Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Arrivé au Gabon ce 8 août 2022 pour une visite de 48 heures, le président de la République de São-Tomé-et-Principe, Carlos Manuel Vila Nova, a été reçu en audience par son homologue gabonais Ali Bongo. Les deux dirigeants ont décidé de renforcer leurs relations de coopération par la signature d’un accord diplomatique. L’information a été donnée par le président Carlos Manuel Vila Nova au cours de la conférence de presse qu’il a animée à l’issue de l’audience avec le chef de l’État gabonais.

Avec la signature de cet accord diplomatique paraphé par les chefs de la diplomatie des deux pays, « nous avons convenu de nous rapprocher de plus en plus et faire des visites régulières. Cela veut dire que les deux gouvernements vont continuer à travailler pour que la prochaine commission mixte ait lieu le plus rapidement possible. Donc, j’ose dire qu’il n’y a pas de limite dans les relations de coopération entre les deux pays », a déclaré Carlos Manuel Vila Nova.

L’accord diplomatique signé hier s’inscrit dans la dynamique de la facilitation des échanges entre le Gabon et São-Tomé-et-Principe, ainsi que de la mobilité des citoyens. Rappelons que le 3 mai 2022, les chefs de la diplomatie des deux pays avaient à Libreville, un accord d’exemption de visa entre leurs deux pays pour des séjours n’excédant pas 3 mois.

Cette visite officielle de 48 heures est la toute première effectuée par le président Carlos Manuel Vila Nova en terre gabonaise depuis son élection en 2021.

SG

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Au cours du premier semestre 2022, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) a produit 3,6 millions de tonnes de manganèse, informe le minier Eramet, maison mère de Comilog dans un communiqué. Cette production représente une hausse de 17 % comparativement à la même période en 2021.

Cette hausse a été enregistrée « grâce au programme d’expansion de la mine (de Moanda Ndlr) conjugué à de constants progrès opérationnels », indique Eramet. Par ailleurs, les volumes de ventes externes s’établissent à 2,9 millions de tonnes (+ 17 %).

« Nous avons réalisé un très bon premier semestre, qui se distingue par la hausse de nos volumes de production dans un environnement de prix particulièrement favorable. Nous abordons le second semestre en renforçant notre mobilisation sur l’excellence opérationnelle et l’optimisation du cash, dans un contexte macro-économique plus incertain », a commenté Christel Bories, présidente-directrice générale du Groupe.

Pour le second semestre, Comilog espère maintenir le cap afin d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés en début d’année. À savoir, produire 7,5 millions de tonnes de manganèse à fin 2022. Ce, malgré un fléchissement de la demande attendu au cours des prochains mois.

L’atteinte de cet objectif permettrait au Gabon de parvenir à une production globale de 10,06 millions de tonnes, en progression de 6,9 % par rapport à 2021, selon les prévisions du gouvernement. Sur la période 2023-2024, le Gabon projette une production moyenne de 11 millions de tonnes de manganèse.

SG

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Le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, accueille ce 8 août 2022, son homologue de São-Tomé-et-Principe, Carlos Manuel Vila Nova, qui effectue une visite de 48 heures au Gabon. Selon un communiqué de la presse présidentielle, la rencontre entre les deux chefs d’État sera l’occasion d’examiner et de tirer un bilan de part et d’autre sur les relations de coopération bilatérale qui lient les deux pays et de les renforcer au bénéfice des peuples et des deux États.

« Les questions d’intérêt commun et celles relatives aux grands sujets de l’heure sur la scène régionale, continentale et internationale seront également évoquées par les deux chefs d’État », ajoute le communiqué publié hier.

Du fait de la présence du Gabon au Conseil de sécurité des Nations unies, les deux personnalités vont faire un tour d’horizon sur les dossiers africains qui représentent 80 % des sujets analysés et portés à l’attention de cette instance des Nations unies.

Ali Bongo Ondimba, rappelle la presse présidentielle, en sa qualité de président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac), avait effectué le 6 mars 2018 une visite de travail et d’amitié à São-Tomé-et-Principe. Cette visite s’inscrivait dans le cadre d’une tournée sous régionale.

