Présente au Gabon depuis 2008, la société pétrolière norvégienne Panoro Energy a annoncé, ce 10 mai 2024, la découverte d’un nouveau gisement de pétrole sur le permis Dussafu Marin au large du Gabon. Notamment dans une extension nord-est du champ Hibiscus South sur ce permis. Il s’agit d’un permis exploité par BW Energy Gabon et dans lequel Panoro détient une participation de 17,5 %.
La découverte a été faite après le forage du puits pilote DHBSM-2P sur une profondeur de 5 130 mètres avec une évaluation des données, d'échantillonnage et de pression. Selon l’entreprise pétrolière, cette activité sur ce puits a permis de mettre en évidence une colonne globale de 35 mètres dans la formation de Gamba. « Les estimations préliminaires du volume comprennent des réserves brutes récupérables de cinq à six millions de barils de pétrole et environ 14 millions de barils de pétrole en place. Les partenaires prévoient d'achever le puits en tant que producteurs au plus tard en 2024 », explique la société.
Cette découverte, selon les responsables de Panoro, ouvre de nouvelles opportunités pour le développement du pétrole sur le Dussafu Marin qui regorge d’énormes potentiels en hydrocarbures. « Le sous-sol de Dussafu Marin a une longue histoire de résultats positifs, ce qui se reflète dans le taux de réussite de 88 % de Panoro dans le réservoir de Gamba. Nous sommes très satisfaits des résultats de notre dernier succès de forage, qui a prouvé une extension du champ Hibiscus sud et ajouté de nouvelles réserves, ouvrant ainsi une autre opportunité de développement accéléré où nous exploiterons l'infrastructure de production existante à proximité pour développer rapidement ces hautes réserves. Des barils à marge rentable dans le cadre de la campagne en cours », a commenté John Hamilton, PDG de Panoro.
Panoro Energy est présent au Gabon sur deux permis. Etamé opéré en partenariat avec Vaalco et Dussafu avec BW Energie. La société norvégienne prévoit d’accompagner le Gabon dans d’autres secteurs d’activités, notamment, en rapport avec le climat.
SG
Pour l'élaboration d'une nouvelle constitution au Gabon, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) vient de mettre en place un Comité constitutionnel national, composé de 23 membres. Désigné le 7 mai 2024, ce comité est dirigé par Murielle Minkoué Mintsa, actuelle ministre de la Restauration des institutions. Elle sera épaulée par Zacharie Myboto (coordonnateur adjoint 1), le pasteur Béni Ngoua Mbina (coordonnateur adjoint 2), Docteur Alexis N'nang Ondo (rapporteur), Abdou Razzack Guy Kambogo (rapporteur adjoint 1) et Girard Ondzanga (rapporteur adjoint 2). Les autres membres désignés dudit conseil sont le Général de division Brigitte Onkanonwa, Paul-Marie Gondjout, Anita Mébiame Koumbi Guiyédi, Vincent Lébondo Lemali, Pr Télésphore Ondo, Pr Sylvestre Kouawou, Pr Bruno Mvé Ebang, Dr Arsène Moro Ngui, Me Lubin Ntoutoume, Hugues Bourobou Bourobou, Dr Andy Grégory Léyinda Bickota, Dr Jean Delors Biyoghé Bi Ntougou, Diane Nkoulou Ondo, Georice Ndza Mamboundou et Bertille Andeme Obiang.
La mise en place de ce comité fait suite aux travaux du dialogue national inclusif qui se sont achevés le 30 avril dernier et dont l’objectif était d'orienter le Gabon vers une démocratie et un État de droit véritables. D’après les résolutions de ce dialogue, la nouvelle constitution devrait consacrer l'intangibilité du principe de la séparation des pouvoirs, ainsi que l’interdiction de réviser le nombre et la durée du mandat du président de la République. Aussi, le dialogue national a recommandé de consacrer dans la nouvelle constitution la forme d'État unitaire décentralisé, la souveraineté du peuple gabonais sur le territoire national, les ressources naturelles, les trésors historiques, archéologiques, culturels et cultuels... Le projet de constitution qui sera rédigé sera soumis au peuple gabonais par voie de référendum. Ces membres du Comité constitutionnel national auront également pour mission la mise en œuvre du nouveau code électoral, apprend-on.
