Le Nouveau Gabon

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Une délégation de Colas, conduite par le vice-président Business Developpent, Benoit Chauvin, a été reçue ce 7 décembre à Libreville par le président de la République, Ali Bongo Ondimba. « L’évolution des relations et des partenariats existants entre le Gabon et le groupe depuis près 50 ans ainsi que l’examen des projets réalisés ont été au centre des échanges entre le chef de l’État et son hôte », apprend-on de la note publiée par la présidence de la République du Gabon, sans plus de détails.

Il faut dire que cette audience intervient plus d’un an après une affaire de surfacturation des travaux routiers qui a éclaboussé la filiale du Français Bouygues. La task force chargée de l’audit de la dette extérieure avait par exemple affirmé que Colas avait facturé le kilomètre de la route pk5-pk12 (2×2 voies) à 10 milliards de FCFA alors que le prix moyen d’un kilomètre à Libreville varie entre 800 millions et 1 milliard FCFA. Suite à ces accusations, le groupe français s’était engagé, selon des sources à la présidence de la République, à bitumer 9,5 km de route pour compenser cette surfacturation. Mais, jusqu’ici, aucune communication officielle n’a été faite sur cet engagement.

Malgré cette affaire, le groupe français, spécialisé dans les infrastructures routières, « a également saisi cette occasion pour proposer un accompagnement à l’État, dans le cadre de l’exécution des projets contenus dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT) en vue du renforcement et de l’amélioration du réseau routier à travers le pays ». Objectif : renforcer et améliorer le réseau routier du pays estimé à près de 10 000 km et dont seulement 20% sont en état. Dans l’offre de service de Colas, il aurait le réaménagement des voies à travers le pays et la construction de nouvelles routes, apprend-on.

La filiale du Français Bouygues a déjà travaillé dans plusieurs projets au Gabon. Notamment, le projet d’aménagement du Transgabonais, l’unique chemin de fer du pays mis en service en 1986. L’entreprise travaille également dans les projets d’aménagement des voiries dans le pays.

SG

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La première édition du « Village de Noël de la Baie des Rois » ouvre ses portes du 10 décembre 2022 au 10 janvier 2023, avec des expositions des artisans et commerçants gabonais, a annoncé Emmanuel Edane, directeur général de la Façade maritime du champ triomphal (FMCT), la filiale du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) en charge du développement de la Baie des rois.

Ce village de Noël sera organisé sur la promenade Nord de la Baie des rois (en face du Centre hospitalier universitaire mère enfant), ouverte au mois d’aout dernier. Et les commerçants et artisans gabonais auront sur la promenade d’une longueur de 1,2 km, des « petits box » dans lesquels ils pourront commercialiser leurs produits.

« Le village de Noël permettra aux artisans et entrepreneurs gabonais de mettre en avant leurs produits, et, aux Librevillois d’avoir un lieu festif pendant toutes les périodes de fin d’année. Il y a 30 à 40 box avec des décorations, dans une ambiance festive avec des animations », a affirmé Emmanuel Edane. Un événement qui fait partie des objectifs de création d’un quartier d’affaires tel que la Baie des rois. À savoir, « amener de la vie et des idées, faciliter des rencontres entre les acteurs économiques, la population et les investisseurs. C’est aussi une manière pour nous de communiquer », a-t-il poursuivi.

Cet événement donnera ainsi l’occasion aux artisans locaux selon la FMCT, de vendre les productions « made in Gabon » et mettre en avant le tissu économique local.

SG

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Le Club de tourisme de Libreville (CTL), composé de professionnels issus du secteur privé, déplore que ses propositions formulées depuis 2019 n’aient jamais été prises en compte dans le développement du secteur touristique.

« Il s’avère que nos avis ne sont pas validés malgré une consultation. À titre d’exemple, en octobre 2019, nous avons été sollicités sur la nouvelle loi à l’Assemblée nationale. Nous avons élaboré et proposé un mémorandum portant sur 9 points litigieux qui n’a fait l’objet d’aucun retour », a déclaré Jocelyne Halajko (photo), présidente dudit Club dans un entretien avec Les Echos de l’éco.

