La Cour criminelle spécialisée a condamné ce 26 juillet 2022 Ike Ngouoni, l’ex-porte-parole de la présidence de la République, à une peine de 8 ans de prison ferme. Il est reconnu coupable d’avoir détourné des fonds entre 2017 et 2019, alors qu’il occupait le poste de porte-parole du président de la République. Pour les mêmes faits, l’ancien collaborateur d’Ali Bongo écope également d’une condamnation pécuniaire de 5 milliards de FCFA à titre de dommages et intérêts, et une amende de 50 millions de FCFA avec confiscation de tous les biens litigieux.
Ses avocats dénoncent cette décision. « C’est une décision qui ne rend pas compte de la réalité des faits, la réalité juridique. Parce que personne n’a été capable jusqu’à aujourd’hui, de démontrer que les fonds qui ont été mis à la charge de mon client, sont des fonds publics. Ce sont des fonds qui relèvent exclusivement du compte du président de la République. Donc, si les fonds du président de la République qui sont personnels ont été mis à contribution pour des charges politiques et relatives aux actions du président de la République, on ne peut pas prendre ses collaborateurs pour détournement des fonds, qui sont spécifiquement privés », a commenté Me Anges Kévin Nzigou, avocat de l’accusé, au sortir de l’audience.
Ike Ngouoni devra donc encore passer 5 ans en prison, puisqu’il y est incarcéré depuis 2019.
Quant à Sandy Ntsame Obame, son ancienne assistante qui comparaissait libre, elle a été condamnée à 5 ans de prison avec sursis et 500 millions de FCFA de dommages et intérêts. Elle reste donc en liberté.
Les avocats des accusés ont 5 jours pour se pourvoir en cassation.
SG
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Le Gabon ambitionne de digitaliser son secteur des assurances. Le sujet était au centre de l’Assemblée générale annuelle de la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (Fegasa), tenue le 25 juillet 2022.
Selon Brice Bably (photo), expert en solutions digitales d’assurance, le Gabon veut s’inscrire dans ce qui se fait dans la zone de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (Cima) en termes de digitalisation. « Digitaliser est un phénomène naturel parce qu’aujourd’hui on ne peut pas faire l’économie de la digitalisation. Les objets connectés sont de plus en plus accessibles par la population la plus vaste, donc, l’assurance devrait aussi rejoindre cette population à travers ces outils », déclare-t-il.
Digitaliser l’activité de l’assurance présente plus d’un avantage. À en croire Brice Bably, avec la digitalisation, les recettes du secteur des assurances pourraient tripler. Car, « au niveau du marché, l’activité devient beaucoup plus dynamique, les parts de marché augmentent et il y a une certaine fluidité et exhaustivité des données », explique l’expert digital. Il précise qu’avec la digitalisation, « les documents d’assurance qui sont souvent des attestations peuvent être vérifiés en temps réel afin de s’assurer qu’on n’a pas affaire à une assurance frauduleuse. Et pour la population, la chose devient plus facile ». Par ailleurs, la police, selon Brice Bably, va être dotée d’un équipement pour pouvoir vérifier les documents. Les services de la police pourraient être renforcés pour que le contrôle soit plus efficace, en vérifiant en temps réel les documents d’assurance.
D’après l’expert, la digitalisation n'entraînera pas une perte d’emploi. Car, la machine ne va pas prendre la place de l’homme. « Il faut une certaine résilience. Lorsque la digitalisation s’invite, il y a forcément une activité qui vient soutenir cette digitalisation. Les hommes sont toujours nécessaires dans le processus », a-t-il indiqué.
Brice Gotoa
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Après trois ans de travaux sur le chantier d’Okouma où la Comilog, filiale gabonaise de la multinationale française Eramet, construit une unité industrielle, le constructeur Sogea Satom dit avoir formé 360 Gabonais issus de plusieurs provinces.
Selon une note que vient de publier Sogea Satom, ces Gabonais ont été formés dans les BTP, le génie civil, les métiers de l’acier et les travaux de terrassement. En effet, ce projet minier représente 1,6 million de m³ de terrassement, 19 000 m³ de béton et 1 700 tonnes d’aciers. Les travaux comprennent également l’établissement d’un réseau électrique de 18 km et la réalisation de 8 km d’assainissement.
L’aménagement d’une nouvelle unité industrielle à Okouma permettra d’exporter du manganèse depuis Moanda. Ce qui permettrait à terme d’augmenter la production du minerai de 7 millions de tonnes par an au Gabon. Ainsi, le pays deviendra le premier producteur mondial de manganèse.
L’ouverture de ce site industriel, qui assurera l’extraction du minerai pendant les 50 prochaines années, sera créatrice de plus de 5 500 emplois directs et indirects. Elle favorisera aussi le développement de nombreuses industries dans la ville de Moanda et dans la région du Haut Ogooué. La livraison finale de la mine est prévue pour 2023.
S.A.
