Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Au quatrième trimestre 2023, la France maintient sa position de premier fournisseur du Gabon avec une part de marché estimée à 18% selon les données de la direction générale des douanes et des droits indirects (DGDI). Pourtant, les ventes françaises du Gabon ont diminué de 1,8% en comparaison avec le troisième trimestre 2023. Les produits commercialisés par la France au Gabon sont constitués de divers biens et services, à l’instar des machines, équipements, véhicules, produits pharmaceutiques et aliments transformés…

Dans le top 10 des premiers fournisseurs du Gabon, la France est suivie par la Belgique qui représente 14% du volume des marchandises importées par le Gabon au cours de la période sous-revue, puis, la Chine (11%), les Pays-Bas (9%), le Togo (8%), les États-Unis (5%), les Émirats arabes unis (4%), l’Inde (2%), l’Afrique du Sud (2%), et la Turquie (2%). Les commandes vers ces 10 pays ont représenté, au cours de cette période, 75% des importations du Gabon, contre seulement 25% pour les autres.

Aussi, l’Europe demeure le premier fournisseur des biens au Gabon avec une part croissante de 49,0% confortée par les commandes de la Belgique, de la Turquie et des Pays-Bas. De façon globale, les importations du Gabon ont progressé de 2,1%, en lien notamment avec le retour des achats de l’Afrique du Sud (produits alimentaires hors boissons) et de la Turquie (produits sidérurgiques, produits alimentaires hors boissons) et la hausse des commandes adressées à la Belgique (+25,3%), aux Émirats Arabes Unis (+3,4%) et aux Pays-Bas (+551,3%).

Cette hausse des importations traduit la dépendance toujours accrue du Gabon de l’extérieur, dans un contexte où les autorités travaillent pour la hausse de la production locale, et par ricochet, la baisse des importations des produits alimentaires principalement. Dans ce cadre, le Gabon met en œuvre, depuis quelques années, des politiques agricoles capables d’accroitre la production locale et baisser le niveau élevé des importations de produits alimentaires qui sont estimées à près de 450 milliards de FCFA en 2023. La politique du Gabon a notamment consisté à la création des zones agricoles à forte productivité (ZAP), afin d’y produire des spéculations sur la base de nos besoins de consommation et d’inciter les investisseurs à s’y installer afin d’absorber la production locale.

SG

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Le Gabon a signé avec la Banque mondiale le 19 avril dernier à Washington aux États-Unis, le contrat de financement du projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (Hiswaca). « Ce projet dont l'objectif est l'harmonisation et l'amélioration des capacités statistiques régionales en Afrique centrale, permettra notamment d'assurer le financement du recensement général de la population et du logement (RGPL), la construction d’un siège moderne pour la direction générale des statistiques et de moderniser le système statistique national », indique le ministère de l’Économie. Le gouvernement ne donne pas de précisions sur le montant du financement que va débloquer la Banque mondiale pour ce projet.

Avec ce financement, le Gabon devrait relancer le 7ᵉ recensement général de la population et des logements (RGPL) interrompu en juillet 2023 en raison du contexte électoral cumulé aux difficultés de financements, selon une source au ministère de l’Économie. Après les activités préparatoires qui ont été réalisées au cours de l’année 2022, cette opération devrait se dérouler en trois grandes étapes. Notamment, la cartographie qui occupe une place déterminante dans le processus de mise en œuvre du recensement, puis la phase de la collecte des données sur le territoire national et enfin la phase de contrôle de cohérence et de diffusion des données.

Les résultats du RGPL 2023 permettront d’actualiser les données démographiques sur le Gabon. Car, le dernier recensement de la population gabonaise remonte à 2013. Il avait alors été déclaré que le pays comptait environ 1,8 million d’habitants, dont 1 458 464 de nationalité gabonaise.

SG

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Au quatrième trimestre 2023, la structure des dix premiers clients du Gabon a légèrement changé avec l’entrée de la Norvège à la 9ᵉ place, selon les données de la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie. D’après cette source, les exportations vers ce pays d’Europe sont en forte hausse de 445,4% entre le 3ᵉ et le 4ᵉ trimestre de l’année écoulée et en hausse de 82,7% en comparaison avec le 4ᵉ trimestre de l’année 2022.

