestre précédent. Cette consolidation de l’activité est liée à l’exploitation de nouvelles surfaces et à la bonne tenue du carnet des commandes. En glissement annuel, la production de grumes a enregistré une hausse de 16,8 % en raison de l’amélioration de l’environnement.
Pour l’année 2023, le Gabon espère accroître sa production avec notamment, une production de 1,7 million de m3 de bois débité (coupé en morceaux), selon les projections contenues dans le projet de loi de finances 2023. Ce qui consacre une hausse projetée de 7 % par rapport à l’année 2021. Année au cours de laquelle le Gabon avait produit 1,57 million m3 de bois débité.
SG
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La production du palmier à huile du Gabon est en baisse au 3e trimestre 2022 du fait de la sécheresse, selon la récente note de conjoncture du ministère de l’Économie.
« L’indice de la récolte de régimes de palme a baissé de 35,6 % au terme du troisième trimestre 2022. Ce retournement est imputable au faible rendement des plantations en saison sèche. En glissement annuel par contre, on note un accroissement de la production de régimes de palme de 28,7 %, les surfaces cultivées dégagent un meilleur rendement », apprend-on.
Le palmier à huile est l’un des piliers du développement de l’agriculture dans le pays. En effet, dans ses prévisions pour les trois prochaines années, le Gabon espère une embellie dans la production d’huile de palme. Selon le document de cadrage macroéconomique et budgétaire 2022-2024, « la production d’huile de palme devrait atteindre 129 312 tonnes en 2024 contre 70 300 tonnes en 2020 ». Cela représente une hausse d’environ 84 % entre les deux périodes.
Cette hausse, d’après le cadrage macroéconomique et budgétaire 2022-2024, devrait être soutenue d’une part par la production des champs d’Olam Palm Gabon, filiale locale du groupe singapourien Olam international. Et d’autre part, cette embellie devrait être enregistrée en raison de la production des plantations de Graine (Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés).
S.A.
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Selon la note de conjoncture du ministère de l’Économie, la production pétrolière du Gabon a augmenté à fin septembre 2022. « En glissement trimestriel, la production de pétrole a augmenté de 7,3 % par rapport au deuxième trimestre 2022, en lien avec l’exploitation de nouveaux puits et le desserrement de la politique des quotas de l’OPEP+, cela malgré la fermeture du champ exploité par la société Sino Gabon. Par rapport à la même période de l’an dernier, la production nationale de pétrole a bondi de 8,2 % », apprend-on.
Cette performance haussière du Gabon pourrait avoir également un impact positif sur les recettes pétrolières du pays grâce à l’effet domino. Car, dans la loi de finances 2022, le Gabon veut atteindre des objectifs de recettes pétrolières de 693,8 milliards de FCFA en 2022 contre 482,5 milliards de FCFA arrêtés dans la loi en 2021, soit une hausse de 211,2 milliards de FCFA. Ainsi, les recettes issues de ce secteur se répartissent en recettes fiscales et non fiscales. Au titre des recettes fiscales, le produit des impôts sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital, encore appelés impôts sur les sociétés pétrolières, s’établiraient à 151,1 milliards de FCFA contre 61,7 milliards en 2021, soit une hausse de 89,4 milliards de FCFA.
Les recettes non fiscales, réparties entre les revenus des participations et les revenus du domaine pétrolier s’établiraient à 542,7 milliards de FCFA en 2022 contre 420,8 milliards de FCFA en 2021, soit une progression de 121,8 milliards de FCFA. Ceci en lien avec les revenus du domaine pétrolier, notamment la redevance pétrolière (+62,9 milliards) et le contrat de partage (56,6 milliards).
S.A.
Le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin a été reçu ce 19 décembre 2022 par le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba. En visite de quatre jours au Gabon, l’émissaire du pape François a échangé avec le chef de l’État gabonais sur le 25e anniversaire de la signature de l’accord-cadre entre le Gabon et le Saint-Siège en vue du renforcement des liens de coopération multiforme entre les deux États.
