Le Nouveau Gabon

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Le ministère de la Pêche et de l’Économie maritime a organisé, ce lundi 14 août à Port-Gentil au Gabon, une rencontre avec les femmes et les jeunes porteurs de projets d’activités génératrices de revenus dans le secteur de la pêche, au moment où le pays cherche à industrialiser ce secteur d’activité. L’objectif est d’outiller les participants sur le montage des dossiers, afin de leur donner plus de chances d’être éligibles au Programme d’aide aux activités génératrices de revenus (AGR) institué par le chef de l’État au profit des Gabonais économiquement faibles (GEF).

Ce programme exige que les postulants soumettent un dossier de candidature complet composé de plusieurs documents, notamment une demande d’aide AGR comprenant une description détaillée de l’activité envisagée à adresser au ministère des Affaires sociales. La rencontre visait ainsi à leur donner des conseils sur la mise en place d’un business plan. Cette démarche de formation témoigne de l’engagement du gouvernement à rendre accessible au plus grand nombre ce dispositif d’aide sociale qui vise à lutter contre le chômage par l’initiative privée, indique le ministère de la Pêche et de l’Économie maritime.

Le 9 juin 2023, à la faveur de sa tournée républicaine, le président Ali Bongo Ondimba a annoncé la mise en place d’un fonds de 2 milliards FCFA pour accompagner les GEF dans la création d’activités génératrices de revenus. Le gouvernement affirme que ce fonds est une réponse concrète du chef de l’État aux difficultés économiques et sociales des couches démunies de la population, dans le but d’assurer une autonomie dans divers domaines, notamment la pêche.

P.N.N.

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L’État prévoit d’indemniser les populations impactées par l’aménagement de la route Ndende-Doussala sur le corridor Libreville-Brazzaville, intégré au Projet d’appui au secteur des infrastructures au Gabon (Pasig)-Phase 1. L’enveloppe allouée à cette indemnisation est de 330,7 millions de FCFA, rapporte le quotidien L’Union. Selon le média public, cette somme sera versée par la Banque africaine de développement (BAD) qui finance ce projet.

Le gouvernement gabonais a reçu un prêt du groupe de la BAD et de l’Africa Growing Fund (AGTF) destiné au financement du Pasig-1, d’un montant global de 90,272 milliards FCFA. Le projet vise à contribuer au désenclavement de la province de la Ngounié, ainsi qu’à la réduction des temps et coûts de transport sur le corridor Libreville-Brazzaville. Les travaux routiers prévus dans le cadre de ce projet portent sur un linéaire de 276 km. Celui-ci inclut également des activités connexes portant sur l’aménagement de pistes rurales, la réhabilitation d’infrastructures socio-économiques et la promotion de l’emploi des jeunes.

L’exécution du projet nécessite la libération des emprises de la route Ndende-Doussala-Dolisie et du site du poste de contrôle unique frontalier (PCUF). Selon la BAD, quelque 1 024 personnes affectées par cette libération d’emprise vont perdre 254 bâtiments, 4 886 arbres (fruitiers ou pas) et 1 106 tombes. Un plan d’action de réinstallation abrégé (Para) en faveur des personnes impactées par ce projet routier vient d’être adopté. Le 7 août dernier, le ministre des Travaux publics, de l’Équipement et des Infrastructures, chargé de la connexion des Territoires, Toussaint Nkouma Emane, a déclaré que le démarrage des travaux de construction de cet axe routier est prévu pour avril 2024.

Patricia Ngo Ngouem

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Depuis 2020, Akim Mohamed Daouda préside aux destinées du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS). Et depuis son arrivée à la tête de cette structure, aujourd’hui au cœur de l’économie gabonaise, la valeur du Fonds souverain de la République gabonaise (FSRG) dont le FGIS est le gestionnaire exclusif, est passée de 202 à 343 milliards de FCFA entre 2020 et 2022, soit une hausse de 141 milliards en valeur relative et 70% en valeur absolue. En plus, le FGIS est aujourd’hui à la tête de neuf filiales : la Façade maritime du Champ Triomphal (FMCT), la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré), Luxury Green Resorts (LGR), la Société de garantie du Gabon (SGG), la Gabon Power Company (GPC), Okoume Capital, l’Office pharmaceutique (OPN), Handling Partner Gabon et la Société d’électricité, de téléphone et d’eau du Gabon (Seteg). Pour présenter le bilan du FGIS au cours de ces trois dernières années, Akim Mohamed Daouda a rencontré la presse le 10 aout dernier. Voici quelques extraits de l’échange avec les médias.

