Selon la note de conjoncture du ministère de l’Économie, l’activité économique affiche des perspectives prometteuses au cours des six premiers mois de l’année, au regard des tendances observées au niveau des trois secteurs d’activités.
Au niveau du secteur primaire, on enregistre une embellie grâce à la consolidation des performances de l’exploitation de manganèse (+26,1%), de la production d’huile de palme (+75%) et du secteur pétrolier avec une production nationale de pétrole brut en hausse de 17,4% à 5,46 millions de tonnes métriques.
Le secteur secondaire, quant à lui, a été marqué par la bonne tenue des industries agroalimentaires (à l’exception du sucre, de la minoterie et de l’aviculture), du secteur du ciment (+71,6%), de la production d’électricité (+2,7%) et d’eau (+2%), des industries du bois (+3,5%) et du regain d’activité observé dans la branche des BTP (63,4%), après trois années de baisse continue.
Néanmoins, l’activité de raffinage a poursuivi sa dégradation avec une chute (-47,7%) du volume de brut traité. De même, le volume de production de l’industrie de transformation de manganèse a baissé de 20,9%.
Les performances du secteur tertiaire ont, quant à elles, été mitigées au cours de la période sous revue. Les principales branches en progression ont été le transport ferroviaire et le transport maritime avec des volumes de marchandises transportées qui ont augmenté de 16,3% et 19,5% respectivement, les ventes des véhicules utilitaires (+29,5%), des véhicules industriels (+53,4%) et de produits pétroliers (+1,9%). De même, après une année 2018 difficile, le chiffre d’affaires des assurances s’est accru de 8,8% sur les six premiers mois.
Par contre, des branches comme le commerce général structuré, le commerce des produits pharmaceutiques et l’activité bancaire se sont inscrites à la baisse.
En clair, l’analyse des agrégats macroéconomiques montre que sur les six premiers mois de l’année 2019, le commerce extérieur a réalisé un excédent commercial en hausse de 13,6% par rapport à fin juin 2018. Cette évolution s’explique par l’accroissement des exportations (+12,0%), et ce, en dépit d’une évolution des importations (+9,5%), synonyme d’une remontée de la demande intérieure.
Stéphane Billé
En marge de la 74e session assemblée générale des Nations unies, le ministre des Affaires étrangères, Alain-Claude Bilie-By-Nze, et le directeur exécutif de l'Onusida, Gunilla Carlsson, ont signé un accord de siège le 26 septembre à New York.
Selon le communiqué qui a sanctionné la cérémonie, cet accord permettra à cet organisme spécialisé des Nations unies de remplir avec plus d'efficacité et d'efficience sa mission auprès des pouvoirs publics et des populations gabonaises. Ce qui va intensifier son accompagnement et son soutien aux efforts de lutte contre le VIH/ Sida entrepris par le gouvernement.
L’accord avec l’Onusida contribuera selon le ministère des Affaires étrangères, à la promotion d'un environnement contre la stigmatisation, la discrimination des personnes vivant avec le VIH/Sida et l'amélioration de la prévention de la transmission de la mère à l'enfant.
PcA
Les représentants des organisations syndicales ont remis leurs propositions concernant la révision du code du travail aux députés de la commission Santé, Éducation, Affaires sociales et Culturelles, de l'Assemblée nationale.
Portées par l’Organisation nationale des employés du pétrole et la Confédération syndicale gabonaise, celles-ci visent à apporter des amendements au document remis par le gouvernement au Parlement, en vue de son harmonisation et de la prise en compte des avis de tous les acteurs.
«Une harmonisation qui permettrait de garder la stabilité des emplois existants, de créer de nouveaux emplois pour lutter contre le chômage, et de maintenir les équilibres sociaux », estiment les syndicalistes cités par le quotidien pro gouvernemental L’Union.
Aujourd’hui, rapporte le quotidien, le Gabon compte 30 % des moins de 30 ans au chômage. Aussi le nouveau texte remis par le gouvernement, prend-il en compte les affres de la crise économique qui compromet la création de richesses et d’emplois.
