Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Au premier trimestre 2024, la production d’huile de palme chez l’agro-industriel Olam a baissé au Gabon, selon les données de l'entreprise citées par le ministère de l’Économie dans sa dernière note de conjoncture économique.

D’après cette source, la filiale locale du groupe singapourien Olam International a produit, au cours de cette période au Gabon, 148 580 tonnes de régimes de palme contre 157 724 tonnes à la même période en 2023, soit une baisse de 5,8 % en glissement annuel. La production d’huile rouge chez Olam est également en baisse, passant de 37 637 tonnes au premier trimestre 2023 à 36 863 tonnes un an plus tard, ce qui représente une diminution de 2,1 %. La production d’huile de palmiste a également suivi la même tendance, passant de 8 160 tonnes au premier trimestre 2023 à 7 699 tonnes cette année.

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Les raisons de cette baisse d’activité n’ont pas été fournies par le ministère de l’Économie. Cependant, le Gabon espère voir ces performances s’améliorer, étant donné que le palmier à huile est l’un des piliers du développement de l’agriculture dans le pays.

D’après les prévisions du document de cadrage macroéconomique et budgétaire 2023-2025, la hausse attendue dans la filière devrait être soutenue, entre autres, par la production des plantations d’Olam, notamment avec l’amélioration des rendements grâce à l’arrivée à maturité des palmeraies d’Awala (Kango) et de Mouila, ainsi que par les productions issues des différents projets agricoles lancés dans le pays ces dernières années.

Sous l’impulsion de ces différents projets, le palmier à huile devrait rester le pilier de développement de cette branche. Ainsi, la production d’huile de palme devrait atteindre 109 499 tonnes en 2025 contre 107 336 tonnes en 2021, d’après les prévisions du document de cadrage macroéconomique et budgétaire 2023-2025.

SG

Au cours du premier trimestre 2024, l’activité des industries du bois au Gabon a progressé de 10% en glissement trimestriel, selon la dernière note de conjoncture du pays publié par le ministère de l’Économie. D’après cette source, la bonne orientation de l’activité découle à la fois de phénomènes endogènes qu’exogène. Au niveau domestique, les opérateurs ont tiré profit d’un meilleur approvisionnement en grumes et une consolidation de la demande. Au niveau international, il y a eu de nouvelles commandes d’exportation et plus de celles qui existaient déjà, en Chine notamment, indique le ministère de l’Économie.

Cette hausse a également été favorisée par l’embellie observée dans l’indice de production du sciage. Cet indice s’est consolidé de 7% par rapport au premier trimestre 2023. Cette situation s’explique d’après le ministère de l’Économie par une demande bien orientée (commandes d’exportation) et une baisse des stocks de produits finis. Pour le placage, l’indice de production s’est apprécié de 14% en glissement trimestriel. Le segment a également tiré profit du regain de la demande sous forme de rattrapage après deux trimestres consécutifs de baisse. Enfin, le contreplaqué a gagné 25% par rapport au quatrième trimestre 2023. Cette performance s’expliquerait par la reprise de la demande, principalement en Chine et au sein de l’espace Union européenne.

Avec ces performances, les industries du bois du Gabon poursuivent leur hausse entamée au quatrième trimestre 2023 après le très fort ralentissement observé au troisième trimestre 2023 en raison des incertitudes liées au contexte électoral. Cependant, cette performance a été réalisée dans un contexte de raréfaction de wagons pour l’acheminement des grumes et de suspension du renouvellement du Plan d’aménagement des opérations (PAO), « arrivé à expiration pour de nombreux opérateurs », explique le ministère de l’Économie.

SG

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Dans le but d’accroitre sa production de pétrole brut au Gabon, l’américain Vaalco Energy envisage d’investir entre 250 à 300 millions de dollars (entre 151 et 181 milliards FCFA) sur le champ Etame marin, au large du pays. Son président-directeur général, George Maxwell, l’a fait savoir au cours d’une récente rencontre avec le ministre de l’Économie, Mays Mouissi.

