Au cours de l'année 2023, le secteur du Mobile Money au Gabon a connu une augmentation significative des comptes actifs. Les données fournies par les opérateurs de télécommunications Moov et Airtel révèlent une hausse impressionnante de 17%, passant de 1,19 million à 1,4 million de comptes actifs en un an. Cette croissance remarquable témoigne de l'essor rapide de la finance mobile dans le pays.
Cette progression s'inscrit dans le cadre d'une tendance plus large de démocratisation des services financiers, permettant aux ménages et aux petites entreprises d'accéder plus facilement à une gamme étendue de produits et de services financiers. Selon les données du ministère de l'Économie, cette expansion s'explique par l'augmentation de l'accessibilité des services financiers, notamment dans les régions éloignées où les services bancaires traditionnels sont moins accessibles.
Outre l'augmentation du nombre de comptes actifs, les transactions Mobile Money ont également enregistré une croissance soutenue en 2023. Les dépôts et les retraits en espèces ont progressé respectivement de 14,0% et 13,5%, tandis que les paiements pour des biens et services ont augmenté de 13,4%. Les transferts nationaux et internationaux ont également connu une forte hausse, avec des augmentations respectives de 15,3% et 58,6%.
Cette expansion dynamique du secteur Mobile Money a eu un impact significatif sur le chiffre d'affaires global, qui a augmenté de 16,9% au cours de l'année 2023. Cette augmentation est attribuée aux performances exceptionnelles observées dans tous les segments d'activité du Mobile Money, selon les données du ministère de l'Économie.
Ces résultats reflètent une transition vers la finance mobile comme alternative viable au secteur bancaire traditionnel au Gabon. En concentrant principalement leurs activités dans les centres urbains, les banques traditionnelles ont eu du mal à atteindre les populations des régions rurales et éloignées. La croissance rapide de la téléphonie mobile a joué un rôle clé dans l'expansion de la finance mobile, permettant ainsi de combler le fossé d'accessibilité financière dans le pays.
SG
Le 30 avril dernier, les autorités de transition ont mis fin au dialogue national inclusif au Gabon, marquant ainsi la conclusion d'un mois de délibérations intenses. Les participants à cet événement historique ont arrêté pas moins de 1000 résolutions, jetant ainsi les bases d'une profonde réforme nationale. Parmi ces résolutions, une mesure phare a retenu l'attention : le maintien d'une transition d'une durée maximale de deux ans, sauf en cas de force majeure ne dépassant pas un an. Cette décision vise à honorer les engagements pris vis-à-vis de la communauté internationale et à faciliter l'organisation d'élections futures pour un retour rapide à l'ordre constitutionnel.
Le rapport du dialogue national recommande également l'instauration d'un régime présidentiel dans la future Constitution, ainsi que la suppression du bulletin unique prévu dans le Code électoral, source de controverses lors des élections générales de 2023. De plus, les participants ont établi des critères stricts pour l'éligibilité aux postes gouvernementaux, exigeant notamment une origine gabonaise pour les candidats à la présidence et certains membres du gouvernement, ainsi que pour leurs conjoints dans des ministères sensibles.
Une décision sans précédent a également été prise à l'égard du Parti démocratique gabonais (PDG) et de ses alliés de la période 2016-2023, suspendus pour une période de trois ans, assortie d'enquêtes et d'une inéligibilité aux prochaines élections politiques. Par ailleurs, des mesures importantes ont été proposées pour encadrer l'immigration au Gabon et améliorer les conditions de vie des étrangers dans le pays, notamment par le biais d'une révision de la loi sur l'immigration et d'une réglementation renforcée des contrôles aux frontières.
Dans l'ensemble, les recommandations du dialogue national mettent en avant une politique de préférence nationale, visant à remodeler le paysage politique et social du Gabon. Le président de la transition, Brice Oligui Nguema, s'est engagé à mettre en place un comité de surveillance pour assurer la mise en œuvre effective de ces conclusions. Le dialogue, amorcé le 2 avril 2024, visait à orienter le Gabon vers une démocratie et un État de droit véritables, ainsi qu'à promouvoir la justice sociale.
