La compagnie d’assurance Nsia et la startup gabonaise Pozi, spécialisée dans le tracking des véhicules et la gestion de flotte ont décidé de se mettre ensemble pour proposer des offres qui associent leurs savoir-faire respectifs aux clients. À cet effet, les deux sociétés ont signé ce 19 décembre 2022 un accord de partenariat pour permettre aux clients de la compagnie Nsia qui souscrivent à l’assurance automobile de bénéficier de tarifs avantageux et d’une nouvelle gamme de produits innovants. Les premières offres devraient être disponibles avant la fin du mois de décembre 2022.
De manière spécifique, cet accord engage la startup Pozi, à apporter son savoir-faire en matière de digitalisation pour améliorer l’expérience client pour les assurés automobile. Aussi, « à travers la mise à disposition de notre application pour les assurés Nsia, ce sont les fonctionnalités à valeur ajoutée auxquelles les propriétaires de véhicules pourront accéder à des conditions avantageuses », explique le cofondateur de la startup Pozi, Loïc Kapitho.
Pour sa part, « Pozi va bénéficier de l’expertise et l’expérience de Nsia dans le domaine très spécifique de l’assurance. Pour notre application, ce partenariat nous permettra de proposer de nouvelles fonctionnalités dédiées aux besoins des assurés automobiles. Enfin, en matière de développement, ce partenariat va dans le sens de notre ambition de devenir l’application de tracking la plus appréciée en Afrique d’ici 2030 », poursuit Loïc Kapitho. Car, la startup lancée en 2020, ambitionne de conquérir les 10 marchés les plus dynamiques d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest à l’instar du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Rwanda au cours des prochaines années. Dans ce cadre, « cet accord historique marque une nouvelle étape du développement de Pozi qui pourra bénéficier du savoir-faire et de l’expérience d’un groupe panafricain de référence dans le secteur de la banque et de l’assurance. Il constitue également une marque de reconnaissance du savoir-faire technologique d’une jeune startup gabonaise qui a, comme le Groupe Nsia, inscrit l’ambition africaine dans son ADN », soutient Loïc Kapitho.
Pour le directeur général de Nsia Assurances Gabon, ce partenariat est la matérialisation de l’engagement du groupe Nsia à proposer à ses clients des solutions à valeur ajoutée, pour améliorer sa performance sur le marché. « C’est également une contribution du groupe à l’essor de startups innovantes et compétitives dans le secteur du numérique au Gabon et en Afrique », a déclaré Assane Diaw.
SG
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Au cours d’une rencontre, le 15 décembre dernier à Libreville, entre André Baya, l’Administrateur général de l’entreprise Ivindo Iron, le ministre des Mines, Elvis Ossindji, et le ministre de la Fonction publique, Madeleine Edmée Berre, le sujet relatif au respect du Code du travail dans le cadre du projet minier de Belinga a fait l’objet des discussions entre les parties.
Dans le détail, apprend-on, les personnalités présentes à cette réunion ont échangé sur : « les perspectives d’emploi en faveur des Gabonais, le soutien apporté par la direction générale du Travail sur le respect du nouveau Code du travail dans le cadre du projet d’exploitation du fer de Belinga dans la province de l’Ogooué Ivindo ». Les deux membres du gouvernement ont aussi évoqué l’implication du Pôle national de la promotion de l’emploi (PNPE) et ses différents programmes d’accompagnement des jeunes impactés par le projet minier. L’objectif final ici est de garantir les meilleures conditions d’emploi possibles pour les Gabonais qui seront recrutés dans le cadre de ce projet.
L’Australienne Fortescue Metals Group, à travers sa filiale Ivindo Iron, a lancé officiellement, le 16 octobre 2022 à Makokou dans la province de l’Ogooué-Ivindo, la phase d’exploration du gisement de fer de Belinga. Cette phase qui va nécessiter un investissement de 90 millions $ (environ 58,8 milliards de FCFA) va durer trois ans. Découvert en 1955, le gisement de fer de Belinga couvre une superficie de 4500 km2 avec des réserves estimées à 1 milliard de tonnes pour une teneur d’environ 65 %. Des caractéristiques qui font de ce gisement « un des plus grands gisements d’hématite à haute teneur non développés au monde » selon Fortescue Metals Group. Des milliers d’emplois sont attendus de ce projet.