Cette embellie significative est portée, d’après le ministère de l’Économie, par la forte hausse des approvisionnements en manganèse. En dehors de la Norvège, l’Italie réintègre également ce classement au 4ᵉ trimestre avec des exportations en hausse de 3217,6% entre les deux derniers trimestres de l’année écoulée, en raison du rebond des exportations du pétrole brut. Cependant, malgré cette forte hausse, les exportations du Gabon vers l’Italie entre les 4e trimestres 2023 et 2024, sont en baisse de 38,3%, apprend-on.

Le ministère de l’Économie ne donne pas de détails sur les quantités des produits achetés par ces pays au Gabon au cours de la période sous-revue. La Norvège et l’Italie remplacent dans le classement les États-Unis d’Amérique et la Turquie qui figuraient parmi les 10 principaux clients du Gabon au troisième trimestre 2023.  

Globalement, le classement des 10 premiers clients du Gabon au quatrième trimestre est dominé par la Chine qui maintient sa place de premier client du Gabon. Ce pays d'Asie est suivie de la Malaisie, les Pays-Bas, l’Italie, l’Indonésie, Israël, l’Inde, la France, la Norvège et le Brésil. Au quatrième trimestre 2023, les exportations du Gabon ont connu une forte amélioration (+62,6%), provenant principalement de la hausse des commandes de ces dix premiers clients, à l’exception d’Israël, de l’Inde et du Brésil.

SG

Depuis quelques jours, les prix des billets de bateau entre Libreville et Port-Gentil connaissent une nouvelle hausse. Ils sont passés de 35 000 FCFA à 42 000 FCFA pour la classe économique pour les adultes. Soit une augmentation de 7 000 FCFA (20%). Pour les enfants de 3 à 11 ans, le prix passe de 30 000 FCFA à 35 000 FCFA et est fixé à 5000 FCFA pour les enfants âgés de 0 à 2 ans. Le prix du billet en classe affaires reste inchangé. Il a été maintenu à 50 000 FCFA.

Cette hausse qui est faite de manière unilatérale par les compagnies maritimes privées Navire à grande vitesse (NGV) et Logistique maritime 241 (Logimar 241), a pour but de faire pression sur le gouvernement afin d’obtenir l’application de l’arrêté n°001274/MEEDD/MBCPFP/MPERH du 08 aout 2013 instituant un gasoil industriel en République gabonaise et les exonérations subséquentes. D’après cet arrêté, « les sociétés exerçant dans le secteur industriel en République gabonaise, dont le gasoil sert de carburant, doivent pour leurs activités, utiliser le gasoil industriel. N’entrent pas dans le champ d’application du présent arrêté, les sociétés exerçant dans les secteurs tels que ; la production et la distribution d’eau et d’électricité, agroalimentaire, foresterie, transport ferroviaire, fluvial et maritime intérieur, cimenterie ».

Comme on peut le constater, les facilités offertes par cet arrêté excluent certains secteurs à l’instar du transport maritime. Pourtant, ces transporteurs veulent qu'une dérogation soit faite pour leur secteur comme ça a été le cas avec la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) en janvier dernier. En fait, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) avait pris la décision d’appliquer les dispositions de cet arrêté au bénéfice de la SEEG, dans le but d’assurer la continuité d’exploitation de la société, et de préserver l’emploi des Gabonais qui y travaillent. Alors que les sociétés exerçant dans la production et la distribution d’eau et d’électricité ne sont pas concernées par cet arrêté.

Mais, pour les responsables de NGV et Logimar 241, à défaut de l’application de cette mesure dans leur secteur d'activité, l’augmentation des prix du transport sur cette ligne est la solution qui s’offre à eux pour ne pas tomber en faillite. « Notre situation économique ne cessant de s’aggraver… nous avons trois options : l’application de l’arrêté qui nous exonère des prix du carburant. La deuxième option, c’est l’augmentation de nos tarifs qui passent de 35 000 FCFA à 42 000 FCFA, et enfin la cessation de nos paiements envers nos différents fournisseurs, conduisant à la faillite de nos entreprises », précise Franck Moussavou, de Logimar 241.

