Pour la réhabilitation de voiries urbaines de Libreville, Akanda et Owendo dans la province de l'Estuaire, les autorités gabonaises sollicitent une nouvelle fois les banques britanniques et espagnoles United Kingdom Export Finance (UKEF) et Banco Santande pour un prêt de 32,9 milliards FCFA, rapporte le média en ligne Agence Ecofin. Pour cela, des négociations ont été engagées avec les deux structures financières afin de conclure cet emprunt qui financera essentiellement la 2ᵉ phase du projet de « conception et de réalisation des travaux d’amélioration des conditions de circulation dans la ville de Libreville ».
En 2019, le Gabon avait déjà obtenu de ces deux banques, la somme de 48,5 milliards FCFA pour la première phase de ce projet. Un projet qui concerne globalement, la réhabilitation de 80 km de voiries dans les trois communes cibles du Grand Libreville que sont Libreville, Akanda et Owendo.
Selon le Plan National de développement pour la Transition (PNDT), destiné à conduire les actions prioritaires du gouvernement de la Transition entre 2024 et 2026, les voiries urbaines à moderniser en priorité au cours des prochaines années sont entre autres l’axe reliant le Petit marché de Bel Air Dida Diba au Lycée Public de Bel Air, la Route Cap Caravane, l’axe stade de l'Amitié à Agondjé - Carrefour Mvanayong - Carrefour Alidou - Entrée Cité de la GR, Carrefour Alidou - Carrefour Chantal, la voie de dégagement Montagne Sainte - camp de police, l’axe Bikélé – Bizango et l’accès Débarcadère de Bambouchine.
Entre 2024 et 2026, le Gabon prévoit de consacrer la somme de 1333 milliards de FCFA aux projets d’infrastructures routières, selon le PNDT dont 225,1 milliards de FCFA en 2024, 601,1 milliards de FCFA en 2025 et 505,8 milliards de FCFA en 2026.
SG
Au cours de l’année 2023, le transport ferroviaire des marchandises s’est contracté de 9,3% comparativement à l’année précédente, selon les données de la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie. Au quatrième trimestre 2023, la baisse est de 21,7% en glissement annuel.
Cette baisse d’activité d’après le ministère de l’Économie se justifie par les « restrictions imposées aux opérateurs en termes de tonnage et de rotations de trains pour préserver l’infrastructure, en plus de la réduction du temps de trafic pour permettre la poursuite du plan de remise à niveau de la voie ferrée ». Les dysfonctionnements de la logistique et autres causes exogènes constituent également les facteurs explicatifs de cette situation, justifie la note de conjoncture.
Cette contreperformance enregistrée dans le transport ferroviaire a eu globalement un impact sur le secteur du transport au Gabon. Car, l’activité du transport a chuté de 7% sur l’année écoulée en comparaison avec l’année 2022 et de 14,7% au quatrième trimestre 2023 en glissement annuel.
Cette baisse d’activité est enregistrée dans un contexte où les autorités gabonaises avec la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), concessionnaire du Transgabonais, l’unique ligne ferroviaire du pays, travaillent pour l’augmentation des capacités du chemin de fer local et par la même occasion, accroître ses rendements. Car, le Transgabonais, long de 648 km entre Libreville et Franceville, a aujourd’hui atteint sa limite face à une demande sans cesse croissante. Et même le programme de remise à niveau en cours ne permettra pas à cette voie de satisfaire la demande des opérateurs économiques en transport de fret au cours des années à venir. Les objectifs de la Setrag sont de tripler d’ici 2029 les capacités du transport des marchandises. Les faisant passer de plus 10 millions de tonnes par an actuellement à 29 millions de tonnes d’ici 2029.
SG
Pour optimiser et sécuriser ses recettes fiscales, le Gabon vient de lancer la plateforme «Digitax Gabon » qui va permettre aux moyennes et grandes entreprises, d’effectuer leurs démarches fiscales de manière simplifiée et sécurisée en ligne. Cette plateforme qui simplifie la procédure de collecte des recettes fiscales des entreprises, selon les autorités gabonaises, vient améliorer le système e-tax qui permettait jusqu’ici au contribuable de déclarer ses impôts en ligne. L’objectif est de « corriger les insuffisances de l’ancienne et pour gérer un nombre de contribuables beaucoup plus grand. Grâce à cette nouvelle plateforme, les entreprises gérées dans les centres des impôts des petites entreprises et des particuliers (CIPEP) vont aussi pouvoir bénéficier des facilités liées à l’utilisation des téléprocédures », a expliqué Eric Boumah, directeur général des impôts, le 8 avril dernier, lors du lancement de ladite plateforme.
