Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Au cours de la séance consacrée à l’examen du rapport 2021 de la Commission de consolidation de la paix au Conseil de sécurité de l’ONU, le 27 juillet, le Gabon a plaidé pour une gestion spéciale des femmes et jeunes afin qu’ils soient moins vulnérables à la radicalisation dans les conflits souvent observés dans le monde.

Pour Annette Andrée Onanga (photo), la représentante du Gabon qui en a fait la suggestion, une attention particulière doit être accordée aux femmes et aux jeunes, en vue de créer un environnement sain et d’empêcher que ces deux catégories, surtout la jeunesse, soient « détournées vers le piège de la radicalisation ». Pour ce faire, un accent devrait être mis sur le renforcement des mécanismes nationaux de prévention des conflits, y compris la mise en place de cadres institutionnels inclusifs susceptibles d’accroître l’endurance des sociétés face aux risques de conflits, avec la pleine participation du secteur privé et de la société civile.

La suggestion du Gabon est en lien avec le fait que les femmes et les jeunes sont souvent les plus vulnérables dans les zones en conflit. Les femmes sont souvent utilisées par des groupes armés ou radicaux pour commettre des attentats à la bombe. Les jeunes, eux, sont souvent enrôlés par oisiveté ou contre rémunération pécuniaire pour grossir les rangs des belligérants.

Pour le Gabon, si ces deux catégories de la population sont mieux encadrées par des institutions dédiées (procurant des formations, l’emploi, des activités génératrices de revenus, NDLR), le risque de radicalisation peut être annulé. Car des jeunes et des femmes vivant dans l’extrême pauvreté sont plus perméables aux discours radicaux.

S.A.

Le ministre de la Promotion des investissements, Hugues Mbadinga Madiya, a reçu en audience, le 27 juillet à Libreville, Jean Sun Wei, le vice-président de l’entreprise chinoise Huawei Northern Africa qui se positionne sur le marché du numérique gabonais.

« Cette séance de travail a généralement porté sur l’ambition de cette entreprise à accompagner le gouvernement gabonais dans bon nombre de secteurs tels que la digitalisation des services publics et le transfert de compétences », le ministère de la Promotion des investissements sans plus de précisions.

Le 19 décembre 2019, le président de la République du Gabon, Ali Bongo, avait déjà reçu en audience Xue Man, le vice- président de Huawei Technologies Co. Ltd, chargé des affaires publiques et gouvernementales. Au cours de cette rencontre, le représentant de la société chinoise a exprimé au chef de l’État gabonais le désir du groupe d’accompagner davantage le pays dans sa transformation numérique.

En octobre 2017, Huwawei et le gouvernement gabonais sont tombés d’accord sur la construction d’un Backbone national, d’un data center national, d’un projet de ville intelligente et de systèmes d’information sécurisés, afin de favoriser la croissance d’une large gamme de e-services. Dans le détail, il s’agit d’un projet concernant le déploiement de la fibre optique de dernière génération (phase 3 et 4 du Backbone), le projet FTTX national sur la mise en place d’un réseau Internet haut débit, le projet e-éducation qui porte sur la modernisation des méthodes pédagogiques dans le système scolaire. Depuis ce temps, peu ou prou d’informations filtrent sur ces projets.

Le Gabon présente encore une faible offre de formation dans les métiers numériques, selon le constat même des autorités publiques du Gabon. Bien plus, la qualité des services télécoms et l’accès à Internet demeurent assez faibles alors que le e-Gouvernement et l’Open Government sont peu perceptibles par les populations.

Sylvain Andzongo

85 filiales d’entreprises françaises sont installées au Gabon selon des statistiques de 2020 communiquées par Alexis Lamek, ambassadeur de France au Gabon. Dans une récente interview qu’il a accordée au média les Echos de l’éco, le diplomate explique que les entreprises françaises sont plus présentes au Gabon qu’au Cameroun ou au Nigéria.

Sur la période de référence, ces 85 entreprises ont réalisé « un chiffre d’affaires cumulé de près de 3 milliards d’euros (1969,9 milliards de FCFA, 12 500 salariés, et un stock d’investissement de 750 millions d’euros [492,4 milliards de FCFA] », déclare le plénipotentiaire français.

Alexis Lamek précise qu’à « l’exception de la banque, tous les secteurs de l’économie gabonaise comptent un acteur français (filiale ou entreprise détenue par un Français installé au Gabon), très souvent leader. Jusqu’en 2007, le Gabon était le principal destinataire des investissements directs à l’étranger (IDE) français dans la zone, grâce aux importants investissements des groupes pétroliers ».

