En grève depuis le 3 octobre dernier, les personnels des médias publics, notamment les agents de la chaine de télévision publique, Gabon Télévision, viennent de mettre un terme à leur mouvement d’humeur. À l’origine de ce énième piquet de grève, dont cette entreprise est désormais coutumière, la gestion très peu orthodoxe de la Redevance audiovisuelle et cinématographique (Rac), indique-t-on.
Le processus de sortie de crise a été piloté par le ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Rigobert Ikambouayat Ndeka. Ce dernier a notamment eu une rencontre, le 11 octobre 2019, avec les Syndicat des professionnels de la communication (Syprocom), et ceux des personnels de l’audiovisuel public (Synapap) et des professionnels de l’économie numérique (Syprofen).
Au terme de ces pourparlers, les différentes parties ont trouvé un modus vivendi sur un certain nombre des revendications exprimées par les grévistes. Le ministre Rigobert Ikambouayat Ndeka a annoncé le paiement de trois mois d’arriérés de prime de production, soit un total de 25,7 millions FCFA, un virement de 30 millions FCFA au titre de péréquation au profit de Gabon Télévision.
Autre signe de décrispation, le membre du gouvernement a invité l’ensemble des acteurs concernés par cette ressource financière à plancher sur un mode de répartition concertée et de gestion objectif. Ceci dans le souci d’instaurer la transparence dans la gestion de la Rac.
Pour rappel, depuis le 1er janvier 2018, la Redevance audiovisuelle et cinématographique est désormais appliquée en République gabonaise. Son objectif est d’améliorer les conditions de travail et de rémunération des agents des médias publics et de l’Institut gabonais de l’image et du son (Igis). Elle devrait rapporter près de 140 millions de francs CFA par mois au profit des médias publics.
Stéphane Billé
En vue d’éradiquer le phénomène de la violence en milieu scolaire, le ministère de l’Intérieur, de la Justice vient d’ordonner la fermeture des débits de boissons installés aux abords des établissements scolaires sur l’ensemble du territoire national.
La décision du gouvernement fait suite aux nombreuses sources citant régulièrement ces commerces comme bases arrière ou foyers de l’insécurité en milieu scolaire à travers le pays. En outre, cette décision, indique-t-on, est encadrée par les dispositions du décret fixant les conditions d’ouverture et d’exploitation des débits de boissons.
Le gouvernement donne aux opérateurs économiques concernés par cette situation jusqu’au 31 octobre 2019 pour délocaliser leurs commerces. Faute de quoi, l’infraction constatée sera réprimée conformément aux dispositions pénales en vigueur. Les forces de sécurité ont reçu des instructions pour l’application stricte de la règlementation.
Stéphane Billé
Le Gabon vient une fois de plus, de témoigner de son engagement pour la préservation de la forêt tropicale et partant pour le développement durable. C’était le 10 octobre 2019, à San José (Californie - États-Unis), à la faveur d’une réunion ministérielle préparatoire à la Conférence des parties (Cop 25) des Nations unies sur les changements climatiques qui se tiendra en décembre prochain à Santiago, au Chili.
Cette réunion avait pour objectifs d’assurer la réussite de la Cop 25 ; de trouver des solutions pour accélérer la décarbonisation et de renforcer la résilience des économies. Elle a vu la participation d’acteurs politiques, sociaux et environnementaux venus du monde entier.
Au cours de cette rencontre, le ministre gabonais, des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement chargé du plan climat et du plan d’affectation des terres a réitéré aux yeux du monde, l’importance de la sauvegarde et de la préservation de la forêt tropicale.
S’inspirant du cas du Gabon, le Pr Lee White a mis en lumière les spécificités gabonaises, lors de son discours pendant la séance plénière inaugurale. « La forêt gabonaise représente 88% de son territoire. Nous avons pratiquement zéro déforestation », a-t-il déclaré.
Pour maintenir cette tendance, le membre du gouvernement gabonais appelle à « trouver un nouveau modèle de développement qui va permettre de préserver nos forêts et notre écosystème ». « Nous devons ajouter de la valeur aux forêts, pas juste au niveau national, mais également au niveau international », a-t-il indiqué.
Le Gabon, leader mondial au sein de la coalition « Solutions fondées sur la nature », entend respecter son engagement à réduire de 50% ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2025.
Stéphane Billé
Le ministère de l’Économie vient de publier son rapport trimestriel de suivi des créances de l’État pour l’exercice 2019. Il en ressort que les restes à payer de l’État gabonais se chiffrent à près de 269, 34 milliards de FCFA à la fin de la période sous revue. Ces impayés sont constitués des ordonnances émises au profit des entreprises, des crédits TVA non remboursés et de la dette publique.