Ce texte vise également à migrer vers l'adéquation formation/emploi, et surtout faire la promotion de l’amélioration du climat des affaires.
PcA
Les experts financiers des six pays de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale ont fait le point des échanges commerciaux entre les pays membres de l’espace communautaire à la faveur de la 35e session de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique tenue à Malabo.
Ainsi, rapportent les experts, les six pays de la Cemac commercent peu, leurs échanges représentent 3,5% tandis que leurs importations de produits agroalimentaires s’établissent annuellement à 2000 milliards de Fcfa.
«Les exportations sont assez limitées dans la zone Cemac. Le niveau de transformation des matières est très bas. Le Congo, le Gabon et la Guinée Équatoriale sont les plus grands importateurs des produits agroalimentaires. Ce qu’ils importent peut pourtant être trouvé dans la sous-région ; c’est le cas de la viande bovine au Tchad», a expliqué Michel Niama, conseiller à la Cemac cité par la presse locale.
Pourtant, reconnaissent les experts de la sous-région, l’espace communautaire possède beaucoup de ressources naturelles. Ce qui lui permettrait de développer son niveau d’échanges intracommunautaires et de faire commerce avec d’autres sous-régions.
PcA
La 35ème Session du Comité intergouvernemental de Hauts Fonctionnaires et d'Experts de l'Afrique centrale (CIE) qui se tient actuellement à Malabo en Guinée Equatoriale aura, une fois de plus, été question d’un plaidoyer de la Commission économique africaine (CEA) en direction des dirigeants de la sous-région.
La CEA dans ce nouvel appel, s’appuie sur le constat unanime que les TIC occupent une place incontournable dans les sociétés du XXIème siècle. Selon l’organisation onusienne, la transformation numérique induite par ces TIC contribue à la croissance économique, à la création d’emplois directs et indirects, au développement des ressources humaines et au renforcement des institutions.
Mais pour que l’Afrique centrale puisse mieux tirer profit des opportunités offertes par le numérique, afin d’accélérer le processus de diversification économique et d’industrialisation, et de s’inscrire dans l’ère de la quatrième révolution industrielle, la CEA réitère son appel en direction des acteurs majeurs des secteurs public et privé. Elle les invite ainsi à passer du cercle vicieux de l’exportation des matières premières non transformées au cercle vertueux de l’ajout de la valeur aux ressources naturelles. Cela, grâce à la diversification et l’industrialisation de leurs économies.
Pour rappel, cette invite avait déjà été lancée lors de la 33eme session du CIE d’Afrique centrale, tenue en 2017 à Douala au Cameroun, à travers le Consensus de Douala. Car, pour la CEA, la transformation numérique constitue un pilier clé des stratégies de diversification économique et d’industrialisation.
En prenant l’exemple du commerce électronique qui s’appuie sur la chaine logistique pour son développement, il apparait que l’intégration sous régionale ou encore la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) sont des cadres favorables à l’essor de cette économie numérique.
Stéphane Billé
Actuellement en cours dans l’ensemble des neuf provinces du pays, le programme GRAINE quoique projet structurant, fait face à de nombreuses difficultés.
Pourtant les deux premières années effectives dudit programme (2015-2016), ont été consacrées à l’aménagement de 1500 ha de terres cultivables et à l’adhésion des petits exploitants agricoles. Tandis que les premières récoltes vivrières ont eu lieu en 2017, avec près de 1200 tonnes de bananes et manioc.
Mais dans l’ensemble, le bilan du démarrage est plutôt mitigé, loin des objectifs initiaux. La Sotrader, société chargée de son implémentation, a dû faire face à des difficultés importantes qui n’avait pas toutes été mesurées au préalable. Il s’agit entre autres des problèmes d’acceptation globale au plan local, des sujets de gestion du foncier rural, de création ex-nihilo de coopératives, de défaillance actuelle du système de crédit agricole, de conflits homme-faune dans certaines régions, etc.