SG
Lire aussi:
En 2023, les exportations de pétrole brut du Gabon ont totalisé 3 992,7 milliards de FCFA, représentant 67% du volume total des exportations du pays. Cependant, cela marque une baisse de 4,7% par rapport à l'année précédente, où les exportations s'élevaient à 4 190,5 milliards de FCFA. Ces chiffres sont issus des données de la Direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI).
La Chine reste le principal client du Gabon en 2023 pour le pétrole brut, bien que d'autres pays tels que la Malaisie, Trivial et Tobago, l'Australie et l'Italie figurent également parmi les destinations d'exportation.
Malgré cette baisse des exportations, la production pétrolière du Gabon a augmenté au cours de la même période. En 2023, le pays a produit plus de 11,1 millions de tonnes de pétrole, soit une hausse de 7,7% par rapport à l'année précédente. Cette augmentation est attribuée à la performance satisfaisante des champs pétroliers et au bon déroulement des opérations sans incidents majeurs.
Pour l'année 2024, les autorités gabonaises anticipent une augmentation des recettes pétrolières, suivie d'une baisse en 2025. Il convient de noter que bien que le Gabon soit l'un des pays les plus riches d'Afrique, son économie dépend fortement du secteur pétrolier, qui demeure le moteur principal de son développement. Classé quatrième producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, le Gabon abrite le sixième plus grand gisement d'or noir prouvé sur le continent, avec environ 3,68 milliards de barils, selon les autorités.
SG
Lire aussi:
Pétrole : Maurel & Prom investit 65,7 milliards FCFA en 2023 pour développer son activité au Gabon
La Sucrerie Africaine du Gabon (Sucaf), unique producteur de sucre du pays, vient d’être rachetée pour « 1 FCFA symbolique » par le groupe turc MFB International. L'officialisation de cette transaction a eu lieu le 26 avril 2024 à Libreville, Gabon, lors d'une Assemblée générale extraordinaire. Cette réunion a également entériné le changement de dénomination de la société, qui s'appellera désormais Les Sucreries du Gabon S.A.
Selon les termes de l’accord, le groupe turc MFB International détient désormais 90 % des actions des Sucreries du Gabon, les 10 % restants étant détenus par l'État. En échange de ces actions, MFB International, présent dans plusieurs pays africains, s'engage à investir au moins 11 milliards de FCFA pour la réhabilitation et la modernisation de l'usine ainsi que de l'ensemble des outils de production. Le groupe turc promet également de soutenir le développement des petits producteurs locaux, de développer d'autres activités agricoles et d'élevage, de maintenir le prix actuel du sucre sur le marché, et de conserver les 250 emplois locaux permanents de l’entreprise. De plus, pour couvrir les besoins du marché national pendant une période de douze mois, le nouvel acquéreur importera 10 000 tonnes de sucre chaque trimestre, la campagne sucrière de 2024 n'ayant pas été réalisée par Sucaf Gabon. À cet effet, selon des sources au ministère de l’Économie, MFB Gabon a déjà passé commande pour le sucre du prochain trimestre.
Cette société sucrière a été cédée au groupe turc après d'intenses négociations, débutant par un accord entre l'État gabonais et Somdiaa. En proie à des difficultés dans le pays, le groupe français a transféré la totalité des actions de Sucaf Gabon à l'État gabonais pour un euro symbolique, selon les informations recueillies. En cédant ces participations, Somdiaa, opérant via sa filiale mauricienne Makaron, a renoncé à près de 30 milliards de FCFA de créances sur Sucaf Gabon, dont il était l'unique actionnaire. Après cette transaction, l'État gabonais a entamé la recherche d'un repreneur, menant finalement à la cession des actifs au groupe turc.
Cette cession d'actifs intervient dans un contexte où la Sucrerie Africaine du Gabon peinait à approvisionner le marché en sucre et à répondre à la demande. Cette situation a entraîné, au cours de l'année 2023, des pénuries de sucre, provoquant par ricochet une hausse des prix du produit sur le marché.