Brice Gotoa

Le Gabon attend l’installation d’une unité mobile de production pétrolière, baptisée « Mabomo » (richesse dans une langue locale), d’une capacité de production de 30 000 barils/jour en septembre 2022, selon les informations du ministère du Pétrole, du Gaz et des Mines.

« Le joyau dont les travaux ont été réalisés par Lamprell, une entreprise basée à Dubaï, devrait rallier le Gabon à la fin du mois de septembre prochain. Les première et deuxième phases suivant son installation devraient permettre le forage de six puits supplémentaires et une augmentation de la production pétrolière de l’ordre de 30 000 barils/jour », renseigne cette source.

En attendant l’arrivée et l’installation de cette unité mobile au Gabon, le ministre gabonais du Pétrole, Vincent de Paul Massassa, a déjà réceptionné le 4 août à Dubaï « Mabomo ». Ce nouvel appareil de forage, a-t-il indiqué, permet de développer les champs de Rushe, Rushe Nord-Est et Hibiscus. Une production additionnelle est ainsi attendue avec en prime la création de nombreux emplois.

« La mise en activité de cette unité mobile de production marine, qui à n’en point douter va contribuer à l’amélioration et à l’augmentation significative de la production pétrolière au Gabon s’inscrit en droite ligne avec la politique du président de la République […] Ali Bongo Ondimba. Notamment dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation en vue de contribuer à la relance de l’économie et l’amélioration du bien-être des populations gabonaises », a déclaré le ministre gabonais du Pétrole lors de la cérémonie de baptême de cette nouvelle plate-forme pétrolière.

« Mabomo » est le fruit d’un partenariat entre un groupe de contacteurs (BW Energy, Gabon Oil, Panoro Energy) et l’État gabonais à travers le contrat d’exploration et de partage de production dénommé « Dusafu Marin n° G4-209 ». Selon ce contrat, Gabon Oil Company, entité publique, a droit à 10 % de la production dans les champs exploités et le reste revient à la société BW Energy basée aux Bermudes (Royaume uni) et Panoro Energy basée en Norvège.

Sylvain Andzongo

Les frais de roaming vont être supprimés entre le Gabon et le Togo. Un accord relatif à cette disposition a été signé le 4 août 2022 à Libreville entre les deux pays. Pour le compte du Gabon, le document a été paraphé par Lin Mombo, le président du conseil d’administration (PCA) de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) du Gabon et pour le Togo par Galley Michel Yaovi, directeur général de l’Arcep Togo.

« Lorsqu’un homme d’affaires ou un élève va dans ce pays, il faut qu’il puisse garder son numéro de téléphone du Gabon et ne payer que la minute taxée du pays dans lequel il va être le roameur », a déclaré Lin Mombo, PCA de l’Arcep Gabon.

Selon le président Lin Mombo, le Gabon a déjà un accord de free roaming avec le Rwanda, un pays d’Afrique de l’Est. « Nous voulons également aujourd’hui, faire cette expérience avec un pays de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il indiqué.  

« C’est un honneur pour nous de venir ici au Gabon pour concrétiser cette vision portée par les chefs d’État », a affirmé Galley Michel Yaovi, DG de l’Arcep Togo. Les négociations pour l’instauration du free roaming entre le Gabon et le Togo ont débuté en juillet dernier. Le protocole d’accord signé jeudi dernier constitue la base juridique qui vient redynamiser les relations entre l’Arcep Gabon et l’Arcep Togo et faciliter la communication entre les deux pays.

La mise en œuvre technique de l’accord a démarré le 5 août dernier avec l’arrivée des opérateurs de téléphonie du Togo au Gabon. Ils doivent évoquer toutes les questions techniques avec les opérateurs locaux (Moov Africa, Gabon télécoms et Airtel) pour l’aboutissement du projet.

Brice Gotoa 

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Une enquête publiée le 3 août 2022 par Afrobarometer (réseau panafricain de recherche par sondage) révèle que 56 % des Gabonais jugent « satisfaisante la performance du gouvernement dans la promotion des droits et des chances en faveur des femmes », informe un communiqué de ce réseau.

