Pour réduire ses charges locatives, l'État gabonais envisage de construire des cités administratives principalement dans la capitale Libreville. Pour cela, un terrain d'une superficie de 17 hectares au quartier Plaine-Orety dans le 3e arrondissement de Libreville, et un autre de 58 009 m² sis au lieu-dit « Vallée Sainte Marie », ont été déclarés d'utilité publique en vue de la réalisation de ce projet.
« Les cités administratives vont nous permettre de réunir l'ensemble des ministères qui sont aujourd'hui en location. Ça permettra à l'État de gagner de l'argent, de ne plus trop dépenser en location », a indiqué Ludovic Megne, ministre de l'Habitat, au cours d'une séance de travail sur cette question il y a quelques jours avec le Premier ministre Raymond Ndong Sima. À en croire les autorités gabonaises, la localisation de ces bureaux administratifs coûte chaque année environ 22 milliards de FCFA à l'État.
Une somme que les Gabonais se trouvent colossale, dans la mesure où l'État est propriétaire de plusieurs bâtiments destinés à accueillir ses administrations. Mais, ce patrimoine immobilier public est dans un état de dégradation avancée. Sous le régime de l'ancien président Ali Bongo Ondimba, le gouvernement avait prévu de mettre en place un programme de rénovation de 407 bâtiments évalués à 11 milliards de FCFA, dans la seule capitale, Libreville. Cependant, plusieurs de ces bâtiments restent abandonnés.
La construction de ces nouvelles cités administratives va nécessiter le déguerpissement des populations qui vivent dans ces zones déclarées d'utilité publique, une étape qui redoutent les populations, notamment celles qui sont installées dans le quartier Plaine-Oréty. Sous l'ancien régime, apprend-on, une partie de la population installée dans cette zone avait déjà été indemnisée. Il faut donc aujourd'hui « connaître les personnes qui ont reçu de l'argent par rapport à ce projet », car « pour le même site, on ne peut pas percevoir deux ou trois fois l'argent », a affirmé le ministre de l'Habitat. Ce sera donc l'une des questions à régler avant le démarrage des travaux dans quelques mois sur le site de Plaine-Oréty.
SG
La société équato-guinéenne Inverfin se propose d’accompagner la Poste SA et le Groupement d’intérêt économique dénommé Poste Télédiffusion Services Universels dans le développement des projets numériques au Gabon. Cela inclut un appui technique et financier pour des projets visant à couvrir les zones blanches, c’est-à-dire les zones non couvertes par le réseau de télécommunications sur l’ensemble du territoire national. À cet effet, une délégation d’investisseurs représentant cette structure a été récemment reçue par la ministre de la Communication, Laurence Ndong, à Libreville.
« La partie équato-guinéenne, qui représentait Inverfin, s’est dite prête à financer 100 % des projets que la Poste SA souhaite concrétiser dans le domaine du numérique, le long de la zone des trois frontières (Gabon, Guinée équatoriale, Cameroun) et au-delà, en espérant un retour sur investissement conforme au protocole d’accord qui sera signé entre les deux parties », a indiqué le ministère de la Communication. À en croire ce département ministériel, les représentants d'Inverfin devraient revenir à Libreville dans quelques semaines pour la signature définitive du protocole d’accord. Avant cela, le protocole devrait être examiné par les juristes de la Poste SA et du ministère de la Communication et des Médias.
Ce partenariat, s'il aboutit, devrait permettre à la poste gabonaise, dont le niveau de développement demeure faible selon l’indice intégré pour le développement postal (2IPD) de 2023 de l’Union postale universelle, de se rapprocher de son objectif de mettre un terme à la fracture numérique du pays. Il permettrait également aux 30 % de la population encore privée d’accès aux services audiovisuels, téléphoniques et internet d’en bénéficier. « Nous sommes déjà impliqués dans la couverture des zones blanches, et avec ce possible partenariat, il s’agit d'obtenir plus de capacités pour la Poste SA. Il s’agit de voir comment réduire la fracture numérique chez nos populations touchées et d'apporter des services à valeur ajoutée », a expliqué Jean Eric Raynard Ndama, président-directeur général de la Poste SA.
Selon Inverfin, le choix d’investir dans ce secteur au Gabon a été fait en raison de son positionnement dans la zone Cemac dans le numérique. « Le Gabon est un hub des services postaux et financiers. Je crois qu’en Afrique centrale, c’est le pool financier et cela nous intéresse pour ces investissements », a expliqué Daniel Ondo Nsue, conseiller en communication d’Inverfin Holding.