Sandrine Gaingne
Lire aussi :
Sucre : le Gabon a importé 7 056 tonnes en 2023, soit une hausse de 23%
Pour juguler la pénurie, Sucaf a importé du Congo 3 066 tonnes de sucre au 1er semestre 2023
Sucre : Sucaf Gabon veut étendre sa production dans la sous-région
Au cours de l’année 2023, le Gabon a importé 7 056 tonnes de sucre pour pallier son déficit sur le marché, selon les données de la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf), unique producteur de sucre du pays et filiale de Somdiaaa. Ces informations figurent dans la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie. Cette augmentation représente une hausse de 23% par rapport à 2022, année durant laquelle le Gabon avait importé 5 716 tonnes de sucre pour les mêmes raisons. Ces quantités de sucre ont été achetées notamment au Congo, chez Saris, une autre filiale de Somdiaa.
Le déficit en sucre du Gabon en 2023 a été causé par divers facteurs, notamment les difficultés rencontrées par la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf) pour évacuer les produits transformés de ses usines situées dans la province du Haut-Ogooué vers le principal marché de l’Estuaire. Ces complications sont dues en grande partie aux perturbations survenues sur le chemin de fer gabonais et à l’enclavement des routes, ce qui a restreint l’évacuation des stocks de la compagnie. Les usines de Sucaf sont implantées à plus de 700 km des principales zones de vente, exacerbant ainsi les défis logistiques.
Ces difficultés ont également impacté la transformation du produit, dont l’indice s’est fortement dégradé, affichant une baisse de 52,4% entre les deux derniers trimestres de l’année précédente. Néanmoins, la production de sucre a connu une hausse de 9% en 2023. Les ventes annuelles ont également augmenté de 2,4%. En 2023, la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf) a vendu 10 415 tonnes de sucre en morceaux, contre 10 013 tonnes l’année précédente. Ces performances sont réalisées dans un contexte où Sucaf s’efforce d’accroître sa production dans le pays. À cet effet, en 2020, l’État gabonais a attribué à cette entreprise 8 751 hectares de terres dans la province du Haut-Ogooué. Cette allocation de terrain supplémentaire devait permettre à l’entreprise d’augmenter sa production de canne à sucre afin de répondre à la demande nationale.
SG
Lire aussi :
Pour juguler la pénurie, Sucaf a importé du Congo 3 066 tonnes de sucre au 1er semestre 2023
La production de manganèse au Gabon a fléchi de 2,5% en 2023 en comparaison avec 2022, selon les données de la dernière note de conjoncture du ministère de l’Economie, qui ne précise pas les quantités produites.
Cette mauvaise performance est un échec pour le pays qui, dans le projet de budget 2023, tablait sur une progression de 9,5 % de la production de manganèse par rapport à 2022. Soit une production de 10,9 millions de tonnes prévue en 2023 contre 10 millions de tonnes en 2022.
Cette baisse se justifie entre autres par les résultats négatifs de l’entreprise Nouvelle Gabon Mining (NGM), filiale du groupe indien Coalsale Group, du fait du déclenchement d’un mouvement de grève par les employés des entreprises sous-traitantes qui réclamaient de meilleures conditions de vie. L’on se souvient en effet qu’au mois d’octobre dernier, les employés de la société Nouvelle Gabon Mining (NGM) de Franceville et Okondja dans la province du Haut-Ogooué affectés à la sous-traitance avaient observé une grève réclamant le paiement de leurs primes et dénonçant le mauvais traitement de leur employeur.
Corrélativement à cette baisse, les exportations de manganèse ont fléchi au cours de la période sous-revue. Selon les données du ministère de l’Économie, le Gabon a exporté du manganèse d’une valeur de 1113,6 milliards de FCFA en 2023, contre 1152,4 milliards de FCFA en 2022. Soit une baisse de 3,4% entre les deux périodes.
À noter que le manganèse est le produit qui domine le secteur minier gabonais. Sa production est assurée à près de 90% par la Compagnie Minière de l’Ogooué (Comilog), filiale du groupe français Eramet.
SG
Lire aussi:
Au quatrième trimestre 2023, la France maintient sa position de premier fournisseur du Gabon avec une part de marché estimée à 18% selon les données de la direction générale des douanes et des droits indirects (DGDI). Pourtant, les ventes françaises du Gabon ont diminué de 1,8% en comparaison avec le troisième trimestre 2023. Les produits commercialisés par la France au Gabon sont constitués de divers biens et services, à l’instar des machines, équipements, véhicules, produits pharmaceutiques et aliments transformés…
Dans le top 10 des premiers fournisseurs du Gabon, la France est suivie par la Belgique qui représente 14% du volume des marchandises importées par le Gabon au cours de la période sous-revue, puis, la Chine (11%), les Pays-Bas (9%), le Togo (8%), les États-Unis (5%), les Émirats arabes unis (4%), l’Inde (2%), l’Afrique du Sud (2%), et la Turquie (2%). Les commandes vers ces 10 pays ont représenté, au cours de cette période, 75% des importations du Gabon, contre seulement 25% pour les autres.