Selon la même étude, 84,4 % des citoyens affirment que les femmes et les hommes ont aujourd’hui les mêmes chances de posséder des terres au Gabon ou d’en hériter. Dans la même lancée, 80 % des Gabonais pensent que les hommes et les femmes au Gabon ont les mêmes chances d’avoir un emploi qui rapporte un revenu au Gabon. Aussi, 29 % de citoyens jugent encore très insuffisant le niveau de représentativité des femmes à des postes d’influence.

En effet, pour la promotion de l’égalité des chances entre l’homme et la femme, plusieurs réformes ont été adoptées ces dernières années au pays d’Ali Bongo. Dans cette veine, le Gabon a promulgué en 2021, une loi visant à éliminer les violences à l’égard des femmes. Le pays a également rendu l’accès au crédit plus facile pour les femmes en interdisant la discrimination fondée sur le genre en matière d’accès aux services financiers…

Cependant, des efforts restent à faire pour renforcer l’égalité entre l’homme et la femme selon 75,5 % des populations interrogées. D’après les résultats de l’enquête, 82 % de Gabonais soutiennent que « les hommes et les femmes devraient avoir les mêmes droits de possession et de succession en ce qui concerne le foncier », indique Afrobarometer.

Un autre point à adresser par le gouvernement pour l’égalité des sexes, c’est la question des salaires. Car, d’après le sondage, 30 % des Gabonais estiment qu’il existe une inégalité des chances et des salaires en milieu professionnel. Aussi, les « six répondants sur 10 (57 %) estiment que les hommes ne devraient pas avoir plus le droit à un emploi que les femmes, même lorsque l’emploi se fait rare », indique le communiqué.

Afrobarometer est un réseau panafricain de recherche par sondage qui produit des données sur les expériences et évaluations des Africains relatives à la démocratie, à la gouvernance, et à la qualité de vie. Pour cette enquête, l’équipe d’Afrobarometer au Gabon, conduite par le Centre d’études et de recherches en géosciences politiques et prospectives (Cergep), s’est entretenue avec 1 200 adultes gabonais en novembre et décembre 2021.

SG

Installé dans ses nouvelles fonctions de président de la Confédération patronale gabonaise (CPG) le 29 juillet dernier, Henri-Claude Oyima va rencontrer pour la première fois les entreprises gabonaises du secteur privé le 09 août 2022, informe un communiqué de la confédération.

« Compte tenu de l’importance de cette rencontre pour le Renouveau de la Confédération des entreprises du Gabon, la présence de tous est vivement souhaitée », indique le communiqué de la CPG. L’ordre du jour de cette réunion n’a pas été communiqué.

Selon certaines sources au sein du patronat, il s’agit d’une rencontre de prise de contact. Une occasion pour le nouveau président de présenter sa feuille de route pour les trois prochaines années à la tête du principal mouvement patronal du pays. Ce, dans un contexte de crise interne marqué par la démission de plusieurs membres entre fin avril et début mai 2022. Sans oublier le contexte économique mondial qui impacte sur le secteur privé.

Henri-Claude Oyima a été désigné le 29 juillet 2022, par le Conseil d’administration de la CPG, pour remplacer Alain Bâ Oumar, démissionnaire. Il revient ainsi comme « médecin » au sein d’un patronat qu’il connaît bien, pour avoir dirigé la CPG de 2003 à 2013.

SG

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Dans le cadre du programme « Cap sur l’autonomisation des jeunes », cofinancé par l’État gabonais et l’Union européenne (UE), Junior Achievement Gabon (JA Gabon) organise le 6 août 2022, une journée portes ouvertes dans la ville de Makokou (Ogooué-Ivindo). Selon un communiqué de l’incubateur, les équipes de JA Gabon vont accueillir des jeunes déscolarisés âgés de 16 à 35 ans munis de leurs pièces d’identité et de leurs actes de naissance légalisés pour l’enrôlement.

Cet enrôlement permettra à ces jeunes de bénéficier des formations théoriques et pratiques en alternance sur les métiers de l’agriculture. « Ce programme est une opportunité pour les déscolarisés de 16 à 35 ans de bénéficier d’une formation professionnelle certifiante et diplômante afin de répondre aux objectifs de création d’emploi honorable, durable et à la diversification de l’économie du Gabon », renseigne le communiqué. Aussi, des formations alternantes sur 12 mois seront également données sur l’employabilité, l’entreprenariat, le droit du travail et l’éducation civique.  