Ces investissements sont prévus en 2025 dans le cadre de son plan d’investissement. L’entreprise pétrolière espère renforcer son positionnement dans le secteur pétrolier gabonais où le principal producteur est Perenco. Installée au Gabon depuis 1995, la société pétrolière américaine revendique une production de plus de 300 millions de barils de pétrole pour un investissement de 4 milliards de dollars (2400 milliards de FCFA). La société basée à Houston aux États-Unis contrôle 63,6% du bloc Etame marin, situé au large du Gabon.

En plus de ces investissements, la compagnie pétrolière envisage de nationaliser davantage les postes au sein de la société. Actuellement, selon le président-directeur général de Vaalco Energy, 96% des postes du producteur américain sont occupés par des nationaux. Cependant, pour réaliser des campagnes de forage plus complexes, Vaalco aura encore besoin d’expertise étrangère, disposant de qualifications hautement élevées.

SG

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Le gouvernement gabonais a réagi après la suspension du pays de la liste des éligibles aux financements de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). Dans un communiqué, le ministère des Comptes publics a expliqué : « Le retard observé dans le règlement des échéances dues à la Banque mondiale est lié à des raisons techniques, qui n’ont pas permis d’honorer la totalité des engagements à la date du 30 juin 2024. »

Le gouvernement assure cependant que cette dette a été réglée. « À ce jour, le ministère des Comptes publics, par l'intermédiaire de la direction générale de la comptabilité publique et du trésor, a déjà procédé au paiement de ces impayés. L'ensemble des échéances de dette au profit des autres créanciers multilatéraux est en cours de paiement et devrait être totalement apuré d’ici quelques jours », précise le ministère des Comptes publics.

Avec le règlement de cette dette, le Gabon devrait pouvoir continuer à bénéficier des appuis financiers de la Banque mondiale pour le financement de ses projets. Parmi ceux en cours de financement figurent le projet Gabon Digital et le projet d'Harmonisation et d'amélioration des statistiques en Afrique de l'Ouest et du Centre - Série de Projets 2 (Hiswaca). Pour ces projets, le Gabon s’apprête à contracter un prêt de 139,3 millions d'euros (soit 91,2 milliards de FCFA) auprès de la BIRD. La Banque internationale pour la reconstruction et le développement est le guichet non concessionnel du groupe de la Banque mondiale.

SG

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La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), guichet non concessionnel du groupe de la Banque mondiale, annonce la suspension du Gabon de la liste des pays éligibles à ses financements. Une note, publiée par les médias locaux, précise : « la BIRD a suspendu, à compter du 1er juillet 2024, le droit du Gabon d'effectuer des retraits sur les prêts BIRD en cours et non entièrement retirés ».

Cette suspension s'applique aux prêts de la BIRD non encore retirés, ainsi qu'aux avances du Fonds de préparation de projets, du Fonds de développement institutionnel et à certains prêts et subventions des fonds fiduciaires administrés par la BIRD. Elle est motivée par l'accumulation d'impayés de la part du Gabon, s'élevant à environ 10,4 milliards de FCFA envers l'institution financière.

La décision de suspension intervient peu après que le gouvernement gabonais a été autorisé, le 20 juin dernier, à contracter deux emprunts d'un montant total de 139,3 millions d'euros (soit 91,2 milliards de FCFA) auprès de la BIRD pour financer le projet Gabon Digital et le projet d'Harmonisation et d'amélioration des statistiques en Afrique de l'Ouest et du Centre - Série de Projets 2 (HISWACA). Cette situation soulève des questions sur la capacité du Gabon à accéder à ces nouveaux financements.

Cette suspension porte un coup à l'image du Gabon, qui s'efforce toujours de promouvoir sa crédibilité auprès des investisseurs lors des levées de fonds, tout en mettant en avant ses efforts pour réduire sa dette. La décision de la BIRD pourrait également accroître la prudence des investisseurs vis-à-vis des levées de fonds du Gabon sur le marché financier domestique. En effet, en mars dernier, le Gabon a eu des difficultés à mobiliser la totalité des fonds lors de son emprunt obligataire de 150 milliards de FCFA, ce qui a conduit à deux prolongations des délais de souscription. La période de souscription s'est finalement achevée le 20 mai, sans que le gouvernement ne communique officiellement sur les résultats de cette opération.

