A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation le 16 octobre dernier, le Gabon a inauguré sa deuxième boutique de commercialisation de produits agricoles locaux.
Selon le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage, de la Pèche et de l’Alimentation, Biendit Maganga Moussavou, l’ouverture de ce commerce traduit la détermination du gouvernement à promouvoir le « made in Gabon ». Un marketing qui passe notamment par l’amélioration de l’offre, de la qualité, de la présentation de ces produits à l’intérieur de boutiques salubres et modernes.
La gamme de produits de cette boutique est issue du sol et de la mer. En outre, cette enseigne, respectant les normes modernes de marketing commercial, comprend une salle d’exposition et de vente de produits, une salle de nettoyage d’aliments, une unité destinée à la production de la pâte de manioc et une chambre froide pour le stockage de produits de la mer. Les produits exposés sont issus des plantations du programme Graine. Ils sont collectés par la Sotrader.
Présent à cette cérémonie, le coordonnateur sous - régional de la FAO et représentant de l’institution au Gabon, a salué cette initiative du gouvernement. Laquelle vise aussi à faire de l’agriculture, un secteur dynamique capable de soutenir son ambition pour la diversification et la transformation de son économie.
À son tour, le ministre Biendit Maganga Moussavou a réaffirmé la volonté du gouvernement d’étendre ces points de commercialisations sur l’étendue du territoire national, en vue de donner une nouvelle image de l’agriculture gabonaise et ses produits. Le projet est réalisé avec un appui de la Banque africaine de développement (BAD).
Stéphane Billé
L’étude MalaFA (Malaria Futures for Africa) pour l’Afrique centrale, commandée par le groupe pharmaceutique suisse Novartis, a été présentée ce 22 octobre à Abuja au Nigeria.
Cette étude comprend des entrevues avec 23 politiciens, hauts fonctionnaires, directeurs de programmes de lutte contre le paludisme, chercheurs et ONG au Cameroun, en République démocratique du Congo (RDC), en République du Congo et au Rwanda. Dans ces quatre pays, le fléau du paludisme est important et des politiques sont en place pour lutter contre cette maladie.
Il en ressort que l’Afrique centrale se montre optimiste à l’idée de réduire de moitié le nombre de décès dus au paludisme d’ici 2030. « Au Rwanda, les personnes interrogées sont globalement positives quant à la riposte nationale à la maladie, citant des niveaux élevés de soutien politique et de financement. Au Cameroun, en RDC et en République du Congo, les personnes interrogées sont d’avis que la réduction de moitié du nombre de décès d’ici 2030 était plus réaliste que leur éradication », apprend-on de la présentation faite à Abuja.
Inquiétudes
Toutefois, les sondés du Cameroun, de la RDC et de la République du Congo s’inquiètent de l’accès limité aux services de santé, de l’insuffisance de formation du personnel, de la circulation des antipaludiques falsifiés ou de qualité inférieure et de l’auto-traitement sans diagnostic (ce qui risque de développer rapidement une résistance à un traitement). Ces préoccupations sont partagées dans de nombreux autres pays ayant déjà fait l’objet d’une enquête.
« Contrairement aux pays d’Afrique de l’Ouest, de l’Est et du Sud qui ont participé à l’enquête au début de 2018, les pays d’Afrique centrale considèrent le changement climatique comme une menace plus importante. Un répondant rwandais s’est inquiété du fait que le paludisme se répand dans les régions montagneuses qui étaient auparavant épargnées par la maladie, et d’autres ont discuté de l’impact que pourrait avoir l’évolution des précipitations sur la saison de reproduction des moustiques », indique le rapport.
Selon Parfait Touré, le responsable des programmes d’accès en Afrique de l’Ouest et Centrale pour Novartis Social Business, l’Afrique enregistre encore chaque année plus de 200 millions de cas de paludisme et plus de 400 000 décès, de jeunes enfants pour la plupart.
S.A.
« C’est le bon moment pour investir dans le secteur forestier au Gabon, si vous partagez notre vision et nos valeurs », a lancé le ministre gabonais des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan climat et du Plan d’affectation des terres, lors de son intervention au forum de l’Association technique international des bois tropicaux (Atibt) en cours à Shanghai en Chine.
Pour Lee White, « le Gabon possède un potentiel exceptionnel pour fournir un bois tropical qui nous permettra de faire face aux défis des objectifs de développement durable, de lutte contre le changement climatique et de préservation de la biodiversité ». Pour convaincre les participants, il les a édifiés sur l’importance que le Gabon accorde à la gestion durable de ses forêts.