S.A.
Dans un communiqué du 16 décembre dernier, Camélia Ntoutoume- Leclercq, le ministre en charge de l’Éducation nationale informe que la situation de milliers d’enseignants gabonais mis en solde depuis de nombreuses années, mais ne possédant pas de texte d’intégration, a été régularisé.
Ainsi, 3 407 enseignants sont désormais intégrés dans le corps de la fonction publique. Dans le détail, l’on a 318 personnels de catégorie C ; 1 798 de catégorie B2 ; 1.291 de catégorie B1. « Au nom de l’équité, nous avons choisi de commencer par ceux qui gagnent le moins. Avec humilité, infiniment merci à ma collègue [du ministère de la Fonction publique] et à son équipe pour le travail réalisé qui se poursuivra avec diligence », déclare Camélia Ntoutoume- Leclercq.
Sur un autre plan, indique le ministre de l’Éducation nationale, il y a 5 491 autres enseignants en attente de leur texte d’intégration dans la fonction publique. Ici on retrouve 743 enseignants pour la catégorie A2 (le plus haut grade de la fonction publique au Gabon : Ndlr) et 1 341 personnels de la catégorie A 1. La date de régularisation de leur situation n’a pas été donnée. Mais ces enseignants pourraient bientôt sortir de la précarité.
Les nouvelles intégrations déjà effectives viennent régler partiellement le problème du secteur éducatif. Car, le Syndicat gabonais des enseignants et formateurs (Sygef) réclame ces intégrations depuis des années ainsi que le plan de carrière des enseignants formateurs et leur renouvellement, les budgets, les primes, les indemnités, des arriérés de salaire, etc. À cause de cette situation, l’École normale des instituteurs (ENI), par exemple, a cessé de fonctionner pendant sept ans.
S.A.
Au cours des cinq prochaines années, le Gabon espère tirer un meilleur profit de ses recettes issues du foncier grâce à la Contribution foncière unique (CFU), une nouvelle taxe foncière, qui entre en vigueur au Gabon à partir du 1er janvier 2023. « L’objectif de la réforme est qu’au bout de 5 ans, nous passions d’une moyenne de recettes pour les revenus fonciers concernant la CFU, de 13 milliards à 30 milliards de FCFA. Naturellement, si au bout de 3 ans cet objectif est atteint, nous sommes preneurs », a indiqué Rodrigue Ossi de Lumbangoye, directeur des études et de la prospective à la direction générale des Impôts (DGI).
Ces recettes devraient être collectées chez 10 000 contribuables répertoriés par la direction générale des impôts, et devraient s’améliorer d’après la DGI, grâce aux campagnes de communication et d’informations dans le pays. Ce qui permettrait globalement d'accroître les recettes de l’État. Car, dans le projet de loi de finances 2023, les recettes budgétaires, hors recettes affectées au tiers, ont été évaluées à 2 345,2 milliards de FCFA contre 2 239,4 milliards de FCFA arrêtés dans la loi de finances rectificative de 2022. Soit une hausse de 105,8 milliards de FCFA, résultant essentiellement de l’accroissement du niveau des recettes fiscales.
La Contribution foncière unique est un impôt payé à raison de la possession de biens fonciers bâtis ou non bâtis. Elle concerne toutes les personnes propriétaires d’un terrain, d’une maison, d’un bâtiment en zone urbaine ou rurale, possédant d’un titre foncier, d’une réquisition d’immatriculation, d’un acte de cession ou d’un décret d’attribution. Sont exemptés de cette taxe, les immeubles appartenant à l’État, aux organismes internationaux, aux collectivités locales, aux chambres de commerce et, sous réserve de réciprocité, aux ambassades et consulats…
SG
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En marge du sommet États-Unis - Afrique qui s’est tenu du 13 au 15 décembre 2022 à Washington, les ministres de l’Industrie et de la Promotion des investissements, accompagnés du directeur général de l’Agence nationale de promotion de l’investissement (ANPI) ont échangé avec les entrepreneurs de la diaspora gabonaise résidente aux États-Unis.