En 2021, la France reste le premier fournisseur du Gabon avec une part de marché de 26 %, devant la Belgique et la Chine. Les principaux secteurs d’exportations françaises vers le Gabon étaient les mêmes que sur les dix dernières années : produits agricoles et des industries agroalimentaires (30 %), biens d’équipement (équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique) (27 % du total en 2021), biens intermédiaires (chimique, métallurgiques, caoutchouc, bois, textile) (24 %), et produits pharmaceutiques (13 %), selon les données de la direction générale du trésor français.

Le Gabon quant à lui a exporté en France en 2021, principalement le bois (46 % du total), les hydrocarbures naturels (25 %) et les minerais métalliques (25 %).

SG

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La date de soumission à l’appel à manifestations d’intérêt pour le recrutement d’un tandem d’experts pour l’audit environnemental et social des centres spécialisés de Nkok, est désormais fixée au 5 août 2022. Un communiqué de l’unité de coordination du Projet de développement des compétences et de l’employabilité (Prodece) vient de proroger le délai initial du 22 juillet. Le nombre insuffisant de candidatures reçues serait à l’origine de ce report, selon ce communiqué.

Les centres à auditer sont spécialisés dans les secteurs du bâtiment et travaux publics (BTP), des technologies de l’information et de la communication (TIC). Les experts devront également auditer le site du bâtiment réservé à l’infirmerie cuisine restaurant ainsi que les sites des travaux supplémentaires d’aménagement, de loisirs et sécurité de Nkok.

L’audit se concentrera spécifiquement sur l’évaluation du degré de conformité « avec les dispositions dans l’EIES/PGES (Étude d’impact environnemental et social/Plan de Gestion environnemental et social) qui sont alignés à l’accord de financement, y compris la législation et procédure nationale, les exigences des politiques opérationnelles environnementales et sociales de la Banque mondiale et les bonnes pratiques », indique l’unité de coordination du Prodece. L’audit identifiera les bonnes pratiques et les non-conformités de l’EIES/PGES et recommandera des mesures correctives, apprend-on.

Selon les autorités gabonaises, l’audit de conformité environnementale et sociale évalue le niveau de conformité de tous travaux initiaux et supplémentaires liés à la construction des deux centres spécialisés de Nkok aux exigences environnementales et sociales applicables, et établit si la conformité à ces exigences environnementales et sociales laissera ou non des aspects. Les consultants intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires et les termes de référence (TDR) auprès de l’unité de coordination du Prodece. Ce projet est financé par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD).

Brice Gotoa

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Face aux juges de la Cour criminelle spécialisée le 25 juillet dernier, Ike Ngouoni, l’ex-porte-parole de la présidence de la République du Gabon, a mis à jour son système de corruption des médias quand il était en fonction entre 2017 et 2019.

Il a ainsi reconnu avoir payé des médias de l’opposition pour qu’ils évitent de critiquer « la famille présidentielle ».

Ike Ngouoni a également reconnu avoir fait distribuer chaque fin de mois 50 millions FCFA à « différentes personnalités et médias » privés. C’est le cas notamment, selon l’accusé, des radios Urban FM et Radio Streat FM, qui ont bénéficié de ses largesses. Selon l’ancien collaborateur du chef de l’Etat, Urban FM, la radio d’Edmond Didier Ndoutoume, percevait tous les mois la somme de 17 millions de FCFA. Une somme qu’il a ramené à 15 millions de FCFA quand il a pris fonction.

L’auteur et essayiste Daryl Danyel Ekorezock et Hercule Nze Soula, entrepreneur dans le numérique, étaient également rétribués pour disséminer des messages pro-gouvernementaux sur les réseaux sociaux, soutient-il.

 Le monde des médias n’est pas le seul mis en cause. Parmi les autres noms cités, on trouve également des entrepreneurs et des cadres de l’administration gabonaise.

En rappel, le procès de l’ancien porte-parole de la présidence s’est ouvert le 25 juillet 2022 à la Cour criminelle spéciale de Libreville. Et après deux jours d’audience, il a été reconnu coupable de détournement de fonds. Pour cela, il a été condamné à 8 ans de prison ferme. Au-delà de la peine de prison, Ike Ngouoni devra verser 5 milliards de FCFA à titre de dommages et intérêts, et s’acquitter d’une amende de 50 millions de FCFA avec confiscation de tous ses biens litigieux.