De manière précise, cette « plateforme innovante permettra la gestion intégrée de l’ensemble des processus fiscaux, incluant la gestion de l’assiette fiscale, le recouvrement, le contrôle fiscal, le traitement des contentieux, ainsi que le paiement des impôts par téléprocédure », explique la DGI. C’est donc à travers cette plateforme que les agents de la direction des impôts vont désormais recevoir les déclarations des contribuables, mais, également, suivre les paiements effectués…
Cette plateforme est lancée dans un contexte où les autorités gabonaises travaillent sans cesse pour l’amélioration et la sécurisation des recettes fiscales. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’avait été mis en place le système e-tax, qui, d’après les nouvelles autorités du pays, présentent quelques manquements. Avec le nouveau système, le gouvernement gabonais espère mobiliser l’ensemble des recettes fiscales prévues pour l’année 2024 et au-delà. À noter que selon les prévisions du projet de loi de finances 2024, le Gabon espère collecter cette année, des recettes fiscales de l’ordre de 1 699,7 milliards de FCFA contre 1 466,3 milliards de FCFA dans la loi de finances 2023.
SG
Au cours du sommet extraordinaire des chefs d’États de la Cemac, tenu en visio-conférence le 9 avril 2024, Danielle Patricia Manon, ancienne directrice générale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) du Gabon, a été désignée comme secrétaire générale adjointe de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), a-t-on appris dans le communiqué final de la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État. Elle succède au congolais Marcel Ondele, qui a quant à lui été promu secrétaire général de la Cobac, le gendarme du secteur bancaire dans la zone Cemac.
La désignation du secrétaire général de la Cobac et de son adjoint intervient après le retrait de la candidature du Tchad à ce poste, et met fin à une impasse, née d’un désaccord entre les chefs d’États dans le processus de désignation des nouveaux responsables de cette institution régionale, encadré par le principe de rotation à la tête des institutions en Cemac. En effet, la candidature de Marcel Ondele avait déjà été proposée à cette fonction au mois de février dernier par le Congo à qui revenait le poste, mais, n’avait pas reçu l’approbation de toute la conférence. Suite à ce désaccord, la conférence avait décidé de surseoir à la désignation d’un nouveau secrétaire général. De ce fait, la Centrafrique avait continué à assurer ce poste en dépit du principe de non-cumul de responsabilités à la tête des institutions de la Cemac par un même pays.
À ce poste, Danielle Patricia Manon va assister le secrétaire général. Et son expérience dans le secteur financier gabonais sera un atout pour cette nouvelle fonction. Patricia Danielle Manon est une financière chevronnée. Elle a notamment occupé le poste de directrice générale de la Caisse de dépôt et de consignation (CDC) du Gabon de 2019 à février 2024. Mais, avant, elle a passé 23 ans au sein du Groupe BGFIBank, premier groupe bancaire de la Cemac, où elle a été Administrateur directeur général au Gabon. Une longue expérience dans le secteur financier gabonais qui a certainement milité pour sa promotion comme secrétaire adjoint de la Cobac.
SG
Prévu s’achever le 29 mars 2024, le délai de souscription de l’emprunt obligataire de 150 milliards de FCFA du Gabon, dénommé « EOG 2024 à Tranches Multiples », a été prolongé jusqu’au 29 avril prochain, indique une note de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (Bvmac). Cette dernière ne donne pas les raisons de cette prorogation.
Mais, selon des spécialistes de la finance, cette situation intervient lorsque le pays a du mal à mobiliser la somme sollicitée sur le marché. Pourtant, le Gabon n’enregistre aucun défaut de paiement sur le marché des Valeurs du Trésor de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). « Nous intervenons sur le marché des valeurs du trésor depuis 10 ans et nous n’avons jamais fait défaut. De plus, les titres gabonais présentent des taux d’intérêt attractifs. C’est donc dire que les investisseurs trouveront un réel intérêt à souscrire aux titres gabonais », affirmait le ministre des Comptes publics, Charles M’ba, lors du lancement de cette opération en mars dernier.