Ensemble, ils ont convenu de la création des plateformes d’échanges afin de maintenir le dialogue avec la diaspora gabonaise aux États-Unis. Ce qui devrait permettre aux entrepreneurs d’être mieux informés sur les opportunités d’investissement et les procédures de création d’entreprises au Gabon. Pour ainsi, favoriser les investissements de la diaspora gabonaise dans le pays.
Selon le patronat gabonais, il faut encourager les investissements nationaux. Car, « il n’y a pas un pays qui se développe avec les investissements directs étrangers. Un pays ne se développe qu’avec des investissements directs nationaux. Et si on doit faire un ratio, les investisseurs étrangers doivent être inférieurs aux investisseurs nationaux », avait développé Henri Claude Oyima, président de la Fédération des entreprises gabonaises (FEG), lors des journées de l’industriel qui se sont tenues du 10 au 12 novembre 2022 à Libreville.
SG
A l’occasion de la première édition de la plateforme d’échanges dénommée « Rencontres de la Biodiversité » et tenue au parc de la Lékédi le 15 décembre, Comilog, l’une des filiales locales du groupe minier français Eramet, a annoncé sa transition vers des engins écologiques et solaires pour ses opérations au Gabon.
Dans cette veine, apprend-on, Leod-Paul Batolo, administrateur directeur général (ADG) de Comilog, a rappelé la trajectoire de l’entreprise en matière de décarbonation. « Il a ainsi évoqué le projet de substitution des réducteurs [dispositifs mécaniques permettant de baisser la vitesse d’un moteur électrique] par des bio réducteurs en cours au niveau du Groupe. À terme, la ressource biomasse au Gabon pourrait permettre de produire des bio réducteurs localement », a déclaré le responsable. L’ADG a également évoqué la mise en place d’un convoyeur électrique équipé d’un système de récupération de l’énergie potentielle, en substitution des camions de roulage, permettant de réduire les émissions de CO2.
« La décarbonation de nos activités minières et métallurgiques nécessite de faire sauter des verrous technologiques par l’innovation. Cela implique encore plus de recherche et développement », a déclaré pour sa part, Pierre Gueudet, directeur Climat chez Eramet. Et d’ajouter : « La décarbonation est une course, nous devons accélérer. Notre engagement climat, validé par le Science Based Targets initiative et compatible avec les Accords de Paris, est de baisser nos émissions de CO2 au niveau du Groupe de 40 % en 2035 par rapport à 2019 ».
La transition écologique du groupe Eramet au Gabon s’inscrit en droite ligne avec les objectifs des autorités du pays qui entendent conserver le leadership en matière de protection de l’environnement en Afrique et même dans le monde.
S.A.
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La Contribution foncière unique (CFU), une nouvelle taxe foncière, va entrer en vigueur au Gabon à partir du 1er janvier 2023, informe la direction générale des impôts. À cet effet, la campagne de vulgarisation de cette nouvelle taxe va être lancée ce 16 décembre 2022.
Selon la direction générale des impôts, la Contribution foncière unique est un impôt payé à raison de la possession de biens fonciers bâtis ou non bâtis. Elle concerne « toutes les personnes physiques et morales propriétaires d’un terrain, d’une maison, d’un bâtiment en zone urbaine ou rurale, possédant d’un titre foncier, d’une réquisition d’immatriculation, d’un acte de cession ou d’un décret d’attribution. L’intérêt de payer la CFU consiste à apporter des ressources aux collectivités locales en vue du développement des services publics de proximité », indique la direction générale des impôts.
Cependant, sont exemptés de cette taxe, les immeubles appartenant à l’État, aux organismes internationaux, aux collectivités locales, aux chambres de commerce, ainsi que les édifices affectés à des buts scolaire, sportif, humanitaire ou social…
Encadrée par la loi de finances rectificative 2022, la CFU vient remplacer la Contribution foncière des propriétés bâties et la Contribution foncière des propriétés non bâties, mais également la taxe forfaitaire d’habitation. Elle doit être payée au plus tard le 30 de chaque mois dans les Centres et bureaux des Impôts pour les personnes physiques, et à la direction générale des grandes entreprises, pour les personnes morales.
