Au Gabon, la filière de l’huile de palme brute a affiché des résultats globalement positifs au terme de l’année 2020, malgré la situation sanitaire qui a prévalu, selon la récente note de conjoncture publiée par le ministère de l’Economie.
Ainsi, « la récolte des régimes de palme s’est consolidée de 22,5% à 291 741 tonnes, en raison de la hausse du rendement des plantations de Mouila et Awala. Par voie de conséquence, la production d’huile brute rouge a augmenté de 27,6% pour s’établir à 70 340 tonnes », apprend-on de la note de conjoncture. La même source ajoute que la trituration des noix de palme a permis de produire 3790 tonnes d’huile palmiste, en hausse de 50,6% par rapport à la même période en 2019.
Petit bémol tout de même, indique le ministère de l’Economie, en raison des mesures barrières liées au contexte sanitaire, les effectifs et la masse salariale ont baissé respectivement de 17,5% et 20,3%. En effet, le nombre d’employés du secteur est estimé à 4366 à fin 2020, contre 5291 en 20219, soit une baisse de 925 employés. La masse salariale, elle, est de 12,38 milliards de FCFA en 2020 contre 15,53 milliards de FCFA en 2019, soit une baisse de 20,3%.
A l’analyse de cette note de conjoncture, il ressort que la filière huile de palme est davantage soutenue par les plantations du Singapourien Olam à Mouila et Awala. Olam Gabon vise en tout une production de 250 000 tonnes d’huile de palme d’ici 2025. L’objectif étant de participer à la diversification de l’économie et à la transformation locale des ressources naturelles.
Sylvain Andzongo
Emmanuel Gégé Adétélobé, le nouveau directeur général de Gab’Oil, a officiellement pris fonction le 6 avril dernier à la tête de cette structure et aura plusieurs défis à relever.
Lors de son installation, il a décliné ses ambitions pour cette société qui est filiale de la Gabon Oil Company (GOC). « Nous sommes une société en plein développement, nous avons prévu d’être plus visible à Libreville en construisant deux nouvelles stations au nord et au sud et, d’ici la fin de l’année, nous allons attaquer la station de Port-Gentil dans un premier temps. Et on aura aussi à développer notre propre gamme de lubrifiant ». Il n’a pas donné plus de précisions.
Depuis quelques années, Gabon Oil Company, maison mère de Gab’Oil avait décidé de se lancer dans la distribution des produits pétroliers à travers la construction de ses propres stations-services. Ce qui s’est matérialisée par la construction d’une première station à la Zerp de Nkok en 2018. D’autres stations-services seront développées dans le pays.
En l’installant le 6 avril, Nestor Andome Ayi, secrétaire général du ministère du ministère du Pétrole, s’est voulu clair sur les défis à relever par celui-ci à la tête Gab’Oil. « Vous ne bénéficierez d’aucun état de grâce. Vous avez à votre disposition tout ce qu’il vous faut pour réussir et mériter la confiance qui a motivé votre promotion. Tous les regards sont portés sur votre sens de créativité et votre esprit managérial », a-t-il indiqué.
Gab’Oil a été créée par décret le 24 août 2011 dans le but de gérer des participations de l’Etat dans les activités pétrolières, commercialiser des produits pétroliers et exploiter des gisements pétroliers. A noter que le nouveau directeur général de la Gabon Oil Company, Hervé Bertrand Nnang Engue, a été installé le même jour par le secrétaire général du ministère du Pétrole.
SG
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Le programme de formation Yaris (Yaoundé Architecture Regional Information System), plateforme de partage d’informations maritime basée au Cameroun, va bientôt se déployer, entre autres pays, au Gabon. « L’objectif de cette formation en présentiel est de permettre au personnel des centres d'utiliser Yaris dans un contexte opérationnel », apprend-on du programme.
Comme au Cameroun et au Ghana, il s’agira de présenter au Gabon, l’ensemble des fonctionnalités de Yaris. Les participants seront mis en situation, en travaillant sur des scénarios fictifs autour de différentes thématiques (lutte contre la pollution marine, la pêche illégale, le suivi de contacts d’intérêt ou de réponse à des actes de piraterie) afin de faciliter l’appropriation de la plateforme.
A terme, les équipes du Gabon seront en mesure d’utiliser la plateforme d’informations pour assurer, au quotidien, une meilleure surveillance maritime, un partage d’informations opérationnelles ou institutionnelles et enfin une réelle coordination des opérations lorsque nécessaire.