Malgré tout, environ 16 000 petits exploitants se seraient inscrits au programme, sous près de 800 coopératives pour exploiter un peu plus de 7000 ha de terres aménagées. Pour la seule année 2018, 210 coopératives agricoles ont été accompagnées dans leur création et 30 agréments d’exploitants agricoles ont été délivrés.
Toutefois, si la part du secteur agricole dans le PIB national apparait en hausse (de 3,9 à 6,1% entre 2013 et 2017), la contribution du programme GRAINE à cette augmentation reste marginale. Elle serait plutôt imputable aux investissements du groupe Olam dans ses propres plantations de palmiers à huile (production de régimes de palme en hausse de 33,5% en 2018 et d’huile palmiste de +150%).
Stéphane Billé
Avec le service économique de l’ambassade de France au Gabon
En marge de la 40e Assemblée générale de l’Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) qui se tient à Montréal, au Canada, depuis le 24 septembre pour s’achever le 4 octobre prochain, le Gabon a vu ses efforts, dans la mise en œuvre des normes de sécurité aérienne, récompensés par un prix, rapporte le quotidien pro gouvernemental L’Union.
Le prix spécial du président du conseil de l’OACI décerné au Gabon en présence des 183 représentants des États membres de l'organisation, récompense les résultats obtenus par le pays après l'audit réalisé par les experts de cette institution il y a peu.
Au terme de ce travail d’évaluation, le pourcentage de conformité de la mise en œuvre des normes de sécurité aérienne du Gabon, est passé 26 % à 72 % en moins de deux ans.
D’autres normes que le pays devra mettre en place pourraient être adoptées par l’institution au cours de ces travaux.
PcA
La répartition des biens commercialisés par le Gabon à l’étranger en 2018 révèle que les expéditions de la quasi-totalité des produits ont crû, à l’exception de l’or brut, suite à la suspension temporaire de toutes activités dans la filière depuis le dernier trimestre de l’exercice écoulé.
Ainsi, s’agissant des exportations pétrolières, l’on note une hausse de 18,4% à 2449,7 milliards de Fcfa en rapport avec la montée des cours du baril sur le marché international (+32,1% à 69,4 dollars US).
Quant aux autres produits d’exportation, notamment le manganèse, les ventes connaissent un accroissement de l’ordre de 6,3% à 656,7 milliards de Fcfa, suite à la consolidation des activités sur les sites de la Compagnie industrielle et commerciale des mines de Huazhou (CICMHZ) à Ndjolé, centre du Gabon d'une part; et de Nouvelle Gabon Mining à Franceville, sud-est du pays d'autre part.
Les ventes de bois sciés ont poursuivi leur progression de 6% à 284,7 milliards de Fcfa en liaison avec la fermeté de la demande de bois sciés sur le marché asiatique.
Dans le même temps, les importations du pays ont diminué de 2,3% à 1640,9 milliards de Fcfa en 2018 du fait du repli des importations des biens de consommation de 8,1% à 376,7 milliards de FCFA.
PcA
Prenant part aux travaux de la 35e session du Comité intergouvernemental de hauts fonctionnaires et experts pour l’Afrique centrale (CIE) à Malabo en Guinée Equatoriale, le Dr Raphael Mezui Mintsa, Directeur général de la promotion de l’économie numérique au ministère de l’économie numérique du Gabon, chef du projet E-Gabon, pour le compte dudit ministère, décline les enjeux de cette rencontre ainsi que les efforts déployés par son pays dans le secteur de l’économie numérique.
Le Nouveau Gabon : Selon vous, quels sont les enjeux d’une telle rencontre pour le Gabon et partant pour la sous-région ?
Dr Raphael Mezui Mintsa : Evidement les enjeux sont énormes. Car, notre marché sous-régional a besoin d’une vision commune, de manière à ce qu’il ait une certaine convergence, à la fois dans les projets et dans les technologies, dans l’optique d’assurer et de booster la transformation numérique. Cela, afin que la sous-région puisse pleinement tirer profit des avantages du numérique sur l’ensemble de ses économies.
