Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

Le Bureau Afrique centrale de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) multiplie les initiatives en faveur de l’amélioration de la situation alimentaire dans la sous-région.

Cette semaine, ce Bureau et les membres de l’Alliance parlementaire sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle ont rencontré les responsables des deux chambres du parlement gabonais. Objectif : promouvoir le rôle des parlementaires dans le renforcement de la nutrition et la lutte contre l’insécurité alimentaire dans le pays.

Le coordonnateur du Bureau Afrique centrale et représentant de la FAO au Gabon & Sao Tomé et Principe, Hélder Muteia qui conduisait la délégation, a édifié ses hôtes sur la création de l’Alliance parlementaire sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, composée des représentants des deux chambres. Il a également lancé une invite à la promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au sein du Senat et de l’Assemblée nationale.

Selon le Bureau Afrique centrale de la FAO, cette démarche s’inscrit dans le cadre de la mobilisation des ressources et le plaidoyer en faveur de l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). Il s’agit particulièrement de l’objectif numéro deux relatif à l’élimination de la faim et de la malnutrition sous toutes ses formes dans le monde en général, et en Afrique centrale en particulier.

Au terme de cette rencontre, les deux parties se sont engagées à travailler ensemble et à apporter leur contribution respective pour la lutte contre la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition pour le bien-être des populations.

Stéphane Billé    

Légende photo : Le coordonnateur du Bureau Afrique centrale de la FAO et la présidente du Sénat

Sous le parrainage du ministre des Mines, Tony Ondo Mba, l’exploitant minier Jilin Mining Ressources (JMR) et la Société équatoriale des mines (SEM) ont procédé, ce 2 octobre 2019, à la signature d’un contrat de partage de production aurifère.
Selon les termes dudit contrat, JMR va désormais reverser 10% de l’or produit dans ses sites en exploitation dans la province de l’Ogooué-Ivindo à l’opérateur national SEM. Cet accord couvre la durée restante des permis de JMR entrés en production le 1er mars 2019, avec un rendement de 3,37 kg par mois. En cas de renouvellement desdits permis, le contrat de partage de production sera automatiquement renouvelé. 
Selon Tony Ondo Mba, la signature de cet accord matérialise la vision des plus hautes autorités. Ces dernières souhaitent en effet voir l’augmentation de la contribution du secteur minier et notamment aurifère au PIB du Gabon. Le directeur général de SEM, Ismaël Ondias Souna, précise que cet acte vise en plus le respect du décret portant sur le régime de substance stratégique. Selon la même source, « le rôle de la Sem sera d’être le trait d’union entre l’opérateur et l’administration pour pouvoir confirmer les niveaux de production, le respect des principes de protection de l’environnement ».
À en croire le ministre des Mines, ce modèle devrait s’étendre sur les autres acteurs miniers dans les prochains mois. Ce qui permettrait à l’opérateur national de développer son savoir-faire et de veiller au respect de la part de l’État dans les contrats miniers, sans toutefois s’immiscer dans la gestion de ses partenaires, précise Tony Ondo Mba.
Stéphane Billé   

À l’issue du Conseil des ministres, tenu ce 2 octobre 2019 et présidé par le président de la République, Ali Bongo Ondimba, les services de la présidence de la République ont subi une profonde restructuration.

Le projet de décret adopté à l’occasion prévoit une suppression des fonctions de haut représentant personnel et haut représentant du président de la République.

En outre, il réorganise et fusionne certains départements techniques du secrétariat général de présidence de la République. Désormais, le secrétariat général compte quatre départements techniques contre neuf par le passé. Il s’agit des départements diplomatie ; des affaires juridiques, administratives, emploi, travail, santé et affaires sociales ; culture, sport et loisirs et enfin éducation, formation, recherche, développement durable, agriculture et la pêche.

C’est le ministre des Relations avec les institutions constitutionnelles et les autorités administratives indépendantes qui a proposé le projet de décret. À l’en croire, ces nouvelles dispositions s’inscrivent dans le cadre de la poursuite des réformes importantes déjà engagées en vue d’optimiser les services de l’État. Elles visent également la réduction de la masse salariale du secteur public.