L'architecture de Yaoundé (AY), souhaitée par les chefs d'État et de gouvernement d'Afrique centrale et de l'Ouest lors du sommet de 2013, vise à organiser des opérations de sécurité maritime dans le golfe de Guinée, grâce à un réseau de 27 centres nationaux ou multinationaux qui doivent se coordonner. Cette coordination nécessite un partage constant d'informations et des canaux de communication fiables.
S.A.
Située dans la Zone économique de Nkok près de Libreville, l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (AGEOS) a été désignée par l’Union africaine (UA) pour abriter un centre d’excellence de pêche en Afrique. Le commissaire de l’Union africaine chargé de l’Agriculture, de l’Economie rurale et de l’Economie bleue, Josepha Sako et le ministre gabonais de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou ont visité cette structure le 8 avril 2021.
« Je suis très impressionnée par les infrastructures, la structure et je crois que le centre est vraiment à la hauteur d’être classifié comme un centre d’excellence de l’Union africaine. Je suis aussi très impressionnée parce qu’en plus des infrastructures, il y a des compétences dans ces centres. Ce sont des compétentes nationales et c’est ce que nous voulons. Nous voulons vraiment que nos jeunes en profitent », a déclaré Josepha Sako.
Pour le ministre Biendi Maganga Moussavous, ce projet a été conçu pour offrir un plateau de prestation en matière de formation des observateurs à bord, de formation des enquêteurs, et des techniciens dans l’imagerie.
L’AGEOS est l’un des 6 sites choisis en Afrique pour abriter ces centres d’excellence. Après la validation du dossier de l’AGEOS par l’Union africaine le 25 octobre 2019, la commissaire en charge de l’économie bleue est venue s’enquérir des réelles capacités de cette agence. Un projet qui ambitionne de faire du Gabon un hub en matière de pêche en Afrique, lequel est soutenu par le pilier Gabon bleu impulsé par Ali Bongo Ondimba.
Le centre d’excellence du Gabon offrira des formations pour la sous-région aussi bien sur les questions de surveillance que sur les techniques d’inspection des navires et l’usage des systèmes de surveillance par satellite pour une exploitation durable des ressources halieutiques.
Sous tutelle du ministère de la Communication, l'AGEOS se présente comme un outil au service du développement de tous les secteurs d'activités. L’agence accomplit ses missions de surveillance satellitaire dans de nombreux domaines : forestier, maritime, avec des implications dans les secteurs agricole, infrastructurel, urbanistique, sanitaire, éducatif, etc.
Brice Gotoa
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Les partenaires sud-africains d’African Union Communications (AUC) sont prêts à accompagner le gouvernement dans la mise en place au Gabon de la Télévision numérique terrestre (TNT). L’information a été donnée le 8 avril 2021 au cours de l’échange entre le président directeur général de cette structure, Joburg Villiers et le ministre gabonais de la Communication, Edgard Anicet Mboumbou Myakou.
« La TNT au Gabon c’est une télévision plus claire avec une augmentation du contenu au niveau local, au niveau provincial. C’est aussi la création de plusieurs chaines de télévisions locales en langue vernaculaire et par ricochet la valorisation de la culture gabonaise », a déclaré Joburg Villiers.
Annoncé pour prendre effet depuis le 17 juin 2015, le basculement du Gabon de la télévision analogique à la télévision numérique terrestre a pris beaucoup du retard, faute de financements conséquents. Le coût global du projet était évalué à 95 milliards de FCFA, selon les services du ministère de l’Economie.
L’on se souvient que la société chinoise StarTimes avait exigé en mai 2015, 60 milliards de FCFA d’avance pour lancer ses travaux au Gabon.
Cet échange a permis aux deux parties de voir comment mettre en place une TNT entièrement financée grâce à ce partenariat public-privé. Les partenaires sud-africains d’African Union Communications, grâce à leur expertise, s’engagent à mettre sur pied cet outil de très haute portée économique et sociale.
Le ministre gabonais de la Communication a rassuré l’entreprise de la volonté du gouvernement de porter très haut ce projet : « C’est une belle expérience que nous souhaitons très enrichissante pour nous, et nous vous renouvelons toute notre détermination à vraiment avancer sereinement dans ce projet ». Le groupe sud-africain s’engage aussi à installer au Gabon un centre de distribution et de maintenance de décodeurs.
Présent dans 36 pays, African Union Communications (AUC) est situé à Pretoria en Afrique du Sud. La Société offre des réseaux de distribution par satellite, des plates-formes de diffusion directe par satellite, des liaisons de contribution, des systèmes multimédias numériques et des applications multicanaux, numériques en clair, et autres applications par satellite.
Brice Gotoa
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La Société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg) annonce qu’elle vient de signer avec la Société nationale immobilière (SNI) un compromis de vente d’une parcelle de 25 hectares au bénéfice de ses agents.
« Au terme dudit contrat, la Société nationale immobilière promet à la Seeg un terrain sis à Bikélé Nzong suivant titres fonciers n°19.478 et 18.948 dans la section cadastrale ZX8 de la commune de Ntoum. En contrepartie, la Seeg va réaliser les travaux d’adduction d’eau et d’alimentation en électricité sur certains lotissements de la SNI », renseigne la Seeg.
Toujours selon la même source, cet échange de produits des deux partenaires vient consolider les relations des principaux promoteurs au Gabon, du logement social d’une part, et du service public de l’eau et l’électricité d’autre part.
La Seeg affirme qu’elle vient ainsi de matérialiser un projet attendu par son personnel, dans le cadre de sa responsabilité sociétale. En effet, ce personnel réclame, depuis des années, des logements. Il se plaint aussi que l’acquisition de parcelles sécurisées est onéreuse en zone urbaine. Avec ce partenariat avec la SNI, le personnel de la Société d’énergie et d’eau du Gabon pourrait donc sortir de la précarité foncière et immobilière.
S.A.
Sur proposition du ministre gabonais de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong, le Conseil de ministres a entériné le projet de loi portant prorogation des mesures de prévention et de riposte contre la Covid-19 pour une durée de 45 jours, apprend-on du communiqué final du Conseil des ministres du 7 avril 2021.
« Conformément à l’article 6 de l’ordonnance n°00000007/2020 portant modification de certaines dispositions de la loi n° 003/2020 du 11 mai 2020 fixant les mesures de prévention, de lutte et de riposte contre les catastrophes sanitaires, ratifié par la loi n°024/2020, les mesures sanitaires de prévention, de lutte et de riposte contre la COVID 19 sont prorogées pour une durée de 45 jours », indique le communiqué.
Cette décision du gouvernement intervient dans un contexte où le pays est frappé par la seconde vague de la Covid-19. Malgré une réaction rapide et progressive des autorités gabonaises contre la pandémie, le pays enregistre une forte tendance haussière du nombre de contaminations. La dernière situation épidémiologique du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon (Copil) fait état de 402 nouveaux cas positifs sur 9026 tests réalisés, soit un taux de positivité de 4,5%, 86 personnes sont hospitalisées dont 25 en réanimation pour détresse respiratoire, 317 guérisons et 5 nouveaux décès notifiés à Libreville. Cette situation alarmante a conduit le gouvernement à maintenir les mesures de restrictions dans le pays.
Mis en place l’année dernière, le dispositif de lutte contre la Covid-19 au Gabon s’appuie sur des mesures de prévention et de riposte régis par l’état d’urgence sanitaire afin de protéger la population. Ainsi, la distanciation physique, le port obligatoire du masque, la fermeture des bars et motels, l’interdiction de rassemblement de plus de 30 personnes, le couvre-feu de 18h à 5h du matin et l’organisation du dépistage massif afin de faire face de manière durable à cette pandémie restent en vigueur. Par ailleurs la campagne de vaccination se poursuit dans le pays.
Le gouvernement appelle une fois de plus la population au respect des mesures édictées jusqu’à ce que cette pandémie soit maitrisée. Le maintien de l’état d’urgence sanitaire permet d’éviter une nouvelle vague de contamination.
Brice Gotoa
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Le gouvernement gabonais envisage de régler de manière définitive les conflits liés à la délimitation des circonscriptions administratives encore querellées sur l’ensemble du territoire, a-t-on appris dans le communiqué qui a sanctionné le conseil des ministres du 7 avril dernier.
« En effet, la mission Administration du Territoire recouvre entre autres, la politique du Gouvernement en matière de délimitation du territoire et son découpage en circonscriptions administratives, afin de produire une carte administrative actualisée assise sur l’adéquation entre les limites théoriques et la délimitation matérielle des espaces concernés », explique le gouvernement dans le communiqué ayant sanctionné le conseil des ministres.