L’aboutissement de ce partenariat devrait donc favoriser l’inclusion numérique des populations rurales. Cela entre dans les missions du GIE Poste Télédiffusion Services Universels, créé en février dernier, avec pour mission, entre autres, d’améliorer l’accès au téléphone et à internet dans les zones dites « blanches » et de couvrir les zones rurales à moindre coût. Selon les prévisions du gouvernement, le projet devait débuter en mars 2024 avec la couverture de 18 villages, à raison de deux par province. Cependant, aucune communication officielle n’a pour l’instant été faite sur le démarrage de ce projet.
SG
Dans l'optique de renforcer la souveraineté alimentaire du Gabon et de développer les filières exportatrices, les autorités gabonaises auront besoin de 58,6 milliards FCFA entre 2024 et 2026, selon le Plan national de développement pour la Transition (PNDT). Sur cette enveloppe financière destinée à financer plusieurs projets agricoles, seulement 3 milliards de FCFA ont déjà été mobilisés, laissant 55,6 milliards de FCFA à mobiliser, notamment par les fonds propres de l’État gabonais, les partenariats publics-privés et les financements extérieurs (Finex).
Les projets financés par cette enveloppe comprennent, entre autres, le projet de restauration collective (scolaire, universitaire, hospitalière, pénitentiaire, militaire) basé sur la production, qui nécessitera un investissement de 22,5 milliards de FCFA. La mise à disposition des zones agricoles à forte productivité (ZAP) nécessitera 2,9 milliards, la création d’achats des récoltes 2,5 milliards de FCFA, la création de petites unités locales de transformation des produits locaux 1,2 milliard, et le développement des plantations de café et cacao. Le projet inclut également l’ouverture de représentations de l'agriculture gabonaise en Chine, aux USA, en France, etc.
Les autorités gabonaises prévoient aussi de mettre en place un registre national de coopératives afin d’identifier et de structurer les acteurs. Elles comptent développer des infrastructures sociales de base autour des bassins agricoles (routes, écoles, dispensaires) pour sédentariser les agriculteurs. Un système de conseil agricole sera également mis en place pour favoriser les bonnes pratiques agricoles. Cela nécessitera la création d’un fonds de développement agricole chargé de financer les opérateurs économiques pour les activités liées à l’installation, l’aménagement de parcelles, la production, la transformation et la vente des produits agricoles.
Avec ces projets, le Gabon espère atteindre ses objectifs de réduction de la dépendance alimentaire de l’extérieur. Malgré une réserve importante de terres arables (5,2 millions d’hectares) et un climat propice à l’activité agricole avec une pluviométrie annuelle de 1450 à 4000 mm, l’agriculture reste peu développée dans le pays et ne contribue que marginalement à la croissance (3,8% du PIB). De ce fait, le Gabon est obligé d’importer pour satisfaire la demande. Selon des données officielles, le Gabon importe 60% des produits alimentaires de base, en particulier des céréales et des produits carnés, pour couvrir ses besoins alimentaires. En outre, l'agriculture enregistre un faible taux d’emplois agricoles en zone rurale avec 15 708 emplois pour 235 440 habitants, soit 6,7%.
SG
Le premier vol de la nouvelle compagnie aérienne gabonaise, Fly Air Gabon en gestation, pourrait avoir lieu dès le mois de juin prochain, a annoncé le ministre des Transports, Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma, sur Gabon 1ère, chaîne de télévision publique nationale.
« Des aéronefs ont été achetés à ATR (Avions de transport régional). Ils avaient été acquis par quelqu’un qui, finalement, ne s’en était plus servi. Ce sont donc des aéronefs neufs. Un seul d’entre eux a 5 ans d’âge. Mais pour les récupérer, ATR, qui tient à la crédibilité de son nom, a fait passer ces avions par tous les processus requis, dont des révisions, la peinture, etc. », a-t-il expliqué.
Aussi, le siège de la compagnie est en phase de finition et sera prêt dans quelques jours. Débutés au début du mois de mars dernier, les travaux de rénovation ont déjà été finalisés à 95 %, a-t-on appris auprès du ministère de l’Économie. Cependant, le recrutement du personnel n’a pas encore été effectué. Une étape actuellement très attendue par les Gabonais.
Cette compagnie va desservir les 9 provinces du pays et devrait contribuer à réduire les coûts des tarifs du transport aérien dans le pays, à en croire les autorités gabonaises. C’est dans ce cadre que le Gabon a entrepris de mettre ses aéroports provinciaux aux normes. Des aéroports provinciaux dont l’état actuel est vieillissant pour la plupart.