Le FGIS est une structure qui est aujourd’hui au cœur de l’économie gabonaise et gère plusieurs entreprises au Gabon. Qui est FGIS ?

En 2012, le Fonds des générations futures a été réorganisé en Fonds souverain de la République gabonaise (FSRG) avec la création du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) comme gestionnaire exclusif de ce fonds logé dans les livres de la Banque centrale. En observant la période comprise entre 1998 et 2012, on a réalisé que les fonds logés dans ces comptes sont rémunérés à des taux inférieurs à l’inflation. Ce qui veut dire que plutôt que de créer de la valeur pour les générations futures on en détruisait. Et c’est pour cela qu’en 2012 nous avons décidé de créer le FGIS en lui donnant comme premier mandat de garantir l’épargne intergénérationnelle, donc continuer à constituer une épargne pour la génération future. Et le deuxième mandat est de contribuer à la diversification de l’économie. Nous sommes passés d’une période où on était passif avec de l’argent logé dans un compte rémunéré à des taux inférieurs à l’inflation, à une période où on réfléchit sur comment investir cet argent pour créer de la valeur pour la génération future, tout en répondant aux enjeux et aux défis de diversification de notre économie.

Le FGIS a un caractère industriel et commercial avec une autonomie de gestion administrative et financière. Nous sommes soumis au contrôle de la Cour des comptes. Et cette dernière a déjà effectué deux contrôles au sein du FGIS.

Sur les trois filiales du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) désignées par le Gabon pour être cotées à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), seule la SCG Ré a déjà fait son entrée en bourse. Qu’en est-il des deux autres sociétés que sont la Gabon Power Company (GPC) et la Façade maritime du champ triomphal (FMCT) ?

En janvier 2023, on a eu un très grand succès lors de l’entrée en bourse de la SCG Ré qui était la société la plus mature. C’est la première société du portefeuille, elle a été créée en 2012. Donc, elle était vraiment prête et c’est la raison pour laquelle on a vraiment pu avancer sur celle-là. Comme vous le voyez aujourd’hui, les deux sociétés de projets FMCT et GPC sont encore en développement et il faut qu’on s’assure qu’on maximisera la valeur lors de l’entrée en bourse. Et ça dépendra du niveau d’avancement et de maturité des projets portés par ces sociétés quand elles iront en bourse. De manière plus concrète, GPC aura peut-être plus de valeur en allant en bourse dans deux ans, une fois que le barrage de Kinguélé Aval sera opérationnel et qu’il générera des revenus. Les engagements seront suivis, mais, pas au détriment de la valeur de ces sociétés. C’est juste une question de temporalité et de timing.

Comment se finance et se développe le FGIS ?

Sur la valeur des actifs au 31 décembre 2022, on était à 343 milliards de FCFA de la valeur du portefeuille du Fonds souverain. Depuis 2020, on a eu à restructurer notre texte, notamment revoir notre mode d’alimentation. Donc, effectivement on reçoit la provision pour investissements diversifiés et de la provision pour investissements dans les hydrocarbures (PID/PIH) depuis cette année au titre de l’année dernière. La PID/PIH c’est 7 milliards de FCFA en moyenne par an. Mais, n’oublions pas que la PID/PIH varie en fonction des fluctuations du prix du baril du pétrole. De l’autre côté, on a environ 13 milliards de FCFA de revenus de dividendes sur nos sociétés, mais qu’on a aussi commencé à toucher en 2022. Mais, ça ne suffit pas. C’est pour ça qu’en 2020, FMCT a eu à lever 20 milliards de FCFA pour qu’on puisse accélérer le projet de la Baie des rois. C’est aussi pour ça qu’on travaille aujourd’hui sur un emprunt obligataire de 65 milliards de FCFA pour continuer le financement de nos différents projets.

Depuis 2022, le gouvernement a désigné le FGIS comme mandataire exclusif chargé de la commercialisation des crédits carbone appartenant au Gabon. Où en êtes-vous avec la monétisation des crédits carbones du pays ?

