Au cours de l’année 2021, le Français Eramet, à travers ses filiales Comilog (Compagnie minière de l’Ogooué) et Setrag (Société d’exploitation du Transgabonais), annonce avoir contribué à hauteur de 566 millions d’euros (372 milliards de FCFA) à l’économie gabonaise.
Dans cette enveloppe, l’entreprise affirme avoir versé au Gabon 139 millions d’euros (plus de 91 milliards de FCFA) au titre des impôts, taxes et dividendes… Tandis que 303 millions d’euros (199 milliards de FCFA) ont été utilisés pour les achats et la sous-traitance dans le pays. Les dépenses salariales quant à elles cumulent à 114 millions d’euros (75 milliards de FCFA).
Comilog, « qui produit, traite et transforme le minerai de manganèse, est le deuxième employeur privé du pays avec plus de 8 300 emplois directs et le 1er producteur mondial de minerai de manganèse à haute teneur grâce à la mine de Moanda », soutient Eramet.
Pour les investissements communautaires, le groupe français informe avoir déboursé la somme de 5 millions d’euros (3,2 milliards de FCFA) à travers ses filiales Comilog, Setrag et la Fondation Lékédi biodiversité. Ce qui a permis notamment de former 27 entreprises locales à la construction et au montage des logements. 5 entreprises ayant également bénéficié d’une formation à la pose des pavés pour la réhabilitation des voiries avec 24 km de voiries réhabilitées…
SG
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L’administrateur directeur général de la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré), Dr Andrew Gwodog et le directeur général de Grand Re, une société de réassurance du Botswana, Tatenda Katoma, ont signé le 2 août 2022 à Libreville un accord de partenariat technique et commercial. Après le Rwanda, cet accord de coopération permet au Gabon d’être dorénavant présent au Botswana via la SCG-Ré et de réassurer tout ou une partie des risques qui s'y trouvent.
Selon le Dr Andrew Gwodog, à travers ce partenariat, les deux sociétés seront dorénavant liées et devront développer ensemble leurs business, participer au renforcement des capacités des sociétés d’assurance qui sont leurs clients, à travers l’assistance technique et apporter leurs pierres au développement de l’Afrique. Il permet à la SCG-Ré d’accéder au marché botswanais et aux autres marchés de l’Afrique australe. En retour, Grand Re accédera au marché gabonais et au marché de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (CIMA), apprend-on.
Cette convention de partenariat s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de Plan stratégique et de développement (PSD) 2021 – 2025 qui prévoit l’expansion de la SCG-Ré en dehors du marché gabonais et de la zone CIMA. Le marché gabonais va ainsi bénéficier de plus de technicité parce qu’il va avoir une assistance d’un « partenaire de renom qui vient du marché anglophone, mais aussi profiter effectivement de ce marché anglophone, de sa culture qui va pouvoir s’imprégner un peu au niveau de notre marché et donc effectivement permettre une plus grande satisfaction, non seulement de nos partenaires que sont les sociétés d’assurance, mais partant de leurs clients que sont les assurés gabonais », a déclaré Judicaël Mawi, directeur général adjoint de la SCG-Ré.
Pour le directeur général du Groupe Grand Re, il s’agit d’un échange réciproque des affaires entre la SCG-Ré et Grand Re, qui permettra de créer des opportunités d’affaires. « On aura des opportunités d’attente et de partage d’opportunités d'affaires. Grand Re pourrait donner des marchés à la SCG-Ré et la SCG-Ré pourrait aussi donner des marchés à Grand Re », a indiqué Tatenda Katoma. Selon lui, c’est un échange mutuel qui devrait permettre aux deux sociétés de se développer mutuellement sur le continent.
La société de réassurance botswanaise, Grand Re occupe le 27e rang en 2020 du classement des réassureurs africains (Atlas Magazine). Elle a débuté ses activités en 2005 en fournissant des solutions de réassurance pour couvrir toutes les affaires à court terme. C’est une filiale à part entière de Masawara qui fait partie d’un plus grand groupe d’assurance et qui bénéficie de la stabilité et de la sécurité offertes par cette association de sociétés ayant une riche expérience.
Brice Gotoa
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Selon les informations de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), le Fonds de garantie des dépôts en Afrique centrale (Fogadac) a indemnisé 51% des clients de la Banque de l’habitat du Gabon (BHG) en liquidation.
