Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

La production des boissons gazeuses et alcoolisées a reculé de 3,1 % au terme du troisième trimestre 2022 comparativement au trimestre précédent, d’après la note de conjoncture que vient de publier le ministère de l’Économie.

Selon ladite note, « cette baisse d’activité est imputable au segment boissons gazeuses qui a enregistré de mauvaises performances avec la fin du contrat d’exclusivité de la production des produits de Coca-Cola Company, conjuguée à la période de prise en main par le nouveau repreneur de la licence Coca-Cola ».

En effet, depuis le 30 juin 2022, le Groupe Castel et The Coca-Cola Company (TCCC) ont mis fin à leur collaboration pour la production, l’embouteillage et la commercialisation des boissons des marques Coca-Cola, Fanta, Sprite et Schweppes. L’annonce a été faite à travers un communiqué rendu public le 18 mai 2022 par la Société des brasseries du Gabon (Sobraga), filiale du Groupe Castel.

Pour reprendre la production des produits Coca-Cola au Gabon, c’est l’entreprise Sofavin qui a été choisie. Elle prévoit d’investir d’ici l’année prochaine environ 25 milliards de FCFA (40 millions de dollars) au Gabon pour se mettre à niveau. Pour l’instant, la société brassicole affirme avoir déjà investi la somme de 20 millions de dollars (12,5 milliards de FCFA) au Gabon dans le cadre de ce partenariat. « Les 20 millions de dollars restants seront investis au cours de l’année 2023 », affirme Sofavin. Ce qui signifie qu'en attendant d’atteindre la vitesse de croisière, le nouveau partenaire de Coca-Cola va devoir gérer une baisse de régime.

S.A.

La Conférence interafricaine des marchés d’assurance (CIMA) a célébré son trentième anniversaire le 20 décembre 2022 à Libreville. La commémoration des 30 ans de cette organisation a débuté avec la session ordinaire du conseil des ministres des assurances.

Selon le président du conseil des ministres des assurances, Hervé Ndoba, ce conseil a permis de valider le budget de l’exercice 2023, de parcourir l’ensemble des recommandations « fortes » qui ont été déclinées par le conseil des ministres et de suivre la progression de la mise en œuvre de ces différentes recommandations. « Nous pouvons nous féliciter de l’avancement de la mise en œuvre de ses différentes recommandations fortes qui permettent de redynamiser notre marché des assurances », a déclaré Hervé Ndoba.

D’après le président du conseil, le marché des assurances, en Afrique de façon générale dans la région de la zone CIMA, composé de ses 14 pays en particulier est en croissance constante. « Le rôle que nous jouons en tant que conseil des ministres des assurances est de pouvoir encadrer cet environnement de façon à permettre d’obtenir de la part des sociétés d’assurances et de réassurances une amélioration de leurs services aux populations qui sont les assurés de ces compagnies », a-t-il précisé. Il a également été discuté dans le cadre de ce conseil des ministres, la demande d’adhésion des Comores dans la CIMA. Ce qui démontre la dynamique et l’intérêt que cet espace peut avoir, apprend-on.

La CIMA regroupe 14 pays d’Afrique de l’Ouest et du centre, signataires du Traité CIMA du 10 juillet 1992 à Yaoundé au Cameroun. C’est un instrument qui est né de la volonté des Chefs d’État et de gouvernement de ces pays de créer un cadre devant contribuer à l’essor des marchés nationaux d’assurance à travers une politique d’harmonisation et d’unification des dispositions législatives et règlementaires.

En trois décennies, cette institution a réalisé l’opérationnalisation d’un marché intégré des assurances qui a facilité l’émergence de groupes assurantiels et de professionnels qualifiés tant au niveau des entreprises que des administrations publiques. Le contrôle et l’assainissement des compagnies d’assurances et de réassurances qu’elle a opérées ont de ce fait, contribué d’une part, à l’amélioration de la solvabilité des compagnies d’assurances et de la collecte des primes, et d’autre part, à l’affermissement de la qualité des portefeuilles d’investissements de la couverture des risques et d’une sinistralité maitrisée.

Brice Gotoa

Au terme du 3e trimestre 2022, les achats du Gabon en provenance de ses dix premiers fournisseurs ont progressé de 50,3 % par rapport au deuxième trimestre, selon la note de conjoncture du ministère de l’Économie.

« Cette évolution est liée principalement à la hausse des commandes adressées à la France, la Belgique, la Chine et les Émirats arabes unis. L’accroissement observé porte essentiellement sur la demande en produits alimentaires, outillages, machine, appareils mécaniques et produits de consommation non alimentaire », explique le ministère de l’Économie.