On a eu le privilège de recevoir le mandat pour la commercialisation des crédits carbone gabonais. Et certainement, nos crédits carbone suscitent beaucoup d’intérêts sur la scène internationale. Cependant, force est de constater qu’aujourd’hui, les méthodologies de valorisation des crédits carbone sur les marchés internationaux ne sont pas favorables aux crédits carbone qui proviennent de la conservation. En fait, le marché des crédits carbone a été fait pour les mauvais élèves. Il a été fait pour accompagner les pays qui ont impacté de manière négative leur environnement, qui ont déforesté. Or aujourd’hui, le Gabon est un bon élève. 88% de notre territoire est couvert par la forêt. Donc, les discussions que nous avons à l’international, portées par le chef de l’État lui-même, puis soutenues par le ministre de l’Environnement, c’est vraiment d’attirer l’attention des gouvernements et des multinationales sur la nécessité de développer une méthodologie pour les pays qui ont conservé l’environnement.

Le Gabon, sur l’exercice 2010-2018, a pu certifier 90 millions de tonnes de crédits carbone. Mais, chaque année, on séquestre 105 millions de tonnes de crédits carbone de par notre couvert forestier. La séquestration globale est de 140 millions et nos émissions sont de 35 millions. Ce qui fait qu’on a une séquestration nette annuelle de 105 millions de tonnes. Pour vous donner un ordre de grandeur, 105 millions de tonnes c’est 1/3 des émissions françaises, ¼ des émissions de la Grande-Bretagne qui sont séquestrées par la forêt gabonaise. On est actuellement sur cette phase d’étude de développement de méthodologies qui nous permettront de monétiser ces crédits carbone.

Transcrit par Sandrine Gaingne

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La Cour constitutionnelle a rejeté les recours formulés par des représentants de la société civile et des opposants gabonais, les 9 et 10 août derniers, pour demander l’annulation du décret instituant le bulletin de vote unique pour la présidentielle et les législatives du 26 août prochain, apprend-on d’une décision signée le 12 août 2023 par l’institution.

 « Aucun des moyens invoqués par les requérants (…) n’ayant prospéré, leurs requêtes sont rejetées », lit-on à l’article 2 de la décision. En effet, selon la Cour constitutionnelle, les requérants n’ont pas indiqué la disposition du décret attaqué qui prévoit expressément que les modalités de bulletins de vote arrêtées par le Centre gabonais des élections (CGE) ne vont s’appliquer qu’à une catégorie de citoyens et non pas à tous les citoyens de la même manière. Par ailleurs, elle indique que « c’est la loi n° 07/96 du 12 mars 1996, modifiée (…) qui a donné compétence, en son article 68, au Centre gabonais des élections d’arrêter les modalités relatives au bulletin de vote, ce qu’il a fait à travers le décret querellé, pris en application des dispositions dudit article ».

Pour l’instant, le Copil citoyen ainsi que les opposants ayant introduit ce recours n’ont pas réagi à la décision de la Cour constitutionnelle. Ces derniers avaient saisi la Cour constitutionnelle pour contester le décret signé le 4 août 2023 par le président de la République. Car pour eux, en lien le choix du président de la République à celui des députés à travers le bulletin de vote unique, le texte violerait le principe de la séparation des pouvoirs, celui de l’égalité de tous les citoyens devant la loi et de la hiérarchie des normes. Leurs arguments n’ont pas convaincu la Cour constitutionnelle.

SG

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La société d’exploration et de développement de minerai de fer australienne Genmin annonce avoir conclu avec le Chinois Hunan Valin Steel Co. Ltd (Hunan Valin) un protocole d’accord contraignant pour lui vendre une partie de sa future production de minerai de fer à Baniaka, dans le sud-est du Gabon. Dans un communiqué publié ce vendredi 11 août, Genmin précise que l’entente a été conclue avec Valin Hongkong International Trade Co. Limited, filiale de Hunan Valin, l’un des principaux sidérurgistes en Chine, classé parmi les 15 premiers producteurs mondiaux d’acier brut avec une production de 26,4 millions de tonnes en 2022. Selon l’accord d’une durée de deux ans, le volume annuel de livraisondevrait être de 2,4 millions de tonnes de minerai de fer par an, soit un total de 4,8 tonnes. 