À en croire le ministre, du démarrage de l’exploitation forestière à des fins commerciales en 1889 à la décision, prise en 2017, de rendre la certification Forest Stewardship Council (FSC) obligatoire pour toutes les activités forestières d’ici à 2022, le Gabon a pris plusieurs mesures dans le but de créer un nouveau modèle de développement. Celui-ci préserve le capital naturel tout en assurant le développement.
Étapes majeures vers la gestion durable des forêts
Selon Lee White, tout part du sommet de Rio sur la terre en 1992. Lorsque le président Omar Bongo pose le constat du coût environnemental d’un développement mal planifié d’un continent tentant de rattraper le reste du monde. La première grande étape fut l’adoption, en 2001, d’un nouveau code forestier qui rend la gestion durable des forêts obligatoire.
En 2002, Omar Bongo annonce la création de 13 parcs nationaux couvrant 11 % des écosystèmes terrestres du Gabon. Élu en 2009, Ali Bongo s’engage à poursuivre le processus. Alors que seuls 15 % du bois gabonais était transformé sur le territoire, malgré l’existence d’un code forestier fixant ce taux à 60 %, il décide de l’interdiction de l’exportation du bois non transformé. Comme mesure d’accompagnement, il crée une zone économique spéciale hors de Libreville, au sein de laquelle des avantages fiscaux ont rendu l’investissement dans la transformation du bois très attractif.
En outre, Ali Bongo implémente un plan national climat et décrète le développement durable pour s’assurer que les forêts gabonaises continuent de jouer le rôle essentiel d’entonnoir et de réservoir de carbone.
Résultats
Grâce à ces décisions politiques, le Gabon a réussi à maintenir son taux de couverture forestière et de déforestation respectivement à 88 % et 0,01 % et à transformer 21 % du territoire en aires protégées terrestres.
En tant que garant de cette nouvelle politique forestière, Lee White a décliné les enjeux de sa tâche. « Ma mission, 130 années après les premières exportations de grumes du Gabon, est de veiller à ce que nous mettions en place une industrie forestière durable qui continuera à produire du bois dur précieux, en préservant les forêts, les services écosystémiques et en développant notre économie forestière ».
Pour le ministre, « ce processus passe par la poursuite de la transformation locale du bois, coupé de façon durable dans nos forêts naturelles ». Mais au-delà de cet aspect, le pays compte également créer des plantations forestières qui, à terme, produiront 4 à 5 fois plus de volume de bois. Le pays envisage aussi de multiplier l’économie du bois par 10 et créer 50 000 emplois supplémentaires dans le secteur forestier.
Stéphane Bille
Lors d’une rencontre, tenue le 16 octobre dernier en marge des assemblées générales du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) a sollicité une « aide » de la Société financière internationale (SFI) pour le financement des 12 projets intégrateurs.
D’un coût global de 2820 milliards de FCFA, ces projets sont considérés comme les plus matures du portefeuille des projets intégrateurs de la sous-région. Ils ont été sélectionnés lors de la dernière réunion du Comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Pref Cemac), organisée à Yaoundé en début octobre.
En réponse, la SFI a indiqué que « le secteur privé peut être la clé en l’amenant à participer activement au développement de la zone par le financement de projets intégrateurs », rapporte le président de la Commission de la Cemac sur sa page Facebook. Selon Daniel Ona Ondo, « pour ce faire, la SFI s’est engagée à passer en revue les 12 projets retenus pour mieux orienter la Cemac sur l’option idéale de financement (public, privé ou PPP) et sur la structuration desdits projets ».
Cette réponse était prévisible. La SFI est en effet la filiale de la Banque mondiale dédiée au financement du secteur privé. Selon les explications de son vice-président pour l’Afrique et le Moyen-Orient, Sergio Pimenta, sa nouvelle stratégie sur le continent consiste à identifier les grands défis de développement et de mettre en place des solutions avec le secteur privé pour les adresser.
Une telle approche a déjà été expérimentée avec succès dans le secteur de l’électricité au Cameroun. Elle a permis à la SFI de mobiliser 800 millions d’euros (environ 524 milliards de FCFA) pour le financement du projet hydroélectrique de Nachtigal (420 MW) qui devrait permettre d’augmenter de 30 % la capacité de production de l’électricité du pays. Cette somme représente plus de 66 % du coût total du projet estimé à 1,2 milliard d’euros (près de 786 milliards de FCFA).