Stéphane Billé

Le gouvernement gabonais vient d’octroyer de nouveaux leviers à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) du Gabon, institution dirigée par Herman-Régis Nzoundou Bignoumba. Sur présentation du ministre de l’Économie, le Conseil de ministres, tenu ce 2 octobre 2019, a entériné le projet de décret portant transfert, à titre gracieux, de l’ensemble des titres fonciers appartenant à l’État à la CDC ; à l’exception cependant de ceux affectés à l’usage des services publics de l’État, des collectivités locales et des forces de défense et de sécurité.

Selon le gouvernement, cette décision devrait permettre à la CDC de lever des fonds sur les marchés financiers national et international pour le compte de l’État du Gabon, en vue du financement des projets de développement.

Créée en 2011, la Caisse des dépôts et consignations du Gabon est un établissement public à caractère industriel et commercial. Placée sous la tutelle du ministère de l’Économie, elle a pour missions de mobiliser l’épargne réglementée et les fonds affectés et assure la sécurité de ces fonds. Elle délivre aussi les services financiers liés aux professions juridiques (notaires, avocats, huissiers, greffiers) et gère des avoirs en déshérence auprès d’institutions financières.

La CDC, en tant qu’investisseur et prêteur de long terme, procède à des investissements en capital dans les secteurs stratégiques et finance les infrastructures d’intérêt général prioritaires au Gabon.

Stéphane Billé   

Une délégation du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Boileau Yeyinou Loko, chef de mission pour le Gabon au département Afrique, séjourne à Libreville depuis quelques jours. Elle a été reçue ce 2 octobre par le président gabonais Ali Bongo Ondimba, après la rencontre avec le ministre de l’Économie, des Finances et des Solidarités nationales, Roger Owono Mba, le 30 septembre dernier.

Selon des sources gouvernementales, cette visite s’inscrit dans le cadre des consultations au titre de l’article IV, des statuts du FMI, et des 4e et 5e revues du programme du pays avec l’institution de Bretton Woods. Au centre de ces échanges, on trouve en bonne place la question de la dette intérieure.

C’est l’accumulation des arriérés intérieurs qui a d’ailleurs rendu impossible, le passage, en milieu d’année, du Gabon devant le Conseil d’administration du FMI au titre de la 4e revue. Le nouveau calendrier prévisionnel établi par le Fonds prévoit la tenue conjointe des 4e et 5e revues, ce mois d’octobre, pour un éventuel passage devant le Conseil d’administration avant la fin de l’année.

Une perspective importante pour le pays. En cas de revues concluantes, Libreville devrait en effet recevoir des financements du FMI. Sur les 642 millions de dollars attendus, le Gabon a jusqu’ici encaissé près de 395,9 millions de dollars. Il reste donc encore 246,1 millions de dollars à capter.

Les équipes du FMI considèrent que Libreville devait démontrer sa capacité à honorer ses engagements avant de pouvoir envisager une présentation de son dossier. Le pays devrait notamment avoir apuré tous les arriérés liés à la dette extérieure commerciale non garantie et le stock restant des instances exceptionnelles du Trésor.

Il devrait aussi limiter l’accumulation de nouvelles instances au cours de l’exercice 2019 à 15% du montant total des dépenses de biens et services, de transfert et d’investissements financés sur ressources propres. Le Gabon doit en plus poursuivre le paiement des créanciers du Club de Libreville au rythme de 5 milliards de FCFA par mois. Objectif : apurer cette dette consolidée à un montant de 285,7 milliards de francs CFA en 62 mois.

Stéphane Billé

En séjour au Gabon depuis quelques jours, une délégation du Fonds monétaire international (FMI), conduite par son chef de mission, Boileau Yeyinou Loko (photo), a été reçue par le président de la République, Ali Bongo Ondimba.

À la faveur de cette audience, le chef de mission du FMI a fait un point sur la situation économique du Gabon et une évaluation du programme qui lie le pays au FMI au président de la République.

Durant les échanges, Boileau Yeyinou Loko n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction quant aux réformes entreprises par le Gabon dans le cadre du programme avec son institution, notamment en ce qui concerne la stabilisation de la situation économique du pays. Il a ensuite réitéré la volonté de sa hiérarchie de continuer à accompagner le pays dans son processus de développement.

Tout en se félicitant de l’excellence des relations entre le Gabon et le FMI, Ali Bongo Ondimba a, quant à lui, renouvelé son engagement à ne ménager aucun effort pour la stabilisation de l’économie du Gabon.

Stéphane Billé  

Le groupe Desiba, conduit par l’ambassadeur intérimaire de la Turquie au Gabon, a été reçu en audience ce 2 octobre 2019, par le ministre des Mines, de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Tony Ondo Mba. Au centre des échanges, l’état d’avancement du projet de construction de la centrale solaire de Doubou, située à quelques kilomètres de Mouila au sud du pays.

Au sortir de l’audience, on a appris que les travaux de construction de cette centrale, d’une capacité totale de 20 MW, et des lignes associées avancent normalement. Des orientations ont en plus été transmises aux services techniques afin d’étudier les propositions tarifaires faites par Desiba. C’est à la suite de cette étude que le ministère des Mines, de l’Énergie et des Ressources hydrauliques donnera sa position sur la suite du projet.

À l’occasion, le ministre a par ailleurs indiqué au groupe Desiba, l’intérêt que les énergies renouvelables revêtent pour le Gabon. Le pays entend en effet inverser le mix énergétique actuel. À ce jour, la production de la Société d’eau et d’énergie du Gabon (SEEG) est trop déséquilibrée au bénéfice du thermique (gasoil, gaz) et au détriment des énergies renouvelables (hydrauliques, solaires). Ce qui engendre d’ailleurs un coût très élevé pour les usagers.

Stéphane Billé

Dans le cadre du programme de sa fondation « Agir contre le cancer », la Première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, a procédé, le 28 septembre 2019, au lancement de la 7e édition de la campagne « Octobre rose » à Franceville, au sud-est du pays.

Synonyme d’intensification des actions de sensibilisation et de dépistage autour des cancers féminins, la première étape des actions de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (FSBO) a été le déploiement du « Village rose » au sein du « Run In Masuku». Cet espace entièrement dédié à la lutte contre le cancer du sein et du col de l’utérus a permis la sensibilisation de centaines de personnes autour de cette problématique.

Près de 108 femmes se sont ainsi fait dépister du 26 au 28 septembre pour huit cas suspects qui ont été référés au Centre hospitalier régional (CHR) Amissa Bongo, pour des examens approfondis. Accompagnée du ministre de la Santé, le docteur Max Limokou, Sylvia Bongo Ondimba, la présidente de la Fondation éponyme a ensuite procédé au démarrage de la campagne nationale au CHR Amissa Bongo.

Ce premier lancement officiel à l’intérieur du pays a été l’occasion d’encourager les équipes médicales qui seront à pied d’œuvre tout au long du mois d’octobre et de leur assurer tout le soutien de la Fondation dans cette période charnière.

En partenariat avec les services de santé militaires, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille procède, ce 2 octobre 2019, au lancement d’une caravane de dépistage au sein des camps de police et des forces armées. Destinée aux personnels féminins des corps habillés ainsi qu’à leurs familles, cette opération permettra également la sensibilisation et le dépistage de milliers de femmes.

Stéphane Billé

La seconde phase d’enrôlement biométrique des agents publics gabonais, desservis par le fichier-solde, est effective depuis ce 30 septembre 2019. Elle a été lancée par le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale, avec son enrôlement personnel dans les locaux de la Primature.
Pour Nkoghe Bekale, « c’est un devoir en tant que fonctionnaire et plus qu’un devoir [en se référant] en ma qualité de premier responsable de l’administration gabonaise » de lancer le processus. « Cet exercice n’est pas une chasse aux sorcières, mais plutôt une opération de rationalisation des effectifs de la Fonction publique. Nous ne cherchons pas les faux ou les bons diplômes. Nous cherchons les fonctionnaires qui existent réellement », a-t-il clarifié.
Pour rappel, le recensement biométrique au sein de la Fonction publique gabonaise a été entériné lors du Conseil des ministres du 29 mars 2019. L’objectif, selon le gouvernement, « est de créer une cartographie complète de l’administration gabonaise qui contribuera, à terme, à optimiser son fonctionnement et assurer l’adéquation entre le profil de l’agent, le poste d’affectation et le rendement ».
Stéphane Billé