« Avec la signature de ce protocole d’accord, Genmin dispose désormais d’un potentiel de vente d’environ 15 millions de tonnes de produits de minerai de fer vert Baniaka à équilibrer sur son profil de production de 5 millions de tonnes par an, ce qui fournit nominalement une couverture des ventes pour les trois premières années d’exploitation », a déclaré son PDG, Joe Ariti, cité dans le document.

« Nous sommes privilégiés d’avoir signé ce protocole d’accord avec Hunan Valin, un groupe de grande capacité de bilan qui a fait preuve d’une fidélité à long terme par l’achat de minerai de fer de Fortescue Metals Group (FMG, NDLR). Nous sommes impatients de développer une relation tout aussi solide et à long terme avec Hunan Valin », a-t-il ajouté. En février 2009, Hunan Valin Steel a, en effet, signé un protocole d’accord avec le géant minier australien FMG pour l’achat de minerai de fer de haute qualité du projet Belinga au Gabon.

L’accord de vente avec Genmin vient s’ajouter à deux autres signés le 15 décembre 2021 et le 12 janvier 2022, entre l’entreprise australienne et respectivement China Minmetals Corporation (Minmetals) et Jianlong Group (Jianlong). Genmin prévoit une première opération d’exportation initiale de 5 millions de tonnes de minerai de fer en morceaux, en fines et en granulés par an, avec la possibilité de porter ce volume à 10 millions de tonnes par an. Le 2 août dernier, elle a déclaré avoir reçu l’agrément environnemental de son projet du gisement de Baniaka et attend maintenant de recevoir le permis minier.

Patricia Ngo Ngouem

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La GSEZ Airport est devenue le nouvel exploitant de l’aéroport de Makokou, à la suite d’une convention de concession signée jeudi 10 août entre le gouvernement gabonais et la filiale de Gabon Special Economic Zone (GSEZ). Cette signature intervient deux jours après la décision du conseil des ministres du 8 août dernier approuvant la demande d’autorisation de procéder aux négociations directes avec GSEZ Airport pour « la concession, l’aménagement et l’exploitation » de l’aéroport de Makokou.

Ce, à l’effet de permettre un renforcement infrastructurel conforme aux standards internationaux, indiquait le communiqué final dudit conseil. « Fruit d’un partenariat public-privé, cette convention de concession permettra la réhabilitation de l’aéroport Epassendjé et sa mise aux normes actuelles de sécurité et de sûreté, en vue de l’adapter aux exigences de trafic que va nécessiter l’exploitation prochaine de la mine de fer de Belinga », a déclaré le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, qui a présidé la cérémonie de signature de ladite convention.

« Il s’agit là de l’une des premières infrastructures de la ville de Makokou à bénéficier des retombées du projet Belinga », a ajouté le chef du gouvernement. La mine de fer de Belinga, dans le nord-est du Gabon, est présentée comme l’un des plus grands gisements d’hématite à haute teneur non développés au monde. Découvert dans les années 1950, ce gisement a des réserves estimées à un milliard de tonnes. Les autorités gabonaises espèrent que son entrée en exploitation contribuera à l’atteinte de leurs objectifs de diversification et de transformation de l’économie.

P.N.N.

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Le coup d’envoi de la campagne pour l’élection présidentielle du 26 août prochain a été donné ce 11 août 2023 comme prévu dans le calendrier du Centre gabonais des élections (CGE). À Libreville la capitale gabonaise, l’ambiance de la campagne se fait déjà sentir. Mais, ça reste encore très timide.

Pour le lancement de leur campagne, certains candidats ont choisi des lieux symboliques. Le président sortant Ali Bongo Ondimba, par exemple, a choisi l’esplanade de la Gare de Setrag-Owendo. Car, la gare d’Owendo représente à la fois le point d’arrivée et de départ du Transgabonais, la ligne de chemin de fer qui relie le pays d’Est à l’Ouest. « La commune d’Owendo, avec son port, sa gare et ses infrastructures, joue un rôle majeur dans notre économie », indique le communiqué de presse qui annonce le lancement officiel de la campagne du président sortant.

Ainsi, les 19 candidats retenus par le CGE pour cette élection ont deux semaines pour parcourir les neuf provinces du pays, afin de tenter de convaincre les électeurs. En effet, la campagne qui s’est ouverte officiellement ce 11 août 2023 prend fin le 25 août prochain à minuit. Après le démarrage de la campagne présidentielle ce jour, suivra celle des législatives et des locales le 16 août prochain.

Cette campagne est lancée dans un contexte où plusieurs candidats de l’opposition ainsi que des acteurs de la société civile contestent le bulletin de vote unique adopté par le CGE pour les élections législatives et l’élection présidentielle. Des recours ont été introduits auprès de la Cour constitutionnelle pour son annulation. La juridiction ne s’est pas encore prononcée sur cette question.

Liste des candidats à l’élection présidentielle 2023

  1. Barro Chambrier Hugues Alexandre (RPM)
  2. Biyogue Bi Ntougou Jean Delor (Indépendant)
  3. Bongo Ondimba Ali (PDG)
  4. Ella Nguema Mitoghe Gérard (FPG)
  5. Fanguinoveny Jean Romain (RPG)
  6. Gnembou Moutsona Thérence (PRC)
  7. Ibinga Ibinga Axel Stophène (Indépendant)
  8. Jocktane Mike Steeve Dave (Indépendant)
  9. Lasseni Duboze Victoire (Indépendante)
  10. Maganga Moussavou Pierre-Claver (PSD)
  11. Mbatchi Pambo Joachim (FDR)
  12. Mbombe Nzoundou Abel (Indépendant)
  13. Missambo Paulette (UN)
  14. Mouanga Mbadinga Jean Victor (MESP)
  15. Mve Mba Emmanuel (Indépendant)
  16. N’goma Thierry Yvon Michel (Indépendant)
  17. Ndong Sima Raymond (Indépendant)
  18. Ondo Ossa Albert (Indépendant)
  19. Oniane Gervais (Indépendant)

SG

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Le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) envisage de lancer, au mois de septembre prochain, un emprunt obligataire d’un montant de 65 milliards de FCFA sur le marché financier de la Cemac. L’information a été donnée le 10 aout 2023 par Akim Mohamed Daouda (photo), administrateur directeur-général (ADG) de la structure, au cours d’un échange avec la presse.

Selon l’ADG, les fonds mobilisés au terme de cette opération serviront à financer les projets de développement portés par ses filiales à l’instar de Gabon Power Company (GPC), sa filiale dédiée aux infrastructures de production d’énergie et d’eau, la Façade maritime du champ triomphal (FMCT), chargée du développement du projet de la Baie des rois, de l’Office pharmaceutique (OPN) dont l’objectif est de rendre disponible les médicaments dans les formations sanitaires du pays.

Par exemple, GPC, qui construit le barrage de Kinguélé aval, a besoin d’un financement d’environ 50 milliards de FCFA pour le développement d’autres projets à l’instar du barrage hydroélectrique de Ngoulmendjim (83 MW) dans l’Estuaire, la FMCT a besoin de 20 milliards de FCFA pour développer la partie hôtelière de la Baie des rois et l’OPN également a besoin de financements, notamment, pour l’activation de l’ensemble des centres régionaux et des formations hospitalières. L’enveloppe récoltée sur le marché pourrait donc être affectée à ces différents projets.

Pour arranger cette opération, le FGIS est actuellement en discussion avec la société boursière Africa Bright Securities, qui a arrangé, en 2020, l’emprunt obligataire de sa filiale la FMCT sur le marché régional. Cette opération avait permis de lever la somme de 20 milliards de FCFA, grâce à des obligations vertes, pour le développement du projet de la Baie des rois.

Créé en 2012, le FGIS est le gestionnaire du Fonds souverain gabonais (FSRG) institué en 1998 en lieu et place du Fonds des générations futures. Il a pour mandat de gérer les participations détenues par l’État avec pour objectif de contribuer au développement de nouvelles filières capables de générer des revenus pouvant compenser ceux tirés de la production de pétrole. Son capital est issu de la PID PIH (provision pour investissement diversifié et provision pour l’investissement en hydrocarbures), soit 7 milliards de FCFA en moyenne par an et des revenus des dividendes, soit 13 milliards FCFA en 2022. 