Aussi, l’Europe demeure le premier fournisseur des biens au Gabon avec une part croissante de 49,0% confortée par les commandes de la Belgique, de la Turquie et des Pays-Bas. De façon globale, les importations du Gabon ont progressé de 2,1%, en lien notamment avec le retour des achats de l’Afrique du Sud (produits alimentaires hors boissons) et de la Turquie (produits sidérurgiques, produits alimentaires hors boissons) et la hausse des commandes adressées à la Belgique (+25,3%), aux Émirats Arabes Unis (+3,4%) et aux Pays-Bas (+551,3%).
Cette hausse des importations traduit la dépendance toujours accrue du Gabon de l’extérieur, dans un contexte où les autorités travaillent pour la hausse de la production locale, et par ricochet, la baisse des importations des produits alimentaires principalement. Dans ce cadre, le Gabon met en œuvre, depuis quelques années, des politiques agricoles capables d’accroitre la production locale et baisser le niveau élevé des importations de produits alimentaires qui sont estimées à près de 450 milliards de FCFA en 2023. La politique du Gabon a notamment consisté à la création des zones agricoles à forte productivité (ZAP), afin d’y produire des spéculations sur la base de nos besoins de consommation et d’inciter les investisseurs à s’y installer afin d’absorber la production locale.
SG
Lire aussi:
Le Gabon a signé avec la Banque mondiale le 19 avril dernier à Washington aux États-Unis, le contrat de financement du projet d’harmonisation et d’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (Hiswaca). « Ce projet dont l'objectif est l'harmonisation et l'amélioration des capacités statistiques régionales en Afrique centrale, permettra notamment d'assurer le financement du recensement général de la population et du logement (RGPL), la construction d’un siège moderne pour la direction générale des statistiques et de moderniser le système statistique national », indique le ministère de l’Économie. Le gouvernement ne donne pas de précisions sur le montant du financement que va débloquer la Banque mondiale pour ce projet.
Avec ce financement, le Gabon devrait relancer le 7ᵉ recensement général de la population et des logements (RGPL) interrompu en juillet 2023 en raison du contexte électoral cumulé aux difficultés de financements, selon une source au ministère de l’Économie. Après les activités préparatoires qui ont été réalisées au cours de l’année 2022, cette opération devrait se dérouler en trois grandes étapes. Notamment, la cartographie qui occupe une place déterminante dans le processus de mise en œuvre du recensement, puis la phase de la collecte des données sur le territoire national et enfin la phase de contrôle de cohérence et de diffusion des données.
Les résultats du RGPL 2023 permettront d’actualiser les données démographiques sur le Gabon. Car, le dernier recensement de la population gabonaise remonte à 2013. Il avait alors été déclaré que le pays comptait environ 1,8 million d’habitants, dont 1 458 464 de nationalité gabonaise.
SG
Lire aussi:
Au quatrième trimestre 2023, la structure des dix premiers clients du Gabon a légèrement changé avec l’entrée de la Norvège à la 9ᵉ place, selon les données de la dernière note de conjoncture du ministère de l’Économie. D’après cette source, les exportations vers ce pays d’Europe sont en forte hausse de 445,4% entre le 3ᵉ et le 4ᵉ trimestre de l’année écoulée et en hausse de 82,7% en comparaison avec le 4ᵉ trimestre de l’année 2022.
Cette embellie significative est portée, d’après le ministère de l’Économie, par la forte hausse des approvisionnements en manganèse. En dehors de la Norvège, l’Italie réintègre également ce classement au 4ᵉ trimestre avec des exportations en hausse de 3217,6% entre les deux derniers trimestres de l’année écoulée, en raison du rebond des exportations du pétrole brut. Cependant, malgré cette forte hausse, les exportations du Gabon vers l’Italie entre les 4e trimestres 2023 et 2024, sont en baisse de 38,3%, apprend-on.