Au cours de cette période, la France maintient sa place de premier fournisseur du Gabon. Les achats en provenance de ce pays ont crû de 19,5 % par rapport au troisième trimestre 2021. La France est suivie des Émirats arabes unis (17,3 %), de la Belgique (13,6 %), la Chine (9 %), les États-Unis (5,8 %), la Grande-Bretagne (2,7 %), l’Inde (2,5 %), le Maroc (2,2 %), l’Espagne (2,1 %), l’Italie (1,5 %).

1 part

SG

Lire aussi:

Le Togo est le premier fournisseur africain du Gabon en 2021, avec des ventes estimées à 41,6 milliards FCFA

L’Asie (67,9 % des parts) demeure le principal client du Gabon, devant l’Europe (22,6 % des parts) en 2021

Le ministère gabonais en charge des forêts, en collaboration avec l’ambassade de Chine au Gabon a organisé le 20 décembre un atelier de sensibilisation au bénéfice des opérateurs économiques chinois du secteur forêt bois. Ceci, pour une meilleure maîtrise des textes législatifs et règlementaires en lien avec l’activité qu’ils mènent au Gabon. Il s’agit pour le gouvernement gabonais d’amener les opérateurs chinois à respecter les lois et la règlementation en vigueur qui est contenue dans le Code forestier.

Selon le ministre délégué des Eaux et Forêts, Stéphane Bonda, il a été observé quelques dysfonctionnements et quelques irrégularités dans les pratiques au niveau des exploitations forestières, mais également au niveau de la délivrance des actes entre les opérateurs chinois et les agents de notre administration, « d’où la nécessité de tenir cet atelier qui est un atelier qui s’est voulu pédagogique, car il a permis d’aborder les fondamentaux de la législation, qui régule l’activité forestière au Gabon », a déclaré Stéphane Bonda. Tout en précisant que cet atelier ne donne pas lieu à un procès des opérateurs chinois au Gabon, encore moins à un procès de l’administration gabonaise. « Mais il s’agit ici d’entrevoir des aspects pédagogiques pour permettre encore un peu plus à ces opérateurs chinois de s’imprégner des lois et règlements qui encadrent l’activité forestière dans notre pays pour garantir une plus-value en terme économique », a-t-il indiqué.

Pour l’ambassadeur de Chine au Gabon, Li Jinjin, il s’agit d’une initiative innovante qui est très importante. Le diplomate chinois a invité ses compatriotes à investir au Gabon tout en suivant le canal officiel régularisé et défini par le ministère des Eaux et Forêts. « J’encourage les opérateurs chinois à suivre toujours les réglementations gabonaises pour bien mener leurs activités ici au Gabon », a affirmé Li Jinjin.

Aujourd’hui, on estime que les compagnies chinoises représentent plus de 50 % de l’exploitation forestière sur un total de 16,4 millions d’hectares de forêts attribuées. Ce qui les classe au premier plan dans ce secteur. En matière de transformation locale du bois, ces entreprises détiennent 167 unités de transformation sur les 234 unités existantes en 2022, soit plus de 80 % de l’activité.

Brice Gotoa

Lire aussi:

Gabon : vers la mise en place d’un mécanisme de contrôle de la gestion des espèces exploitées des forêts

Le Gabon relance l’attribution des forêts communautaires suspendue depuis 2009 avec 28 dossiers validés

Malgré la consolidation du tissu industriel marquée par l’entrée en production de nouvelles unités, l’activité de production des industries du bois a baissé de 3,1 % au 3e trimestre 2022 par rapport au trimestre précédent, apprend-on dans la note de conjoncture du ministère de l’Économie. En glissement annuel, la production a faiblement fléchi (-0,2 %) par rapport au troisième trimestre 2021.

« La production a décliné du fait de la baisse des commandes, dans le sillage du ralentissement de la croissance mondiale (Chine, Inde, Union européenne) », justifie le ministère de l’Économie. À ces difficultés s’ajoute « l’alourdissement de la facture énergétique, en lien avec la hausse des prix du carburant, qui pèse très fortement sur les coûts d’exploitation. Par ailleurs, les unités de placage ont souffert du faible approvisionnement des usines en grumes, notamment celles installées hors ZES de Nkok », explique le ministère de l’Économie.

Cependant, d’après la même source, la production de grumes, mesurée par son indice, a progressé de 12,6 % au troisième trimestre 2022 par rapport au trimestre précédent. Cette consolidation de l’activité est liée à l’exploitation de nouvelles surfaces et à la bonne tenue du carnet des commandes. En glissement annuel, la production de grumes a enregistré une hausse de 16,8 % en raison de l’amélioration de l’environnement.

