Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

La compagnie pétrolière malaisienne, Petronas, a révélé qu’elle s’est vu offerte deux autres blocs F-12 et F-13, adjacents à sa découverte Boudji.

Le bloc F-13 abrite un important prospect dénommé Jove Marine. La société y effectue actuellement un retraitement sismique haut de gamme et prévoit de le forer, avant la fin du dernier trimestre de 2020.

Jove Marine est situé à environ 50 kilomètres au nord-ouest de Boudji. Il est plus grand que Boudji en termes de superficie et se trouve à une profondeur d’eau de 700 m. Les deux prospects partagent la même configuration de pièges géologiques.

Pour ce qui est du bloc F-12, Petronas y étudie un prospect dénommé Mbama qui devrait être foré au troisième trimestre de 2021. Le prospect est situé à environ 70 kilomètres de Boudji et est également plus grand en superficie, avec une profondeur d’eau de 500 mètres.

La société a indiqué que la découverte d’hydrocarbures à Boudji a montré des signes préliminaires positifs avec la confirmation d’un réservoir de 90 m de bonne qualité dans les horizons Gamba et Dentale. Le puits d’évaluation découvert en 2018 dans le bloc F-14 sera développé à partir de l’année prochaine.

Olivier de Souza

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05/03/2018 - Gabon : Petronas annonce une importante découverte de pétrole et de gaz dans le bloc F14

21/01/2019 - Gabon : CGG lance un nouveau programme multi-clients dans le cadre du 12e cycle de licences pétrolières en offshore

La Banque africaine de développement (BAD), en partenariat avec la Commission de l’Union africaine (UA), vient de publier la 4e édition de l’Indice sur l’ouverture des visas en Afrique 2019.

Selon ce rapport, « pour la première fois, les voyageurs africains ont un accès libéral à plus de la moitié du continent ». Selon le document, pour la première fois, les Africains peuvent voyager dans environ 27 pays sans visa ou avec visa à l’arrivée.

Dans ce classement, le Gabon gagne huit places et se classe 42e. Malgré ce rang, le Gabon est parmi les 13 États qui ont fait le plus de progrès depuis la première édition en 2016. Le score du pays a été multiplié par cinq pour se situer à 0,17 sur 1.

Le Gabon permet aujourd’hui à des citoyens d’une dizaine de pays africains d’entrer sur son territoire sans visa. Le pays fait aussi partie des pays africains à avoir amélioré les procédures de visas entre 2008-2018, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). L’institution en veut pour preuve, la mise en service d’une plate-forme eVisa qui contribue à faciliter l’entrée dans le pays.

Soutenant les efforts d’intégration de l’Afrique, le Gabon a aussi ratifié la zone de libre-échange continentale africaine et signé le marché unique du transport aérien africain ainsi que le Protocole sur la libre circulation des personnes en zone Cemac.

Au niveau continental, c’est l’Éthiopie qui réalise la plus grande performance avec un gain record de 32 places, pour se situer au 18e rang des pays les plus ouverts en Afrique.

Pour rappel, l’indice d’ouverture des visas pour l’Afrique mesure l’ouverture des pays africains en matière de visas en examinant ce qu’ils demandent aux citoyens d’autres pays d’Afrique lorsqu’ils se déplacent. Il vise à montrer les pays qui facilitent les voyages des citoyens d’autres pays. Tout comme il précise les conditions de voyages et les modalités d’obtention de visas.

Stéphane Billé

Au terme des discussions avec les entreprises pétrolières en activité dans la zone Cemac, le 18 octobre 2019 à Washington, le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a montré les bonnes dispositions de l’institut d’émission commun aux six États de la Cemac, à assouplir la réglementation de change pour les opérateurs du secteur pétrolier.

«Dans le souci d’établir un dialogue constructif et d’aplanir les divergences d’interprétation, monsieur Abbas Mahamat Tolli a invité les opérateurs des industries extractives à identifier de manière plus claire et plus spécifique, les points de préoccupation en vue d’apporter les souplesses idoines permettant la mise en œuvre de la réglementation, sans toutefois remettre en cause l’essence et les objectifs fondamentaux de cet instrument de politique de change », annonce la BEAC dans un communiqué officiel.