Sandrine Gaingne

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A quelques jours des élections générales (présidentielle, législatives et locales) au Gabon, des membres de l’opposition réunis au sein de la coalition « Alternance 2023 » ont rencontré, mardi 8 août à Libreville, le chef du bureau de l’ONU en Afrique centrale (Unoca). Paulette Missambo, Alexandre Barro Chambrier, Mike Jocktane, Raymond Ndong Sima et Thérence Gnembou Moutsona (tous candidats à l’élection présidentielle), ainsi que François Ndong Obiang, sont allés faire part à Abdou Abarry de leurs préoccupations et des démarches engagées auprès des institutions compétentes pour plaider en faveur d’un processus tenant compte de leurs doléances sur la gouvernance politique et électorale.  

Ces doléances sont contenues dans un mémorandum qu’ils ont remis au représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale. Ces acteurs politiques doutent notamment de la capacité du Centre gabonais des élections (CGE) à organiser trois scrutins le même jour et estiment que les « 200 recours » introduits à la Cour constitutionnelle par les candidats à ces échéances ne sont pas de nature à rassurer. 

Le chef de l’Unoca a indiqué qu’il jouera son rôle de « courroie de transmission », en portant leurs récriminations à la connaissance des autorités. « Les Nations unies ne déploient pas d’observateurs, mais en termes de bons offices, on doit écouter, on doit prévenir, on doit veiller à protéger un bien qui nous est fondamentalement important : celui de la stabilité, de la quiétude sociale, de la sécurité des biens et des personnes au Gabon », a toutefois précisé Abdou Abarry.

Il a réitéré sa disponibilité à offrir les « bons offices » du secrétaire général des Nations Unies afin de favoriser un climat de paix et de sécurité avant, pendant et après le scrutin du 26 août, conformément à son mandat. Celui-ci n’intègre pas un soutien quelconque au processus électoral, mais est essentiellement orienté vers la prise des mesures préventives pour garantir son caractère pacifique, rapporte l’Unoca sur son site Internet.

Assurances de la CGE

Les autorités gabonaises n’ont pas encore officiellement réagi à cette démarche de l’opposition. La Cour constitutionnelle, juridiction chargée d’assurer la primauté de la Constitution, ne s’est pas encore prononcée sur les recours introduits. Alors que des partis d’opposition et des acteurs de la société civile ont appelé à un report des élections, le CGE affirme que tout est mis en œuvre pour respecter les délais.

« Nous sommes contraints de respecter les dispositions légales. Nous avons veillé à ce que toutes les étapes soient réalisées dans les délais impartis, en l’occurrence la mise en place des commissions électorales locales, de l’assemblée plénière, la publication des candidatures… Nous travaillons d’arrache-pied pour que ce délai soit impérativement tenu », a-t-elle déclaré à RFI le 1er août dernier. Le 6 août, le CGE a invité les candidats à valider les « bons à tirer » des bulletins de vote.

Le Premier ministre, Alain Claude Bilie-By-Nze, affirme que le report des élections n’est pas envisagé, car « toutes les institutions sont en place et fonctionnent dans le respect de la Constitution et autres lois en vigueur ». En réunissant le corps diplomatique accrédité au Gabon fin juillet, le PM a signifié la détermination du gouvernement à organiser le scrutin à la date arrêtée et à garantir la tenue d’élections « démocratiques, inclusives et crédibles ».

Patricia Ngo Ngouem

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siège du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), le mandataire exclusif du Fonds souverain de la République gabonaise (FSRG), a été inauguré le 9 aout 2023 par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba.

Ce bâtiment de type R+5, éco-responsable et bas carbone, occupe une surface de 4000 mètres carrés. Il devrait accueillir les filiales du FGIS. Il s’agit entre autres de la Façade maritime du Champ Triomphal (FMCT), la Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré), Luxury Green Resorts (LGR), la Société de garantie du Gabon (SGG), la Gabon Power Company (GPC), Okoume Capital SA (OKC), l’Office pharmaceutique (OPN).

 « Le nouveau siège du FGIS est le symbole de la volonté du Gabon de coupler performances économiques et environnementales. Au Gabon, le développement doit être durable et la croissance verte », a déclaré le chef de l’État lors de l’inauguration.

Ce bâtiment est le premier sorti de terre sur le site de la Baie des rois qui est une ville bâtie sur le bord de mer grâce en partie, au sable récupéré en haute mer. La nouvelle ville sera à la fois une zone d’habitation, commerciale et culturelle avec une grande scène de spectacles en plein air.

SG

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