A l’issue du conseil des ministres du 7 février dernier, le gouvernement de transition a annoncé la création d’une nouvelle société dans le secteur du transport dénommé Fly Air Gabon holding (Flagh).
Cette société a pour objet principal « la prise de participations, sous quelque forme que ce soit, dans toutes les entreprises gabonaises ou étrangères dont l’activité est rattachée au domaine du transport », indique le gouvernement dans un communiqué. Fly Air Gabon holding devra également se charger de la gestion, du contrôle et de la mise en valeur des participations acquises dans tous les pays, notamment dans les États parties aux traités Ohada, et particulièrement en République gabonaise, poursuit le gouvernement.
Fly Air Gabon holding est créée par le gouvernement dans un contexte où les autorités gabonaises travaillent à la prise des actions au sein des entreprises d’envergures, présentes dans le pays, dans le but de les redéployer au service de l’État. Objectif avoué : booster l’économie du pays. C’est dans cette veine que l’État du Gabon a repris à fin janvier dernier, 35% des actions de la Compagnie d’exploitation commerciale africaine gabonaise de distribution (Ceca-Gadis), leader de la grande distribution dans le pays. Des parts qui sont désormais gérées par la Caisse de Dépôts et Consignations (CDC) pour le compte de l’État.
Pour diriger la société Fly Air Gabon holding, qui jouit d’une autonomie de gestion administrative et financière, Francis Ledjoungou a été désigné président du conseil d’administration au cours du conseil des ministres du 7 février dernier et Binta Mandji Lespinas, directrice générale. Cette dernière n’est pas une inconnue du secteur du transport, puisqu’elle cumule plus de 20 ans d’expérience au sein de la compagnie Air France.
À noter qu’en plus de cette nouvelle société, la création d’une nouvelle compagnie aérienne nationale est attendue au Gabon.
Sandrine Gaingne
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Les prix de certaines boissons produites et commercialisées par la Société des brasseries du Gabon (Sobraga), filiale gabonaise du groupe français Castel, viennent d'être réévalués, informe cette société présente dans le pays depuis 60 ans.
Cette augmentation, d’après l’entreprise, est justifiée par la hausse des prix des matières premières, de l’énergie et des transports ces dernières années. « La dégradation sans précédent de la situation macroéconomique mondiale de ces dernières années, notamment avec la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, a conduit à une flambée sans précédent des prix de l’énergie, des transports et des matières premières, qui ne s’est jamais produite », explique la Sobraga. Une situation qui l’a obligé à procéder à une revalorisation de ses tarifs homologués.
Par exemple, le prix du casier de la Guinness passe de 12 900 FCFA à 14 000 FCFA au prix de gros, et celui des casiers de Castel, Dopel et de 33 Export passe de 5500 FCFA à 6600 FCFA la bouteille de 65 cl à Libreville. Cependant, précise la Sobraga, les prix de la Regab et des boissons gazeuses en verre demeurent inchangés.
Cette augmentation des prix est décriée par les populations dans un contexte de hausse quasi continue des prix des produits sur les marchés. « La vie est déjà chère et la Sobraga veut davantage nous asphyxier. Cette hausse va dans tous les sens dans les quartiers. C’est chacun qui fixe ses prix. Dans certains points de vente, même la Régab est en hausse, pourtant la Sobraga affirme que le prix n’a pas changé », déplore un consommateur.
Cette hausse intervient dans un contexte où l’activité du secteur connait une certaine embellie, selon les données du ministère gabonais de l’Économie. En effet, la production de l’eau minérale au cours du troisième trimestre 2023 sont en hausse de 11,5 % par rapport à la même période en 2022, et les boissons gazeuses et alcoolisées sont en hausse de 0,8 %, en lien avec la montée en puissance des gammes de Sobraga, d’après le ministère de l’Économie.
SG
Entre 2024 et 2026, le Gabon envisage de construire 6000 logements sociaux sur le territoire national, apprend-on dans le Plan national de développement pour la Transition (PNDT), programme contenant les actions prioritaires du gouvernement de la Transition entre 2024 et 2026. Ce projet que les autorités gabonaises comptent réaliser grâce à un partenariat public privé devrait couter 111 milliards de FCFA, soit un investissement de 37 milliards de FCFA chaque année.
Ce projet ambitionne de réduire le déficit en logements au Gabon dans un contexte où l’accès à un logement décent ou à une parcelle viabilisée demeure un défi pour les populations. Dans son rapport intitulé « Financement du logement au Gabon : vers un logement abordable pour tous », publié en avril 2020, la Banque mondiale évalue le déficit de logements au Gabon à 150 000 unités.
À en croire l’institution de Bretton Woods, ce gap croît chaque année de 6 000 à 7 000 logements. Ce, malgré la viabilisation de nouvelles zones et la construction de logements socio-économiques avec la contribution de structures techniques telles que la Société nationale immobilière et la Caisse de dépôts et des consignations. Tout de même, avec ces structures, plusieurs logements sociaux ont été construits au Gabon ces dernières années, notamment à Bikele, Nkok, et dans la cité Alhambra d’Angondjé dans la commune d’Akanda…
Selon la Banque mondiale, le manque d’accès à des terrains titrés et des parcelles abordables restent un réel frein à l’investissement dans l’immobilier. « En 2015, la SNI estimait que 80% de la population gabonaise vivait dans des “conditions difficiles”. Aujourd’hui, moins de 20% des foyers peuvent accéder à un logement sur le marché immobilier formel dans le pays », peut-on lire dans son rapport. Dans un tel contexte, l’autoconstruction demeure le mode de production le plus pratiqué et le plus accessible aux ménages à faibles et moyens revenus.
SG
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L’État du Gabon contrôle désormais 35% des actions de la Compagnie d’exploitation commerciale africaine gabonaise de distribution (Ceca-Gadis), leader de la grande distribution dans le pays. Le certificat de propriété des parts de l’État a été remis au président de la Transition, Brice Oligui Nguéma, le 31 janvier dernier au cours d’une audience. Selon le ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout, les actions cédées à l’État appartenaient à Gagepar. Actionnaire de Ceca-Gadis, l’État s’est désengagé en 1967 en cédant ses parts à cette holding dont on ne sait pas grand-chose.
Cette opération est aujourd’hui jugée « indue » par les nouvelles autorités gabonaises. « Il y a des citoyens qui ont de manière indue acquis des parts dans certaines sociétés et l’État veut pouvoir les récupérer de manière à les mettre au service du citoyen. Ce qui est le cas de la Ceca-Gadis et d’autres sociétés ou des actionnaires sont venus d’eux-mêmes dire qu’ils préfèrent rendre [leurs actions] à l’État parce que ce sont des actions qu’ils ont perçues indument », a expliqué à la presse Paul-Marie Gondjout au sortir de l’audience de restitution du certificat de propriété.
Les parts de l’État dans la Ceca-Gadis ont été transférées à la Caisse des dépôts et consignations (CDC), bras séculier de l’État en matière de développement. En tant que représentant de l’État dans le capital de Ceca-Gadis, la CDC affirme qu’elle travaillera non seulement pour le développement du groupe dans le pays, mais également pour la promotion des produits made in Gabon. L’objectif est d’accroitre progressivement la part de l’agriculture dans le produit intérieur brut (de 5% à 10% à l’horizon 2028), de créer des emplois, limiter l’exode rural et réduire les importations alimentaires qui coûtent actuellement près de 550 milliards de FCFA au pays.
Par ailleurs, les acteurs du secteur agricole espèrent que la présence de la CDC dans le capital de Ceca-Gadis permettra aux PME du secteur agricole et agroalimentaire du Gabon d’avoir plus d’espace dans les rayons des grandes surfaces du pays. Car pour l’instant, « les produits locaux transformés ne sont pas très commercialisés dans les grandes surfaces. Nous espérons que la CDC puisse inverser la tendance. Car, sans l’accès aux consommateurs, nos marques ne risquent pas de vivre très longtemps », soutient un agriculteur.
Le groupe Ceca-Gadis, actuellement dirigé par Michel Essonghé, est implanté au Gabon depuis plus de 90 ans. Il dispose de 104 magasins et emploie plus de 1600 collaborateurs répartis sur l’ensemble du territoire national.
Sandrine Gaingne
Le ministère de l’Education nationale veut renforcer ses équipes de 900 nouveaux enseignants de matières scientifiques (mathématiques, sciences physiques, sciences de la vie et de la terre), apprend-on dans une note signée le 26 janvier dernier par le secrétaire général dudit ministère, Laurent Mouity- Mabika. Un appel à candidature a pour cela été lancé dans le but de recruter de manière détaillée, 400 enseignants du secondaire de mathématiques, 200 des sciences de la vie et de la terre et 300 des sciences physiques et chimiques.
Les Gabonais détenteurs d’une licence, d’un master ou d’un diplôme équivalent dans l’une des trois spécialités citées, et âgée de 30 ans au plus, sont invités à postuler au plus tard le 29 février 2024.
Selon le secrétaire général du ministère de l’Education, ces recrutements ont pour but de « répondre aux attentes du département sectoriel de l’Education nationale consistant à réduire considérablement le déficit en personnels enseignants dans les matières scientifiques ». En effet, le Gabon fait face à un déficit des enseignants au profil scientifique. Et par le passé, pour combler ce déficit, le pays déjà avait fait appel à des Etats frères pour former des Gabonais dans les filières scientifiques. L’objectif étant d’avoir des jeunes outillés pour affronter les défis de la science et de l’innovation pour l’émergence du pays, apprend-on.
Ce sont les premiers recrutements que lance le Gabon dans le secteur de l’Education nationale pour le compte de l’année en cours. Selon le projet de loi de finances 2024, le ministère de l’Education nationale, chargé de la formation civique pourrait renforcer ses effectifs de 2007 agents au cours de cette année. Les faisant passer de 23 525 pour une masse salariale de 166 milliards de FCFA en 2023 à 25 532 agents en 2024 pour une masse salariale de 187,6 milliards de FCFA.
Rappelons que les recrutements au sein de l’administration gabonaise avaient été suspendus en 2018 dans l’optique de permettre une maîtrise optimale de l’évolution de la masse salariale de l’État, et une meilleure gestion des ressources humaines. Seuls les secteurs prioritaires tels que la santé, l’armée, l’éducation et l’enseignement supérieur étaient autorisés à recruter.
SG
Pour faciliter la mobilité urbaine, les autorités gabonaises prévoient de construire dans le Grand Libreville un tramway d’ici 2026, apprend-on dans le Plan national de développement pour la Transition (PNDT).
Ce projet d’après les prévisions du PNDT va nécessiter un financement de 204 milliards de FCFA. Dans cette enveloppe, 180 milliards de FCFA seront consacrés à la construction du tramway proprement dit dès 2025. Ces financements seront mobilisés à travers des financements extérieurs (Finex) selon le PNDT.
Mais avant de construire l'infrastructure, il faudra au préalable réaliser des études. Notamment des études de faisabilité du périphérique du Cap-Owendo passant par le PK27 y compris le Tramway dont la bretelle Pk 27-Nouvelle aéroport Andeme qui vont nécessiter un financement de 3 milliards de FCFA. Quant au reste des fonds, 15 milliards de FCFA vont être utilisés pour les travaux de libération de l'emprise du projet du tramway, et 6 milliards de FCFA pour les travaux de confortement de l'emprise du projet.
Dans ces fonds 12 milliards de FCFA ont déjà été mobilisés et le reste le sera grâce au mécanisme de la provision pour investissements diversifiés et la provision pour investissements dans les hydrocarbures (PID/PIH). Créées par l’Etat gabonais en 1975, la PID/PIH constituent des puissants leviers de financement des projets publics au Gabon. De manière technique, la PID représente le fonds dédié aux projets de développement économique tandis que la PIH finance les investissements liés au développement du secteur pétrolier et gazier.
Le projet de construction d’un tramway à Libreville avait déjà été évoqué il y a quelques années au Gabon sous l’ère de l’ancien président Ali Bongo Ondimba. Et le groupe chinois Norinco International avait même été retenu pour l’exécution de ce projet. Mais, jusqu’à la date du coup d’Etat du 30 août dernier, ce projet n’avait pas encore vu le jour. D’après les autorités gabonaises, il était question à travers ce projet, de construire une infrastructure capable d’assurer la mobilité des populations du centre-ville vers la périphérie sud, la plus habitée.
SG
Entre 2024 et 2026, le Gabon prévoit de consacrer la somme de 1333 milliards de FCFA aux projets d’infrastructures routières, selon le Plan National de développement pour la Transition (PNDT), destiné à conduire les actions prioritaires du gouvernement de la Transition entre 2024 et 2026. Selon la répartition du PNDT, 225,1 milliards de FCFA vont être utilisées en 2024, 601,1 milliards de FCFA en 2025 et 505,8 milliards de FCFA en 2026.
Dans cette enveloppe financière globale, apprend-on, 215,6 milliards de FCFA ont déjà été mobilisés. Donc, 1117,4 milliards de FCFA restent à mobiliser, notamment à travers des partenariats publics privés, des financements extérieurs et privés ainsi que sous fonds propres.
Ces financements serviront notamment à la réhabilitation et l'aménagement des voiries du Grand Libreville et celles des capitales provinciales ainsi que des chefs-lieux des départements, la construction des logements et la réhabilitation des bâtiments des subdivisions et des directions provinciales ; l'aménagement des bassins-versants. Il est également envisagé l'entretien des dépendances et des ouvrages d’assainissement de 500 km de routes sur le réseau bitumé de la voirie nationale ainsi que la réhabilitation des grands ouvrages tels que les ponts.
Parmi les projets routiers cités comme étant prioritaires pour le gouvernement de la Transition, figurent entre autres, les travaux d’aménagement du contournement de la ville d’Oyem d’un coût prévisionnel de 12,7 milliards de FCFA, les travaux de réhabilitation du tronçon Bifoun-Lambaréné pour 45,6 milliards de FCFA, l’aménagement de la route Ntoum – Cocobeach pour 68,8 milliards de FCFA, ainsi que la poursuite des travaux de construction et de réhabilitation de la Transgabonaise en cours de réalisation, ... Le gouvernement de la Transition prévoit également de consacrer plus de 198,3 milliards de FCFA pour achever les chantiers routiers en arrêt depuis 2013, parmi lesquels, les tronçons (Ovan - Makokou, Ndendé - Tchibanga, Port Gentil - Mbéga, Moanda - Bakoumba, Tchibanga - Mayumba).
« Le développement des infrastructures routières est d’une importance capitale dans la stratégie du gouvernement pour améliorer les conditions de vie des populations. Pour les prochaines années, le ministère en charge des Travaux publics envisage d’adopter un programme de modernisation des routes nationales de la voirie nationale. Ces routes font partie des axes routiers stratégiques du Gabon… », indique le gouvernement dans le PNDT.
Ces travaux permettront de renforcer le réseau routier gabonais dont moins de 20% sont en état. En effet, le Gabon dispose d’un réseau routier long de 10 384 km (hors voiries urbaines) dont environ 1 800 km de route bitumée et 467 km de route non classées, selon des données officielles.
SG
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Dans deux ans, le Gabon souhaite accroître le trafic sur le Transgabonais, l’unique ligne ferroviaire du pays, portant le nombre de passagers transportés à 330 000 en 2026 contre 260 000 passagers en 2022, apprend-on dans le Plan National de développement pour la Transition (PNDT). Un plan destiné à conduire les actions prioritaires du gouvernement de la Transition sur la période triennale 2024-2026. Ces prévisions consacrent une hausse de 26,9% des passagers transportés entre les deux périodes.
Pour atteindre cet objectif, les autorités gabonaises comptent améliorer l’offre de services du transport voyageur. « L’ambition pour le gouvernement est d’accroître les capacités techniques du secteur pour assurer le désenclavement des provinces et acquérir une nouvelle rame voyageurs sur financement propre avec en toile de fond l’amélioration du confort des passagers. La perspective est également de renforcer les outils de communication et de digitaliser les services d’achats et ventes des titres de transport », lit-on dans le PNDT.
Toujours dans l’optique d’augmenter la capacité du transport, il est prévu le prolongement des voies dans 10 gares, la création des voies supplémentaires dans 4 gares, et la modernisation des équipements de signalisation. Car, le pays ne compte qu’une voie de transport ferroviaire et l’ambition est désormais d’augmenter les capacités de transport de fret à 29 millions de tonnes à l’horizon 2032. « Avec la voie unique, aujourd’hui, la capacité maximale est de 29 millions de tonnes. Donc au-delà de 29 millions de tonnes, il va falloir travailler sur le dédoublement de la voie pour pouvoir absorber les pics de volume, notamment les 40, 60 millions de tonnes qui ont été exprimées par les différents clients », expliquait dans un entretien au mois de mai 2023 avec Le nouveau Gabon, Christian Magni, directeur général de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), concessionnaire du Transgabonais.
Long de 648 km entre Libreville et Franceville, le Transgabonais est aujourd’hui dépassé et vétuste et occasionne de ce fait, de nombreux retards et des accidents. Pour y remédier, la Société d'exploitation du Transgabonais (Setrag) a décidé de lancer un vaste « plan de remise à niveau » (PRN) en 2015. Ce programme en cours, prévoit notamment le renouvellement de la voie ferrée, le traitement des zones instables, et la réalisation des ouvrages que sont les ponts sur le chemin de fer.