Pour les populations, cette hausse des prix est mal perçue dans un contexte où la vie est de plus en plus chère dans le pays. Pour plusieurs d’entre elles qui ne peuvent se payer un billet d’avion Libreville — Port-Gentil (long de 150 kilomètres), la voie maritime constitue la seule alternative pour le transport des personnes et des marchandises.

En mai 2021, les compagnies privées qui opèrent sur cette ligne avaient déjà augmenté de 25% les prix du transport maritime entre ces deux principales villes du pays. Les faisant passer de 28 000 FCFA à 35 000 FCFA en classe économique.

SG

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Au cours de l’année 2023, les investissements de développement du pétrolier Maurel & Prom (M&P) au Gabon s’élèvent à 107 millions $ (65,7 milliards de FCFA), contre 92 millions $ (56,5 milliards de FCFA) pour l’exercice précédent, a-t-on appris dans le rapport d’activité annuel de l’entreprise. Ce qui consacre une hausse de 16%, en glissement annuel, du montant investi pour la poursuite des forages de développement sur le permis d’Ezanga, son principal champ dans le pays.

« Ces investissements incluent 85 millions $ liés aux activités de développement sur l’actif d’Ezanga au Gabon, 12 millions $ pour les activités réalisées en Angola, et 8 millions $ pour la filiale de forage Caroil », explique Maurel & Prom. Aussi, les investissements d’exploration pour la découverte d’Ezal sur le permis d’Ezanga s’élèvent à 11 millions $ au Gabon, apprend-on.

Ces investissements ont contribué à accroître la production sur ce permis. Selon les données de l’entreprise pétrolière, la production d’huile en part M&P (80%) sur le permis d’Ezanga s’élève à 15 354 b/j pour l’année 2023, en augmentation de 5% par rapport à 2022. Bien plus, « une petite découverte a été faite sur la structure d’Ezal au cours de l’exercice ; elle a été immédiatement raccordée et mise en production. Une campagne de stimulation de puits a eu lieu en fin d’année 2023 avec de bons résultats », explique M&P.

Spécialisée dans l’exploration et la production d’hydrocarbures, la compagnie pétrolière Maurel & Prom est présente au Gabon depuis environ 20 ans, et se positionne aujourd’hui comme l’un des principaux producteurs du pétrole au Gabon. Et au cours des années à venir, la société compte davantage accroître ses activités dans le pays.

SG

Les interruptions quotidiennes de l’alimentation en électricité devenues récurrentes ces derniers temps dans le Grand Libreville (province de l’Estuaire), sont causées par des dysfonctionnements sur le réseau gaz et une avarie d’un câble, indiquent le ministère de l’Énergie et la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) dans deux communiqués distincts rendus publics ce 16 avril 2024.

Il s’agit précisément des « dysfonctionnements du réseau gaz qui alimente les centrales thermiques d’Akournam et d’Alénakiri. À cela s’ajoute l’indisponibilité, pour cause d’avarie, du câble électrique souterrain de 90 000 volts reliant le poste de répartition très haute tension de Bisségué au poste source d’Ambowé, qui fait transiter 30% de la charge totale du Grand Libreville, indique la SEEG dans un communiqué rendu public le 16 avril 2024 », explique la SEEG.

Pour pallier ces perturbations, la SEEG travaille en ce moment pour le remplacement de la portion du câble en défaut. De même, des démarches sont en cours entre la SEEG et son fournisseur de gaz, en vue d’un retour à la normale qui reste conditionné par la stabilité des approvisionnements en gaz sur le parc de la centrale thermique d’Owendo, apprend-on.

Devenues récurrentes dans le Grand Libreville (Owendo, Akanda et Libreville) ces derniers mois, ces coupures d’électricité laissent penser que la SEEG, concessionnaire du secteur de l’eau et l’électricité au Gabon, a de plus en plus de mal à satisfaire la demande qui est croissante. Sur l’ensemble du territoire national, les clients n’ont de cesse de se plaindre de la qualité du service rendu. Plusieurs localités et quartiers souffrant du manque d’eau et d’électricité.