Pour déminer la grogne et les menaces de grèves annoncées dans le secteur audiovisuel public, le ministre de la Communication, Pascal Houangni Ambouroue, a rencontré le 26 juillet à Libreville, les représentants du Syndicat national des personnels de l’audiovisuel public (Synapap) et du Syndicat des professionnels de la communication (Syprocom).

« Il était question de faire un état des lieux des revendications et des conditions de travail des acteurs de la communication et de l’audiovisuel, mais aussi de faire le point sur l’actualité des stations provinciales », apprend-on. Au terme d’un échange à bâtons rompus, le ministre de la Communication a salué le dévouement et l’abnégation de ces agents, bien que faisant face à d’importants défis.

À ce propos, et au vu de l’importance des questions et des revendications soulevées (amélioration des conditions de travail, paiement des primes et indemnités, arriérés de paiements, couverture sociale, promotion aux postes de responsabilité…), le membre du gouvernement s’est engagé à prendre les dispositions nécessaires pour un dénouement dans « les meilleurs délais ». Tout en rappelant l’impérieuse nécessité de la mise en place de nouvelles procédures de gouvernance des entités publiques pour un fonctionnement efficient.

Depuis 2019, le Synapap revendique, entre autres, la transparence dans la gestion de la Redevance audiovisuelle et cinématographique évaluée à 1,6 milliard de FCFA par an au bénéfice des médias du secteur public. Mais selon ce syndicat, ces fonds sont gérés dans l’opacité et tout le personnel n’en bénéficie pas.

Aussi, les syndicalistes se plaignent de ne pas bénéficier de primes liées aux heures supplémentaires alors que les employés du secteur travaillent en dehors des heures réglementaires fixées dans la fonction publique gabonaise. Il y a également la plainte selon laquelle, le secteur audiovisuel public emploie parfois des jeunes sortis des écoles de formation sans une prise charge durant plusieurs mois.

S.A.

Une délégation de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), conduite par son gouverneur, Abbas Mahamat Tolli, a rencontré, le 26 juillet à Libreville, le secteur bancaire et privé pour discuter des difficultés et solutions envisageables dans le cadre de l’application de la nouvelle réglementation de changes en vigueur depuis 2029 dans la sous-région Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).

Dans leurs plaintes, des opérateurs rassemblés au sein des groupements comme l’Association professionnelle des établissements de crédit (Apec) et le Syndicat des importateurs et exportateurs (Simpex), ont relevé certains points bloquants déjà indexés par le passé par l’Union des patronats d’Afrique centrale (Unipace). Il s’agit, entre autres, la rigidité du nouveau règlement de changes ; la collecte des justificatifs demandés par les banques aux entreprises sur les opérations censées être apurées ; l’obtention de pièces justificatives émanant de diverses administrations ; l’absence de visibilité des entreprises sur les réels motifs de blocages de certains transferts, même après qu’elles aient fourni toutes les pièces justificatives aux banques… Autant de goulots d’étranglement qui freinent l’activité économique.

Comme solutions, le secteur bancaire et privé gabonais a suggéré un assouplissement de la réglementation. À l’exemple du Cameroun où, en juin 2021, la BEAC nationale a signé la suspension de la mesure de rejet des transferts pour défaut d’apurement sous la pression du patronat. Depuis cette période, le sort à réserver à une demande d’autorisation de transfert, pour le compte d’un donneur d’ordre, n’est plus tributaire de l’apurement des précédents dossiers. Avant le Cameroun, la Guinée équatoriale a bénéficié de la même souplesse.

La BEAC a pour rôle de conduire la politique de changes de la Cemac ; détenir et gérer les réserves officielles de change des États membres ; promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de paiement et de règlement et promouvoir la stabilité financière. Selon le règlement de changes, il est prévu un encadrement strict de la BEAC des transferts, paiements et règlements des transactions courantes à destination de l’étranger, sous réserve de la justification de l’origine des fonds et de la représentation des documents exigés par la réglementation. Ceci afin d’éviter la fuite des devises nécessaires dans les transactions des importations.

Sylvain Andzongo

Les autorités gabonaises se sont engagées auprès du Fonds monétaire international (FMI), à réaliser un audit de la Société gabonaise de raffinage (Sogara), unique raffinerie du pays, avant fin juin 2023. L’information est contenue dans le rapport de l’institution de Bretton Woods de juillet 2022, relatif à l’achèvement des première et deuxième revues de l’accord appuyé par le Mécanisme élargi de crédit (MEDC) pour le Gabon.