Pour l'instant, le gouvernement gabonais n'a pas réagi à la décision de la Banque mondiale. Il reste donc à voir comment Libreville réagira à cette suspension et quelles mesures seront prises pour remédier à la situation et restaurer la confiance des investisseurs.

La Banque mondiale est un bailleur de fonds important pour le Gabon. En mars 2024, son portefeuille dans ce pays comprend actuellement deux projets actifs dans le secteur du développement numérique, représentant un engagement total de 145,50 millions de dollars, soit un plus de 87 milliards de FCFA.

SG

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Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition gabonaise, a officiellement reçu le 1er juillet 2024 l'acte de rachat d’Assala Energy, la deuxième compagnie pétrolière du Gabon, avec une production de 52 000 barils par jour. Cette acquisition a été finalisée dix jours après avoir conclu l'accord avec Carlyle, le fonds de pension américain, pour le rachat de cette société. Grâce à cette opération, le Gabon contrôle désormais 25 % de sa production pétrolière, précédemment dominée par des sociétés étrangères comme Perenco, le principal producteur du pays. « Par cet acte de rachat, le Gabon se réapproprie, 67 ans après, une part importante de son pétrole. Cela nous permet de produire désormais 25 % de la production nationale. C’est sans conteste une forme d’affirmation de notre souveraineté », a déclaré le président de la transition.

Le président Oligui Nguema a précisé que cette opération de rachat a coûté un total de 648 milliards de FCFA. Elle « s’est déroulée en deux phases. La première phase a consisté, le 15 février 2024, en la signature du contrat d’achat entre la Gabon Oil Company et le fonds de pension américain Carlyle, avec un dépôt de garantie de 123 milliards de FCFA. La seconde phase, le 21 juin dernier, a consisté en le règlement des 513 milliards de FCFA restants et de 12 milliards de FCFA de frais de droit de tirage », a-t-il expliqué.

Avec ce rachat, les autorités gabonaises prévoient de mettre en exploitation d’autres puits pétroliers actuellement non exploités pour des raisons de stratégie commerciale. Elles espèrent également augmenter les recettes pétrolières du pays et financer de nombreux projets de développement avec des marges plus larges. Selon le document d’information de l’emprunt obligataire émis par le Gabon en mars 2024, le pays a enregistré en 2023 des recettes pétrolières de 1020,7 milliards de FCFA. Actuellement, le pétrole représente 60 % des recettes fiscales et 80 % des revenus d’exportation du pays, soulignant la dépendance de l’économie gabonaise à la vente de l'or noir.

Pour rappel, les premières missions de reconnaissance et de recherche pétrolières au Gabon remontent à 1931, financées par le Gouvernement général de l’Afrique équatoriale française (AEF) depuis le Cap Lopez. En 1956, le premier champ pétrolier d’Ozouri a été découvert au sud de Port-Gentil. L'année suivante, en 1957, la première exportation de pétrole brut gabonais a été effectuée par la société des pétroles de l’AEF.

SG

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Félicia Ombanda Indoumou, originaire du Gabon, figure parmi les 10 lauréates de la quatrième promotion du programme WIA Young Leaders. WIA (Women In Africa) est une plateforme internationale dont l'objectif est de promouvoir et de soutenir le leadership et le potentiel des jeunes femmes africaines. Félicia, actuellement Manager juridique et fiscal chez PricewaterhouseCoopers (PwC), un cabinet d'audit et de conseil, a été sélectionnée en raison de son parcours professionnel « exceptionnel et prometteur », ainsi que pour ses compétences en leadership, ses réalisations professionnelles, et son engagement envers le développement de l'Afrique.

Malgré leurs origines variées, elles partagent toutes les mêmes valeurs et la même vision d'une Afrique innovante et inclusive. Leur ambition est de devenir des actrices de premier plan dans les entreprises et les organisations publiques, faisant preuve d'humilité, d'empathie et de résilience. « Leur conviction inébranlable et leur capacité à travailler en équipe font d'elles les futurs grands leaders du paysage panafricain », souligne Women In Africa.

Félicia Ombanda Indoumou exprime sa gratitude et son enthousiasme : « Je suis profondément honorée et humblement reconnaissante d'avoir été sélectionnée pour le programme WIA Young Leaders 2024. Cette reconnaissance représente pour moi une incroyable opportunité de contribuer au développement et à l'innovation sur notre continent, tout en m'engageant davantage pour l'autonomisation des femmes. »

En tant que lauréate de l'année 2024, Félicia bénéficiera d'un parcours de formation sur mesure axé sur le leadership féminin et les compétences de demain. Elle sera accompagnée par des mentors et participera à une expérience immersive lors d'un « séjour-affaires » dans une capitale économique mondiale. Ce voyage lui offrira l'opportunité d'accéder à un réseau professionnel de haut niveau, de rencontrer des experts de divers secteurs, et de gagner en visibilité lors d'événements internationaux.

Félicia Ombanda Indoumou travaille pour PwC Afrique francophone sub-saharienne depuis 10 ans. Elle a commencé en 2014 en tant que juriste d'affaires et consultante, et grâce à son implication et ses compétences, elle a gravi les échelons pour devenir Manager juridique et fiscal en 2020.

SG

Au cours du conseil des ministres du 25 juin dernier, le gouvernement gabonais a fixé des quotas pour l’emploi de la main-d’œuvre étrangère au Gabon. Ils sont de 15% pour les cadres, 10% pour les agents de maitrise et techniciens supérieurs et 5% pour le personnel d’exécution. Cumulés, ces quotas pour l’emploi de la main-d’œuvre étrangère au Gabon sont limités à un maximum de 30%.

« Ce décret vise un triple objectif, notamment : accorder la priorité d’embauche aux nationaux et valoriser la main-d’œuvre gabonaise ; restreindre le recours à la main-d’œuvre étrangère à des postes de responsabilité ; faire coïncider la délivrance des autorisations d’emploi aux besoins du marché », explique le gouvernement.

Ces quotas sont fixés en application des dispositions de l’article 137 de la loi n° 022/21 du 19 novembre 2021 portant Code du travail en République gabonaise, qui prévoit qu’à l’embauche, la priorité soit accordée aux nationaux, à compétence égale. D’après cet article, les critères de compétence entrant dans l’appréciation doivent notamment tenir compte, selon le secteur d’activité, des clauses de mobilité dans les groupes de sociétés, du savoir-faire technique et de l’expertise requise pour l’emploi postulé ainsi que des besoins en main-d’œuvre dans les domaines de développement du pays.

Les Gabonais ont espoir que ces quotas seront appliqués afin de permettre de réduire le taux de chômage dans le pays. Selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), le Gabon possède l’un des taux de chômage jeunes les plus élevés d’Afrique subsaharienne (36%). Entre 2016 et 2020, l’Office national de l’emploi (ONE) a enregistré 64 077 demandeurs d’emploi parmi lesquels plus de 87% sont âgés de 16 à 34 ans.

SG

Samb’a Assurances Gabon, la nouvelle compagnie d’assurance dirigée par Andrew Gwodog, ancien directeur général de la Société commerciale Gabonaise de réassurance (SCG-Ré) et ex-président de la Fédération gabonaise des sociétés d'assurance (Fegasa), devrait démarrer ses activités au mois de juillet prochain, a annoncé son promoteur.

Cette nouvelle compagnie, qui a obtenu son agrément lors de la 113ème Session ordinaire de la Commission régionale de contrôle des assurances (CRCA) tenue du 15 au 19 avril 2024 à Bissau en Guinée-Bissau, se présente comme la pionnière de la micro-assurance dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad). Elle ambitionne, selon son promoteur Andrew Gwodog, de permettre aux couches défavorisées, souvent exclues des offres des grandes sociétés d’assurance, d’être assurées à moindre coût.

