Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

En 2023, les exportations de pétrole brut du Gabon ont totalisé 3 992,7 milliards de FCFA, représentant 67% du volume total des exportations du pays. Cependant, cela marque une baisse de 4,7% par rapport à l'année précédente, où les exportations s'élevaient à 4 190,5 milliards de FCFA. Ces chiffres sont issus des données de la Direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI).

La Chine reste le principal client du Gabon en 2023 pour le pétrole brut, bien que d'autres pays tels que la Malaisie, Trivial et Tobago, l'Australie et l'Italie figurent également parmi les destinations d'exportation.

Malgré cette baisse des exportations, la production pétrolière du Gabon a augmenté au cours de la même période. En 2023, le pays a produit plus de 11,1 millions de tonnes de pétrole, soit une hausse de 7,7% par rapport à l'année précédente. Cette augmentation est attribuée à la performance satisfaisante des champs pétroliers et au bon déroulement des opérations sans incidents majeurs.

Pour l'année 2024, les autorités gabonaises anticipent une augmentation des recettes pétrolières, suivie d'une baisse en 2025. Il convient de noter que bien que le Gabon soit l'un des pays les plus riches d'Afrique, son économie dépend fortement du secteur pétrolier, qui demeure le moteur principal de son développement. Classé quatrième producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, le Gabon abrite le sixième plus grand gisement d'or noir prouvé sur le continent, avec environ 3,68 milliards de barils, selon les autorités.

SG

Lire aussi:

Pétrole : Maurel & Prom investit 65,7 milliards FCFA en 2023 pour développer son activité au Gabon

Le Gabon espère porter ses recettes hors pétrole à 1 730,2 milliards de FCFA en 2024, en hausse de 21%

La Sucrerie Africaine du Gabon (Sucaf), unique producteur de sucre du pays, vient d’être rachetée pour « 1 FCFA symbolique » par le groupe turc MFB International. L'officialisation de cette transaction a eu lieu le 26 avril 2024 à Libreville, Gabon, lors d'une Assemblée générale extraordinaire. Cette réunion a également entériné le changement de dénomination de la société, qui s'appellera désormais Les Sucreries du Gabon S.A.

Selon les termes de l’accord, le groupe turc MFB International détient désormais 90 % des actions des Sucreries du Gabon, les 10 % restants étant détenus par l'État. En échange de ces actions, MFB International, présent dans plusieurs pays africains, s'engage à investir au moins 11 milliards de FCFA pour la réhabilitation et la modernisation de l'usine ainsi que de l'ensemble des outils de production. Le groupe turc promet également de soutenir le développement des petits producteurs locaux, de développer d'autres activités agricoles et d'élevage, de maintenir le prix actuel du sucre sur le marché, et de conserver les 250 emplois locaux permanents de l’entreprise. De plus, pour couvrir les besoins du marché national pendant une période de douze mois, le nouvel acquéreur importera 10 000 tonnes de sucre chaque trimestre, la campagne sucrière de 2024 n'ayant pas été réalisée par Sucaf Gabon. À cet effet, selon des sources au ministère de l’Économie, MFB Gabon a déjà passé commande pour le sucre du prochain trimestre.

Cette société sucrière a été cédée au groupe turc après d'intenses négociations, débutant par un accord entre l'État gabonais et Somdiaa. En proie à des difficultés dans le pays, le groupe français a transféré la totalité des actions de Sucaf Gabon à l'État gabonais pour un euro symbolique, selon les informations recueillies. En cédant ces participations, Somdiaa, opérant via sa filiale mauricienne Makaron, a renoncé à près de 30 milliards de FCFA de créances sur Sucaf Gabon, dont il était l'unique actionnaire. Après cette transaction, l'État gabonais a entamé la recherche d'un repreneur, menant finalement à la cession des actifs au groupe turc.

Cette cession d'actifs intervient dans un contexte où la Sucrerie Africaine du Gabon peinait à approvisionner le marché en sucre et à répondre à la demande. Cette situation a entraîné, au cours de l'année 2023, des pénuries de sucre, provoquant par ricochet une hausse des prix du produit sur le marché.