Et pour pallier ce déficit énergétique, les autorités de la transition prévoient de maximiser les efforts pour l’accroissement des capacités de production du système électrique national composé de Réseaux Interconnectés (RIC) à travers le développement de plusieurs projets contenus dans le Plan national de développement pour la Transition (PNDT). Entre autres, le développement des projets d’aménagement hydroélectriques de l’Impératrice Eugénie (120 MW), FE2 (56 MW) et de Kinguelé Aval (35 MW) qui permettront d’accroitre l’offre énergétique dans les provinces de l’Estuaire, du Moyen-Ogooué, de la Ngounié, la Nyanga, de l’Ogooué-Ivindo, et du Woleu-Ntem.

Notons qu’en 2023, les capacités installées de l’énergie électrique au Gabon sont de 704 mégawatts (MW). D’ici 2025, le Gabon veut porter cette puissance électrique installée à 1280 MW. L’objectif étant de répondre à la demande projetée à environ 1039 MW, en privilégiant l’énergie hydraulique et solaire dont le potentiel pour le Gabon est estimé à environ 6000 MW.

SG

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Pour la réhabilitation de voiries urbaines de Libreville, Akanda et Owendo dans la province de l'Estuaire, les autorités gabonaises sollicitent une nouvelle fois les banques britanniques et espagnoles United Kingdom Export Finance (UKEF) et Banco Santande pour un prêt de 32,9 milliards FCFA, rapporte le média en ligne Agence Ecofin. Pour cela, des négociations ont été engagées avec les deux structures financières afin de conclure cet emprunt qui financera essentiellement la 2ᵉ phase du projet de « conception et de réalisation des travaux d’amélioration des conditions de circulation dans la ville de Libreville ».

En 2019, le Gabon avait déjà obtenu de ces deux banques, la somme de 48,5 milliards FCFA pour la première phase de ce projet. Un projet qui concerne globalement, la réhabilitation de 80 km de voiries dans les trois communes cibles du Grand Libreville que sont Libreville, Akanda et Owendo.

Selon le Plan National de développement pour la Transition (PNDT), destiné à conduire les actions prioritaires du gouvernement de la Transition entre 2024 et 2026, les voiries urbaines à moderniser en priorité au cours des prochaines années sont entre autres l’axe reliant le Petit marché de Bel Air Dida Diba au Lycée Public de Bel Air, la Route Cap Caravane, l’axe stade de l'Amitié à Agondjé - Carrefour Mvanayong - Carrefour Alidou - Entrée Cité de la GR, Carrefour Alidou - Carrefour Chantal, la voie de dégagement Montagne Sainte - camp de police, l’axe Bikélé – Bizango et l’accès Débarcadère de Bambouchine.

Entre 2024 et 2026, le Gabon prévoit de consacrer la somme de 1333 milliards de FCFA aux projets d’infrastructures routières, selon le PNDT dont 225,1 milliards de FCFA en 2024, 601,1 milliards de FCFA en 2025 et 505,8 milliards de FCFA en 2026.

SG

Au cours de l’année 2023, le transport ferroviaire des marchandises s’est contracté de 9,3% comparativement à l’année précédente, selon les données de la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie. Au quatrième trimestre 2023, la baisse est de 21,7% en glissement annuel.

Cette baisse d’activité d’après le ministère de l’Économie se justifie par les « restrictions imposées aux opérateurs en termes de tonnage et de rotations de trains pour préserver l’infrastructure, en plus de la réduction du temps de trafic pour permettre la poursuite du plan de remise à niveau de la voie ferrée ». Les dysfonctionnements de la logistique et autres causes exogènes constituent également les facteurs explicatifs de cette situation, justifie la note de conjoncture.

Cette contreperformance enregistrée dans le transport ferroviaire a eu globalement un impact sur le secteur du transport au Gabon. Car, l’activité du transport a chuté de 7% sur l’année écoulée en comparaison avec l’année 2022 et de 14,7% au quatrième trimestre 2023 en glissement annuel.

Cette baisse d’activité est enregistrée dans un contexte où les autorités gabonaises avec la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), concessionnaire du Transgabonais, l’unique ligne ferroviaire du pays, travaillent pour l’augmentation des capacités du chemin de fer local et par la même occasion, accroître ses rendements. Car, le Transgabonais, long de 648 km entre Libreville et Franceville, a aujourd’hui atteint sa limite face à une demande sans cesse croissante. Et même le programme de remise à niveau en cours ne permettra pas à cette voie de satisfaire la demande des opérateurs économiques en transport de fret au cours des années à venir. Les objectifs de la Setrag sont de tripler d’ici 2029 les capacités du transport des marchandises. Les faisant passer de plus 10 millions de tonnes par an actuellement à 29 millions de tonnes d’ici 2029.