Le gouvernement ne donne pas de précisions sur les espaces querellés concernés par la délimitation. Mais affirme avoir a pris acte de la communication du ministre de l’Intérieur Lambert Noël Matha sur la question.
Le gouvernement a également pris acte de la communication relative à l’exécution à mi-parcours des activités prioritaires inscrites dans le cadre du « Programme frontières et Appui programme frontière de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale », concernant la reconnaissance de la frontière Gabon-Congo dans les provinces du Haut-Ogooué, de l’Ogooué-Ivindo, de la Ngounié et de la Nyanga.
SG
Le ministre en charge de l'Industrie Hugues Mbadinga Madiya, a présidé le 07 avril 2021, une réunion avec les acteurs du secteur du ciment dans le but de former un groupe de travail chargé de définir une stratégie pour une meilleure disponibilité de ce produit dans les marchés sur toute l’année.
« A la veille de la grande saison sèche, caractérisée par une forte demande dudit produit de construction, il était question, pour le chef de département, de mettre en place une entité de réflexion dont l’objectif visera la structuration de la filière ciment et l’amélioration de la compétitivité tout en garantissant la disponibilité du précieux produit sur l'ensemble du territoire national », explique le ministère du Commerce et de l'industrie.

Ce groupe de travail est mis en place dans un contexte où le Gabon continue de faire face à des pénuries de ciment principalement au cours de la saison sèche (entre juin et septembre). Car, c’est pendant cette période que de nombreux Gabonais se lancent dans des travaux de construction. Ce qui accroit la demande par rapport à l’offre. Raison de la rareté et de la cherté du produit pendant cette période.
Pourtant, d’après le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, le Gabon est théoriquement autosuffisant en ciment. Car, à l'en croire, les entreprises exerçant dans ce secteur à l’instar de Ciments de l’Afrique (Cimaf), CimGabon et Africa Cement, seraient parvenues à satisfaire la demande locale, évaluée pour 2020 à 600 000 tonnes. Avec en prime un surplus de production destiné à l’exportation.
Alors, avec une offre qui satisfait déjà la demande, comme l’affirme le Premier ministre, le Gabon a donc besoin aujourd’hui que son marché de ciment soit régulé, afin de garantir la disponibilité du produit sur toute l’année sans pénurie. Et d’après certains observateurs, il serait important pour les autorités gabonaises d’encadrer les choses pour s’assurer que la demande corresponde à l’offre quelle que soit la saison de l'année. Et le groupe de travail mis en place devra permettre d’atteindre cet objectif.
Sandrine Gaingne
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Au cours d’une réunion de coordination tenue le 1er avril dernier dans la capitale gabonaise, Romuald Peggy’s Soungou, le directeur de la sûreté et de la facilitation de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac), a informé l’assistance de la prochaine tenue à Libreville d’un audit de sûreté qui aura lieu du 26 avril au 03 mai 2021.
« Le programme de surveillance continue de l’OACI (USAP-CMA) auprès des Etats, a pour objectif de promouvoir la sûreté de l’aviation à l’échelle mondiale en réalisant régulièrement des audits de l’ensemble des États membres de l’OACI [Organisation de l'aviation civile internationale], afin de déterminer leur état de mise en œuvre », a-t-il expliqué.
Toujours selon cette source, compte tenu des conditions sanitaires dues à la pandémie à coronavirus, l’audit sera exclusivement documentaire et se fera à distance. Il sera axé sur : la législation, la réglementation, les programmes (de sûreté, de formation, de contrôle qualité…) et les procédures opérationnelles.
M. Soungou a aussi annoncé une mission d’évaluation de mise en œuvre des mesures de sûreté visant à garantir la sécurité des vols en provenance du Gabon vers l’Europe. La mission sera conduite au mois de mai 2021 par les experts de la direction générale de l'Aviation civile (DGAC) française, et financée par l’Union européenne. Elle sera donc concentrée sur l’évaluation des mesures de sûreté aéroportuaire appliquées autour des vols d’Air France, seule compagnie aérienne ayant une liaison directe vers un pays européen.
Pour rappel, à l’issue des écarts relevés lors de l’audit sûreté de 2017, le Gabon, par le canal de l’Anac, a élaboré et présenté un plan d’action correctives (PAC) à l’OACI afin de corriger les carences observées par la mission d’audit. Les progrès que le pays a réalisés dans la mise en œuvre du PAC l’ont rendu éligible à la programmation d’une autre mission de surveillance en matière de sûreté de l’aviation civile.
S.A.