Cette difficulté du Gabon à mobiliser des fonds sur le marché financier avait été récemment prédite par l’agence américaine de notation Fitch Ratings, qui mentionnait « des incertitudes politiques après la formation d'un gouvernement de transition, comprenant des personnes de la société civile, des membres de l'opposition et de l'ancienne administration de Bongo », selon l’agence. Cependant, il faut dire que le Gabon n’est pas le seul pays de la sous-région à éprouver des difficultés dans sa levée des fonds. C’est une situation quasi-généralisée. Le Cameroun ou encore la République centrafricaine ont fait face à cette difficulté. Ce qui peut se justifier notamment par le contexte actuel dans la Cemac.
En effet, les conditions du marché des capitaux sous-régional sont jugées draconiennes, avec l’installation de la pratique des taux d’intérêt élevés. Une réalité à mettre notamment en lien avec le durcissement de la politique monétaire (relèvement répété des taux directeurs, accélération des ponctions de liquidité dans les coffres-forts des banques) par la BEAC, l’institut d’émission des six pays de la Cemac (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, RCA et Guinée équatoriale).
Le montant qui sera levé au terme de cette opération « EOG 2024 à Tranches Multiples » du Gabon, permettra entre autres de financer le Plan national de développement pour la Transition (PNDT), destiné à conduire les actions prioritaires du gouvernement de la Transition sur la période triennale 2024-2026.
SG
Lire aussi:
Dans l’optique de desservir les 9 provinces du pays avec sa nouvelle compagnie aérienne « Fly Gabon » dont le lancement est « imminent », le Gabon a entrepris de mettre ses aéroports provinciaux aux normes, a-t-on appris auprès du ministère des Transports. Ces aéroports provinciaux dont l’état actuel est vieillissant pour la plupart, sont au nombre de 10. Notamment, les aéroports de Lambaréné, Koula-Moutou, Tchibanga, Oyem, Bitam, Franceville, Port-Gentil, Mouila, Makokou et Omboué.
C’est dans la perspective de leur réhabilitation que le ministre des Transports, Loic Moudouma Ndinga, a débuté des visites d’inspection au sein de ces aéroports. « Cette mission est essentielle, car elle permet de déterminer si les conditions de sécurité et de sûreté requises pour les vols commerciaux sont pleinement satisfaites », indique l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC).
À l’aéroport de Tchibanga par exemple où il a récemment effectué une visite, le ministre des Transports a relevé plusieurs anomalies, telles que l’absence de clôture de l’aéroport, l’absence d’une base de lutte contre les incendies (SLI) et le dysfonctionnement de certains équipements, notamment le dispositif météorologique et le matériel de communication. De plus, des réaménagements structurels sont nécessaires pour installer des équipements de sûreté. Cet aéroport qui dessert la ville de Tchibanga, qui est la capitale de la province de la Nyanga, a officiellement été inauguré le 15 décembre 2006 pour accueillir un trafic aérien commercial régulier.
À Mouila dans la province de la Ngounié, l’aéroport requiert également d’importantes rénovations, à l’instar de celui de Tchibanga. Les problèmes affectant son fonctionnement optimal, tels que l’obsolescence des équipements, le manque de tour de contrôle, l’absence d’équipements d’inspection et de contrôle, et la non-existence de clôture, parmi d’autres.
Pour les autorités gabonaises, il est important que ces aéroports soient mis aux normes de sécurité afin de permettre à la nouvelle compagnie aérienne gabonaise Fly Gabon de desservir les 9 provinces du pays. Cette compagnie qui opérera avec des avions ATR, débutera par une offre de vols domestiques. La date du lancement de Fly Gabon n’a pas encore été dévoilée, mais, à en croire l’ANAC, elle est imminente.
Rappelons que la réhabilitation des aéroports provinciaux du Gabon, avait déjà été envisagée sous l’ex-président Ali Bongo. Et quelques aéroports, à l’instar de celui de Port-Gentil, avaient été rénovés.
SG
Au quatrième trimestre 2023, l’activité des industries du bois a augmenté de 7% en glissement trimestriel, selon les données du ministère de l’Économie dans la dernière note de conjoncture du pays. « Cette reprise intervient après le très fort ralentissement observé au troisième trimestre en raison des incertitudes liées au contexte électoral. Il s’agit bien d’un rattrapage, car les opérateurs du secteur étaient attentifs aux premières mesures prises par les nouvelles autorités quant à l’assainissement du secteur », explique le ministère de l’Économie.