Par ailleurs, apprend-on de la même source, « la Beac s’engage, le cas échéant, à examiner ces préoccupations avec toute l’attention requise, afin de parvenir à une convergence de vues devant faciliter la prise en compte des particularités de ce secteur économique important pour les économies de la Cemac ».

Pour rappel, la nouvelle réglementation de change en vigueur dans la zone Cemac a suscité beaucoup de grincements de dents de la part des opérateurs économiques, avec notamment l’obligation que leur fait cette réglementation de rapatrier et de rétrocéder à la Beac les devises détenues à l’extérieur. Face à la crise des devises qui s’en est suivie, la Beac, tout en déplorant le mauvais jeu des banques, a consenti à apporter des mesures d’assouplissement il y a quelques mois.

Rendez-vous avait cependant été pris pour une rencontre avec les opérateurs du secteur extractif, afin de prendre en compte les particularités de ces opérateurs dans l’application de la réglementation de change. En effet, soutient le FMI qui a récemment invité les États de la Cemac a modifié leurs codes miniers et pétroliers en vue de la bonne application de cette nouvelle réglementation de change, « les entreprises pétrolières et minières dans la Cemac ont presque toutes des conventions avec les États qui les exemptent de l’obligation de rapatriement de leurs recettes en devises ». Cette situation prive la sous-région d’importantes devises.

BRM

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17-10-2019 - Les autorités de la Cemac saluent l’accroissement du volume des rétrocessions des devises par les banques

09-07-2019 - Le FMI demande aux États de la Cemac d’adapter leurs codes miniers et pétroliers à la réglementation des changes

05-07-2019 - Pour juguler la crise des devises, la Beac desserre l’étau autour des transferts internationaux

Les travaux de la 12e réunion de l’équipe multidisciplinaire du bureau régional pour l’Afrique centrale, tenus du 29 au 30 octobre 2019 à Libreville, auront permis de faire une analyse sans complaisance du secteur agricole de la sous-région.
Dressant le tableau de la situation agro-industrielle de la sous-région, les experts ont unanimement reconnu que le développement de ce secteur reste embryonnaire, aussi bien en amont, qu’en aval de la production, ainsi que dans la chaîne de valeur des systèmes agricoles.
Malgré l’existence de nombreuses pesanteurs, ils ont néanmoins relevé qu’une agro-industrialisation respectant les principes du développement durable, reste possible en Afrique centrale. À condition, ont précisé les participants, « d’inclure les petits producteurs, respecter l’environnement et rester compétitive en prix et en qualité, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Afrique centrale ».
Selon la FAO, il existe trois types d’agro-industrie en Afrique centrale. La petite agro-industrie, souvent familiale, dominée par les transformations locales et artisanales des productions vivrières. Ensuite, la moyenne agro-industrie, dont les activités constituent un très fort potentiel pour soutenir l’agrobusiness dans les pays.
Enfin, les grandes agro-industries qui naissent souvent par le rachat des entreprises publiques ou parapubliques au moment de la privatisation, ou par la signature des partenariats public-privé entre les États et les multinationales. L’exploitation des ressources agricoles de ces grandes multinationales est généralement destinée à la commercialisation sur le marché des matières premières et à l’exportation.
Pour la FAO, un secteur agro-industriel privé établissant un lien entre les producteurs agricoles et les consommateurs peut être un moteur de croissance majeur pour les secteurs agricole et rural non agricole. De ce fait, l’institution onusienne préconise de développer des partenariats public privé pour la promotion des systèmes agroalimentaires inclusifs dans le monde rural.
De plus, « la collaboration effective avec le secteur privé peut contribuer à faire reculer la faim et la malnutrition. Cela grâce à une amélioration de la qualité et de la qualité, dans les domaines de l’agriculture, des pêches, de la foresterie, de la gestion des ressources naturelles ou de la filière alimentaire depuis l’agriculteur jusqu’au consommateur », soutient la FAO.
Stéphane Billé