Par ailleurs, en prélude au lancement de cette compagnie nationale au Gabon, le gouvernement a créé le 7 février dernier une société de transport dénommée Fly Air Gabon Holding (Flagh). Cette dernière a pour objet principal « la prise de participations, sous quelque forme que ce soit, dans toutes les entreprises gabonaises ou étrangères dont l’activité est rattachée au domaine du transport » entre autres.
SG
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En 2023, le Gabon a exporté des produits non pétroliers d'une valeur de 1944 milliards FCFA, selon les données de la Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects (DGDDI). Ces exportations, bien qu'importantes, représentent une baisse de 15,5% par rapport à l'année précédente, où elles avaient atteint 2222,7 milliards FCFA.
Les exportations non pétrolières ont constitué 32,7% des exportations totales du Gabon en 2023. Le manganèse a été le principal produit exporté, représentant 18,8% des exportations non pétrolières, avec un total de 1113,6 milliards FCFA, malgré une baisse de 3,4% par rapport à 2022. Les bois sciés et ouvrages suivent avec 495,8 milliards FCFA, soit 8,4% des exportations. Les produits dérivés du pétrole ont rapporté 153,6 milliards FCFA (2,6%), tandis que l'huile de palme a généré 58,7 milliards FCFA, le ferro-silico-manganèse 21 milliards FCFA, le caoutchouc naturel 12,3 milliards FCFA, et l'or sous forme brute 8,5 milliards FCFA.
Le Gabon mise sur le dynamisme de son secteur non pétrolier pour atteindre ses objectifs de croissance future. Selon le Plan National de Développement pour la Transition (PNDT), la croissance économique entre 2024 et 2026 sera principalement tirée par les activités du secteur non pétrolier, estimées à 3,3%. Ce dynamisme permettra également de diversifier l'économie gabonaise et de réduire sa dépendance au pétrole et aux importations.
SG
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Le Gabon espère attirer davantage d’investissements français lors du forum économique Gabon-France organisé le 29 mai prochain à Paris. Cet événement, co-organisé par l'Agence Nationale de Promotion des Investissements du Gabon (ANPI-GABON) et le Mouvement des entreprises de France (MEDEF), vise à valoriser les opportunités d'investissement au Gabon et à promouvoir une coopération accrue entre les deux pays.
Plus de 300 décideurs et leaders d'industrie sont attendus à ce forum intitulé « Invest in Gabon ». Ils exploreront les opportunités dans des secteurs clés tels que l'énergie, les ressources hydrauliques, l'agro-industrie, les services, les mines et hydrocarbures, le numérique et le secteur forêt-bois. La France, déjà un acteur majeur de l'économie gabonaise, pourrait ainsi renforcer sa présence et ses investissements dans le pays.
En 2022, selon la Banque de France, le Gabon était le deuxième pays de la CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale) à capter le plus d'investissements directs étrangers (IDE) français, derrière le Congo. Selon des statistiques du MEDEF, 91 filiales d'entreprises françaises sont présentes au Gabon, générant un chiffre d'affaires cumulé de près de 3 milliards d'euros, employant 12 500 salariés et représentant un stock d'investissements directs étrangers (IDE) de 1,3 milliard d'euros.
Au quatrième trimestre 2023, la France est restée le principal fournisseur du Gabon avec une part de marché estimée à 18 %, devant la Belgique et la Chine. Les principales exportations françaises vers le Gabon incluent les produits agricoles et agroalimentaires, les biens d'équipement, les biens intermédiaires et les produits pharmaceutiques. En retour, le Gabon exporte principalement vers la France du bois, des hydrocarbures naturels et des minerais métalliques.
Cette coopération économique renforcée pourrait dynamiser plusieurs secteurs stratégiques de l'économie gabonaise, contribuant ainsi à la croissance et au développement durable du pays.
SG
Le consortium turc UCGEN, spécialisé dans le domaine de la construction et de l’installation, prévoit d’investir la somme de 5 milliards de dollars, soit un peu plus de 3 019,6 milliards de FCFA, pour la construction de trois usines au Gabon : une cimenterie, une usine de production d’engrais et une aciérie. Pour cela, trois protocoles d’entente ont été signés le 17 mai dernier entre le consortium turc et les autorités gabonaises. « Avec cette première phase de signature de protocole d’accord, nous allons nous préparer à construire les trois installations », a affirmé Sabit Selim Edes, représentant du consulat turc.