Ainsi, sur les 784 clients de la BHG éligibles pour un montant de 376,5 millions de FCFA, 400 clients ont été indemnisés, pour un montant global de 306,6 millions, soit 81,4 % en valeur. Le reste des indemnisations est annoncé dans les prochains mois, mais un horizon précis n’a pas encore précisé.
Lancée en 2007, la BHG a mené ses activités pendant près de huit ans. Mais le 30 novembre 2015, la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac) a décidé de placer sous administration provisoire cette banque à capitaux publics à cause du non-respect des ratios prudentiels. Au 31 mai 2016, les pertes cumulées se chiffraient à 14,3 milliards de FCFA.
En 2017, le ministre de l’Économie d’alors, Régis Immongault, a annoncé la fin de cette administration faute d’un redressement financier et une restructuration. C’est ainsi que la liquidation a été décidée pour pouvoir rembourser l’argent des épargnants. Mais peu d’information filtre sur ce processus depuis lors.
Mais en attendant la fin de ce processus de liquidation, le Fogadac a été créé par règlement Cemac n° 01/09/CEMAC/UMAC/Cobac du 20 avril 2009 avec pour rôle d’indemniser les épargnants en cas d’indisponibilité de leurs dépôts et d’apporter son concours à l’établissement de crédit dont la situation laisse craindre à très brève échéance une indisponibilité totale ou partielle des dépôts.
Ainsi, le Fogadac rembourse les avoirs éligibles au titre de la protection des dépôts à hauteur de 5 millions de FCFA par ayant droit et par établissement de crédit. L’adhésion à ce Fonds est obligatoire pour tous les établissements de crédit installés dans la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) et les ressources proviennent principalement des contributions de ces établissements.
Sylvain Andzongo
Les travaux de la première session ordinaire de l’année académique 2022-2023 de la Commission technique des bourses de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) ont démarré le 1er août 2022 à Libreville. Cette session, qui s’achève le 31 août prochain, va permettre d’examiner les demandes de bourses des étudiants.
Au regard de la rentrée universitaire prévue pour début septembre, « il est question d’examiner les dossiers de bacheliers, des programmes spéciaux, des bourses de coopération et des étudiants en fin de cycle désireux de poursuivre leurs études à l’étranger », a déclaré Amissa Briana Bongo Ondimba, présidente du Conseil d’administration de l’ANBG.
Selon la PCA, les attributions de bourses se feront dans un ordre précis, et selon des plafonds bien définis, au risque d’accroitre des difficultés financières auxquelles l’agence est déjà confrontée dans la prise en charge des apprenants. « L’ANBG s’est dotée, pour les besoins de service, d’un outil de travail appelé e-Bourse qui lui permet de traiter efficacement les dossiers de demande de bourse d’études au regard de leur impressionnante évolution d’année en année », a-t-elle précisé.
À l’ANBG, apprend-on, la demande de bourses est croissante. Elle est passée dans les 5 dernières années de 30 347 en 2017-2018 à 78 582 en 2021-2022 de demandes de toutes catégories confondues (non-boursiers, bacheliers et bousiers en changement de cycle). Selon les données officielles, le Gabon a dépensé 30,68 milliards de FCFA pour accorder des bourses dans l’enseignement supérieur en 2019.
Pour le président de la Commission technique des bourses de l’ANBG, Albert Mozogo, pour la première fois depuis plus de 10 ans, les étudiants gabonais vont pouvoir se rendre dans les établissements d’accueil poursuivre les études au même moment que tout le monde. « L’obstacle du retard d’attribution de bourses est derrière nous désormais. C’est un enjeu essentiel dans l’amélioration de la qualité du service public », a indiqué Albert Mozogo.
Brice Gotoa
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Le Centre d’économie publique de l’université Omar Bongo (CEP-UOB) devrait bientôt bénéficier de l’appui du Fonds monétaire international (FMI) dans le domaine de la recherche scientifique. Sollicité par l’université gabonaise, le Fond s’est dit disposé à collaborer. Le 29 juillet dernier à Libreville, les axes de cette collaboration ont été au centre des échanges entre le représentant résident du FMI au Gabon, Agou Gomez Gbedia, et le directeur du CEP-UOB, le professeur d’économie, Médard Mengue Bidzo.