Pour l’année 2023, le Gabon espère accroître sa production avec notamment, une production de 1,7 million de m3 de bois débité (coupé en morceaux), selon les projections contenues dans le projet de loi de finances 2023. Ce qui consacre une hausse projetée de 7 % par rapport à l’année 2021. Année au cours de laquelle le Gabon avait produit 1,57 million m3 de bois débité.

SG

Lire aussi:

Le Gabon, deuxième pays le plus boisé de la planète, selon World Economic Forum

Bois : le Gabon prépare une stratégie pour la normalisation de ses produits de la 2e et 3e transformation

La production du palmier à huile du Gabon est en baisse au 3e trimestre 2022 du fait de la sécheresse, selon la récente note de conjoncture du ministère de l’Économie.

« L’indice de la récolte de régimes de palme a baissé de 35,6 % au terme du troisième trimestre 2022. Ce retournement est imputable au faible rendement des plantations en saison sèche. En glissement annuel par contre, on note un accroissement de la production de régimes de palme de 28,7 %, les surfaces cultivées dégagent un meilleur rendement », apprend-on.

Le palmier à huile est l’un des piliers du développement de l’agriculture dans le pays. En effet, dans ses prévisions pour les trois prochaines années, le Gabon espère une embellie dans la production d’huile de palme. Selon le document de cadrage macroéconomique et budgétaire 2022-2024, « la production d’huile de palme devrait atteindre 129 312 tonnes en 2024 contre 70 300 tonnes en 2020 ». Cela représente une hausse d’environ 84 % entre les deux périodes.

Cette hausse, d’après le cadrage macroéconomique et budgétaire 2022-2024, devrait être soutenue d’une part par la production des champs d’Olam Palm Gabon, filiale locale du groupe singapourien Olam international. Et d’autre part, cette embellie devrait être enregistrée en raison de la production des plantations de Graine (Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés).

S.A.

Lire aussi:

Huile de palme : la production gabonaise croit de 27,7 % au 2e trimestre, tirée par les plantations de Mouila et Awala

Les exportations du Gabon ont atteint 2648,4 milliards FCFA au premier semestre 2022 (+82 %)

Selon la note de conjoncture du ministère de l’Économie, la production pétrolière du Gabon a augmenté à fin septembre 2022. « En glissement trimestriel, la production de pétrole a augmenté de 7,3 % par rapport au deuxième trimestre 2022, en lien avec l’exploitation de nouveaux puits et le desserrement de la politique des quotas de l’OPEP+, cela malgré la fermeture du champ exploité par la société Sino Gabon. Par rapport à la même période de l’an dernier, la production nationale de pétrole a bondi de 8,2 % », apprend-on.

Cette performance haussière du Gabon pourrait avoir également un impact positif sur les recettes pétrolières du pays grâce à l’effet domino. Car, dans la loi de finances 2022, le Gabon veut atteindre des objectifs de recettes pétrolières de 693,8 milliards de FCFA en 2022 contre 482,5 milliards de FCFA arrêtés dans la loi en 2021, soit une hausse de 211,2 milliards de FCFA. Ainsi, les recettes issues de ce secteur se répartissent en recettes fiscales et non fiscales. Au titre des recettes fiscales, le produit des impôts sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital, encore appelés impôts sur les sociétés pétrolières, s’établiraient à 151,1 milliards de FCFA contre 61,7 milliards en 2021, soit une hausse de 89,4 milliards de FCFA.

Les recettes non fiscales, réparties entre les revenus des participations et les revenus du domaine pétrolier s’établiraient à 542,7 milliards de FCFA en 2022 contre 420,8 milliards de FCFA en 2021, soit une progression de 121,8 milliards de FCFA. Ceci en lien avec les revenus du domaine pétrolier, notamment la redevance pétrolière (+62,9 milliards) et le contrat de partage (56,6 milliards).

S.A.

Le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin a été reçu ce 19 décembre 2022 par le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba. En visite de quatre jours au Gabon, l’émissaire du pape François a échangé avec le chef de l’État gabonais sur le 25e anniversaire de la signature de l’accord-cadre entre le Gabon et le Saint-Siège en vue du renforcement des liens de coopération multiforme entre les deux États.

Au cours de cette entrevue avec l’émissaire du Vatican, Ali Bongo a invité le pape François à effectuer une visite officielle au Gabon. Le chef de l’État gabonais avait déjà formulé ce vœu au mois d’avril 2022 alors qu’il séjournait au Saint-Siège où il avait été reçu par le souverain pontife.