Au cours de cette entrevue avec l’émissaire du Vatican, Ali Bongo a invité le pape François à effectuer une visite officielle au Gabon. Le chef de l’État gabonais avait déjà formulé ce vœu au mois d’avril 2022 alors qu’il séjournait au Saint-Siège où il avait été reçu par le souverain pontife.
« Cette volonté de collaborer ensemble est pour le bien-être matériel et spirituel du peuple gabonais. C’était le centre de notre discussion », a déclaré le cardinal Pietro Parolin à sa sortie d’audience. Selon la communication présidentielle, les deux personnalités ont réitéré leur volonté de redynamiser la coopération entre les deux États, dans des domaines de l’enseignement catholique, la santé, le social, les consultations diplomatiques entre autres. Ils se sont aussi engagés à œuvrer ensemble pour le bien-être spirituel et matériel de l’homme.
Au terme de cette audience, le président de la République a élevé le cardinal Parolin au grade de commandeur dans l’ordre de l’étoile équatoriale.
Brice Gotoa
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À partir de ce 20 décembre jusqu’au 22 décembre 2022, l’Agence nationale de promotion de l’investissement (ANPI) va effectuer une campagne d’accompagnement des jeunes porteurs de projets au Gabon. Cette campagne va commencer par les villes de Moanda, Mounana et Bakoumba avant de s’étendre dans les autres localités du pays.
Il est question, à travers cette opération, d’aider les jeunes porteurs de projets basés à l’intérieur du pays, à créer leurs entreprises via le Guichet numérique de l’investissement (GNI), mis en place il y a deux ans pour faciliter la création d’entreprises au Gabon. Les entreprises qu’ils pourraient créer sont des entreprises individuelles, des sociétés à responsabilité limitée (SARL), des sociétés anonymes (S.A), etc.
Ce qui ferait croître le nombre de sociétés créées en deux ans au Gabon grâce au GNI. Selon des données communiquées par le du ministère de la Promotion des investissements, des Partenariats public-privé au mois de septembre dernier, cette solution numérique a permis la création de plus de 15 990 entreprises (12 812 entreprises individuelles et 3 178 sociétés) en deux ans. Un chiffre qui a doublé en un an comparativement aux 7 146 entreprises répertoriées en 2021 par le ministère de la Promotion des investissements.
SG
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En marge de la 15e Conférence des parties (COP 15) à la convention sur la biodiversité (CDB) des Nations Unies qui s’est tenue du 7 au 19 décembre 2022 à Montréal au Canada, le Gabon a pris l’engagement de protéger d’ici 2030, 30 % de ses terres, 30 % de ses océans et 30 % de ses eaux de source.
Cet engagement a été pris à travers un accord signé avec l’ONG internationale The Nature Conservancy (TNC). Ce, dans le cadre de l’initiative de financement de projets pour la permanence (Project finance for permanence, PFP), un mécanisme de financement qui permet de sécuriser le financement durable des projets de conservation.
« Nous sommes heureux de collaborer avec TNC pour conserver 30 % de notre pays et développer des mécanismes de financement innovants et durables pour protéger nos terres, nos océans et nos ressources en eau douce. Nous nous engageons à mettre en œuvre ce PFP pour développer le financement des projets basés sur la nature et promouvoir des actions visant à protéger nos écosystèmes », a déclaré le Prof. Lee White, ministre gabonais de l’Environnement qui a paraphé cet accord pour le compte du Gabon.
À en croire le ministère de l’Environnement, le Gabon est le premier pays à prendre cet engagement pour la protection de ses terres et de ses ressources en eau. De ce fait, le Gabon, d’après la directrice Pays de TNC, Marie-Claire Paiz, montre l’exemple à travers le monde.
Ce qui va en droite ligne des combats que mène le Gabon depuis plusieurs années pour la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement. Cette bataille s’est traduite notamment par l’adoption de multiples réformes pour la protection de ses forêts. Un engagement plusieurs fois récompensé au niveau international. À noter que le Gabon se positionne aujourd’hui comme le deuxième pays le plus boisé de la planète avec 88 % de sa surface couverte par les arbres, selon World Economic Forum.