Selon JA Gabon, une campagne de sensibilisation des jeunes déscolarisés a débuté le 3 août 2022 dans la ville de Makokou. Cette campagne qui s’achève le 5 août prochain a pour objectif d’édifier les jeunes sur le métier de l’agriculture et de leur permettre de s’inscrire lors de la journée portes ouvertes qui marque le lancement des activités de JA Gabon dans cette ville.

Le programme « Cap sur l’autonomisation des jeunes » est un projet du gouvernement gabonais qui vise à lutter contre le chômage. JA Gabon est chargé de le piloter durant trois années. À travers des établissements publics, ce projet de formation des jeunes à l’éducation financière, l’employabilité et l’entrepreneuriat contribuera à rapprocher les jeunes du monde de l’entreprise. Outre les métiers de l’agriculture, les jeunes seront formés aux métiers de la pêche, de la pisciculture, du bois et de la commercialisation de produits pétroliers.

Brice Gotoa

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L’Agence nationale de promotion de l’investissement au Gabon (Anpi-Gabon), représentée par son DG, Ghislain Moandza Mboma, et le Rwanda Development Board (RDB), représenté par son DG adjoint, Zephanie Niyonkuru, ont signé, le 3 juillet à Libreville, un protocole d’entente.

Ce protocole, apprend-on, vise à améliorer et renforcer la coopération en matière d’investissement entre les deux pays ; faciliter l’engagement des entreprises gabonaises et rwandaises exerçant dans les secteurs moteurs de la transformation économique tels que l’agriculture et la manufacture (produits fabriquer de façon artisanale ou industrielle). L’autre objectif de l’accord est favorisé l’échange d’informations entre les deux entités et le renforcement des capacités des personnels dans les domaines de la promotion des investissements et de l’image pays.

À peine cet accord signé, la délégation de Rwanda Development Board s’est entretenue avec le ministre gabonais de la Promotion des investissements, Hugues Mbadinga Madiya. Leurs échanges ont essentiellement porté sur les mécanismes de fonctionnement de la Zone économique à régime spécial (Zerp) de Nkok, fruit d’un partenariat public-privé entre l’État gabonais et le groupe Arise, qui ont créé une joint-venture, dénommée GSEZ-Gabon Special Economic Zone. La partie rwandaise s’est ainsi imprégnée des facilités d’installations offertes par cette zone économique : fiscalité flexible, taxes douanières souples, facilités d’accès au foncier…

S.A.

Selon une note confidentielle émanant d’un responsable de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) qui a organisé le 28 mai dernier un recrutement des agents d’encadrement supérieur, le processus devrait être annulé du fait des « défaillances significatives » enregistrées notamment à Libreville.

À en croire la note rédigée par Bienvenu Marius Roosevelt Feimonazoui, le DG du Contrôle général (DG-CG) à la Beac, à Libreville, la détention d’un document d’identité valide était théoriquement une condition sine qua non pour pouvoir accéder aux salles d’examen. Cependant, dans les faits, même « des candidats ne remplissant pas cette condition ont été admis à concourir. De plus, les organisateurs n’ont pas respecté l’horaire de début des épreuves prévu pour 9 heures avec fermeture des portes à 8 heures ». La raison invoquée, selon la compréhension des organisateurs sur place, il fallait permettre à tous les candidats d’arriver alors que l’heure de début avait fait l’objet d’une communication publique.

« Ainsi jusqu’à 9 heures passées, des candidats étaient toujours autorisés à entrer dans les salles de concours. En outre, même après la fermeture des portes, les candidats sont restés plus d’une heure et demie dans les salles sans débuter les épreuves et sans qu’on ne leur fournisse d’explication précise sur les raisons de ce retard. Cette situation a entraîné une désorganisation préjudiciable au bon déroulement des épreuves », révèle le responsable de la Banque centrale.