Au rang de ces propositions, la création d’un guichet unique centralisateur de toutes les démarches administratives, la création d’un fonds de garantie et d’une école de tourisme. Le CTL demande aussi la libéralisation des prix, la fin de l’homologation des prix, ainsi que la classification obligatoire des hôtels et des restaurants par un organisme privé habilité. Également, des autorisations d’ouverture d’établissement en conformité avec les engagements de la Charte nationale du tourisme, la facilitation des autorisations d’emploi pour les étrangers, pour les postes de travail non pourvus au Gabon, sans oublier le renforcement des capacités du personnel local.

Les membres du CTL suggèrent aussi la réduction de la TVA sur les établissements et activités touristiques, la mise en place d’une taxe flexible et incitative pour les nouveaux acteurs du secteur…

Même si pour l’instant, ces propositions n’ont pas encore été validées, « nous sommes dans l’attente des décrets et gardons l’espoir qu’ils retiennent l’attention », espère Jocelyne Halajko.

La validation de ces propositions permettrait un développement du secteur touristique encore affecté par les effets de la crise de la Covid-19.

SG

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Dans une note publiée le 6 décembre le ministère de la Promotion des investissements fait une mise au point au sujet du prélèvement fiscal des entreprises au Gabon.

« Le prélèvement fiscal sur les entreprises s’applique sur le revenu des investissements et non sur l’investissement lui-même, et dans des propositions comparables à celles pratiquées au niveau international », martèle le ministère. En d’autres termes, cette administration explique que l’impôt est appliqué sur le revenu ou le bénéfice généré par l’investissement et non le contraire.

Cette mise au point intervient dans un contexte où le Gabon est en train d’examiner sa loi de finances et que certains annoncent que l’Etat va taxer les investissements des entreprises. Une façon de faire croire qu’avant même qu’un service ou une marchandise soit vendu, l’Etat va prélever l’impôt en amont.

Au Gabon, pour le calcul de l’impôt sur les sociétés (IS), le bénéfice imposable est arrondi au millier de FCFA inférieur. Le taux de cet impôt est fixé à 35 %. Ce taux est ramené à 30 % pour les entreprises des secteurs hors pétrole et hors mines et à 25 % pour : les sociétés détentrices de titres de propriété intellectuelle ; la Banque gabonaise de développement ; les entreprises de promotions immobilières agréées pour l’aménagement des terrains à bâtir en zone urbaine et pour la construction de logement socio-économique ; les établissements publics, etc.

S.A.

70 jeunes dont 40 à Libreville et 30 à Port-Gentil ont été formés aux métiers du numérique dans le cadre de la 3e promotion de l’École 241. Ces jeunes ont reçu leurs certificats de fin de formation le 6 décembre 2022 au cours d’une cérémonie organisée à Libreville.  

« Nous avons entrepris depuis 2018 la noble initiative de former de manière intensive et accélérée les personnes éloignées du numérique et de l’emploi avec pour objectif de les insérer dans cette industrie du service numérique, soit en tant que salariés, travailleurs indépendants ou entrepreneurs », a déclaré Sylvère Boussamba, directeur de l’École 241.

Cette formation devrait permettre une meilleure insertion dans le monde professionnel et participer au développement du numérique au Gabon. « Dans sa politique de transformation digitale de notre pays, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, place la formation au cœur de son action. Maintenant que vous avez les outils, je vous souhaite plein succès dans le monde professionnel », a déclaré Rodrigue Ndoumadiamba, secrétaire général du ministère de l’Économie numérique.

Pour sa part, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) apporte son appui aux États et aux gouvernements membres pour une meilleure inclusion numérique des populations francophones, notamment les jeunes et les femmes. « Cette inclusion numérique est contenue dans la stratégie de la francophonie numérique qui va de 2022 à 2026 », a précisé Alphonse Waguena, représentant de l’OIF pour Afrique centrale.

Depuis quelques années, le Gabon a fait de l'économie numérique, un levier stratégique de sa croissance économique et sociale. Plusieurs jeunes sont poussés dans les nouvelles technologies. Car, pour les autorités gabonaises, le secteur du numérique est un levier de croissance important pour l’économie gabonaise (5 % du PIB). 