Cette reprise est particulièrement perceptible dans les segments sciage et de placage. De manière détaillée, l’indice de production du sciage a augmenté de 14% au terme du quatrième trimestre 2023. Ce regain s’explique par le rattrapage observé après la forte baisse enregistrée le trimestre précédent. « Après la période de flottement qui a suivi le changement de régime politique, les opérateurs ont mieux abordé le dernier trimestre. Sur l’année par contre, la production décline de 13% en lien avec la baisse de la demande asiatique de bois tropicaux ouvrés », explique le ministère de l’Économie.
Au niveau du placage, la production s’est reprise de 3% à l’issue du quatrième trimestre 2023. « Cette embellie est en réalité un rattrapage après l’effondrement enregistré le trimestre précédent, eu égard aux évènements avant et après les élections générales d’août 2023. Sur les 12 mois d’activité en 2023, l’indice de production de placages s’est légèrement amélioré de 1% malgré la baisse de la demande (Asie et Union européenne) et la concurrence du bois de peuplier », indique la note de conjoncture.
Cependant, cette embellie n’a pas été observée dans le contreplaqué qui est à nouveau dans le rouge. Car, son activité au quatrième trimestre a perdu 7% par rapport au troisième trimestre 2023. Une contreperformance qui s’explique par la crise de l’immobilier en Chine qui a entrainé une contraction de la demande dans ce segment, apprend-on.
Ce regain d’activité enregistré au cours du 4ᵉ trimestre 2023 constitue un espoir pour les nouvelles autorités gabonaises qui misent sur sa filière bois pour la diversification de l’économie du pays. D’ailleurs, les différentes mesures prises ces dernières années par l'ancien président Ali Bongo Ondimba ont permis au bois de devenir le second produit d’exportation gabonais derrière le pétrole et devant le manganèse. Le pays est par ailleurs devenu le 2ᵉ producteur africain de bois scié (10ᵉ au monde) et le 1ᵉʳ pour les placages (2ᵉ mondial).
SG
Au cours de l’année 2024, le gouvernement prévoit d’optimiser davantage la mobilisation des recettes hors pétroles. Ces recettes, selon les projections, devraient s’établir à 1 730,2 milliards FCFA en 2024 contre 1 428,5 milliards FCFA arrêtées dans la loi de finance initiale de l’année 2023. Soit un accroissement de 301,5 milliards FCFA (+21,1%), porté notamment par les droits et taxes de douanes (+77,8 milliards FCFA), les revenus de participations dans les autres sociétés (+49,8 milliards FCFA) et les taxes sur les biens et services (+76,8 milliards FCFA).
Ainsi, l’optimisation des recettes hors pétrole, d’après le Plan national de développement pour la Transition (PNDT), se traduirait par une augmentation des recettes fiscales de l’ordre de 143,4 milliards en 2024 par rapport à la loi de finances 2023. Les impôts directs seraient en hausse de 21,5 milliards par rapport à la loi de finances 2023 et quant aux impôts indirects, elle serait de 63,4 milliards de FCFA. Les autres taxes augmenteraient de 58,4 milliards de FCFA et dans le même temps la hausse des recettes douanières est projetée à 42,5 milliards en lien avec la révision des taux de droit de sortie appliquées sur le niveau de transformation de bois (3% au lieu de 0%, 5% au lieu de 3%, 8,5% au lieu de 7,5%), et la mesure sur le réajustement de l’âge limite des véhicules importés (passant de 5 à 10 ans) et de la fin des exonérations sur les intrants de ciment.
Cette hausse des recettes hors pétrole met en lumière les efforts de diversification de l’économie entamés depuis quelques années par le pays. L’objectif étant de réduire la dépendance du pays au pétrole et aux importations. D’après les prévisions du gouvernement, la diversification de l’économie gabonaise au cours des prochaines années, s’intensifiera notamment avec le développement de l’industrie du bois, l’organisation de l’artisanat minier, l’exploitation du fer de Baniaka et du gisement de Belinga ainsi que l’industrialisation de la filière thonière…
Face aux mauvaises conditions météorologiques actuelles au Gabon, les autorités ont décidé de suspendre momentanément la navigation et les embarcations de plaisance, de pêche et servitude sur les baies de Port-gentil dans la province de l’Ogooué maritime, annonce le Commandant Stane Oliveira Lamoule, délégué provincial de l’Ogooué-maritime, dans une note d’information rendue publique le 1ᵉʳ avril 2024.