L’assemblée générale annuelle de la Fédération gabonaise des sociétés d’assurances (Fegasa), tenue ce 25 juillet 2022 à Libreville, a approuvé un budget de 338 millions de FCFA pour l’année 2022. Ce budget est en hausse de 38 millions de FCFA (13 %) par rapport à celui de 2021 qui était de 298 millions de FCFA.
« Cette augmentation de 38 millions est consécutive à des investissements que la Fegasa doit réaliser », a déclaré Andrew Gwodog, président de la fédération. Selon lui, cette enveloppe permettra de réaliser la digitalisation de l’attestation d’assurance automobile, de convoquer en séminaire les différents directeurs généraux des compagnies sur la problématique de création d’un pool Transport public de voyageurs (TPV) et l’organisation par le Gabon, en octobre 2023, du 27e forum de la réassurance africaine.
Selon la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale, à fin décembre 2021, le secteur des assurances a enregistré une contreperformance. Au cours de cette période, le chiffre d’affaires réalisé par le secteur a régressé de 1,7 %, à 83,7 milliards de FCFA. Cette baisse est due à la mauvaise tenue de la branche Non Vie.
Brice Gotoa
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Le géant suisse du négoce des produits pétroliers Trafigura est intéressé par le potentiel gazier du Gabon. Il l’a fait savoir au cours d’une rencontre avec le ministre du Pétrole, Vincent de Paul Massassa, le 22 juillet dernier.
L’entreprise se dit prête à accompagner le Gabon dans la mise en place des infrastructures pour la mise en valeur du potentiel gazier du pays. « Le secteur gaz nous passionne beaucoup. Avec des émissions en gaz à effet de serre et en souffre moins importantes, le gaz est absolument le fuel de la transition. Nous sommes prêts à accompagner le Gabon qui a d’importantes réserves pour qu’il devienne exportateur dans le domaine », a indiqué Hadi Hallouche, président-directeur général de Trafigura
À en croire le ministère du Pétrole, des discussions qui devront aboutir à la signature de contrats ont été ouvertes entre les deux parties. Trafigura est déjà lancé dans un projet de construction d’une sphère avec la Société gabonaise d’entreposage de produits pétroliers (Sgepp). Un projet qui vise à augmenter les capacités de stockage en gaz butane de la Sgepp, apprend-on. Cette entreprise est également le principal fournisseur de la Société gabonaise de raffinage (Sogara) en produits pétroliers notamment en gasoil.
Selon la direction générale du trésor français, le Gabon détient des réserves prouvées de gaz naturel à hauteur de 28,3 milliards de mètres cubes, essentiellement sous forme de gaz associé, mais n’en fait actuellement qu’un usage limité. En effet, plus de 90 % de sa production est réinjectée dans le sous-sol, ou brûlée, faute de débouchés économiques. Actuellement, dans un contexte de diversification économique, le gouvernement gabonais souhaite promouvoir le développement de ces ressources gazières nationales dans le but d’engendrer de nouvelles sources de revenus.
SG
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Le ministre gabonais du Commerce et des PME, Yves Fernand Manfoumbi, a été élu, le 25 juillet à Accra au Ghana, à la présidence du conseil des ministres du Commerce de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Élu pour un mandat d’un an, le Gabonais succède à ce poste au ministre sud-africain du Commerce, Ebrahim Patel. « Je tiens tout d’abord à remercier le président de la République […] Ali Bongo Ondimba qui a soutenu ma candidature et a œuvré aux côtés de ses pairs pour mon élection à la présidence du conseil des ministres du Commerce de la Zlecaf. Mes remerciements vont également à l’endroit de madame le Premier ministre, chef du gouvernement qui a bien voulu présenter ma candidature au président de la République avec un avis favorable », a déclaré Yves Fernand Manfoumbi sur son compte Twitter.
Ainsi, le Gabon va présider une instance où les décisions des politiques de la Zlecaf se prennent. D’autant plus que l’entrée effective en vigueur de cette Zone reste attendue. Officiellement lancé depuis janvier 2021, l’accord de la Zlecaf engage les pays africains à supprimer les droits de douane sur 80 % des biens qu’ils produisent. L’ambition à terme est de créer un marché commun africain de 1,3 milliard de consommateurs où les produits circulent et s’échangent sans barrières douanières afin de booster le développement des pays membres.
Le Gabon espère en faire un levier de croissance de ses exportations vers l’Afrique. Selon des informations de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement, seulement 3,3 % des exportations du pays sont orientées vers le continent.
S.A.
La compagnie aérienne gabonaise Afrijet vient de s’offrir les services de l’entreprise Pratt & Whitney Canada pour la maintenance des moteurs de trois de ses nouveaux avions de type ATR 72-600, indique l’entreprise canadienne dans un communiqué.