Par ailleurs, la mise en place de ce comité constitutionnel national présage un réaménagement ministériel. Ce d’autant plus que trois membres du gouvernement de la transition actuelle en font partie. En effet, en plus de la coordonnatrice Murielle Minkoué Mintsa, la générale de division Brigitte Onkanowa, actuelle ministre de la Défense, et le ministre de la Justice Paul-Marie Gondjout ont été désignés comme membres dudit comité. À en croire certaines sources au sein de l’administration gabonaise, cette nomination met un terme aux fonctions de la coordonnatrice Murielle Minkoué Mintsa en tant que ministre de la Restauration des institutions.
SG
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La Société de Garantie du Gabon (SGG) s’engage à fournir à l'Union Gabonaise de Banque (UGB), filiale du groupe marocain Attijariwafa Bank, une ligne de crédit d'un milliard de FCFA pour le financement des PME et PMI. Une convention de garantie de portefeuille a été signée le 6 mai 2024 entre les deux parties.
Cette convention, d'une durée de cinq ans, engage la SGG, société dédiée à la garantie bancaire et portée par Okoumé Capital (filiale du Fonds Gabonais d'Investissements Stratégiques-FGIS), à couvrir à hauteur de 50% les risques liés aux crédits accordés par la banque marocaine aux PME et PMI locales. Une attention particulière sera accordée aux PME dirigées par des femmes et à celles dont les activités visent à réduire l'empreinte carbone, avec un taux de couverture accumulé à 75%.
Mohammed Hamlili, directeur général de l'UGB, a déclaré : « Le partenariat avec la SGG représente un tournant significatif pour l'UGB. Il confirme notre volonté de soutenir les PME gabonaises en leur facilitant l'accès au financement. Nous sommes persuadés que cette alliance favorisera la croissance économique et générera des opportunités durables. »
L'UGB est le 5ᵉ établissement de crédit à signer une convention de garantie de portefeuille avec la SGG au Gabon depuis sa création en 2022. Au 31 mars 2024, la SGG revendique avoir soutenu 127 PME/PMI en émettant des garanties de portefeuille d'une valeur totale de 6,1 milliards de FCFA, dont 5,6 milliards ont permis de mobiliser plus de 16 milliards de FCFA de financement.
Dotée d'un capital entièrement libéré de 12 milliards de FCFA, la SGG envisage de lever des fonds pour augmenter son capital. Selon une étude récente, les besoins en garantie des PME locales s'élèvent à 537 milliards de FCFA. La SGG, créée en 2022, vise à résoudre les difficultés d'accès au financement bancaire concernées sont confrontées aux PME au Gabon, dans un contexte où ces entreprises ont du mal à obtenir des financements auprès des banques en raison des garanties jugées « peu fiables » qu'elles fournissent.
SG
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Pour l’année en cours, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), une filiale du groupe français Eramet, a alloué un budget de 6,7 milliards de FCFA aux projets de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE). Ce montant représente 3,4% du résultat net réalisé par l’entreprise en 2022. Cette information a été rendue publique à l’issue de la réunion du Comité de gestion opérationnelle, qui s’est tenue le 3 mai dernier à Moanda, dans la province du Haut-Ogooué.
Les projets à financer par ce budget seront réalisés principalement dans les communes de Moanda, Mounana et Bakoumba, dans la province du Haut-Ogooué. « Ces projets à fort impact sociétal se concentrent essentiellement sur la santé, l’éducation, les infrastructures et l’agriculture », indique la Comilog.
À Moanda, il est prévu de finaliser les travaux d’adduction d’eau potable, de construire un lycée d’excellence et d’effectuer divers travaux de génie civil. À Mounana, les fonds RSE seront principalement consacrés à la sécurité routière, incluant l’installation d’une unité de contrôle routier et la construction d’un centre pour l’examen du permis G, nécessaire aux conducteurs de véhicules agricoles tels que les tracteurs, les engins de travaux publics et les engins de manutention. À Bakoumba, les projets prévus comprennent la mise en place d’un centre multimédia destiné aux élèves et aux résidents locaux, ainsi que la création de plantations agricoles.