On a ainsi appris que l’objectif de la collaboration est d’appuyer les étudiants dans leurs travaux de recherche en sciences économiques « en nous fournissant les données, les méthodes et en donnant un certain nombre d’informations pour renforcer nos recherches », explique Médard Mengue Bidzo.
Un accompagnement qui rentre dans les cordes de l’institution de Bretton Woods. « Le FMI a accès à un certain nombre de bases de données qui peuvent être d’un intérêt particulier pour des travaux de recherche du Centre d’économie et ses membres. Nous pouvons également collaborer sur des travaux analytiques. Le FMI voudrait se tenir à la disposition du centre pour participer à ce travail de renforcement des capacités des doctorants (en sciences économiques) », a affirmé le représentant résidant du FMI au Gabon.
Le CEP-UOB espère qu’à la suite du FMI, d’autres structures vont également appuyer ses étudiants dans leurs recherches afin de donner un souffle nouveau à la recherche scientifique à l’Université Omar Bongo.
SG
La société Rougier Gabon annonce des résultats opérationnels performants pour le 1er semestre 2022. Selon un communiqué de l’entreprise rendu public ce 1er août 2022, Rougier Gabon enregistre une « hausse du volume de production de grumes de 42 % avec un volume de production de 212 286 m3 au cours du 1er semestre 2022 contre 149 891 m3 pour le 1er semestre 2021 », indique le communiqué.
Une performance qui se répercute à la fois sur l’activité de la scierie de Rougier Gabon (Mbouma Oyali, Franceville) qui a transformé 18 500 m3 de grumes certifiés FSC 100 % au 1er semestre de l’année, et sur le volume des ventes de Rougier Gabon aux usines de transformation du bois de la zone économique spéciale (ZES) de Nkok. « La société annonce y avoir vendu, entre janvier et juin 2022, un volume de 104 572 m3 de bois certifié FSC 100 %, contre 70 007 m3 pour le 1er semestre 2021, soit une hausse de 50 % », renseigne le communiqué.
Cette hausse, qui illustre le soutien de Rougier Gabon à l’aval de la filière bois, a permis de créer et sécuriser près de 1 000 emplois à Nkok où sont installées environ 90 unités de 1ère, 2e et 3e transformation du bois. L’ensemble de ces résultats, apprend-on, démontre la « pertinence » du modèle opérationnel de Rougier Gabon qui a déjà réalisé, en 2022, près de 3,4 milliards de FCFA d’investissements (2,4 milliards de FCFA d’investissements directs et 1 milliard de FCFA d’investissements indirects pour la logistique et le transport).
Installé au Gabon depuis 1952, Rougier est un acteur de la gestion forestière opérant dans un secteur considéré comme étant un moteur de croissance pour l’économie gabonaise. La société emploie à ce jour plus de 900 personnes pour gérer 895 000 hectares de forêt, répartis dans 4 concessions forestières sur l’ensemble du territoire gabonais.
Brice Gotoa
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Le Gabon prépare le lancement d’un site internet dénommé « www.stopcorruption.ga » dont le but est de dénoncer les actes de corruption à visage découvert ou de façon anonyme.
Dans ce sens, Yannick Ebibie Nze, le directeur général de la Société d’incubation numérique du Gabon (SING) et son équipe ont présenté, le 28 juillet à Libreville, au ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Francis Nkea Ndzigue, le projet de mise en place de cette plateforme. En parcourant ce site, l’internaute est encouragé à dénoncer ce fléau : « Vous avez été témoin d’un acte de corruption ? Vous êtes encouragé à partager votre témoignage avec les membres du ministère de la Promotion de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et l’évaluation des politiques publiques », lit-on.
Le site en question comporte trois rubriques : « Dénonciation » ; « Classroom » (pour les cours pédagogiques sur la corruption et le benchmark) ; « Mise en situation » (cas pratiques des actes de corruption) et « Quizz » (pour répondre aux internautes sur les procédures à suivre). La date de son lancement officiel n’est pas encore révélée.
Selon le rapport 2021 de Transparency International, l’indice de perception de la corruption (IPC) du Gabon est de 31 sur une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très propre). D’après ledit rapport, le Gabon occupe le 124e rang sur 180 pays classés en fonction de cet indice, principal indicateur mondial de la corruption dans le secteur public. En d’autres termes, le Gabon est le 56e État le plus corrompu au monde en 2021.