SG

Pour optimiser et sécuriser ses recettes fiscales, le Gabon vient de lancer la plateforme «Digitax Gabon » qui va permettre aux moyennes et grandes entreprises, d’effectuer leurs démarches fiscales de manière simplifiée et sécurisée en ligne. Cette plateforme qui simplifie la procédure de collecte des recettes fiscales des entreprises, selon les autorités gabonaises, vient améliorer le système e-tax qui permettait jusqu’ici au contribuable de déclarer ses impôts en ligne. L’objectif est de « corriger les insuffisances de l’ancienne et pour gérer un nombre de contribuables beaucoup plus grand. Grâce à cette nouvelle plateforme, les entreprises gérées dans les centres des impôts des petites entreprises et des particuliers (CIPEP) vont aussi pouvoir bénéficier des facilités liées à l’utilisation des téléprocédures », a expliqué Eric Boumah, directeur général des impôts, le 8 avril dernier, lors du lancement de ladite plateforme.

De manière précise, cette «  plateforme innovante permettra la gestion intégrée de l’ensemble des processus fiscaux, incluant la gestion de l’assiette fiscale, le recouvrement, le contrôle fiscal, le traitement des contentieux, ainsi que le paiement des impôts par téléprocédure », explique la DGI. C’est donc à travers cette plateforme que les agents de la direction des impôts vont désormais recevoir les déclarations des contribuables, mais, également, suivre les paiements effectués…

Cette plateforme est lancée dans un contexte où les autorités gabonaises travaillent sans cesse pour l’amélioration et la sécurisation des recettes fiscales. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’avait été mis en place le système e-tax, qui, d’après les nouvelles autorités du pays, présentent quelques manquements. Avec le nouveau système, le gouvernement gabonais espère mobiliser l’ensemble des recettes fiscales prévues pour l’année 2024 et au-delà. À noter que selon les prévisions du projet de loi de finances 2024, le Gabon espère collecter cette année, des recettes fiscales de l’ordre de 1 699,7 milliards de FCFA contre 1 466,3 milliards de FCFA dans la loi de finances 2023.

SG

Au cours du sommet extraordinaire des chefs d’États de la Cemac, tenu en visio-conférence le 9 avril 2024, Danielle Patricia Manon, ancienne directrice générale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) du Gabon, a été désignée comme secrétaire générale adjointe de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), a-t-on appris dans le communiqué final de la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État. Elle succède au congolais Marcel Ondele, qui a quant à lui été promu secrétaire général de la Cobac, le gendarme du secteur bancaire dans la zone Cemac.

La désignation du secrétaire général de la Cobac et de son adjoint intervient après le retrait de la candidature du Tchad à ce poste, et met fin à une impasse, née d’un désaccord entre les chefs d’États dans le processus de désignation des nouveaux responsables de cette institution régionale, encadré par le principe de rotation à la tête des institutions en Cemac. En effet, la candidature de Marcel Ondele avait déjà été proposée à cette fonction au mois de février dernier par le Congo à qui revenait le poste, mais, n’avait pas reçu l’approbation de toute la conférence. Suite à ce désaccord, la conférence avait décidé de surseoir à la désignation d’un nouveau secrétaire général. De ce fait, la Centrafrique avait continué à assurer ce poste en dépit du principe de non-cumul de responsabilités à la tête des institutions de la Cemac par un même pays.

À ce poste, Danielle Patricia Manon va assister le secrétaire général. Et son expérience dans le secteur financier gabonais sera un atout pour cette nouvelle fonction. Patricia Danielle Manon est une financière chevronnée. Elle a notamment occupé le poste de directrice générale de la Caisse de dépôt et de consignation (CDC) du Gabon de 2019 à février 2024. Mais, avant, elle a passé 23 ans au sein du Groupe BGFIBank, premier groupe bancaire de la Cemac, où elle a été Administrateur directeur général au Gabon. Une longue expérience dans le secteur financier gabonais qui a certainement milité pour sa promotion comme secrétaire adjoint de la Cobac.

SG

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