Sandrine Gaingne

Lire aussi :

Sucre : le Gabon a importé 7 056 tonnes en 2023, soit une hausse de 23%

Pour juguler la pénurie, Sucaf a importé du Congo 3 066 tonnes de sucre au 1er semestre 2023

Sucre : Sucaf Gabon veut étendre sa production dans la sous-région

Au cours de l’année 2023, le Gabon a importé 7 056 tonnes de sucre pour pallier son déficit sur le marché, selon les données de la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf), unique producteur de sucre du pays et filiale de Somdiaaa. Ces informations figurent dans la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie. Cette augmentation représente une hausse de 23% par rapport à 2022, année durant laquelle le Gabon avait importé 5 716 tonnes de sucre pour les mêmes raisons. Ces quantités de sucre ont été achetées notamment au Congo, chez Saris, une autre filiale de Somdiaa.

Le déficit en sucre du Gabon en 2023 a été causé par divers facteurs, notamment les difficultés rencontrées par la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf) pour évacuer les produits transformés de ses usines situées dans la province du Haut-Ogooué vers le principal marché de l’Estuaire. Ces complications sont dues en grande partie aux perturbations survenues sur le chemin de fer gabonais et à l’enclavement des routes, ce qui a restreint l’évacuation des stocks de la compagnie. Les usines de Sucaf sont implantées à plus de 700 km des principales zones de vente, exacerbant ainsi les défis logistiques.

Ces difficultés ont également impacté la transformation du produit, dont l’indice s’est fortement dégradé, affichant une baisse de 52,4% entre les deux derniers trimestres de l’année précédente. Néanmoins, la production de sucre a connu une hausse de 9% en 2023. Les ventes annuelles ont également augmenté de 2,4%. En 2023, la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf) a vendu 10 415 tonnes de sucre en morceaux, contre 10 013 tonnes l’année précédente. Ces performances sont réalisées dans un contexte où Sucaf s’efforce d’accroître sa production dans le pays. À cet effet, en 2020, l’État gabonais a attribué à cette entreprise 8 751 hectares de terres dans la province du Haut-Ogooué. Cette allocation de terrain supplémentaire devait permettre à l’entreprise d’augmenter sa production de canne à sucre afin de répondre à la demande nationale.

SG

Lire aussi :

Sucre : les importations en hausse de 99,8% à fin juin 2023 en raison des problèmes d’évacuation de la production

Pour juguler la pénurie, Sucaf a importé du Congo 3 066 tonnes de sucre au 1er semestre 2023

La production de manganèse au Gabon a fléchi de 2,5% en 2023 en comparaison avec 2022, selon les données de la dernière note de conjoncture du ministère de l’Economie, qui ne précise pas les quantités produites.

Cette mauvaise performance est un échec pour le pays qui, dans le projet de budget 2023, tablait sur une progression de 9,5 % de la production de manganèse par rapport à 2022. Soit une production de 10,9 millions de tonnes prévue en 2023 contre 10 millions de tonnes en 2022.

Cette baisse se justifie entre autres par les résultats négatifs de l’entreprise Nouvelle Gabon Mining (NGM), filiale du groupe indien Coalsale Group, du fait du déclenchement d’un mouvement de grève par les employés des entreprises sous-traitantes qui réclamaient de meilleures conditions de vie. L’on se souvient en effet qu’au mois d’octobre dernier, les employés de la société Nouvelle Gabon Mining (NGM) de Franceville et Okondja dans la province du Haut-Ogooué affectés à la sous-traitance avaient observé une grève réclamant le paiement de leurs primes et dénonçant le mauvais traitement de leur employeur.

Corrélativement à cette baisse, les exportations de manganèse ont fléchi au cours de la période sous-revue. Selon les données du ministère de l’Économie, le Gabon a exporté du manganèse d’une valeur de 1113,6 milliards de FCFA en 2023, contre 1152,4 milliards de FCFA en 2022. Soit une baisse de 3,4% entre les deux périodes.

À noter que le manganèse est le produit qui domine le secteur minier gabonais. Sa production est assurée à près de 90% par la Compagnie Minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe français Eramet.

SG

Lire aussi:

La Norvège fait son entrée dans le top 10 des clients du Gabon suite à la hausse de ses achats de manganèse

Production du manganèse : regain d’activité au 2e trimestre après la chute observée depuis le 4e trimestre 2022

Au quatrième trimestre 2023, la France maintient sa position de premier fournisseur du Gabon avec une part de marché estimée à 18% selon les données de la direction générale des douanes et des droits indirects (DGDI). Pourtant, les ventes françaises du Gabon ont diminué de 1,8% en comparaison avec le troisième trimestre 2023. Les produits commercialisés par la France au Gabon sont constitués de divers biens et services, à l’instar des machines, équipements, véhicules, produits pharmaceutiques et aliments transformés…

Dans le top 10 des premiers fournisseurs du Gabon, la France est suivie par la Belgique qui représente 14% du volume des marchandises importées par le Gabon au cours de la période sous-revue, puis, la Chine (11%), les Pays-Bas (9%), le Togo (8%), les États-Unis (5%), les Émirats arabes unis (4%), l’Inde (2%), l’Afrique du Sud (2%), et la Turquie (2%). Les commandes vers ces 10 pays ont représenté, au cours de cette période, 75% des importations du Gabon, contre seulement 25% pour les autres.