Dans le détail, les ordonnances émises au profit des entreprises s’élèvent à 23, 83 milliards de FCFA, dont 17, 55milliards de FCFA au titre des arriérés et 6, 278 milliards de FCFA au titre des fonds en route sur le deuxième trimestre 2019.
Les crédits TVA non remboursés s’élèvent à 232, 99 milliards de FCFA et la dette publique conventionnée se chiffre à 12, 52 milliards de FCFA. Elle représente 4,6% des restes à payer de l’État central. Le ministère précise d’ailleurs à cet effet que la dette intérieure représente 12, 5 milliards de FCFA et la dette extérieure 16, 54 millions de FCFA.
Les restes à payer sont constitués de toutes les liquidations non réglées. Ils comprennent les fonds en route et les arriérés de paiement. Les fonds en route sont constitués de toutes les liquidations non réglées de moins de trois mois tandis que les arriérés sont constitués de toutes les liquidations non réglées au-delà de trois mois. Leur publication vise à se conformer aux directives de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), relative aux opérations financières des États.
Stéphane Billé
Canal + lance, ce 11 octobre, « Basket Academy », une émission de téléréalité sur le basket, tournée au Gabon. L’information a été donnée par Pierre Chaudesaygues, le directeur des chaînes sportives de l’opérateur de télévision payante.
L’émission suit le parcours de 20 jeunes joueurs gabonais de 15 à 18 ans qui souhaitent devenir les meilleurs joueurs de l’équipe nationale gabonaise des moins de 18 ans ayant représenté le pays lors du tournoi « United Basketball Africa » au Bénin. Ces derniers ont passé plus d’un mois à s’entrainer dans une académie de basket installée à Libreville. Le contenu de l’émission sera diffusé en 6 épisodes sur les chaînes sportives du groupe Canal +.
Le timing du lancement de l’émission n’est pas anodin. Alors que la NBA lancera dans quelques semaines la première édition de son tournoi dédié aux clubs africains, aucun diffuseur n’a encore remporté les droits du tournoi. Si Basket Academy obtient une audience suffisante sur le continent, l’opérateur pourrait avoir plus d’arguments à faire valoir s’il souhaite obtenir les droits de diffusion de la NBA Africa League.
Servan Ahougnon
Le projet de création d’un organisme de gestion des bassins transfrontaliers de l’Ogooué, du Ntem, du Komo, de la Nyanga, du Woleu et du Mouni, situés entre le Gabon, le Cameroun, le Congo et la Guinée Équatoriale, semble au stade de sa finalisation.
Le secrétariat général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) vient d’entamer une série d’ateliers nationaux de validation du projet de convention portant création de cette structure.
Du 7 au 8 octobre, le Congo a ouvert le bal. Durant ces travaux, tenus à Brazzaville, la capitale du pays, le projet de convention a été examiné sur la forme et le fond avec la structure focale nationale du Congo. Une réflexion a également été entamée sur les outils d’opérationnalisation de cette convention en fonction des attentes des acteurs clés.
Au nom du ministère de l’Énergie, Yannick Lionel Nkodia, représentant le ministre empêché, a réitéré l’entière disponibilité et l’engagement du Congo de ne ménager aucun effort dans le processus de la mise en place de l’organisme de gestion des bassins transfrontaliers.
Selon le programme établi à cet effet, l’atelier national du Gabon est prévu du 10 au 11 octobre 2019. Ceux du Cameroun et de la Guinée Équatoriale sont programmés respectivement du 14 au 15 et du 17 au 18 du même mois.
Stéphane Billé
C’est la Portugaise Rosario Bento Pais (photo) qui succède à Helmut Kulitz au poste d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Union européenne (UE) au Gabon. Elle a présenté ses lettres de créance au président Ali Bongo ce 8 octobre 2019.
Titulaire de deux masters (droit et relations internationales) et dotée d’une vingtaine d’années d’expérience dans les institutions européennes et au ministère des Affaires étrangères de son pays d’origine, Rosario Bento Pais occupait avant sa nomination au Gabon le poste de chef de l’unité société civile et fondations au sein de la direction générale de la coopération internationale et du développement de Commission européenne.
Telle que définie par les présidents du Conseil européen et de la Commission européenne, la mission de cette polyglotte (portugais, français, anglais, espagnol et suédois) s’articulera autour de deux principaux axes : poursuite du dialogue entre Bruxelles et Libreville et matérialiser la nouvelle alliance entre l’Afrique et l’Europe pour un partenariat global.
Depuis 2016, l’UE est quelque peu en retrait dans le financement du développement au Gabon. Il est donc aujourd’hui question de donner un nouveau souffle à cette coopération. L’UE « réitère son ouverture à élargir les domaines de relation et de coopération avec le Gabon au bénéfice des populations du Gabon et de l’Europe », peut-on lire dans le communiqué de circonstance.