Le ministère de l’Économie ne donne pas de détails sur les quantités des produits achetés par ces pays au Gabon au cours de la période sous-revue. La Norvège et l’Italie remplacent dans le classement les États-Unis d’Amérique et la Turquie qui figuraient parmi les 10 principaux clients du Gabon au troisième trimestre 2023.
Globalement, le classement des 10 premiers clients du Gabon au quatrième trimestre est dominé par la Chine qui maintient sa place de premier client du Gabon. Ce pays d'Asie est suivie de la Malaisie, les Pays-Bas, l’Italie, l’Indonésie, Israël, l’Inde, la France, la Norvège et le Brésil. Au quatrième trimestre 2023, les exportations du Gabon ont connu une forte amélioration (+62,6%), provenant principalement de la hausse des commandes de ces dix premiers clients, à l’exception d’Israël, de l’Inde et du Brésil.
SG
Depuis quelques jours, les prix des billets de bateau entre Libreville et Port-Gentil connaissent une nouvelle hausse. Ils sont passés de 35 000 FCFA à 42 000 FCFA pour la classe économique pour les adultes. Soit une augmentation de 7 000 FCFA (20%). Pour les enfants de 3 à 11 ans, le prix passe de 30 000 FCFA à 35 000 FCFA et est fixé à 5000 FCFA pour les enfants âgés de 0 à 2 ans. Le prix du billet en classe affaires reste inchangé. Il a été maintenu à 50 000 FCFA.
Cette hausse qui est faite de manière unilatérale par les compagnies maritimes privées Navire à grande vitesse (NGV) et Logistique maritime 241 (Logimar 241), a pour but de faire pression sur le gouvernement afin d’obtenir l’application de l’arrêté n°001274/MEEDD/MBCPFP/MPERH du 08 aout 2013 instituant un gasoil industriel en République gabonaise et les exonérations subséquentes. D’après cet arrêté, « les sociétés exerçant dans le secteur industriel en République gabonaise, dont le gasoil sert de carburant, doivent pour leurs activités, utiliser le gasoil industriel. N’entrent pas dans le champ d’application du présent arrêté, les sociétés exerçant dans les secteurs tels que ; la production et la distribution d’eau et d’électricité, agroalimentaire, foresterie, transport ferroviaire, fluvial et maritime intérieur, cimenterie ».
Comme on peut le constater, les facilités offertes par cet arrêté excluent certains secteurs à l’instar du transport maritime. Pourtant, ces transporteurs veulent qu'une dérogation soit faite pour leur secteur comme ça a été le cas avec la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) en janvier dernier. En fait, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) avait pris la décision d’appliquer les dispositions de cet arrêté au bénéfice de la SEEG, dans le but d’assurer la continuité d’exploitation de la société, et de préserver l’emploi des Gabonais qui y travaillent. Alors que les sociétés exerçant dans la production et la distribution d’eau et d’électricité ne sont pas concernées par cet arrêté.
Mais, pour les responsables de NGV et Logimar 241, à défaut de l’application de cette mesure dans leur secteur d'activité, l’augmentation des prix du transport sur cette ligne est la solution qui s’offre à eux pour ne pas tomber en faillite. « Notre situation économique ne cessant de s’aggraver… nous avons trois options : l’application de l’arrêté qui nous exonère des prix du carburant. La deuxième option, c’est l’augmentation de nos tarifs qui passent de 35 000 FCFA à 42 000 FCFA, et enfin la cessation de nos paiements envers nos différents fournisseurs, conduisant à la faillite de nos entreprises », précise Franck Moussavou, de Logimar 241.
Pour les populations, cette hausse des prix est mal perçue dans un contexte où la vie est de plus en plus chère dans le pays. Pour plusieurs d’entre elles qui ne peuvent se payer un billet d’avion Libreville — Port-Gentil (long de 150 kilomètres), la voie maritime constitue la seule alternative pour le transport des personnes et des marchandises.
En mai 2021, les compagnies privées qui opèrent sur cette ligne avaient déjà augmenté de 25% les prix du transport maritime entre ces deux principales villes du pays. Les faisant passer de 28 000 FCFA à 35 000 FCFA en classe économique.
SG
Lire aussi: