Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Selon les données fournies par la direction générale de l’économie et de la politique fiscale, l’activité de fabrication de ciment au Gabon s’est tassée au cours de l’année 2020 comparativement à 2019.

« La production du ciment a ainsi reculé de 5,4% à 510 105 tonnes contre 538 983 tonnes au cours de la même période en 2019. Cette situation est consécutive à la paralysie de l’économie nationale née des mesures barrières prises pour endiguer la propagation de la pandémie du coronavirus », explique la direction générale de l’Économie. Elle note que, corrélativement, les ventes du ciment du Gabon ont reculé de 3%. Dans cette veine, le Gabon a vendu 514 165 tonnes de ciment en 2020 contre 529 821 tonnes en 20219.

Le chiffre d’affaires a suivi la même tendance et a fléchi de 6,4% à 37,1 milliards de FCFA en 2020 contre 39,68 milliards de FCFA en 2019. En matière d’emploi, les effectifs ont diminué de 6,1% à 108 employés contre 115 en 2019. Ce qui représente une masse salariale de 1,6 milliards de FCFA en 2020 contre 1,68 milliard de FCFA en 2019, soit une baisse de 5,1%.

Avec une offre qui satisfait déjà la demande, comme l’affirme le Premier ministre, le Gabon a besoin, selon les experts, que son marché de ciment soit régulé, afin de garantir la disponibilité du produit sur toute l’année sans pénurie. Raison pour laquelle, un groupe de travail chargé de définir une stratégie pour une meilleure disponibilité de ce produit dans les marchés sur toute l’année a été mis sur pied, le 7 avril dernier.

S.A.

L’Autorité administrative de la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok a reçu la visite de l’ambassadeur du Sénégal au Gabon, Mame Oumar Thiaw.  

« Cette visite avait pour objectif d’être en phase avec la vision du président de la République (…) Ali Bongo Ondimba en matière d’industrialisation, mais également d’envisager la mise en place d’un partenariat sud-sud entre les opérateurs de la ZES de Nkok et les opérateurs du Sénégal dans le domaine du bois », explique l’Autorité administrative.

Après une présentation générale de la Zone par Anne Nkene Biyo’o, administrateur général de l’Autorité administrative de la ZES de Nkok, la délégation s’est rendue successivement au parc à bois, à la société Greenply Gabon SA et au Centre d’exposition des meubles.

La Zone de Nkok est considérée à l’international comme un modèle de réussite. Elle a reçu le prix Woods Products 2020 de Global free zones of the year. Ceci en récompense du travail abattu par le pays pour la promotion et la vulgarisation de la transformation locale du bois.

En huit ans, cette zone économique du Gabon a attiré de nombreux investisseurs à travers les différentes facilités offertes en termes d’incitations fiscales et de droits de douane favorables. Selon des chiffres communiqués par l’administration de cette zone, elle a permis d’attirer près de 150 investisseurs originaires de plus de 17 pays. En 2019, 20 nouvelles unités industrielles sont entrées dans la zone.

Sylvain Andzongo

Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a procédé le 15 avril 2021, à la mise en service de l’usine de production d’eau potable de CimGabon 2 dans la commune de Ntoum, à une quarantaine de kilomètres de Libreville.

« Grâce à sa capacité de production de 36 000 m3 d’eau par jour, elle permettra de réduire significativement et immédiatement le déficit quotidien de fourniture en eau de Libreville », a indiqué Ali Bongo Ondimba. D’un coût global de plus de 5,7 milliards de FCFA, cette installation permettra, selon le président de la République, d’approvisionner jusqu’à 32 500 foyers en eau potable, soit 190 000 personnes, situées principalement dans les quartiers de Libreville Nord, Centre et Sud.

Mais cette usine ne va pas combler tout le déficit de production évaluée actuellement à 70 000 m3. En plus, il faut dire que, selon la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), sur les près de 230 000 m3 d’eau jusqu’ici produits chaque jour pour la région de Libreville et ses environs, 50% sont perdus du fait des fuites, des branchements anarchiques...

Conscient de cela, le gouvernement a également lancé, le 2 avril dernier, les travaux de renouvellement, de renforcement et d’extension du réseau d’adduction d’eau dans la commune de Ntoum. Un projet qui vise notamment le renouvellement de 149 km du réseau de distribution d’eau potable existant, la réparation des fuites importantes sur 20 km du réseau de canalisation dans les bâtiments administratifs, les établissements scolaires et les casernes des forces de défense et de sécurité.

Brice Gotoa

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Le ministre des Sports Franck Nguéma (photo) a été auditionné ce 15 avril 2021 par les sénateurs gabonais sur le projet de loi portant création, organisation et fonctionnement de l’Organisation nationale antidopage du Gabon (ONAD). Une occasion donnée au membre du gouvernement de présenter le bien-fondé de ce projet de loi validé le 2 octobre 2020 en conseil des ministres et soumis à l’adoption du parlement.

« Ali Bongo Ondimba veut une pratique du sport plus propre pour la santé et l’égalité des chances des sportifs, notamment les jeunes. Ce projet de loi de l’ONAD Gabon permettra à notre pays de se conformer au nouveau Code mondial anti dopage entré en vigueur le 1er janvier 2021 », a indiqué Franck Nguéma. Il avait quant à lui été adopté lors de la conférence mondiale antidopage tenue à Katowice en Pologne, en novembre 2019.

Le projet de loi sur l’ONAD permettra concrètement « de sécuriser la conformité de nos athlètes et de nos équipes nationales, condition sine qua non, pour participer à l’avenir aux compétitions régionales, continentales ou internationales », explique Franck Nguéma.

L’ONAD aura pour missions, la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de lutte contre le dopage dans le sport. À ce titre, elle va sensibiliser voire sanctionner ceux qui se dopent dans le sport. Elle devra également délivrer des autorisations d’usage à des fins thérapeutiques.

SG

Dans un communiqué du secrétariat général du gouvernement, on apprend qu’un message audio véhiculant de « fausses informations » sur l’existence des manifestations postvaccinales indésirables (rougeurs, gonflements, douleurs…) causées par le vaccin chinois Sinopharm chez un patient interné au Centre hospitalier universitaire de Libreville est actuellement en circulation sur les réseaux sociaux.

« Le ministère de la Santé tient à préciser qu’à ce jour, le vaccin Sinopharm a été administré à 5 115 personnes dont 67 ont reçu leur deuxième dose conformément au protocole de ce vaccin. Aucun effet secondaire majeur n’a été enregistré par les équipes de la pharmacovigilance du Comité national de vaccination contre la Covid-19. C’est dire que ce message audio est une fois de plus l’œuvre des personnes mal intentionnées », apprend-on du communiqué.

Le ministère de la Santé invite les populations à faire preuve de vigilance face aux complotistes qui visent à jeter le discrédit sur la campagne nationale de vaccination contre la Covid-19 qui se déroule « avec succès » au Gabon.

Cette rumeur sur les effets secondaires du vaccin chinois intervient dans un contexte où le gouvernement gabonais est encore loin de ses objectifs. En effet, en présentant le plan de vaccination le 24 mars dernier, le ministre de la Santé a fait savoir que l’objectif des autorités est de vacciner près de 500 000 personnes considérées comme des cibles prioritaires contre la Covid-19. Il s’agit entre autres du personnel de santé, des forces de défense et de sécurité, des personnes ayant des comorbidités, des travailleurs des secteurs à risque élevé notamment les enseignants du secondaire et les commerçants.

En plus des 100 000 doses du vaccin Sinopharm actuellement inoculé dans le pays, le Gabon attend prochainement l’arrivée de 215 000 doses de vaccins (15 000 doses du vaccin russe Sputnik-V et 200 000 nouvelles doses de Sinopharm) dont la commande a déjà été passée par l’État.

Au 14 avril, le ministère de la Santé déclare que sur les 679 898 tests réalisés au Gabon depuis le début de la pandémie en mars 2020, le pays a enregistré 21 566 cas positifs, dont 3 215 cas actuellement actifs, 18 219 guérisons et 132 décès.

S.A.

Le sculpteur international sud-coréen, Yoo Young-ho, va ériger une statue géante au Gabon dans le centre de l’équateur afin d’attirer davantage les visiteurs et les touristes. L’information a été donnée le 14 avril 2021 au cours d’un échange par visioconférence entre le ministre gabonais du Tourisme, Pascal Houangni Ambouroue et le sculpteur sud-coréen.

« C’est un artiste sud-coréen qui a une particularité, c’est de construire et de réaliser des statues qui ont 6 mètres, qui représentent un géant du paysage touristique. L’idée c’est de pouvoir poser la statue au centre de l’équateur dans le linéaire au niveau du Gabon », a déclaré Pascal Houangni Ambouroue.

Selon le membre du gouvernement, une mission a été réalisée la semaine dernière par des agents du ministère des Eaux dans le but de déterminer le lieu où sera érigée cette statue. Ce site sera accessible bientôt et permettra « à nos partenaires de commencer les travaux qui vont nous permettre d’avoir un site répondant aux normes internationales ».

La réalisation de cette statue géante va contribuer à l’embellissement de la zone traversée par l’équateur au Gabon. « Ce partenariat va nous permettre de capter une franche population internationale qui pourrait être intéressée par ce tourisme authentique que nous avons dans le pays », a indiqué Pascal Houangni Ambouroue. La date de l’arrivée de cette statue géante au Gabon est prévue pour le mois d’octobre prochain.

Ce projet intervient dans un contexte où le tourisme est très touché par la pandémie de la Covid-19. Et les acteurs du secteur ont du mal à redémarrer les activités à cause des mesures restrictives édictées par le gouvernement. Selon la présidente du Club de tourisme de Libreville, Jocelyne Halajko, les opérateurs du secteur ont perdu à 80% de leur chiffre d’affaires.

Brice Gotoa

Selon les récentes perspectives économiques publiées par la Banque africaine de développement (BAD), l’économie gabonaise devrait rebondir à 2,1 contre -2,7% en 2020 si la pandémie s’améliore au cours du second semestre 2021.

« Le PIB réel devrait croître de 2,1% en 2021 et de 3,8% en 2022. Le taux d’inflation devrait diminuer à 3% en 2021 et 2,5% en 2022. Une meilleure mobilisation des recettes non pétrolières et la maîtrise des dépenses courantes permettront de réduire le déficit budgétaire à 3,4% du PIB en 2021 et à 1,7% en 2022. Le solde du compte courant devrait rester déficitaire à 6,4% du PIB en 2021 et à 3,6% en 2022 », indique la BAD.

Cependant, précise l’institution bancaire, ce scénario optimiste risque d’être compromis si la pandémie se poursuit au-delà du troisième trimestre de 2021. Car, la reprise économique mondiale serait retardée. Ce qui exercerait une pression significative à la baisse sur les prix des matières premières et affecterait la croissance, les comptes publics et la balance des opérations courantes.

Ces perspectives ressemblent à celles prévues par le trésor français qui table pour un rebond (+2% PIB) au Gabon dans le sillage d’une reprise de l’activité mondiale attendue, mais incertaine. Car, cette reprise de l’activité dépend largement de la situation sanitaire mondiale (Europe, Asie). Le Fonds monétaire international (FMI) lui aussi table sur une croissance 2,1% en 2021.

Une année 2020 difficile

Selon les données de la BAD, l’économie gabonaise a été durement touchée par le ralentissement économique mondial lié à la pandémie de Covid-19. Le PIB réel s’est contracté de 2,7% en 2020, après une croissance de 3,9% en 2019, reflétant une baisse de 21% de la production nationale de pétrole, une chute des prix du pétrole et un ralentissement de l’activité du secteur non pétrolier résultant des mesures visant à contenir la propagation de la Covid-19.

L’inflation est passée de 2 % en 2019 à 3% en 2020, principalement en raison de perturbations de l’approvisionnement. La détérioration de la situation économique a entraîné une baisse des recettes publiques tandis que la pandémie a entraîné des dépenses de santé et de protection sociale.

Le pays a enregistré un déficit budgétaire de 5,2% du PIB en 2020, contre un excédent de 1,4% en 2019. Le déficit des comptes courants s’est creusé, passant de 0,3% du PIB en 2020 à 9,5% en raison de la chute des prix du pétrole et des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement.

Sylvain Andzongo

Le président de la République Ali Bongo Ondimba et la Première dame Sylvia Bongo Ondimba ont reçu ce 14 avril 2021 leur deuxième dose de vaccin contre la Covid-19. Ce, trois semaines après la première. Une occasion pour les deux personnalités de rappeler aux populations gabonaises la nécessité de se faire vacciner contre la Covid-19.

« Face au virus, le vaccin est une arme sûre et efficace. Couplé au respect des gestes barrières qu’il faut continuer à observer, il nous permettra de retrouver une vie normale. Inscrivez-vous en appelant gratuitement le 1314 ! », a lancé le chef de l’État. La Première dame a quant à elle invité les populations à le faire pour « vous et pour vos proches. C’est gratuit et cela peut sauver des vies ».

Par ces messages de sensibilisation, le couple présidentiel veut convaincre ceux qui trainent encore le pas à aller se faire vacciner dans un contexte où plusieurs Gabonais restent réticents au vaccin et doutent de sa qualité et de son efficacité. En effet, depuis le début de la campagne de vaccination le 23 mars dernier, seules 4 043 personnes ont déjà reçu leur première dose de vaccins.

Le gouvernement reste donc loin de ses objectifs. En présentant le plan de vaccination le 24 mars dernier, le ministre de la Santé a fait savoir que l’objectif des autorités est de vacciner près de 500 000 personnes considérées comme des cibles prioritaires contre la Covid-19. Il s’agit entre autres du personnel de santé, des forces de défense et de sécurité, des personnes ayant des comorbidités, des travailleurs des secteurs à risque élevé notamment les enseignants du secondaire et les commerçants.

En plus des 100 000 doses du vaccin Sinopharm actuellement inoculé dans le pays, le Gabon attend prochainement l’arrivée de 215 000 doses de vaccins (15 000 doses du vaccin russe Sputnik-V et 200 000 nouvelles doses de Sinopharm) dont la commande a déjà été passée par l’État.

SG

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Covid-19 : 215 000 nouvelles doses de vaccins chinois et russes attendues au Gabon (Jessye E. Ekogha)

Campagne de vaccination contre la Covid-19: le Gabon cible près de 500 000 personnes prioritaires

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a abaissé, le 13 avril, le taux de croissance projeté de la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) en 2021. Le CPM table aujourd’hui sur une croissance à 1,9%, en baisse de près de 1% par rapport au taux de 2,8% projeté en décembre 2020.

Ces nouvelles perspectives entrevues par la Beac pour la Cemac en 2021 s’éloignent un peu plus de celles du Fonds monétaire international. En octobre 2020, l’institution de Bretton Woods entrevoyait un taux de croissance de 3% dans la sous-région.  

Ces perspectives prudentes de la banque centrale sont à mettre en lien avec « les nouvelles vagues d’infection à la Covid-19 et la multiplication des variants du virus ». Mais la Beac fait l’hypothèse que la pandémie impactera moins l’économie de la sous-région cette année qu’en 2020 où elle a plongé la Cemac dans la récession (-2,1% de taux de croissance). Par rapport à l’année dernière, la zone devrait gagner 4% de croissance.

Cette reprise économique est, selon la Beac, le fait du « dynamisme de l’agriculture, des industries, des BTP, des services marchands et de la reprise des investissements, favorisés par les réformes structurelles engagées par les États ».

S.A.

La Commission des lois, des affaires administratives et des droits de l’Homme de l’Assemblée nationale, a auditionné le 13 avril, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé des droits de l’Homme, Erlyne Antonela Ndembet Damas, qu’accompagnait sa collègue des Affaires sociales et des droits de la Femme, Prisca Koho Nlend, sur les projets de loi portant promotion des droits des femmes et de réduction des inégalités femmes/hommes au Gabon.

Lors de son exposé des motifs devant la représentation nationale, le ministre de la Justice a présenté aux députés, le projet de loi portant modification de certaines dispositions de la loi n° 15/72 du 29 juillet 1972 portant Code civil, complétée par la loi n° 009/2010 du 9 avril 2010 et modifiée par la loi n° 003/2017 du 3 août 2017.

« La modification des articles 114, 169, 170 (…) 669 et 700 du Code civil, permet de redéfinir la relation que les époux doivent entretenir dans le mariage en instaurant un réel équilibre dans leurs droits et obligations respectifs. La modification de l’article 169 nouveau permet de rallonger les délais de déclaration jugés trop courts par les administrés. L’article 170 nouveau quant à lui permet à tout médecin ou sage-femme ayant assisté à la naissance de procéder aux déclarations de naissance », a déclaré le ministre de la Justice.

Le Garde des Sceaux a précisé que désormais, ce sera de commun accord que les époux devront administrer la famille notamment en ce qui concerne le choix du domicile familial (article 254 nouveau), la gestion des biens de la famille et celle d’un mineur non émancipé. 

Toujours selon Mme Ndembet, ces modifications permettent à la femme, en ayant pleine possession de ses droits, de participer à la gestion du foyer, notamment par le rehaussement de son âge nubile qui passe de 15 ans à 18 ans, en vue de la prémunir des grossesses précoces et de la déscolarisation (art 203 nouveau). Le projet de loi en examen prescrit aussi le libre exercice d’une activité salariale pour la femme (art 261 nouveau) et l’introduction de la notion de divorce par consentement mutuel et d’une procédure particulière le régissant (art 266 nouveau).

Revenant par ailleurs sur le Code pénal, elle a tenu à rassurer également les élus du peuple. Sa modification vise à apporter des amendements sur certaines dispositions en vue de renforcer les sanctions applicables aux auteurs de violences faites aux femmes.

« En effet, la modification des articles 224 et 230 permet d’aggraver les sanctions appliquées contre les auteurs des actes de torture et de barbarie contre les femmes (art 224-1 nouveau) et de réprimer les violences morales, psychologiques, économiques, patrimoniales ou de pratiques traditionnelles préjudiciables aux femmes (art 230 nouveau) », a-t-elle déclaré.

Articles nouveaux du projet de loi

Les articles 223-4 bis et 261 nouveau élargissent les circonstances aggravantes des infractions commises contre les femmes. De même, il sera désormais incriminé, la personne qui donne en mariage ou épouse une femme non consentante ou mineure de moins de 18 ans (articles 264 et 279), ainsi que l’agent ou l’officier de police judiciaire qui exerce sur une femme victime de violence, des pressions en vue de la contraindre à renoncer à ses droits (art 173 alinéa 2).

Concernant l’interruption volontaire de grossesse, la modification de l’article 245 a inséré la notion d’état de détresse au titre des dérogations à cette interdiction et a étendu le délai légal d’interruption de grossesse avec avis médical qui est passé de 10 à 12 semaines compte tenu de l’impossibilité de détecter certaines anomalies avant le délai de 10 semaines.

Lors de la phase débat, le membre du gouvernement a indiqué que le but desdites réformes n’est ni d’opposer les femmes aux hommes, ni de créer les conditions de désagrégation de la cellule familiale. « Le gouvernement souhaite davantage protéger les femmes, socle de la société et actrices incontournables du vivre-ensemble », a-t-elle conclu. Il revient désormais aux députés de trancher.

Les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques au Gabon. Il existe peu de services offrant aux femmes victimes une prise en charge médicale, psycho-sociale et judiciaire.  

Ce constat fait par la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (FSBO), a conduit le gouvernement à adopter un projet de loi portant élimination des violences faites aux femmes, pour pallier l’absence d’une législation spécifique pour l’élimination des violences subies par les femmes et d’une prise en charge sociale, sanitaire, psychologique et judiciaire.

Sylvain Andzongo

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