« Aujourd’hui, il est crucial de former les jeunes à des compétences utiles. Nous souhaitons vraiment impliquer le plus grand nombre, car la RSE englobe également le renforcement des capacités locales et la valorisation des contenus locaux. L’objectif de la RSE est de promouvoir la diversification économique et de rendre chaque individu autonome », explique-t-on au ministère des Mines. Depuis quelques années, les autorités œuvrent à la diversification de l’économie du pays afin de réduire sa dépendance au pétrole et aux importations.
SG
Au cours de l'année 2023, le secteur du Mobile Money au Gabon a connu une augmentation significative des comptes actifs. Les données fournies par les opérateurs de télécommunications Moov et Airtel révèlent une hausse impressionnante de 17%, passant de 1,19 million à 1,4 million de comptes actifs en un an. Cette croissance remarquable témoigne de l'essor rapide de la finance mobile dans le pays.
Cette progression s'inscrit dans le cadre d'une tendance plus large de démocratisation des services financiers, permettant aux ménages et aux petites entreprises d'accéder plus facilement à une gamme étendue de produits et de services financiers. Selon les données du ministère de l'Économie, cette expansion s'explique par l'augmentation de l'accessibilité des services financiers, notamment dans les régions éloignées où les services bancaires traditionnels sont moins accessibles.
Outre l'augmentation du nombre de comptes actifs, les transactions Mobile Money ont également enregistré une croissance soutenue en 2023. Les dépôts et les retraits en espèces ont progressé respectivement de 14,0% et 13,5%, tandis que les paiements pour des biens et services ont augmenté de 13,4%. Les transferts nationaux et internationaux ont également connu une forte hausse, avec des augmentations respectives de 15,3% et 58,6%.
Cette expansion dynamique du secteur Mobile Money a eu un impact significatif sur le chiffre d'affaires global, qui a augmenté de 16,9% au cours de l'année 2023. Cette augmentation est attribuée aux performances exceptionnelles observées dans tous les segments d'activité du Mobile Money, selon les données du ministère de l'Économie.
Ces résultats reflètent une transition vers la finance mobile comme alternative viable au secteur bancaire traditionnel au Gabon. En concentrant principalement leurs activités dans les centres urbains, les banques traditionnelles ont eu du mal à atteindre les populations des régions rurales et éloignées. La croissance rapide de la téléphonie mobile a joué un rôle clé dans l'expansion de la finance mobile, permettant ainsi de combler le fossé d'accessibilité financière dans le pays.
SG
Le 30 avril dernier, les autorités de transition ont mis fin au dialogue national inclusif au Gabon, marquant ainsi la conclusion d'un mois de délibérations intenses. Les participants à cet événement historique ont arrêté pas moins de 1000 résolutions, jetant ainsi les bases d'une profonde réforme nationale. Parmi ces résolutions, une mesure phare a retenu l'attention : le maintien d'une transition d'une durée maximale de deux ans, sauf en cas de force majeure ne dépassant pas un an. Cette décision vise à honorer les engagements pris vis-à-vis de la communauté internationale et à faciliter l'organisation d'élections futures pour un retour rapide à l'ordre constitutionnel.
Le rapport du dialogue national recommande également l'instauration d'un régime présidentiel dans la future Constitution, ainsi que la suppression du bulletin unique prévu dans le Code électoral, source de controverses lors des élections générales de 2023. De plus, les participants ont établi des critères stricts pour l'éligibilité aux postes gouvernementaux, exigeant notamment une origine gabonaise pour les candidats à la présidence et certains membres du gouvernement, ainsi que pour leurs conjoints dans des ministères sensibles.