Stéphane Billé
Selon le ministre des Transports, de l’Équipement, des Infrastructures et des Travaux publics, « de grands travaux » sont programmés sur la nationale n°1. Longue de 520 km, cette route, qui relie Libreville à la frontière avec le Congo, est le principal axe routier du pays.
« Les accords et conventions avec les bailleurs de fonds sont en cours », informe Justin Ndoundangoye, sans plus de précisions. Ce dernier s’est exprimé à l’occasion du lancement des travaux d’amélioration des conditions de circulation sur un tronçon d’une soixantaine de km de cet axe routier (entre Nkok-Kango), le 17 octobre dernier.
D’un coût de près d’un milliard de FCFA, ces travaux d’urgence seront entièrement financés par le Trésor public gabonais. Ils consistent au reprofilage, au curage, à la purge des bourbiers et à recharger la voie en latérite combinée à du ciment. Ils devraient durer deux mois, selon les assurances du ministre.
« Pour tenir ce délai, et face à l’urgence d’assurer la mobilité des biens et des personnes sur cette route nationale vitale, j’ai instruit de renforcer les équipes et le parc d’engin. Pour les 3 zones difficiles du tronçon, une trentaine d’engins et une cinquantaine d’agents sont mobilisés », indique Justin Ndoundangoye.
Stéphane Billé
Trop peu diversifiées et industrialisées, les économies de la Zone franc demeurent fortement exposées aux chocs de termes de l’échange, notamment en lien avec les prix internationaux des matières premières, indique le rapport 2018 de cette zone monétaire, publié par la direction générale du Trésor français.
Le document met également en exergue, les handicaps au développement : un climat des affaires incertain, l’insuffisante qualité de l’éducation et les problématiques de gouvernance et de qualité de la dépense publique.
Au Sahel, la situation s’avère beaucoup plus complexe. Certains pays de cette région sont confrontés de manière persistante à un environnement sécuritaire dégradé ainsi qu’aux effets du réchauffement climatique, souligne le Trésor français.
À ces enjeux particulièrement sensibles, s’ajoutent le manque global d’infrastructures et l’éloignement des grands marchés qui pénalisent l’insertion des économies de la Zone franc dans les chaînes de valeur internationales.
Pour faire face à ces handicaps structurels, les gouvernements de la zone ont adopté des stratégies de développement de long terme. Ils ont ainsi orienté leur action vers la création de conditions favorables à une croissance inclusive et durable. Cela, en visant par exemple à diversifier la production, à améliorer l’environnement des affaires, à stimuler la compétitivité des économies locales et à assainir les finances publiques.
Ce que le rapport voit d’un bon œil. Il apprécie aussi l’avènement des stratégies adoptées par les pays à travers les programmes économiques et financiers mis en œuvre avec l’appui du Fonds monétaire international (FMI), des institutions financières internationales et des partenaires extérieurs, dont la France.
Des initiatives coordonnées entre les pays de la Zone franc ou au sein des différentes sous-régions sont aussi perçues comme salutaires. Ce, du fait qu’elles sont appelées à jouer un rôle grandissant afin de favoriser le développement économique en soutien aux stratégies nationales de long terme.
Stéphane Billé
En marge des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington aux États-Unis, le gouverneur de la Banque centrale de la Cemac, Abbas Mahamat Tolli (photo), a réuni, le 18 octobre dernier, les opérateurs pétroliers présents dans la sous-région. Au centre des discussions : la nouvelle réglementation de change et son impact sur l’industrie pétrolière.
« Le gouverneur de Beac, qui a introduit ce tour de table, a présenté la nouvelle réglementation en matière de change dans la zone Cemac, rentrée en vigueur depuis mars 2019. Celle-ci a été adoptée, pour manifester la volonté de transparence de la Banque centrale, consciente que le secteur pétrolier est l’épine dorsale de nos économies », renseignent des sources présentes à cette réunion.
En retour, le porte-parole des entreprises pétrolières, Steven Galbraith, a relevé les défis rencontrés par les entreprises du fait de la rigidité de la nouvelle réglementation qui exige le rapatriement des devises par les multinationales opérant en zone Cemac.