Aussi, l’Europe demeure le premier fournisseur des biens au Gabon avec une part croissante de 49,0% confortée par les commandes de la Belgique, de la Turquie et des Pays-Bas. De façon globale, les importations du Gabon ont progressé de 2,1%, en lien notamment avec le retour des achats de l’Afrique du Sud (produits alimentaires hors boissons) et de la Turquie (produits sidérurgiques, produits alimentaires hors boissons) et la hausse des commandes adressées à la Belgique (+25,3%), aux Émirats Arabes Unis (+3,4%) et aux Pays-Bas (+551,3%).

Cette hausse des importations traduit la dépendance toujours accrue du Gabon de l’extérieur, dans un contexte où les autorités travaillent pour la hausse de la production locale, et par ricochet, la baisse des importations des produits alimentaires principalement. Dans ce cadre, le Gabon met en œuvre, depuis quelques années, des politiques agricoles capables d’accroitre la production locale et baisser le niveau élevé des importations de produits alimentaires qui sont estimées à près de 450 milliards de FCFA en 2023. La politique du Gabon a notamment consisté à la création des zones agricoles à forte productivité (ZAP), afin d’y produire des spéculations sur la base de nos besoins de consommation et d’inciter les investisseurs à s’y installer afin d’absorber la production locale.

SG

Lire aussi:

La Norvège fait son entrée dans le top 10 des clients du Gabon suite à la hausse de ses achats de manganèse

Le Gabon a signé avec la Banque mondiale le 19 avril dernier à Washington aux États-Unis, le contrat de financement du projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (Hiswaca). « Ce projet dont l'objectif est l'harmonisation et l'amélioration des capacités statistiques régionales en Afrique centrale, permettra notamment d'assurer le financement du recensement général de la population et du logement (RGPL), la construction d’un siège moderne pour la direction générale des statistiques et de moderniser le système statistique national », indique le ministère de l’Économie. Le gouvernement ne donne pas de précisions sur le montant du financement que va débloquer la Banque mondiale pour ce projet.

Avec ce financement, le Gabon devrait relancer le 7ᵉ recensement général de la population et des logements (RGPL) interrompu en juillet 2023 en raison du contexte électoral cumulé aux difficultés de financements, selon une source au ministère de l’Économie. Après les activités préparatoires qui ont été réalisées au cours de l’année 2022, cette opération devrait se dérouler en trois grandes étapes. Notamment, la cartographie qui occupe une place déterminante dans le processus de mise en œuvre du recensement, puis la phase de la collecte des données sur le territoire national et enfin la phase de contrôle de cohérence et de diffusion des données.

Les résultats du RGPL 2023 permettront d’actualiser les données démographiques sur le Gabon. Car, le dernier recensement de la population gabonaise remonte à 2013. Il avait alors été déclaré que le pays comptait environ 1,8 million d’habitants, dont 1 458 464 de nationalité gabonaise.

SG

Lire aussi:

Le Gabon veut relancer le recensement général de la population suspendu en août en raison des élections

Au quatrième trimestre 2023, la structure des dix premiers clients du Gabon a légèrement changé avec l’entrée de la Norvège à la 9ᵉ place, selon les données de la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie. D’après cette source, les exportations vers ce pays d’Europe sont en forte hausse de 445,4% entre le 3ᵉ et le 4ᵉ trimestre de l’année écoulée et en hausse de 82,7% en comparaison avec le 4ᵉ trimestre de l’année 2022.

Cette embellie significative est portée, d’après le ministère de l’Économie, par la forte hausse des approvisionnements en manganèse. En dehors de la Norvège, l’Italie réintègre également ce classement au 4ᵉ trimestre avec des exportations en hausse de 3217,6% entre les deux derniers trimestres de l’année écoulée, en raison du rebond des exportations du pétrole brut. Cependant, malgré cette forte hausse, les exportations du Gabon vers l’Italie entre les 4e trimestres 2023 et 2024, sont en baisse de 38,3%, apprend-on.