La 35e session du Comité intergouvernemental des hauts fonctionnaires et d’experts pour l’Afrique centrale, qui s’est tenue du 23 au 27 septembre 2019 à Malabo en Guinée Équatoriale, aura une fois de plus mis en exergue, le bien-fondé de la digitalisation des économies de la sous-région.

Au terme de cette rencontre, organisée par le Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et le gouvernement de la Guinée Équatoriale, les participants ont pu esquisser une feuille de route pour faire progresser la sous-région sur la voie d’une économie améliorée par le numérique.

Plusieurs recommandations ont ainsi été faites à l’endroit des gouvernements en vue de faire de l’économie numérique, un pilier fondamental de la diversification économique dans les visions et les stratégies nationales de développement, en veillant à la cohérence avec les autres politiques macroéconomiques et sectorielles.

Les principales recommandations :

– Les États membres devraient implémenter de manière urgente la Déclaration de Brazzaville des Ministres des TIC de la CEEAC de novembre 2016 relative à la mise en place effective d’un système d’itinérance sous-régional en étroite collaboration avec la CEEAC, la CEA, l’UIT et l’Association des régulateurs des télécommunications d’Afrique centrale dénommée ARTAC ;

– Les gouvernements devraient faciliter et soutenir la mise sur pied d’une base de données multisectorielle régionale pour mesurer les efforts déployés par les pays pour atteindre les objectifs de développement durable en utilisant les technologies de traitement de données volumineuses, l’intelligence artificielle et les systèmes de données alternatifs, entre autres ;

– Les pays de la sous-région devraient mettre en commun leurs ressources pour créer un fonds d’investissement communautaire dédié au soutien des start-ups (un programme clairement impulsé par la Banque de développement des États de l’Afrique centrale - BDEAC, qui est prête à héberger ledit fonds) ;

– Les États membres, avec l’appui technique de la CEA, devraient créer de toute urgence un centre technologique numérique sous-régional, parallèlement aux recommandations formulées par les ministres des TIC de la CEEAC en mars 2019 à Brazzaville ;

– Dans le même ordre d’idées, les États membres devraient solliciter l’appui de la CEA et du Bureau des technologies de l’information et de la communication des Nations Unies (OICT), en association avec des groupes de réflexion et le secteur privé pour mettre sur pied deux laboratoires pilotes d’innovation technologique dans deux pays différents de la sous-région ;

– Les pays de la sous-région devraient lancer et soutenir des plateformes locales et nationales de test du commerce électronique en vue de de sensibiliser les producteurs, les acheteurs et les gouvernements sur le potentiel du commerce électronique en matière de stimulation de l’économie numérique ;

– Chaque État membre devrait mettre en place des programmes nationaux d’identité numérique en vue de fournir en temps utile une identité légale à tous les citoyens par le biais de systèmes d’identité numérique efficaces qui sont stratégiquement importants pour optimiser le commerce électronique, la protection sociale, l’inclusion financière, des services publics efficaces et un meilleur accès des citoyens à ces services ;

La réunion a également appelé à une accélération de la culture de l’administration électronique, à la facilitation de l’accès des PME aux marchés publics, à une organisation régulière de dialogues nationaux sur l’économie numérique avec de multiples parties prenantes, à la promotion de la technologie financière et à l’adoption du label Made in Central Africa (proposé conjointement par la Commission de la CEMAC, la CEA et le Secrétariat général de la CEEAC, pour identifier avec fierté les produits de qualité provenant de la sous-région) une fois le projet mené à bien.

Stéphane Billé

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