Toujours selon lui, il ressort donc de ces événements que le concours pour ce recrutement de la Beac a été entaché de « nombreuses irrégularités » ne donnant pas à tous les candidats les mêmes opportunités de réussite. Pis, cela a même entraîné un risque de fraude important. Ce risque de fraude est notamment matérialisé du fait du décalage dans le début des heures effectives de début de concours et de l’existence des pauses favorisant la communication des informations sur les épreuves des candidats des centres ayant débuté à l’heure prévue vers les candidats des centres ayant débuté avec retard, d’une part, et de l’obligation d’autoéclairage des candidats via leurs téléphones portables, leur donnant accès à internet et à la consultation des réponses aux épreuves, d’autre part.

Cas de Yaoundé au Cameroun

En dehors des irrégularités relevées à Libreville, Bienvenu Marius Roosevelt Feimonazoui révèle que des faits presque similaires ont été vécus au centre d’examen de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Dans le cas de ce pays, affirme-t-il, il apparaîtrait, selon les informations parcellaires recueillies par ses services, que les copies des épreuves n’étaient pas disponibles dans les délais prévus et que des photocopies de ces dernières aient été effectuées, le jour même, dans des conditions ne garantissant ni leur confidentialité ni leur exhaustivité.

Par exemple, jusqu’à 9 heures passées, les épreuves relatives à la monétique n’avaient toujours pas débuté. En conséquence, le caractère tardif de la mise à disposition des épreuves de monétique ayant eu pour effet de décaler leur démarrage, ces dernières se sont également achevées tard dans la soirée, à près de 02 heures du matin, le lendemain. De plus, les candidats ayant choisi de passer les épreuves en anglais n’ont pas pu le faire dans la langue choisie.

« Si pour les épreuves de culture générale, des copies en anglais ont été mises à leur disposition, pour les épreuves spécifiques, les copies n’étaient pas disponibles dans cette langue et les candidats ont dû composer en français se voyant ainsi pénalisés du fait de l’organisation du concours », écrit le DG-CG.

Il mentionne également que, les salles de classe du centre d’examen de Yaoundé étaient privées d’éclairage comme le montrent certaines vidéos circulant déjà sur les réseaux sociaux. Cette situation n’a pas permis aux candidats de composer dans des conditions satisfaisantes et les a contraints à s’éclairer à l’aide de leurs téléphones portables, chose proscrite dans ce concours. Ils avaient ainsi potentiellement accès à certaines réponses aux questions posées par le biais d’internet.

Enfin, dans le cas du Cameroun, les vérifications d’identité et la problématique de l’acceptation ou non des récépissés de la Carte nationale d’identité (CNI), pourtant tolérés lors du dépôt des dossiers de candidature, ont entraîné des files d’attente interminables et un accès lent des candidats aux salles d’examen.

Risque d’annulation du recrutement

Le DG-CG conclut sa note en suggérant d’annuler ce processus de recrutement. Il écrit à ce propos : « Les préconisations ultimes et en phase avec les écarts constatés mais également plus onéreuses et potentiellement porteuses d’évolutions structurelles seraient, soit de reprendre entièrement ce concours pour l’ensemble des centres, tout en tirant les leçons l’ayant entaché et surtout en modifiant entièrement les acteurs, d’une part, soit d’annuler purement et simplement ce concours en vue de s’aligner sur les meilleures pratiques en termes de recrutements, moins susceptibles d’entraîner, du fait d’une massification des modalités y afférentes, les dérives observées pour ce concours ».

Dans la même veine de cette recommandation du DG-CG, le président de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) et par ailleurs, président du conseil d’administration de la Beac, Hervé Ndoba, a ainsi saisi, le 1er août 2022, le gouverneur de la Banque centrale pour relever les « incidents significatifs » de nature à altérer la nature et la crédibilité de ce recrutement. Aussi, a-t-il instruit au gouverneur de surseoir, de manière immédiate à ce processus de recrutement et de convoquer une session extraordinaire de la Beac afin que des mesures « adéquates » soient prises.

Le lendemain, le 2 août, le gouverneur de la Beac, Abbas Mahamat Tolli, lui a opposé une fin de non-recevoir. « Il me paraît de toute évidence que contraindre le gouverneur de la Banque centrale à convoquer des sessions extraordinaires du conseil d’administration et du comité ministériel sur une question relevant purement de la gestion opérationnelle, est contraire aux statuts de la Banque centrale (article 47.5) et constituerait un dangereux précédent », a-t-il répondu.

Sylvain Andzongo

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