Le ministère de l’Économie ne donne pas de détails sur les quantités des produits achetés par ces pays au Gabon au cours de la période sous-revue. La Norvège et l’Italie remplacent dans le classement les États-Unis d’Amérique et la Turquie qui figuraient parmi les 10 principaux clients du Gabon au troisième trimestre 2023.  

Globalement, le classement des 10 premiers clients du Gabon au quatrième trimestre est dominé par la Chine qui maintient sa place de premier client du Gabon. Ce pays d'Asie est suivie de la Malaisie, les Pays-Bas, l’Italie, l’Indonésie, Israël, l’Inde, la France, la Norvège et le Brésil. Au quatrième trimestre 2023, les exportations du Gabon ont connu une forte amélioration (+62,6%), provenant principalement de la hausse des commandes de ces dix premiers clients, à l’exception d’Israël, de l’Inde et du Brésil.

SG

Depuis quelques jours, les prix des billets de bateau entre Libreville et Port-Gentil connaissent une nouvelle hausse. Ils sont passés de 35 000 FCFA à 42 000 FCFA pour la classe économique pour les adultes. Soit une augmentation de 7 000 FCFA (20%). Pour les enfants de 3 à 11 ans, le prix passe de 30 000 FCFA à 35 000 FCFA et est fixé à 5000 FCFA pour les enfants âgés de 0 à 2 ans. Le prix du billet en classe affaires reste inchangé. Il a été maintenu à 50 000 FCFA.

Cette hausse qui est faite de manière unilatérale par les compagnies maritimes privées Navire à grande vitesse (NGV) et Logistique maritime 241 (Logimar 241), a pour but de faire pression sur le gouvernement afin d’obtenir l’application de l’arrêté n°001274/MEEDD/MBCPFP/MPERH du 08 aout 2013 instituant un gasoil industriel en République gabonaise et les exonérations subséquentes. D’après cet arrêté, « les sociétés exerçant dans le secteur industriel en République gabonaise, dont le gasoil sert de carburant, doivent pour leurs activités, utiliser le gasoil industriel. N’entrent pas dans le champ d’application du présent arrêté, les sociétés exerçant dans les secteurs tels que ; la production et la distribution d’eau et d’électricité, agroalimentaire, foresterie, transport ferroviaire, fluvial et maritime intérieur, cimenterie ».

Comme on peut le constater, les facilités offertes par cet arrêté excluent certains secteurs à l’instar du transport maritime. Pourtant, ces transporteurs veulent qu'une dérogation soit faite pour leur secteur comme ça a été le cas avec la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) en janvier dernier. En fait, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) avait pris la décision d’appliquer les dispositions de cet arrêté au bénéfice de la SEEG, dans le but d’assurer la continuité d’exploitation de la société, et de préserver l’emploi des Gabonais qui y travaillent. Alors que les sociétés exerçant dans la production et la distribution d’eau et d’électricité ne sont pas concernées par cet arrêté.

Mais, pour les responsables de NGV et Logimar 241, à défaut de l’application de cette mesure dans leur secteur d'activité, l’augmentation des prix du transport sur cette ligne est la solution qui s’offre à eux pour ne pas tomber en faillite. « Notre situation économique ne cessant de s’aggraver… nous avons trois options : l’application de l’arrêté qui nous exonère des prix du carburant. La deuxième option, c’est l’augmentation de nos tarifs qui passent de 35 000 FCFA à 42 000 FCFA, et enfin la cessation de nos paiements envers nos différents fournisseurs, conduisant à la faillite de nos entreprises », précise Franck Moussavou, de Logimar 241.

Pour les populations, cette hausse des prix est mal perçue dans un contexte où la vie est de plus en plus chère dans le pays. Pour plusieurs d’entre elles qui ne peuvent se payer un billet d’avion Libreville — Port-Gentil (long de 150 kilomètres), la voie maritime constitue la seule alternative pour le transport des personnes et des marchandises.

En mai 2021, les compagnies privées qui opèrent sur cette ligne avaient déjà augmenté de 25% les prix du transport maritime entre ces deux principales villes du pays. Les faisant passer de 28 000 FCFA à 35 000 FCFA en classe économique.

SG

Lire aussi:

Libreville–Port-Gentil: les compagnies veulent augmenter les prix du transport à cause de la hausse du prix du carburant

Au cours de l’année 2023, les investissements de développement du pétrolier Maurel & Prom (M&P) au Gabon s’élèvent à 107 millions $ (65,7 milliards de FCFA), contre 92 millions $ (56,5 milliards de FCFA) pour l’exercice précédent, a-t-on appris dans le rapport d’activité annuel de l’entreprise. Ce qui consacre une hausse de 16%, en glissement annuel, du montant investi pour la poursuite des forages de développement sur le permis d’Ezanga, son principal champ dans le pays.