Un plan de maintenance des coûts garantis (PMCG) de 12 ans a pour cela été signé le 20 juillet dernier entre les deux structures. « En faisant l’acquisition de ce PMCG, Afrijet fait confiance à Pratt & Whitney Canada pour améliorer de manière significative la prédiction de ses coûts et la gestion de ses flux de trésorerie en lien avec l’entretien des moteurs. Nous croyons que la solution d’entretien développée par le manufacturier est bien adaptée à une compagnie aérienne de notre taille et nous accordons une grande valeur à l’approche personnalisée de Pratt & Whitney par rapport à notre environnement d’opération », mentionne Marc Gaffajoli, PDG, Afrijet.
« Notre PMCG est une solution de gestion des moteurs flexible, à haute valeur, avec un type de paiement “au fur et à mesure” qui aide à sécuriser des coûts d’opération plus bas et simplifie la gestion des opérations de la flotte », dit Irene Makris, vice-présidente, Service à la clientèle, Pratt & Whitney Canada. Le PMCG permettra à Afrijet de se concentrer sur leur corps de métier et d’éliminer les frais généraux et défis logistiques qui viennent avec l’opération d’installations et d’entretien.
Le transporteur gabonais a annoncé au mois de novembre 2021, avoir finalisé l’acquisition de trois nouveaux avions ATR 72-600 neufs auprès de l’aviateur franco-italien ATR. Cette commande portera la capacité totale de la flotte d’Afrijet à six ATR d’ici 2023. Ce qui permettra selon la direction d’Afrijet d’ouvrir de nouvelles lignes régionales et d’augmenter ses fréquences des vols.
SG
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Le Gabon veut une réglementation coercitive pour décourager le piratage des chaînes de télévision, selon ce qui apparaît au terme d’une séance de travail présidée le 25 juillet à Libreville par le ministre de la Communication, Pascal Houangni Ambouroue (photo).
« Il ressort des discussions que ce phénomène devient de plus en plus récurrent à tous les niveaux. Pour cela, malgré un contexte juridique contraignant, des pistes de solutions impliquant tous les acteurs ont été envisagées, parmi lesquelles la mise en place d’une commission multisectorielle chargée de réfléchir sur les changements structurels y relatifs », apprend-on. Ce comité devrait élaborer des textes de loi plus dissuasifs pour les contrevenants. Jusqu’ici, la loi prévoit des amendes pécuniaires en cas de piratage.
Cette décision de renforcer la législation gabonaise dans le secteur des médias intervient à la suite d’un incident lié au piratage du Groupe Gabon Télévisions. Dans un communiqué diffusé le 22 juillet, le Groupe a révélé qu’il a été victime d’un piratage via son adresse Gmail, aux environs de 15 heures. Le « black hat » [introduction malveillante dans le système informatique] ayant attaqué cette adresse mail, a procédé à la modification des informations personnelles du compte Google de la chaîne en y ajoutant les siennes. Malheureusement, la chaîne YouTube du Groupe Gabon Televisions étant reliée à ce compte Gmail, a été supprimée suite à cet acte nuisible, relate la chaîne.
S.A.
Au Gabon, les concours d’entrée à l’Institut national supérieur d’agronomie et de biotechnologie (Insab) et à l’École polytechnique de Masuku (EPM), établissements de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), auront lieu respectivement les 29 et 30 juillet 2022. L’annonce a été faite à travers un communiqué rendu public ce 22 juillet 2022, signé par Dr Nicaise Manfoumbi et Pr Maurice Ognalaga, respectivement directeur général de l’EPM et de l’Insab.
Plusieurs centres d’examen sont retenus à travers le pays. Il s’agit : à Libreville de l’École normale supérieure d’enseignement technique (Enset) pour l’EPM et le Lycée national Léon Mba pour l’Insab ; à Franceville au niveau de l’USTM ; à Mouila au Lycée Jean-Jacques Boucavel pour l’EPM et au Lycée Saint Gabriel pour l’Insab ; à Port-Gentil au Lycée Joseph Ambourouet Avaro ; et à Oyem au Lycée Richard Nguema Bekale. Les procédures d’inscription et de payement des frais d’inscription aux différents concours sont détaillées sur le site de l’USTM. Les frais de dossier s’élèvent à 20 000 FCFA non remboursable.
Brice Gotoa
Le procès de l’ancien porte-parole de la présidence de la République du Gabon et conseiller en communication du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, s’est ouvert ce lundi 25 juillet 2022 à la Cour criminelle spéciale de Libreville.
Il est accusé d’avoir détourné de l’argent mis à sa disposition pour la communication présidentielle. Notamment, la somme de 7,2 milliards de FCFA en deux ans, apprend-on.
Selon des sources judiciaires, il risque jusqu’à 20 ans de prison et 100 millions de FCFA d’amende.
Ancien cadre de BGFIBank, Ike Ngouoni Aila Oyouomi est incarcéré depuis 2019 à la prison centrale de Libreville dans le cadre de l’opération anticorruption baptisée « Scorpion ».
Il comparaît en compagnie de sa secrétaire, Sandy Ntsame Obame, poursuivie pour complicité de détournement de fonds publics.
SG
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