Cette décision est prise dans le but de garantir la sécurité des personnes et des biens, justifie-t-il. Car, depuis le mois de mars, les eaux gabonaises sont extrêmement agitées. Une situation qui entraîne des accidents nautiques. L’on a par exemple le cas du naufrage qui s’est produit le 31 mars dernier aux alentours de 22 heures, près du quai de la base navale Nazaire Boulingui Koumba à Port-Gentil. L'embarcation impliquée, nommée « Prudence », venait de Lambaréné et transportait 14 passagers, dont deux enfants, selon des informations du ministère des Transports. Mais, heureusement, il n’y a pas eu de perte en vies humaines. « Un hélicoptère de l'aviation légère des armées a été dépêché sur les lieux pour apporter un soutien aérien… Grâce à l'intensification des patrouilles fluviales et aériennes menées par les forces de défense et de sécurité, tant militaires que civiles, tous les naufragés ont été progressivement retrouvés et secourus bien que l'embarcation ait coulé », explique le ministère des Transports.
L’interdiction de la navigation dans les eaux de Port-Gentil devrait impacter l’activité économique dans cette partie du pays ainsi qu'à Lambaréné. Car, la province du Moyen-Ogooué dont Lambaréné est le chef-lieu, est une plaque tournante pour tous les commerçants et opérateurs économiques qui souhaitent se rendre sur Port-Gentil. En effet, pour avoir accès à la cité économique gabonaise, les populations passent beaucoup plus par la voie fluviale en raison du mauvais état de l’unique voie (Port-Gentil - Omboue) qui relie cette ville au reste du pays.
SG
Sept mois après le coup d’État qui a renversé l’ancien président Ali Bongo le 30 août 2023, les Gabonais se réunissent dès ce 2 avril 2024 à Libreville, la capitale gabonaise, pour discuter d'une profonde réforme du pays. Prévu pour s’achever le 30 avril prochain, ce dialogue national inclusif se déroule en présence du président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, facilitateur de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac) sur la situation gabonaise. Le chef d'État centrafricain est à Libreville depuis le 1ᵉʳ avril pour prendre part à la cérémonie d’ouverture.
L’objectif de ce dialogue national inclusif qui regroupe 580 délégués issus de toutes les organisations politiques et de la société civile du Gabon est de fixer la durée de la Transition. Les délégués devront également proposer l’organisation politique, économique et sociale du pays après la Transition.
Il sera notamment question d’effectuer un diagnostic aussi précis que possible de la situation institutionnelle, sociale et économique du pays, « de proposer des orientations appropriées en vue de conduire la Nation vers une démocratie et un État de droit véritables, d’arrêter et de définir les grands principes d’organisation de l’État et des pouvoirs publics, d’énoncer toutes mesures susceptibles d’assurer la réalisation de la justice sociale, de consigner toutes les valeurs communes déterminant le vivre ensemble du peuple gabonais », détaille le décret portant convocation et organisation du dialogue national.
« Il faut donner la force aux contre-pouvoirs. C’est surtout l’exécutif qu’il faut contrôler. Il ne faudrait pas que l’exécutif soit beaucoup plus fort que le législatif ou bien le judiciaire… Il faut absolument que nous soyons dans une démocratie où le pouvoir revient au peuple, rien qu’au peuple », affirme Marc Ona Essangui, troisième vice-président du Sénat sur RFI.
Sur le plan économique, « nous attendons des Gabonais qu'ils prennent les bonnes décisions, qui nous permettent de construire un Gabon fort, dans la politique régionale, dans la relation diplomatique avec nos voisins et les pays plus éloignés. Nous sommes prêts à entendre des propositions de réformes. Il n'y a pas de calendrier arrêté. Si jamais nous avons des Gabonais qui nous indiquent que la bonne voie à suivre est celle-là et qu'ils sont majoritaires, nous allons suivre cette voie », indique Mays Mouissi, ministre de l’Économie.
Les conclusions de ce dialogue inclusif ont pour vocation de s’appliquer avant la fin de la Transition et doivent pour cela, selon les autorités gabonaises, être conformes à la Charte de la Transition. C’est un document qui régit la période de transition au Gabon depuis le coup d’État du 30 août 2023.
SG