LNG : Quid du dispositif mis en place par le Gabon pour s’arrimer à cette mouvance ?
RMM : Je pense qu’aujourd’hui le Gabon est en bonne voie. Nous avons désormais des infrastructures de base qui permettent d’évoluer sereinement. Nous sommes engagés dans la mise en place du câble souterrain qui constitue la dorsale du projet de la fibre optique. Nous sommes également dans une phase d’implémentation des incubateurs, en vue de créer l’émulation de tout ce qui concerne le secteur de l’économie numérique en terme de développement des contenus et de création de PME tournées vers le numérique.
LNG : Avec ces investissements, à quel niveau se situe le Gabon sur l’échiquier sous-régional ?
RMM : Nous commençons à récolter les fruits de ces investissements. Ainsi, au niveau de l’Afrique centrale, le Gabon est classé en première position, dans la mise en œuvre de tout ce qui concerne la transformation de l’économie numérique.
LNG : Parlons justement du taux de pénétration de l’économie numérique de votre pays ?
RMM : Au niveau de la téléphonie, le Gabon est à plus de 112%, et pour ce qui est de l’internet, on est à près de 70%. Effectivement, beaucoup de chemin a été parcouru, mais il reste évidemment beaucoup d’efforts encore à fournir. Notamment par la capillarisation de la fibre optique, pour permettre de rallier les derniers kilomètres vers le client et l’abonné.
LNG : Quelle est la tendance envers la sous-région ?
RMM : Pour l’instant, je pense que nous sommes en train de faire une interconnexion de la fibre optique au niveau de l’ensemble des pays de la sous-région. Ce projet est en cours, je pense d’ici deux années, il devrait être opérationnel.
LNG : Votre opinion sur l’intégration numérique sous-régionale ?
RMM : Effectivement, l’intégration numérique se matérialise. Quand on parle d’internet aujourd’hui, il s’agit d’un réseau mondial. Si internet arrive à fonctionner au Gabon, cela signifie que le Gabon est déjà connecté au réseau sous-régional, continental et partant mondial. Par conséquent, nous pouvons affirmer que cette intégration numérique est opérationnelle. Cependant, il reste à beaucoup travailler de manière à baisser les coûts, à encourager l’utilisation de ces nouvelles technologies par les populations, mais également accélérer et densifier l’extension pour une couverture nationale et sous-régionale complète.
Propos recueillis par Stéphane Billé depuis Malabo
En marge de la 74ème assemblée générale des Nations Unies qui se tient à New York, le Gabon a participé au Business Council for International Understanding (BCIU), un forum permanent qui réunit les cadres supérieurs d’entreprises en vue d’une interaction avec les chefs d’État et de gouvernement.
Le ministre du Pétrole, du gaz et des hydrocarbures, Noël Mboumba, qui y participait avec une dizaine de représentants des compagnies pétrolières opérant au Gabon, notamment BW Energy, Chevron, Shell, Unidos en Red, ExxonMobil, Carlyle Group, Kosmos Energy, CGG Services, Ubora Advisors, APR Energy et Albright Stonebridge Group, a présenté les opportunités du secteur pétrolier ainsi que d’autres secteurs de l’économie nationale.
«Ce n’est pas que le code pétrolier seul qui aura connu un sérieux toilettage. Il y a aussi l’environnement global des affaires qui s’est nettement amélioré́ avec la rédaction en cours d’un nouveau code des investissements et l’adoption d’une nouvelle charte des investissements plus adaptée au contexte économique actuel», indique le ministre cité par la presse locale.
Pour séduire son auditoire, Noël Mbouma a rappelé que le nouveau code des hydrocarbures garantit aux investisseurs de cette filière « la libre transférabilité́ des fonds investis au Gabon et assure la protection et l’intégrité́ de toutes les personnes travaillant dans le secteur des hydrocarbures ».
Le BCIU est un forum qui compte enson sein des membres de 150 sociétés disséminées à travers le monde.