Quelques semaines après avoir abrité le Comité Inter-États, Yaoundé la capitale camerounaise sera à nouveau hôte d’une autre institution de la Cemac. Il s’agit de la 34e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale (Ueac).
Quinze ministres sont annoncés pour ces travaux, dont l’ordre du jour prévoit la validation des résolutions adoptées récemment par le Comité inter-États. Il sera notamment question de statuer sur le projet de budget, équilibré en recettes et en dépenses à 88 milliards de FCFA, avant de le transmettre au parlement qui est responsable de sa discussion et de son adoption.
Cette 34e session permettra aussi de transmettre à la Commission de la Cemac des pouvoirs pour agréer les professionnels libéraux de la comptabilité, de la fiscalité et des transports, après l’adoption des projets de modification des actes communautaires y relatifs. Elle servira enfin de cadre de préparation du Sommet extraordinaire des chefs d’État de la Cemac, censé se ternir à Yaoundé au courant de ce même mois de novembre.
Le Conseil des ministres de l’Ueac constitue la deuxième instance de la Cemac. Il est également l’organe technique de la Conférence des chefs d’État. Quant à l’Ueac, elle a pour mission d’harmoniser les réglementations en vigueur au sein des États membres, afin de dynamiser les échanges commerciaux et faciliter la convergence des politiques économiques au sein de la sous-région.
Stéphan Billé

Le ministre de l’Économie, des Finances et des Solidarités nationales, Roger Owono Mba (photo), a initié un projet de loi fixant les principes et règles de gouvernance des établissements publics. Il a été adopté par le Conseil des ministres ce 7 novembre 2019.

Selon le membre du gouvernement, ces nouvelles dispositions visent plusieurs objectifs. Il s’agit notamment de la concrétisation de la mise en place d’un ensemble de dispositifs correctifs destinés, à encadrer les modalités de création, d’organisation et de gestion financière des établissements publics de l’État.

De l’avis du ministre Roger Owono Mba, ces nouvelles règles induiront une meilleure maitrise des processus de création et d’organisation des établissements publics. Elles permettront également d’éviter l’accroissement sans contrôle de cette catégorie de services publics qui, en raison de leur autonomie de gestion, échappent souvent aux rigueurs imposées à l’administration centrale.

Stéphane Billé

L’État gabonais va de nouveau recourir au Fonds international de développement agricole (Fida) pour financer la deuxième phase du projet de développement agricole et rural (PDAR 2).

Selon le projet de loi de cet emprunt, adopté ce 7 novembre 2019 au cours d’un Conseil de ministre, le Gabon prévoit de solliciter un prêt de 5,5 millions d’euros soit plus de 35 milliards de FCFA.

Ce nouveau recours auprès du Fida fait suite aux précédents accords de prêt et de don d’un montant respectif de 5,7 millions et 274 000 USD, signés en octobre 2007 et d’un financement additionnel de 5,4 millions d’USD pour la mise en place d’infrastructures de commercialisation, paraphé en décembre 2013.

Le PDAR est un programme qui vise la réduction de la pauvreté en milieu rural par la diversification et l’augmentation des revenus des populations et l’amélioration de leurs conditions de vie. Il consiste à développer les filières porteuses prioritaires au bénéfice des groupes cibles.

Le renforcement des capacités des acteurs des filières prioritaires, de leurs organisations et des capacités institutionnelles en matière de services d’appui au monde rural font également partie des objectifs dudit programme.

Stéphane Billé

Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a un nouveau directeur de cabinet. Il s’agit de Théophile Ogandaga (photo). Sa nomination est intervenue au terme du Conseil de ministres tenu ce 7 novembre 2019 à Libreville.

L’ex-directeur général (DGA) d’Olam Gabon remplace Brice Laccruche Alihanga qui a passé deux ans à ce poste. Théophile Ogandaga devient le quatrième titulaire de ce poste depuis l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba en 2009, après Maixent Accrombessi, Martin Boguikouma, Brice Laccruche Alihanga.