Samb’a Assurances Gabon proposera donc des produits de micro-assurance adaptés et accessibles. Cette nouvelle approche permettra de réduire les vulnérabilités économiques des personnes à faible revenu, contribuant ainsi à leur inclusion financière et sociale. « C’est enfin l’essor de l’assurance pour tous au Gabon », explique le Dr Andrew Gwodog. La cible visée par cette compagnie est constituée principalement des travailleurs informels, des agriculteurs, des petits commerçants, de certaines professions libérales, des artistes, des associations, des syndicats, des petites entreprises, des artisans et des commerçants.

Avec cette compagnie d’assurance, Andrew Gwodog, ancien administrateur directeur général de la SCG-Ré, se lance dans la micro-assurance, et les Gabonais espèrent qu’il réussira le pari d’accroître le taux de pénétration de l’assurance, actuellement en dessous de 2% au Gabon. L’expérience de cet ancien membre du gouvernement dans le secteur des assurances sera un atout majeur pour atteindre cet objectif.

En dix ans à la SCG-Ré, Andrew Gwodog a, grâce à son management, permis à la compagnie de réassurance de se hisser comme un acteur de référence dans la réassurance en Afrique centrale. Andrew Crépin Gwodog a le mérite d’avoir piloté le projet d’introduction à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) de la SCG-Ré, faisant ainsi de la compagnie de réassurance gabonaise la toute première de ce secteur à être agréée par la Conférence interafricaine des marchés financiers (CIMA) et à être cotée en bourse.

SG

Pour répondre à la problématique de l’accès au logement pour les employeurs et les employés du secteur public et privé au Gabon, la Société Nationale Immobilière (SNI) du Gabon et la Banque de Développement Shelter Afrique (BDShaf) envisagent de créer un fonds dédié au logement. Ce projet vise à faciliter l'acquisition de logements décents par le biais de programmes de location-vente garantis par le gouvernement gabonais ou des institutions du secteur privé. Le financement de ces programmes proviendrait de déductions salariales, comme stipulé dans la lettre d'intention signée le 11 juin lors de la 43ᵉ Assemblée générale annuelle de Shelter Afrique.

Le fonds de logement, une fois établi, ambitionne de mobiliser des financements à long terme pour soutenir des programmes de logement spécifiquement conçus pour les employés et employeurs. Ces programmes reposeraient sur des engagements d'achat garantis par l'État gabonais ou des partenaires privés. Le mécanisme de remboursement serait directement lié aux salaires des bénéficiaires, permettant ainsi une gestion simplifiée des paiements.

Bien que la date de création du fonds n’ait pas encore été fixée, ses objectifs sont clairs : permettre à un plus grand nombre de Gabonais de devenir propriétaires de leur logement. Cette initiative pourrait significativement contribuer à réduire le déficit de logements, qui selon un rapport de la Banque mondiale publié en avril 2020, s'élève à 150 000 unités. La Banque mondiale estime également que ce besoin croît chaque année de 6 000 à 7 000 logements, soulignant l'urgence d'une solution durable.

Le déficit de logements au Gabon est un défi persistant, exacerbant les inégalités sociales et économiques. En facilitant l'accès à la propriété, ce fonds pourrait jouer un rôle crucial dans l'amélioration de la qualité de vie des travailleurs gabonais et dans la stimulation de l'économie nationale par le développement du secteur immobilier.

La création de ce fonds de logement est une initiative prometteuse pour le Gabon, visant à rendre l'accès à un logement décent plus accessible pour les employés et les employeurs des secteurs public et privé. En garantissant des financements à long terme et en simplifiant les mécanismes de remboursement, ce projet pourrait non seulement réduire le déficit de logements, mais aussi promouvoir la stabilité et la prospérité économique du pays.

SG

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