Une décision sans précédent a également été prise à l'égard du Parti démocratique gabonais (PDG) et de ses alliés de la période 2016-2023, suspendus pour une période de trois ans, assortie d'enquêtes et d'une inéligibilité aux prochaines élections politiques. Par ailleurs, des mesures importantes ont été proposées pour encadrer l'immigration au Gabon et améliorer les conditions de vie des étrangers dans le pays, notamment par le biais d'une révision de la loi sur l'immigration et d'une réglementation renforcée des contrôles aux frontières.
Dans l'ensemble, les recommandations du dialogue national mettent en avant une politique de préférence nationale, visant à remodeler le paysage politique et social du Gabon. Le président de la transition, Brice Oligui Nguema, s'est engagé à mettre en place un comité de surveillance pour assurer la mise en œuvre effective de ces conclusions. Le dialogue, amorcé le 2 avril 2024, visait à orienter le Gabon vers une démocratie et un État de droit véritables, ainsi qu'à promouvoir la justice sociale.
SG
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En 2023, les exportations de pétrole brut du Gabon ont totalisé 3 992,7 milliards de FCFA, représentant 67% du volume total des exportations du pays. Cependant, cela marque une baisse de 4,7% par rapport à l'année précédente, où les exportations s'élevaient à 4 190,5 milliards de FCFA. Ces chiffres sont issus des données de la Direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI).
La Chine reste le principal client du Gabon en 2023 pour le pétrole brut, bien que d'autres pays tels que la Malaisie, Trivial et Tobago, l'Australie et l'Italie figurent également parmi les destinations d'exportation.
Malgré cette baisse des exportations, la production pétrolière du Gabon a augmenté au cours de la même période. En 2023, le pays a produit plus de 11,1 millions de tonnes de pétrole, soit une hausse de 7,7% par rapport à l'année précédente. Cette augmentation est attribuée à la performance satisfaisante des champs pétroliers et au bon déroulement des opérations sans incidents majeurs.
Pour l'année 2024, les autorités gabonaises anticipent une augmentation des recettes pétrolières, suivie d'une baisse en 2025. Il convient de noter que bien que le Gabon soit l'un des pays les plus riches d'Afrique, son économie dépend fortement du secteur pétrolier, qui demeure le moteur principal de son développement. Classé quatrième producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, le Gabon abrite le sixième plus grand gisement d'or noir prouvé sur le continent, avec environ 3,68 milliards de barils, selon les autorités.
SG
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La Sucrerie Africaine du Gabon (Sucaf), unique producteur de sucre du pays, vient d’être rachetée pour « 1 FCFA symbolique » par le groupe turc MFB International. L'officialisation de cette transaction a eu lieu le 26 avril 2024 à Libreville, Gabon, lors d'une Assemblée générale extraordinaire. Cette réunion a également entériné le changement de dénomination de la société, qui s'appellera désormais Les Sucreries du Gabon S.A.
Selon les termes de l’accord, le groupe turc MFB International détient désormais 90 % des actions des Sucreries du Gabon, les 10 % restants étant détenus par l'État. En échange de ces actions, MFB International, présent dans plusieurs pays africains, s'engage à investir au moins 11 milliards de FCFA pour la réhabilitation et la modernisation de l'usine ainsi que de l'ensemble des outils de production. Le groupe turc promet également de soutenir le développement des petits producteurs locaux, de développer d'autres activités agricoles et d'élevage, de maintenir le prix actuel du sucre sur le marché, et de conserver les 250 emplois locaux permanents de l’entreprise. De plus, pour couvrir les besoins du marché national pendant une période de douze mois, le nouvel acquéreur importera 10 000 tonnes de sucre chaque trimestre, la campagne sucrière de 2024 n'ayant pas été réalisée par Sucaf Gabon. À cet effet, selon des sources au ministère de l’Économie, MFB Gabon a déjà passé commande pour le sucre du prochain trimestre.
Cette société sucrière a été cédée au groupe turc après d'intenses négociations, débutant par un accord entre l'État gabonais et Somdiaa. En proie à des difficultés dans le pays, le groupe français a transféré la totalité des actions de Sucaf Gabon à l'État gabonais pour un euro symbolique, selon les informations recueillies. En cédant ces participations, Somdiaa, opérant via sa filiale mauricienne Makaron, a renoncé à près de 30 milliards de FCFA de créances sur Sucaf Gabon, dont il était l'unique actionnaire. Après cette transaction, l'État gabonais a entamé la recherche d'un repreneur, menant finalement à la cession des actifs au groupe turc.