Les raisons du départ de Brice Laccruche Alihanga n’ont pas été déclinées. Malgré tout, son départ du « Palais Rénovation » animait de plus en plus les conversations dans les chaumières à Libreville. Ici certains lui empruntent des ambitions politiques, d’autres évoquent des bisbilles avec la famille présidentielle.

Toujours est-il que l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo est resté omniprésent dans la sphère politico-administrative et économique du pays durant ses fonctions. Il s’est hissé aux avant-postes durant toute la période de maladie du chef de l’État gabonais.

De nature discret, son successeur affiche un profil scientifique. Après l’obtention de son doctorat en physique des particules à l’université de Nice-Sophia Antipolis en France, Théophile Ogandaga regagne le pays où il va officier pendant 16 ans à Shell au Gabon et aux Pays-Bas.

Parcours
Il occupe, tour à tour, les fonctions de chargé des opérations, du traitement et de l’interprétation des données sismiques au sein de ladite multinationale. Il sera également directeur chargé des nouvelles opportunités d’affaires, des relations avec le gouvernement et représentant au Gabon du département exploration dans la même compagnie.

Après cette carrière dans le privé, il intégrera l’administration notamment le ministère des Mines et des Hydrocarbures. Il y occupe le poste de conseiller du ministre durant la période  2004 - 2010. Après cette brève étape, il fera partie de l’équipe chargée de la mise en place du Partenariat public privé (PPP) entre la République gabonaise et le groupe Olam dans plusieurs projets.

Cette nouvelle carrière l’amènera à occuper les fonctions de coordonnateur général de ce PPP, puis d’administrateur général de l’Autorité administrative de la zone économique spéciale de Nkok, de DGA de Sotrader et en fin de président directeur général de la même société. Théophile Ogandaga est également membre du Conseil d’administration des sociétés affiliées à Olam au Gabon.

Stéphane Billé

Un décret du président de la République du Gabon, daté du 7 novembre 2019, réaménage le gouvernement. Dans son texte, Ali Bongo Ondimba (photo) précise que les changements ont été effectués sur proposition du Premier ministre. Ci-dessous les modifications effectuées.

Les ministres

Ministre chargé du suivi de la Stratégie des investissements humains et des Objectifs de développement durable : Brice LACCRUCHE ALIHANGA.

Ministre des Mines, du Pétrole, des Hydrocarbures et du Gaz : Noël MBOUMBA.

Ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques : Emmanuel Norbert Tony ONDO MBA.

Ministre des Transports, de l’Équipement, des Infrastructures et des Travaux publics : Hugues MBADINGA MADIYA.

Les ministres délégués

Ministre délégué auprès du ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de la Justice, Garde des Sceaux : Christian MENVIE M’OBAME.

Stéphane Billé

Depuis le 6 novembre 2019, le programme du Gabon avec l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI, pour Central Africa Forest Initiative) est en évaluation.  

Engagé dans un processus de préservation et de gestion durable de ses forêts, le pays a signé en 2017, une lettre d’intention avec CAFI. D’un montant de 18,4 millions dollars, le programme y relatif vise la mise en œuvre du Plan national d’affectation des terres, du Système national d’observation des ressources naturelles et des forêts (SNORNF) et la lutte contre l’exploitation illégale.

Les participants issus des ministères de l’Économie, de l’Agriculture, du ministère du Climat et de l’Environnement, de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), de l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (AGEOS), du ministère du Climat et de l’Environnement de la Norvège, de l’Ambassade royale de Norvège à Kinshasa et du secrétariat du CAFI planchent, jusqu’au 7 novembre, sur la mise en œuvre dudit programme.

Il s’agit en plus de préparer le nouveau cycle de financement dans le cadre de CAFI II (12 millions de dollars) et CAFI III (150 millions de dollars).

CAFI rassemble certains pays d’Afrique centrale (le Gabon, la République centrafricaine, la RDC, le Cameroun, le Congo et la Guinée équatoriale) et des donateurs (l’Allemagne, la France, la Norvège, le Royaume-Uni, l’Union européenne et le Brésil). Son objectif est de préserver les forêts d’Afrique centrale afin de lutter contre les changements climatiques et contribuer au développement durable.

Stéphane Billé

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