S.A.
Une nouvelle compagnie aérienne, Africa United Airlines, devrait bientôt lancer ses vols sur le ciel gabonais. Elle devrait notamment assurer les liaisons entre Libreville, Port-Gentil et Franceville. Elles « seront les lignes de lancement, mais d’autres destinations sont déjà à l’étude, notamment Oyem », indique l’entreprise. La date du vol inaugural reste pour l’instant inconnue.
En dehors des lignes domestiques du Gabon, la compagnie compte également lancer des lignes régionales. « Nos lignes domestiques et les futures lignes régionales offrent de nombreuses possibilités de voyager aux citoyens gabonais, aux résidents et aux voyageurs d’autres pays, en rapprochant les villes du Gabon les unes des autres et du reste du monde », affirme la compagnie.
Africa United Airlines est le département avion d’Avantis aviation & Services, compagnie aérienne ayant obtenu en novembre 2021 son autorisation pour exercer comme transporteur aérien au Gabon, principalement dans le transport par hélicoptère.
La nouvelle compagnie annoncée va rejoindre un marché aérien domestique dominé par Afrijet Business Services et Solenta Aviation Gabon, qui desservent depuis environ trois ans l’intérieur du pays. Il y a en plus Heli-Union Gabon qui a obtenu son agrément en novembre 2021.
SG
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L’École des mines et de la métallurgie de Moanda (E3MG) lance un appel à candidatures pour le concours d’admission dans cet établissement de formation pour la prochaine rentrée académique. Selon un communiqué de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) rendu public le 28 juillet 2022, l’appel à candidatures est ouvert aux étudiants du Gabon et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Cemac). Les candidats ont jusqu’au 31 août 2022 pour déposer leurs dossiers.
Le concours est ouvert aux personnes de niveau Master II, licence et brevet de technicien supérieur (BTS), pour obtenir des diplômes de Licence pro et ingénieur. Les procédures d’inscription et de payement des frais d’inscription au concours sont détaillées sur le site web de l’E3MG. Les frais de dossier s’élèvent à 20 000 FCFA, à verser sur un compte BGFI et le bordereau de versement servira pour la validation du dossier.
Les épreuves écrites de ce concours se dérouleront le 4 octobre 2022 à Libreville au niveau de l’Institut national de la poste, des technologies de l’information et de la communication (Inptic) et à Moanda à l’amphithéâtre de l’E3MG. Les épreuves orales pour les admissibles le 7 octobre 2022. Les admis seront connus le 8 octobre 2022.
L’École des mines de Moanda est entrée en activité le 6 juin 2016. Elle a pour vocation de former des ingénieurs de spécialité en 20 mois et des licenciés professionnels en 12 mois. L’E3MG est une solution à la problématique de l’adéquation formation-emploi pour l’insertion professionnelle des jeunes au Gabon.
Brice Gotoa
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L’École nationale des administrations (ENA) du Gabon sollicite la représentation gabonaise de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour étoffer ses enseignements en matière d’administration hospitalière.
Le représentant résident de l’OMS Gabon, Dr Magaran Monzon Bagayoko, a été reçu à cet effet le 29 juillet à Libreville, par Rodrigues Mikolo Banaka, le directeur général de l’ENA. Le Dr Magaran Monzon Bagayoko a confirmé l’engagement de l’OMS pour la conception d’un référentiel de formation aux normes internationales pour la filière administration sanitaire et hospitalière. Cette évolution permettra à l’ENA d’exporter ses produits puisque ses enseignements dans le domaine susmentionné seront aux standards internationaux.
Sous l’autorité du directeur d’établissement de santé, l’attaché d’administration hospitalière participe à la conception, à l’élaboration et à la mise en œuvre du projet d’établissement ainsi que des politiques décidées dans les domaines administratif, financier, économique, sanitaire, social et médico-social. À ce titre, il lui revient souvent la fonction de conception, d’expertise, de gestion, ou de pilotage d’unités administratives au sein de l’hôpital.
Au Gabon, le besoin de doper l’offre de formation dans ce domaine est une nécessité, car les établissements publics, surtout, connaissent régulièrement des tensions qui auraient pu être anticipées. En amont, il n’y a parfois pas des professionnels de l’administration hospitalière aguerris pour prévenir ou gérer ces révulsions sociales.
S.A.