« Ces investissements incluent 85 millions $ liés aux activités de développement sur l’actif d’Ezanga au Gabon, 12 millions $ pour les activités réalisées en Angola, et 8 millions $ pour la filiale de forage Caroil », explique Maurel & Prom. Aussi, les investissements d’exploration pour la découverte d’Ezal sur le permis d’Ezanga s’élèvent à 11 millions $ au Gabon, apprend-on.

Ces investissements ont contribué à accroître la production sur ce permis. Selon les données de l’entreprise pétrolière, la production d’huile en part M&P (80%) sur le permis d’Ezanga s’élève à 15 354 b/j pour l’année 2023, en augmentation de 5% par rapport à 2022. Bien plus, « une petite découverte a été faite sur la structure d’Ezal au cours de l’exercice ; elle a été immédiatement raccordée et mise en production. Une campagne de stimulation de puits a eu lieu en fin d’année 2023 avec de bons résultats », explique M&P.

Spécialisée dans l’exploration et la production d’hydrocarbures, la compagnie pétrolière Maurel & Prom est présente au Gabon depuis environ 20 ans, et se positionne aujourd’hui comme l’un des principaux producteurs du pétrole au Gabon. Et au cours des années à venir, la société compte davantage accroître ses activités dans le pays.

SG

Les interruptions quotidiennes de l’alimentation en électricité devenues récurrentes ces derniers temps dans le Grand Libreville (province de l’Estuaire), sont causées par des dysfonctionnements sur le réseau gaz et une avarie d’un câble, indiquent le ministère de l’Énergie et la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) dans deux communiqués distincts rendus publics ce 16 avril 2024.

Il s’agit précisément des « dysfonctionnements du réseau gaz qui alimente les centrales thermiques d’Akournam et d’Alénakiri. À cela s’ajoute l’indisponibilité, pour cause d’avarie, du câble électrique souterrain de 90 000 volts reliant le poste de répartition très haute tension de Bisségué au poste source d’Ambowé, qui fait transiter 30% de la charge totale du Grand Libreville, indique la SEEG dans un communiqué rendu public le 16 avril 2024 », explique la SEEG.

Pour pallier ces perturbations, la SEEG travaille en ce moment pour le remplacement de la portion du câble en défaut. De même, des démarches sont en cours entre la SEEG et son fournisseur de gaz, en vue d’un retour à la normale qui reste conditionné par la stabilité des approvisionnements en gaz sur le parc de la centrale thermique d’Owendo, apprend-on.

Devenues récurrentes dans le Grand Libreville (Owendo, Akanda et Libreville) ces derniers mois, ces coupures d’électricité laissent penser que la SEEG, concessionnaire du secteur de l’eau et l’électricité au Gabon, a de plus en plus de mal à satisfaire la demande qui est croissante. Sur l’ensemble du territoire national, les clients n’ont de cesse de se plaindre de la qualité du service rendu. Plusieurs localités et quartiers souffrant du manque d’eau et d’électricité.

Et pour pallier ce déficit énergétique, les autorités de la transition prévoient de maximiser les efforts pour l’accroissement des capacités de production du système électrique national composé de Réseaux Interconnectés (RIC) à travers le développement de plusieurs projets contenus dans le Plan national de développement pour la Transition (PNDT). Entre autres, le développement des projets d’aménagement hydroélectriques de l’Impératrice Eugénie (120 MW), FE2 (56 MW) et de Kinguelé Aval (35 MW) qui permettront d’accroitre l’offre énergétique dans les provinces de l’Estuaire, du Moyen-Ogooué, de la Ngounié, la Nyanga, de l’Ogooué-Ivindo, et du Woleu-Ntem.

Notons qu’en 2023, les capacités installées de l’énergie électrique au Gabon sont de 704 mégawatts (MW). D’ici 2025, le Gabon veut porter cette puissance électrique installée à 1280 MW. L’objectif étant de répondre à la demande projetée à environ 1039 MW, en privilégiant l’énergie hydraulique et solaire dont le potentiel pour le Gabon est estimé à environ 6000 MW.

SG

Lire aussi:

Energie électrique: en 2023, le Gabon a une capacité installée de 704 MW

Eau et électricité : la fraude fait perdre à la SEEG entre 30 et 50 milliards de FCFA par an

Pour nous contacter: c o n t a c t [@] lenouveaugabon . c o m

Please publish modules in offcanvas position.