« Cette volonté de collaborer ensemble est pour le bien-être matériel et spirituel du peuple gabonais. C’était le centre de notre discussion », a déclaré le cardinal Pietro Parolin à sa sortie d’audience. Selon la communication présidentielle, les deux personnalités ont réitéré leur volonté de redynamiser la coopération entre les deux États, dans des domaines de l’enseignement catholique, la santé, le social, les consultations diplomatiques entre autres. Ils se sont aussi engagés à œuvrer ensemble pour le bien-être spirituel et matériel de l’homme.

Au terme de cette audience, le président de la République a élevé le cardinal Parolin au grade de commandeur dans l’ordre de l’étoile équatoriale.

Brice Gotoa

Lire aussi :

Ali Bongo reçu au Vatican par le pape François

Le président Ali Bongo annoncé au Vatican pour un tête-à-tête avec le pape François

À partir de ce 20 décembre jusqu’au 22 décembre 2022, l’Agence nationale de promotion de l’investissement (ANPI) va effectuer une campagne d’accompagnement des jeunes porteurs de projets au Gabon. Cette campagne va commencer par les villes de Moanda, Mounana et Bakoumba avant de s’étendre dans les autres localités du pays.

Il est question, à travers cette opération, d’aider les jeunes porteurs de projets basés à l’intérieur du pays, à créer leurs entreprises via le Guichet numérique de l’investissement (GNI), mis en place il y a deux ans pour faciliter la création d’entreprises au Gabon. Les entreprises qu’ils pourraient créer sont des entreprises individuelles, des sociétés à responsabilité limitée (SARL), des sociétés anonymes (S.A), etc.

Ce qui ferait croître le nombre de sociétés créées en deux ans au Gabon grâce au GNI. Selon des données communiquées par le du ministère de la Promotion des investissements, des Partenariats public-privé au mois de septembre dernier, cette solution numérique a permis la création de plus de 15 990 entreprises (12 812 entreprises individuelles et 3 178 sociétés) en deux ans. Un chiffre qui a doublé en un an comparativement aux 7 146 entreprises répertoriées en 2021 par le ministère de la Promotion des investissements.

SG

Lire aussi :

Création d’entreprises : les Gabonais des USA et le gouvernement conviennent de créer une plateforme d’échanges

Facilitation des investissements : au Gabon, des Japonais signent deux accords avec l’ANPI et le patronat

En marge de la 15e Conférence des parties (COP 15) à la convention sur la biodiversité (CDB) des Nations Unies qui s’est tenue du 7 au 19 décembre 2022 à Montréal au Canada, le Gabon a pris l’engagement de protéger d’ici 2030, 30 % de ses terres, 30 % de ses océans et 30 % de ses eaux de source.

Cet engagement a été pris à travers un accord signé avec l’ONG internationale The Nature Conservancy (TNC). Ce, dans le cadre de l’initiative de financement de projets pour la permanence (Project finance for permanence, PFP), un mécanisme de financement qui permet de sécuriser le financement durable des projets de conservation.

« Nous sommes heureux de collaborer avec TNC pour conserver 30 % de notre pays et développer des mécanismes de financement innovants et durables pour protéger nos terres, nos océans et nos ressources en eau douce. Nous nous engageons à mettre en œuvre ce PFP pour développer le financement des projets basés sur la nature et promouvoir des actions visant à protéger nos écosystèmes », a déclaré le Prof. Lee White, ministre gabonais de l’Environnement qui a paraphé cet accord pour le compte du Gabon.

À en croire le ministère de l’Environnement, le Gabon est le premier pays à prendre cet engagement pour la protection de ses terres et de ses ressources en eau. De ce fait, le Gabon, d’après la directrice Pays de TNC, Marie-Claire Paiz, montre l’exemple à travers le monde.

Ce qui va en droite ligne des combats que mène le Gabon depuis plusieurs années pour la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement. Cette bataille s’est traduite notamment par l’adoption de multiples réformes pour la protection de ses forêts. Un engagement plusieurs fois récompensé au niveau international. À noter que le Gabon se positionne aujourd’hui comme le deuxième pays le plus boisé de la planète avec 88 % de sa surface couverte par les arbres, selon World Economic Forum.

SG

Lire aussi :

Lutte contre les changements climatiques : le Gabon signe avec la Corée du Sud un accord-cadre

Le Gabon, deuxième pays le plus boisé de la planète, selon World Economic Forum

À Washington, Ali Bongo appelle à s’unir pour éradiquer le massacre des animaux sauvages

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.