L’introduction de cette nouvelle taxe dès le 1er janvier 2023 va permettre d'accroître les recettes fiscales de l’État dans un contexte où 80 % des titres fonciers sont désormais numérisés dans le pays, selon des chiffres officiels.
SG
Au cours du sommet des dirigeants États-Unis/Afrique à Washington, le ministre du Commerce Yves Fernand Manfoumbi a regretté l’absence des produits gabonais sur le marché américain. Pour ce département ministériel, cette absence est le « fait de certaines contraintes », explique-t-on. Sans plus de précisions.
Une situation que le Gabon veut changer avec la mise en place d’une stratégie nationale de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) 2022-2025. Évaluée à 13 milliards de FCFA, cette stratégie devrait, à en croire les autorités, aider le Gabon à tirer un meilleur profit de l’AGOA, loi sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique. C’est une loi américaine qui permet aux pays de l’Afrique subsaharienne d’exporter plus de 6400 produits sur le marché américain en franchise totale des droits de douane sans limites de quota.
Actuellement, les exportations gabonaises vers les États-Unis sont principalement constituées des combustibles fossiles, des minerais, scories et cendres (manganèse), le caoutchouc, le bois et les produits du bois et les objets d’art et antiquités.
Cependant, si le ministre du Commerce déplore l’absence des produits gabonais sur le marché américain, il relève tout de même la progression des importations des États-Unis vers le Gabon concernant principalement les machines et appareils mécaniques, les viandes et abats comestibles, les ouvrages en fonte, fer ou acier, et les matières plastiques.
À noter que les États unis font partie des principaux partenaires commerciaux du Gabon selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced, 2020).
SG
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Le ministre gabonais de l’Économie et de la Relance, Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou, et la coordinatrice résidente des Nations Unies au Gabon, Savina Ammassari, ont signé le 15 décembre 2022 à Libreville, un nouveau cadre de coopération pour les 5 prochaines années, en présence du Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda. Ce plan-cadre qui entrera en vigueur le 1er janvier 2023 vise à accélérer les actions mises en œuvre par le Gabon dans le cadre du déploiement de l’agenda 2030 pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’agenda 2063 de l’Union africaine.
« Il y a trois priorités dans ce plan-cadre de coopération. Le premier, c’est de promouvoir la bonne gouvernance, le deuxième c’est d’accompagner la transition à une économie verte et bleue et le troisième est davantage renforcer l’égalité et l’inclusion », a indiqué Savina Ammassari.
Fruit d’un dialogue entre l’État gabonais et les agences du système des Nations Unies, ce document a été élaboré avec l’ensemble des parties prenantes et permettra d’orienter les efforts du gouvernement. « Il s’agit ici pour nous de pouvoir mettre en œuvre les Objectifs du développement durable qui sont au nombre de 7 », a déclaré Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou. Et, selon le ministre de l’Économie et de la Relance, aujourd’hui le comité de pilotage a tenu à valider ce plan-cadre de coopération qui va être mis en œuvre pour continuer à accélérer les efforts du Gabon pour atteindre les ODD.
Le plan-cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable, apprend-on, est un instrument fondamental qui donne une orientation stratégique aux activités de développement menées par toutes les entités du système des Nations Unies à l’échelon du pays. Il contribuera à une meilleure identification conjointe des programmes prioritaires pour le pays et le bien-être des populations.
Brice Gotoa
Le ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet-Damas, a sollicité du parlement, l’adoption d’un budget de 43,3 milliards de FCFA pour le compte de l’année 2023. À cet effet, elle est passée devant la commission des finances, du budget et de la comptabilité publique du Sénat le 13 décembre dernier.
Le budget défendu par le membre du gouvernement est en hausse de 24 % par rapport à celui de 2022 qui était de 32,9 milliards de FCFA.
Une fois adoptée, cette enveloppe budgétaire devrait permettre à Erlyne Antonela Ndembet-Damas de poursuivre la mise en œuvre des réformes entamées dans son département ministériel pour une justice plus indépendante au Gabon. Ce budget devrait également permettre d’œuvrer à la promotion et à la protection des Droits Humains et lutter contre les discriminations économiques et sociales. Et aussi, d’améliorer les conditions de détention des détenus avec notamment la réhabilitation des prisons dans le pays.
SG
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