Selon les termes de l’accord, le consortium turc devra construire une cimenterie d’une capacité de production de 1,2 million de tonnes par an, soit une capacité supérieure à celle du leader du marché gabonais, la société Ciments de l’Afrique (Cimaf Gabon), filiale locale du groupe marocain Ciments de l’Atlas (Cimat). En effet, cette société marocaine produit actuellement 850 000 tonnes de ciment au Gabon, et envisage au cours des années à venir d’accroître sa production à un million de tonnes par an. Avec une nouvelle cimenterie d’une capacité plus grande, le Gabon, dont la demande locale annuelle est estimée à 600 000 tonnes, projette de rendre le prix du ciment encore plus compétitif et d’éviter les pénuries saisonnières, apprend-on.
S’agissant de l’aciérie, il s’agira d’une usine d’une capacité de production de 180 000 tonnes par an, qui permettra de produire entre autres des fers à béton destinés à combler le déficit local et à minimiser les coûts des matériaux de construction vendus trop chers au niveau national. La construction de cette usine est projetée dans un contexte où le Gabon travaille pour devenir l’un des principaux producteurs de fer en Afrique. Cela grâce notamment à sa mine de fer de Belinga dont les exportations de minerai de fer ont débuté en 2023, ainsi qu'au gisement de fer de Baniaka dont l’entrée en production est prévue pour le deuxième trimestre 2025.
Pour ce qui est des engrais, le consortium turc UCGEN annonce la construction d’une usine d’une capacité de production de 300 000 tonnes par an. Ce qui permettrait de rendre disponibles les engrais, de booster la production agricole et de réduire la dépendance alimentaire du Gabon vis-à-vis de l’extérieur.
La construction de ces trois usines va en droite ligne avec les objectifs d’industrialisation du pays. Depuis quelques années, les autorités gabonaises ont entrepris d’accorder la priorité au développement d’autres secteurs face à la baisse des réserves de pétrole. De ce fait, le Gabon a connu un développement industriel constant depuis 2010, et se positionne comme le pays le plus industrialisé de la zone CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), selon l’Indice 2022 de l’industrialisation en Afrique de la Banque africaine de développement (BAD).
SG
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À l'issue du conseil d'administration tenu le 15 mai 2024 à Douala au Cameroun, Henri-Claude Oyima a été nommé président du conseil d'administration de BGFIBank Cameroun, filiale locale du groupe bancaire dont il est le président-directeur général. Il remplace à ce poste l'assureur camerounais Richard Lowe, qui était en poste depuis 12 ans, ayant achevé son deuxième mandat. « Je rends hommage pour tout le travail qui a été effectué pendant les 12 années d'implantation au Cameroun », a déclaré Henri-Claude Oyima à l'endroit de son prédécesseur.
En tant que président du conseil d'administration de BGFIBank Cameroun, Henri-Claude Oyima devrait davantage s’impliquer dans le développement de cette filiale, qui figure parmi les quatre pôles de croissance du groupe. Au cours de ces dernières années, cette filiale a enregistré de bonnes performances. Selon les données sur le secteur bancaire, BGFI Bank Cameroun se positionne comme la troisième banque du pays en termes de crédits accordés aux entreprises privées à la fin de l’année 2023, avec un encours total pour ce segment de clientèle s’élevant à 345,6 milliards de FCFA. Concernant l’encours total de crédits accordés à l’économie, la banque occupe la septième place, représentant 7,9 % des parts de marché.
Pour l’année 2023, le résultat net de BGFIBank Cameroun a atteint 11 milliards de FCFA. Un dividende de 8,3 milliards de FCFA sera distribué aux actionnaires, a indiqué Henri-Claude Oyima, soit une hausse de 9 % par rapport à l’exercice 2022. « Nous sommes très satisfaits de l’évolution de BGFIBank Cameroun, qui est l’un de nos pôles de croissance », a-t-il ajouté. Henri-Claude Oyima est également le président de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG), principale organisation patronale du pays.
Pour les trois prochaines années, le groupe compte travailler davantage pour se hisser parmi les trois meilleures banques au Cameroun. Pour cela, sa stratégie consiste à accroître sa présence dans le pays. "Le conseil a autorisé l’élargissement de notre base clientèle, c’est-à-dire la création d’agences partout dans le pays et la saisie de toutes les opportunités de marché pour renforcer notre présence", a précisé Henri-Claude Oyima.
Né le 4 décembre 1956 à Franceville, Henri-Claude Oyima a fait l’essentiel de ses études aux États-Unis où il a obtenu ses diplômes en banque notamment. Il cumule plus de 40 ans d'expérience dans le secteur bancaire. Il est le co-fondateur du groupe BGFIBank, présenté comme la première banque de la zone Cemac. Le groupe est aujourd’hui actif dans une dizaine de pays africains, notamment le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée Équatoriale, Madagascar, la RDC, la RCA, São Tomé et Príncipe, et le Sénégal.