D’après le FMI, cet audit a pour but d’évaluer la viabilité de l’entreprise pétrolière contrôlée par l’État. À travers l’audit, « l’État veut s’assurer que l’entreprise est viable et peut continuer à fonctionner sans des situations financières difficiles », a expliqué Agou Gomez Gbedia, représentant résidant du FMI au Gabon, lors d’une rencontre avec les médias le 28 juin dernier.

Cet audit sera réalisé dans un contexte où l’unique raffinerie du pays commence à enregistrer des résultats positifs après quelques années de défaillances, si l’on s’en tient à la note de conjoncture du ministère de l’Économie. En effet, selon les données de la note de conjoncture, la Sogara a enregistré en 2019 et en 2020, une baisse de son chiffre d’affaires. Mais, en 2021, ce chiffre d’affaires a connu une hausse de 127,2 %.

Sandrine Gaingne

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Les autorités gabonaises envisagent d’introduire la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance dans les matières enseignées dans le système éducatif gabonais. Le sujet a fait l’objet d’une séance de travail entre le ministre gabonais de la Promotion de la bonne Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Francis Nkea Ndzigue et les membres de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc), le 26 juillet 2022.

Selon les autorités, l’introduction de ces enseignements permettra d’inculquer des notions efficaces de bonne gouvernance afin de faire de la jeunesse gabonaise des bons citoyens. Car, pour Francis Nkea Ndzigue, la lutte contre la corruption passe « nécessairement » par l’éducation. « Si vous voulez lutter contre la corruption, je pense qu’il faut d’abord toucher les mentalités et quand on parle de mentalités, la base c’est d’abord l’éducation. C’est comme ça que nous pouvons avoir des sociétés où nous aurons des citoyens induits des principes et des idéaux de bonne gouvernance », a déclaré Serigne Assane Drame, coordinateur régional pour l’Afrique centrale de l’Onudc.

Abondant dans le même sens, le ministre de la bonne Gouvernance a affirmé qu’« il faudrait que dans notre pays, dès que le jeune citoyen fait ses premiers pas à l’école, qu’il sache faire la différence entre ce qui appartient à l’intérêt public et ce qui appartient à l’intérêt privé ». En évoluant dans son cursus scolaire, ce jeune aura toujours en tête la notion de l’intérêt général différent de l’intérêt privé. « De sorte que lorsqu’il va intégrer le milieu professionnel, il saura faire la différence entre l’argent public et son propre argent », a précisé le ministre Francis Nkea Ndzigue.

Dans un premier temps, apprend-on, un comité multipartite va être mis en place pour élaborer les modules et les méthodes d’enseignements. Ce projet devrait être introduit dans le système éducatif gabonais à l’horizon 2024.

Cette réflexion est menée dans un contexte où plusieurs personnalités gabonaises sont poursuivies pour détournement de fonds publics dans le cadre de l’opération anticorruption baptisée « Scorpion ».

Brice Gotoa

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Lors des conférences budgétaires, le 26 juillet à Libreville, le ministre des Travaux publics a rappelé les objectifs du Gabon en termes d’infrastructures routières pour les années à venir. D’après Léon Armel Bounda Balonzi, le Gabon compte d’ici 2025, augmenter de « 20 à 25 % son réseau routier bitumé », rapporte Gabon actu.

Cet objectif pourrait être atteint grâce au Programme d’appui au secteur des infrastructures au Gabon (Pasig). En effet, dans le cadre de ce projet, le Gabon bénéficie d’un appui des institutions financières telles que la Banque africaine de développement pour la modernisation de son réseau routier. Des projets comme la transgabonaise, et bien d’autres chantiers routiers en cours dans le pays devraient également permettre au Gabon d’atteindre ces objectifs une fois achevés.

À noter que le Gabon dispose d’un linéaire routier de 10 000 km, dont seulement 2000 km sont en état selon le ministère des Travaux publics.

Et pour l’entretien de son réseau routier, le Gabon dispose depuis fin 2020, d’un Fonds autonome national d’entretien routier (Faner). Ce dernier a pour mission de mettre en place un mécanisme de financement fiable et pérenne, garantissant une disponibilité immédiate des ressources et un paiement rapide et régulier des entreprises engagées dans l’entretien routier.

SG

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