Brice Gotoa

Du 6 au 9 décembre, Libreville, la capitale du Gabon, abrite la formation des trésors publics de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) en rapport avec la réforme prescrite par le Fonds monétaire international (FMI) au sujet du compte unique du trésor.

Il s’agit, apprend-on, d’une réforme dénommée « comptabilité patrimoniale en droit constaté ». Cette réforme prescrit la production d’une information exacte sur la solvabilité de l’État, ses biens patrimoniaux et les coûts des services publics à partir dudit compte unique. « Ce qui permet aux décideurs publics d’étayer leurs décisions sur des bases informationnelles fiables et exhaustives, garantissant un contrôle efficace de leurs choix », apprend-on. 

Son objectif, a expliqué le directeur général du Trésor gabonais, est, entre autres, de permettre une augmentation des liquidités disponibles au sein du compte unique du Trésor logé à la Banque centrale. Ce qui permet une amélioration de son fonctionnement.

Pour rappel, le compte unique du Trésor créé à la banque centrale est destiné à centraliser toutes les ressources publiques, pour une gestion plus efficiente. Les dépenses publiques sont payées à partir de ce compte unique sur ordre des comptables publics. À travers ce compte, les États de la Cemac ont l’ambition de respecter le délai de paiement des prestations de l’État : 90 jours dans les paieries ministérielles, la paierie générale du trésor et les trésoreries générales.

S.A.

Depuis quelques années, les artistes gabonais n’ont rien perçu de leurs droits d’auteur. Une situation que le ministre délégué à la Culture et aux Arts, Max-Samuel Oboumadjogo (photo) impute aux sociétés de télécommunications qui exercent au Gabon.

« Depuis que nous sommes en poste, nous échangeons régulièrement avec les structures qui nous doivent de l’argent en termes de droits d’auteur. Je vais même les citer, il s’agit de Airtel et de Gabon Télécom. Pour l’instant, nous sommes dans les négociations avec ces structures », a-t-il récemment déclaré. Des propos rapportés par le site Gabonreview.

Rapprochés par le site Le nouveau Gabon, les opérateurs de télécommunications en question ont affirmé n’avoir « aucun commentaire » à faire suite à ces accusations.

Il faut dire que depuis plusieurs années, les artistes gabonais revendiquent le paiement de leurs droits d’auteur. Le dernier paiement des droits aux adhérents du Bureau gabonais des droits d’auteur (Bugada) a été effectué en février 2018. Mais, en raison de la Covid 19, apprend-on, il n’y a pas eu d’autres paiements jusqu’ici. Mais le Bugada a récemment annoncé que le paiement de ces droits sera effectif dès ce mois de décembre.

SG

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La société française de transport, de logistique et de communication Bolloré transport et Logistics Gabon va reprendre la Société nationale d’acconage et de transit (SNAT), spécialisée dans le transit aérien et maritime. L’acte de cession qui a été signé le 1er décembre 2022 et enregistré aux services des impôts le même jour a été rendu public il y a quelques jours dans une annonce légale.

Dans cette transaction, la SNAT, société au capital de 600 millions de FCFA, a cédé à Bolloré son fonds de commerce relatif à toutes opérations d’agence maritime, consignation, d’acconage, d’entreposage, de manutention, de transport maritime, fluvial, routier et commissionnaire de transport et de transit douanier. 

« Le fonds de commerce cédé comprend la clientèle et les contrats du personnel dédié. La propriété et jouissance du fonds interviendra en date du 1er janvier 2023. Le prix agréé entre les parties est de 57,6 millions de FCFA », indique l’annonce légale.

Cette transaction va permettre à la filiale gabonaise de l’entreprise française Bolloré de renforcer sa présence dans le secteur portuaire d’Owendo en particulier. Fondé en 1942 avec son siège à Libreville, Bolloré Transport & Logistics Gabon exploite le grand port de Port-Gentil, ainsi qu’un corridor reliant des zones stratégiques de l’arrière-pays gabonais.

SG

Le distributeur d’origine camerounaise Foberd annonce qu’il a lancé son programme d’immersion des jeunes chercheurs d’emploi gabonais dans la zone économique spéciale de Nkok.