SG
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Lors de sa réunion du 14 mai dernier, le conseil des ministres a donné son aval au gouvernement gabonais pour entamer des négociations avec des entreprises canadiennes et tchèques en vue de la modernisation de ses aéroports. L'objectif est la modernisation de ses aéroports. Ces discussions visent à signer deux contrats de partenariats avec un opérateur canadien pour la mise en place d'un système d'information avancée des passagers (APS), ainsi que la fourniture d'équipements de sécurité et de sûreté uaire, incluant l'entretien. et la formation des utilisateurs. Parallèlement, des pourparlers sont également prévus avec un consortium d'entreprises tchèques pour la modernisation des infrastructures aéroportuaires gabonaises.
Bien que les noms des entreprises n'aient pas été révélés, des sources au ministère des Transports ont indiqué que le consortium tchèque est composé des sociétés Transcon Electronic Systems et Koma Modular. Ce consortium avait déjà signé un mémorandum d'entente avec les autorités de transition gabonaises en janvier dernier, pour la rénovation de plusieurs aéroports du pays, dont ceux de Makokou, Oyem, Port-Gentil et Franceville, ainsi que d'autres infrastructures aéroportuaires comme Lambaréné, Koula-Moutou, Tchibanga, Bitam, Mouila et Omboué.
L'objectif principal de cette initiative est de mettre aux normes de sécurité dix aéroports provinciaux, afin de faciliter les opérations de la nouvelle compagnie aérienne gabonaise, Fly Gabon, qui prévoit de desservir les neuf provinces du pays. Cette compagnie, opérant avec des avions ATR, débutera par une offre de vols domestiques. Selon une source au ministère des Transports, les premiers avions de la compagnie devraient arriver au Gabon très prochainement.
SG
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L'emprunt obligatoire de 150 milliards de FCFA lancé par le Gabon depuis le 5 mars 2024 sur la Bourse des valeurs mobilières de l'Afrique centrale (Bvmac) n'a toujours pas été clôturé. Prévu de s'achever le 29 mars 2024, le délai de souscription de cet emprunt dénommé « EOG 2024 à Tranches Multiples » a déjà été prolongé à deux reprises. Une première fois au 29 avril 2024 et une seconde au 20 mai prochain, a-t-on informé dans une note d'Emrald Securities Services Bourse (ESS Bourse), arrangeur et Chef de file Principal de l'opération. Une nouvelle prorogation qui, selon un spécialiste de la finance, vise à donner des chances au Gabon de parvenir à mobiliser les 150 milliards de FCFA émis auprès des investisseurs de la Cemac.
Cette seconde prorogation du délai des souscriptions traduit le manque d'intérêt des investisseurs de la zone pour cette opération de levée de fonds alors que le Gabon n'enregistre aucun défaut de paiement sur le marché des Valeurs du Trésor de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) et que ses titres présentent des taux d'intérêt attractifs, selon son ministre des Comptes publics, Charles M'ba, lors du lancement de cette opération en mars dernier.
Pour certains observateurs, le coup d'État du 30 août dernier pourrait expliquer cette réticence des investisseurs. Sur ce point, Harvest Asset Management, le leader de la gestion de portefeuilles en zone Cemac avec un encours sous gestion de 260 milliards de FCFA à fin juin 2023, avait déjà rassuré les investisseurs quant à la capacité du Gabon à tenir ses engagements sur le marché financier au lendemain dudit coup d'État. Ce, grâce aux mécanismes en place dans la zone depuis plusieurs années pour garantir la confiance des investisseurs sur le marché de la Bourse des valeurs mobilières de l'Afrique centrale (Bvmac). De ce fait, la solvabilité et la crédibilité de la signature du pays ne sont pas jusqu'ici discutables malgré la situation politique encore précaire.
D'autres, en revanche, pointent les conditions du marché des capitaux sous-régional jugées draconiennes, avec l'installation de la pratique des taux d'intérêt élevés, pour justifier ce manque d'intérêt des investisseurs pour cet emprunt obligatoire d'un montant de 150 milliards de FCFA à tranches multiples (6% pour la tranche A à maturité 3 ans, 6,5% pour la tranche B à maturité cinq ans et 7,5% pour la tranche C à maturité sept ans).
Quoi qu'il en soit, la somme qui sera collectée au terme de cette opération permettra de financer des projets identifiés par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), actuellement au pouvoir au Gabon, combiné à l'apurement de la dette moratoire par titrisation de créances.
SG
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