Cette cession d'actifs intervient dans un contexte où la Sucrerie Africaine du Gabon peinait à approvisionner le marché en sucre et à répondre à la demande. Cette situation a entraîné, au cours de l'année 2023, des pénuries de sucre, provoquant par ricochet une hausse des prix du produit sur le marché.
Sandrine Gaingne
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Au cours de l’année 2023, le Gabon a importé 7 056 tonnes de sucre pour pallier son déficit sur le marché, selon les données de la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf), unique producteur de sucre du pays et filiale de Somdiaaa. Ces informations figurent dans la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie. Cette augmentation représente une hausse de 23% par rapport à 2022, année durant laquelle le Gabon avait importé 5 716 tonnes de sucre pour les mêmes raisons. Ces quantités de sucre ont été achetées notamment au Congo, chez Saris, une autre filiale de Somdiaa.
Le déficit en sucre du Gabon en 2023 a été causé par divers facteurs, notamment les difficultés rencontrées par la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf) pour évacuer les produits transformés de ses usines situées dans la province du Haut-Ogooué vers le principal marché de l’Estuaire. Ces complications sont dues en grande partie aux perturbations survenues sur le chemin de fer gabonais et à l’enclavement des routes, ce qui a restreint l’évacuation des stocks de la compagnie. Les usines de Sucaf sont implantées à plus de 700 km des principales zones de vente, exacerbant ainsi les défis logistiques.
Ces difficultés ont également impacté la transformation du produit, dont l’indice s’est fortement dégradé, affichant une baisse de 52,4% entre les deux derniers trimestres de l’année précédente. Néanmoins, la production de sucre a connu une hausse de 9% en 2023. Les ventes annuelles ont également augmenté de 2,4%. En 2023, la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf) a vendu 10 415 tonnes de sucre en morceaux, contre 10 013 tonnes l’année précédente. Ces performances sont réalisées dans un contexte où Sucaf s’efforce d’accroître sa production dans le pays. À cet effet, en 2020, l’État gabonais a attribué à cette entreprise 8 751 hectares de terres dans la province du Haut-Ogooué. Cette allocation de terrain supplémentaire devait permettre à l’entreprise d’augmenter sa production de canne à sucre afin de répondre à la demande nationale.
SG
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La production de manganèse au Gabon a fléchi de 2,5% en 2023 en comparaison avec 2022, selon les données de la dernière note de conjoncture du ministère de l’Economie, qui ne précise pas les quantités produites.
Cette mauvaise performance est un échec pour le pays qui, dans le projet de budget 2023, tablait sur une progression de 9,5 % de la production de manganèse par rapport à 2022. Soit une production de 10,9 millions de tonnes prévue en 2023 contre 10 millions de tonnes en 2022.
Cette baisse se justifie entre autres par les résultats négatifs de l’entreprise Nouvelle Gabon Mining (NGM), filiale du groupe indien Coalsale Group, du fait du déclenchement d’un mouvement de grève par les employés des entreprises sous-traitantes qui réclamaient de meilleures conditions de vie. L’on se souvient en effet qu’au mois d’octobre dernier, les employés de la société Nouvelle Gabon Mining (NGM) de Franceville et Okondja dans la province du Haut-Ogooué affectés à la sous-traitance avaient observé une grève réclamant le paiement de leurs primes et dénonçant le mauvais traitement de leur employeur.
Corrélativement à cette baisse, les exportations de manganèse ont fléchi au cours de la période sous-revue. Selon les données du ministère de l’Économie, le Gabon a exporté du manganèse d’une valeur de 1113,6 milliards de FCFA en 2023, contre 1152,4 milliards de FCFA en 2022. Soit une baisse de 3,4% entre les deux périodes.
À noter que le manganèse est le produit qui domine le secteur minier gabonais. Sa production est assurée à près de 90% par la Compagnie Minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe français Eramet.
SG
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