À cet effet, apprend-on, l’entreprise accueille actuellement 53 stagiaires dans ses différentes unités. Le groupe explique que cette action est en droite ligne avec les nouvelles dispositions du nouveau Code du travail, qui favorise l’immersion des jeunes en milieu professionnel.

« Ce code stipule que des entreprises qui ont plus de 20 salariés ont un quota d’apprenants au sein de leur structure pour aligner les connaissances théoriques à la pratique. De plus, avec le positionnement du groupe Foberd comme acteur majeur de l’employabilité des jeunes, nous mettons en accès particulier la formation des jeunes et nous croyons à leur potentielle compétence », déclare Heberland Mayombo, conseiller stratégique de Forberd Gabon.

Au terme de cette phase d’imprégnation, des recrutements de jeunes gabonais sont envisagés dans le futur. En effet, l’Office national de l’emploi (ONE) a signé le 9 juillet 2022 à Lambaréné avec le Groupe Foberd deux accords de partenariat visant à faciliter l’insertion professionnelle des jeunes gabonais dans les différentes sociétés du Groupe, présentes sur toute l’étendue du territoire national. La première convention engage la société Foberd à recruter 90 jeunes apprentis et demandeurs d’emploi gabonais au sein de ses entreprises.

La 2e convention vise la formation des jeunes aux techniques de gestion et de production en cages flottantes, pour une durée de 6 mois, avec une indemnité mensuelle versée à chaque bénéficiaire de 100 000 FCFA, pour un coût de la formation estimé à 2,2 millions de FCFA. Au Gabon, le Groupe Foberd regroupe sept filiales dont le complexe agro-industriel du Gabon, les Aciéries du Gabon, Sofavinc Gabon, Sogamatec, Sotrasgab, Gabon environnement service et Gim Gabon.

S.A.

Dans une annonce republiée ce 6 décembre, l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) prescrit des inscriptions dans les établissements publics à l’étranger.

« À compter de la rentrée académique 2023-2024, il est fortement recommandé aux demandeurs souhaitant poursuivre leurs études à l’étranger de choisir des inscriptions ou préinscriptions dans établissements d’enseignement supérieur public », écrit l’Agence.

Elle n’explique pas pourquoi elle prescrit l’exclusion des établissements privés à l’étranger au profit de ceux du public, mais des informations au sein de cette agence laissent croire qu’il s’agit là des signes des tensions de trésorerie. 

Mais cette annonce de l’Agence a eu le don de provoquer des contestations sur la toile. « Dites la vérité aux enfants que vous ne pouvez plus assumer, c’est tout. Vous savez très bien que rentrer dans une université publique à l’étranger c’est comme casser une noix de coco avec les dents. Et je ne sais pas si vous vous êtes renseignés dans ces établissements s’ils délivrent des pré-inscriptions ou attestations d’inscription », écrit un internaute. 

Et un autre d’ajouter : « Au vu de cette publication, je commence à me poser des questions. Est-ce que l’État prend aussi en compte que le Gabon n’est pas le seul pays d’Afrique dont les universités publiques rencontrent des difficultés dans leur capacité d’effectif ? Ce faisant, aller faire une demande de préinscription dans l’une de ces écoles, pour avoir une bourse d’études, c’est bonnement compliqué ! ».

Pour un autre internaute, la prescription de l’ANBG est une utopie, car dans la majorité des pays, l’admission dans une université publique n’est possible que par voie de coopération, car elle est réservée uniquement aux nationaux de ces pays. « Dites une bonne fois que vous ne voulez plus envoyer les étudiants à l’étranger parce que les formations dans les établissements privés vous coûtent cher », enrage-t-il. Pour lui et de nombreux autres, cette décision de l’Agence est exclusive et contreproductive.

L’ANBG a été créée en 2011, dans le but de gérer et contrôler l’ensemble des dépenses liées aux bourses d’études accordées aux élèves, étudiants et sportifs de haut niveau à l’intérieur du Gabon ou à l’étranger. Selon les données de ladite agence, le Gabon a dépensé 30,68 milliards de FCFA pour accorder des bourses dans l’enseignement supérieur en 2019.

S.A.

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