SG
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Sur les 16 entreprises à inscrire dans la liste des « Entreprises de grand standing et d’importance nationale », proposées par l’Association professionnelle des établissements de crédits (APEC) à la Commission Bancaire d’Afrique centrale (Cobac), les dossiers de deux d’entre elles ont été rejetés. L’information est contenue dans une décision prise le 19 décembre 2023 par le régulateur au cours d’une session ordinaire à Douala. Il s’agit de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et de Asokh Energy, la société chargée de construire et d’exploiter la centrale hydroélectrique de Ngoulmendjim (83 MW), dont les dossiers ont été rejetés en raison de « l’absence d’états financiers certifiés par le commissaire aux comptes au 31 décembre 2022, rendant impossible l’examen » de leurs dossiers, justifie le régulateur du secteur bancaire en Afrique centrale.
Pourtant, la SEEG, qui intervient dans la production, le transport et la distribution d’eau et d’électricité au Gabon s’impose comme une entreprise stratégique dans le pays. Malheureusement, les états financiers transmis dans le cadre de l’examen de son dossier ainsi que de celui de Asokh Energy n’ont pas été certifiés par un commissaire aux comptes.
En dehors de ces deux entreprises, les autres proposées par l’APEC ont été retenues. L’on peut citer notamment, Gabon telecom, Peschaud Gabon, Total Gabon, Setrag, Cimaf, Fgis qui ont été nouvellement inscrites dans la liste de la Cobac en raison de leur solidité financière, de leur caractère stratégique ou encore de leur poids « particulièrement élevé » dans l’économie du pays au titre de l’exercice 2024.
Et les sociétés telles que Total marketing Gabon (TMG), Nouvelle Gabon Mining (NGM), Comilog, Gabon Special Economic zone (Gsez), Gabon Special Economic zone Mineral port (Gsez MP), la Société des brasseries du Gabon (Sobraga), la Société autoroutière du Gabon (SAG), qui figuraient déjà parmi les « Entreprises de grand standing et d’importance nationale », ont été maintenues dans la liste par la Cobac. Notamment au regard de leurs investissements dans le pays et de leur importance pour l’économie du pays.
Cette liste a été constituée suite à l’analyse financière de ces entreprises, sur la base des rapports des commissaires aux comptes au 31 décembre des exercices 2020, 2021, et 2022.
Selon la Cobac dans l’article 2 de sa décision arrêtant la liste des « Entreprises de grand standing et d’importance nationale », les entreprises qui figurent dans cette liste, bénéficient de la réduction du quart des quotités relatives à leurs risques pour une durée d’un an à compter du 1er janvier 2024 conformément à l’article 7 nouveau du règlement Cobac relatif à la division des risques des établissements de crédit.
SG
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Au cours du conseil des ministres du 22 janvier dernier, le gouvernement a désigné Olivier Rebienot Pellegrin au poste de directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), une entreprise placée sous administration provisoire en juin 2022, sous le régime de l’ancien président Ali Bongo Ondimba.
La désignation d’un nouveau directeur général à la tête de cette structure vient ainsi mettre fin à une période d’administration provisoire qui aura duré 18 mois. Cette administration provisoire a d’ailleurs été ponctuée par plusieurs critiques de la part des agents de la CNSS, marquée par des grèves illimitées. Des mouvements d’humeur qui avaient pour but de contester la modification des contrats de travail décidée par l’administrateur provisoire. Notamment, la suppression du 13e mois de salaire et la compensation SEEG (Société d’énergie et d’eau du Gabon) octroyée à certains employés.
Pour l’administration provisoire, conduite par Christophe Eyi depuis juin 2022, la décision prise de supprimer ces émoluments était motivée par la volonté de venir à bout des difficultés que traversait la CNSS. Des écueils traduits notamment par la difficulté de l’entreprise à honorer ses engagements vis-à-vis des retraités et de ses employés.
La nomination d’Olivier Rebienot Pellegrin devra donc apporter un souffle nouveau à cette structure dont la privatisation est prévue. Il faut dire que le secteur privé réunit au sein de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG) avait émis le vœu de voir la gestion de la CNSS, être confiée au secteur privé gabonais. Et au cours d’une rencontre au lendemain du coup d’Etat qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba le 30 août 2023, le président de la transition, Brice Oligui Nguema avait promis, à la demande de la FEG, de mettre « sous gestion du secteur privé », cette caisse de prévoyance sociale du Gabon. Cependant, aucun calendrier n’a pour l’instant été communiqué pour la privatisation de cette structure.
Olivier Rebienot Pellegrin est un docteur en pharmacie. Détenteur d’un MBA en administration et gestion des affaires générales, il était avant sa nomination à la CNSS, le directeur général du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL). Un poste qu’il occupait depuis avril 2023. Il est également un ancien Directeur général du Centre national de transfusion sanguine (CNTS).
SG
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