En lien avec la nouvelle alliance Afrique – Europe, arrêtée lors du sommet Union africaine – Union européenne, tenu à Abidjan en novembre 2017, on pourrait s’attendre à un renforcement de la coopération dans promotion de la bonne gouvernance et la stabilité et à une augmentation de l’investissement en faveur de la création d’emplois chez les jeunes.
Stéphane Billé
Reconnue internationalement pour son combat contre les violences faites aux femmes, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (FSBO) pour la famille vient de lancer une initiative inédite. Il s’agit d’un concours de court-métrage, intitulé « Coup de cœur », ouvert aux amateurs et aux professionnels du 7e art.
À travers cette action, la FSBO invite tous les adeptes du cinéma à passer derrière la caméra pour faire tomber le masque qui protège les violences dont de nombreuses femmes sont encore victimes. Dans leur production d’une durée maximale de cinq minutes, les postulants devront raconter l’histoire de ces victimes.
Ce prix devra distinguer trois lauréats, qui par leur esprit créatif, « auront su mettre en lumière ce mal qui mine notre société et touche nos proches », indique-t-on à la FSBO. Les récompenses se composent du prix du jury d’une valeur de cinq millions de FCFA, du prix coup de cœur d’un montant de trois millions de FCFA et enfin du prix du public d’une valeur de deux millions de FCFA.
Le Jury pourra, par ailleurs, attribuer, de manière discrétionnaire, au lauréat du prix du jury et du prix coup de cœur un financement allant jusqu’à vingt millions de FCFA pour la production des vidéos de sensibilisation (courts-métrages ou série) en partenariat avec la Fondation.
La remise des prix est fixée au 25 novembre 2019, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Stéphan Billé
La cérémonie de transfert de charges au ministère du Tourisme, entre Justin Ndoundangoye (photo), le sortant et Jean Marie Ogandaga, l’entrant, aura permis d’être fixé sur les récentes initiatives en cours dans le secteur touristique au Gabon.
Selon les indications fournies à cet effet, sous le magistère de Justin Ndoundangoye, le secteur a bénéficié de plusieurs actions ces derniers temps. Au chapitre de celles-ci, on évoque notamment les rencontres nationales ayant abouti à la mise en place de la Stratégie nationale pour le développement du tourisme. Sa mise en œuvre se traduit actuellement par l’identification des zones d’intérêt touristique sur le territoire, la formulation des offres d’assouplissement du cadre des investissements ou encore la formation des jeunes dans les métiers spécifiques.
À cela s’ajoutent la signature d’une charte avec les opérateurs du secteur hôtelier et touristique, pour tracer le cadre de collaboration et définir les itinéraires en direction des sites, de même que le projet de maîtrise des tarifs de transports pour les touristes.
Justin Ndoundangoye a indiqué à son remplaçant que ce secteur reste prometteur pour la diversification de l’économie gabonaise.
Stéphane Billé
Serge Ruffin Okana, nommé directeur général de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) lors du Conseil des ministres du 2 octobre dernier, a pris service ce mardi. La cérémonie de passation de service avec l’ancien DG, Luther Steeven Abouna Yangui, a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Économie, Edith Ekiri Mounombi épouse Oyoumi.
Serge Rufin Okana est l’ancien administrateur directeur général de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG). Il était secrétaire général du ministère des Forêts lors du récent scandale du Kévazingo. Il a été blanchi.
La feuille de route établie par le gouvernement pour cette administration amènera le nouveau promu à poursuivre le vaste chantier de réformes nécessaires en vue d’une plus grande visibilité de la Caistab. La structure est en quête d’un label internationalement reconnu pour le bien-être de tous les acteurs de la filière café/cacao.
Conscient des enjeux, Serge Ruffin Okana a promis de travailler de manière ardue avec toutes les parties prenantes de cette entreprise, pour perpétuer un climat de justice, d’amour du travail bien fait et de sérénité. Cela, afin que de faire en sorte que cette maison continue de jouer son rôle dans le développement économique du Gabon.
« Dans cette perspective, il sera certainement nécessaire d’augmenter la production nationale à travers la mise en place des plantations supplémentaires en intégrant des techniques de développement durable, pour permettre à nos produits d’être concurrentiels et surtout d’avoir une place sur les différents marchés, nous garantissant ainsi la création davantage d’emplois dans la filière », a-t-il indiqué lors de son discours de circonstance.
Créée en 1971, la Caistab est un établissement public doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière. Elle est placée sous tutelle du ministère en l’Économie. Ses missions consistent en la redynamisation durable la filière café/cacao ; l’extension du système national de péréquation au gaz et au gasoil pêche et le retour à une péréquation sur la farine.
Stéphane Billé