Après avoir assuré les entreprises pétrolières de sa disponibilité à étudier les situations au cas par cas, le gouverneur de la Beac a cependant rappelé que, dans une Union monétaire à régime de taux de change fixe comme le Cemac, il y a des mécanismes et des lois en vigueur qui sont décidés au niveau communautaire. « La Banque ne peut donc pas supporter les risques de change que les entreprises rencontrent », a déclaré Abbas Mahamat Tolli.
Il y a peu, le FMI avait demandé aux États de la Cemac de modifier leurs codes miniers et pétroliers pour les adapter à la réglementation des changes. Et pour cause, avait constaté le FMI, « les entreprises pétrolières et minières dans la Cemac ont presque toutes des conventions avec les États qui les exemptent de l’obligation de rapatriement de leurs recettes en devises ». L’une des conséquences est que la sous-région se trouve ainsi délestée de devises. Ce qui fragilise sa monnaie.
Sylvain Andzongo
Une délégation gabonaise, conduite par le ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Justice Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (photo), prendra part aux assises de la deuxième édition de la Conférence internationale sur la justice qui se tiennent à Marrakech (Maroc), du 21 au 22 octobre 2019.
Placée sous le thème « Justice et investissement : défis et enjeux », cette rencontre vise à « inciter à l’investissement, renforcer la compétitivité des économies et à améliorer l’environnement des affaires par la promotion du dialogue et de la concertation entre les différents acteurs du secteur de la justice ».
Les sources gouvernementales indiquent par ailleurs que cette conférence a également pour objectifs « d’évaluer et de renforcer les bonnes pratiques en tant que levier de développement durable ».
Dans le cadre des travaux en ateliers, le ministre Edgard Anicet Mboumbou Miyakou et les autres participants débattront sur les aspects juridiques, économiques, financiers et sociaux liés à la thématique de ces assises. Pour cette rencontre, près de 800 représentants dont une quarantaine de ministres de la Justice, issus de plus de 80 pays, sont attendus.
Stéphane Billé
Depuis un certain temps, des publications sur les réseaux sociaux, illustrées par des photos, signalent la naissance des bébés sur les chaises au Centre hospitalier universitaire de Libreville (Chul).
Pour avoir le cœur net, le ministre de la Santé, le Dr Max Limoukou (photo), a récemment effectué une visite inopinée dans les maternités de certaines structures hospitalières de Libreville. Il s’est tour à tour rendu au Chul, à la Fondation Jeanne Ebori et à l’hôpital de la coopération sino-gabonaise.
Au terme de cette sortie, il en ressort que ces allégations sont totalement mensongères et calomnieuses, a indiqué le membre du gouvernement. Selon lui, « Les publications qui circulent sur les réseaux sociaux sont absolument dénuées de tout fondement et sont de nature à porter atteinte à la réputation du ministère de la Santé en général, et du Chul en particulier ».
Aussi, le ministre de la Santé appelle-t-il à la vigilance tout en demandant à la population de ne pas prendre en considération ces accusations.
Une enquête du site de fact-checking camerounais StopBlaBlaCamrévèle que cette rumeur et ces photos proviennent en réalité d'Ouganda.
Stéphane Billé
Après sept jours d’échanges avec les partenaires techniques et financiers, la délégation gabonaise vient de boucler sa mission aux assises des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington DC. aux États-Unis.
Conduits par le ministre de l’Économie, Roger Owono Mba, les plénipotentiaires du Gabon ont eu des échanges bilatéraux jugés fructueux avec les responsables des institutions de Bretton Woods. Les pourparlers avec les représentants des deux institutions financières ont permis aux parties d’examiner l’ensemble des projets et d’identifier les marges d’évolution afin d’assurer une meilleure efficacité dans leur mise en œuvre.
Avec la Banque mondiale, « la partie gabonaise a mis un accent particulier sur la simplification des procédures de décaissement de fonds et la hausse de certains plafonds pour accroître les effets positifs des projets sur les populations ». Sur le volet de la formation professionnelle, « les deux parties se sont accordées sur l’intérêt de cibler les formations qui cadrent avec les besoins actuels de l’économie gabonaise », apprend-on de sources officielles.
Avec FMI, la délégation a poursuivi les échanges au titre des quatrième et cinquième revues du programme triennal. Occasion, pour le ministre Owono Mba de réaffirmer « la volonté de renforcer la réflexion en faveur d’une meilleure identification des niches fiscales et la nécessité d’orienter la coopération vers la relance économique en misant notamment sur la diversification ».
Stéphane Billé