SG
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La compagnie d’assurance Nsia et la startup gabonaise Pozi, spécialisée dans le tracking des véhicules et la gestion de flotte ont décidé de se mettre ensemble pour proposer des offres qui associent leurs savoir-faire respectifs aux clients. À cet effet, les deux sociétés ont signé ce 19 décembre 2022 un accord de partenariat pour permettre aux clients de la compagnie Nsia qui souscrivent à l’assurance automobile de bénéficier de tarifs avantageux et d’une nouvelle gamme de produits innovants. Les premières offres devraient être disponibles avant la fin du mois de décembre 2022.
De manière spécifique, cet accord engage la startup Pozi, à apporter son savoir-faire en matière de digitalisation pour améliorer l’expérience client pour les assurés automobile. Aussi, « à travers la mise à disposition de notre application pour les assurés Nsia, ce sont les fonctionnalités à valeur ajoutée auxquelles les propriétaires de véhicules pourront accéder à des conditions avantageuses », explique le cofondateur de la startup Pozi, Loïc Kapitho.
Pour sa part, « Pozi va bénéficier de l’expertise et l’expérience de Nsia dans le domaine très spécifique de l’assurance. Pour notre application, ce partenariat nous permettra de proposer de nouvelles fonctionnalités dédiées aux besoins des assurés automobiles. Enfin, en matière de développement, ce partenariat va dans le sens de notre ambition de devenir l’application de tracking la plus appréciée en Afrique d’ici 2030 », poursuit Loïc Kapitho. Car, la startup lancée en 2020, ambitionne de conquérir les 10 marchés les plus dynamiques d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest à l’instar du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Rwanda au cours des prochaines années. Dans ce cadre, « cet accord historique marque une nouvelle étape du développement de Pozi qui pourra bénéficier du savoir-faire et de l’expérience d’un groupe panafricain de référence dans le secteur de la banque et de l’assurance. Il constitue également une marque de reconnaissance du savoir-faire technologique d’une jeune startup gabonaise qui a, comme le Groupe Nsia, inscrit l’ambition africaine dans son ADN », soutient Loïc Kapitho.
Pour le directeur général de Nsia Assurances Gabon, ce partenariat est la matérialisation de l’engagement du groupe Nsia à proposer à ses clients des solutions à valeur ajoutée, pour améliorer sa performance sur le marché. « C’est également une contribution du groupe à l’essor de startups innovantes et compétitives dans le secteur du numérique au Gabon et en Afrique », a déclaré Assane Diaw.
SG
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Au cours d’une rencontre, le 15 décembre dernier à Libreville, entre André Baya, l’Administrateur général de l’entreprise Ivindo Iron, le ministre des Mines, Elvis Ossindji, et le ministre de la Fonction publique, Madeleine Edmée Berre, le sujet relatif au respect du Code du travail dans le cadre du projet minier de Belinga a fait l’objet des discussions entre les parties.
Dans le détail, apprend-on, les personnalités présentes à cette réunion ont échangé sur : « les perspectives d’emploi en faveur des Gabonais, le soutien apporté par la direction générale du Travail sur le respect du nouveau Code du travail dans le cadre du projet d’exploitation du fer de Belinga dans la province de l’Ogooué Ivindo ». Les deux membres du gouvernement ont aussi évoqué l’implication du Pôle national de la promotion de l’emploi (PNPE) et ses différents programmes d’accompagnement des jeunes impactés par le projet minier. L’objectif final ici est de garantir les meilleures conditions d’emploi possibles pour les Gabonais qui seront recrutés dans le cadre de ce projet.
L’Australienne Fortescue Metals Group, à travers sa filiale Ivindo Iron, a lancé officiellement, le 16 octobre 2022 à Makokou dans la province de l’Ogooué-Ivindo, la phase d’exploration du gisement de fer de Belinga. Cette phase qui va nécessiter un investissement de 90 millions $ (environ 58,8 milliards de FCFA) va durer trois ans. Découvert en 1955, le gisement de fer de Belinga couvre une superficie de 4500 km2 avec des réserves estimées à 1 milliard de tonnes pour une teneur d’environ 65 %. Des caractéristiques qui font de ce gisement « un des plus grands gisements d’hématite à haute teneur non développés au monde » selon Fortescue Metals Group. Des milliers d’emplois sont attendus de ce projet.
S.A.