Le Nouveau Gabon

Le Nouveau Gabon

La 6e session du Conseil d’administration de l’Institut africain d’informatique (IAI) s’est tenue le 15 novembre 2019 à Libreville. Ce conclave présidé par le ministre gabonais de la Communication et de l’Économie numérique, Rigobert Ikambouayat Ndeka (photo), a débouché sur un ensemble de mesures devant sortir cette institution de son agonie.

Ces mesures se répartissent en recommandations et en résolutions. Au titre des recommandations, on mentionne notamment la sollicitation de l’accompagnement l’Union africaine et l’Unesco dans le processus de restructuration de l’IAI.

On évoque également la mise en place d’un nouveau modèle économique et le plaidoyer auprès de chaque Etat-membre pour le recouvrement des arriérés et de porter le dossier aux prochains sommets de la CEEAC et de la Cemac.

S’agissant des résolutions, le Conseil d’administration a décidé de formaliser la structure de gouvernance de l’IAI, jusqu’ici transitoire ; d’adapter l’état des besoins 2020 aux normes comptables en matière de définition de budget et de créer un comité spécial chargé de la refondation de cette grande école.

À ces résolutions, s’ajoute la poursuite des démarches auprès de l’Union africaine en vue de la mise sous sa tutelle de l’IAI ; la création d’une commission mixte IAI-Unesco, chargée de faire un rapport sur la situation de l’année académique 2017-2018.

Autres décisions, la suspension et le non-renouvellement du contrat additionnel de la directrice générale sortante ; la reconduction du mandat du président du Conseil d’administration, jusqu’au prochain Conseil.

Le Conseil a également décidé de la reconduction du comité ad hoc de gouvernance transitoire avec des missions opérationnelles. Tout comme la création d’un organe spécial chargé du contrôle de la direction générale composé des représentants diplomatiques du Cameroun, du Burkina Faso, de la République du Congo, de la République du Bénin et de la République togolaise.

Stéphane Billé

La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) vient de lancer une sollicitation de manifestation d’intérêt pour recruter deux experts en supervision des secteurs bancaire et de la microfinance dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad). Ces experts doivent procéder à la mise en place de deux systèmes distincts de détection précoce des défaillances financières et managériales des établissements de crédit et de microfinance.

Dans le détail, l’expert en supervision des secteurs bancaire et de la microfinance seront chargés de faire évoluer : le système actuel d’indicateurs de surveillance et d’alerte, construits à partir des états déclaratifs (états financiers et états prudentiels) et l’outil de notation des établissements de crédit, selon l’approche de la supervision basée sur les risques.

Ces experts travailleront en étroite collaboration en vue de l’élaboration de deux cahiers de charges distincts des systèmes d’alerte précoce Sysco-EC et Sysco-EMF pour le développement du futur outil automatisé de critères de notation et des indicateurs de surveillance. La durée de la mission est estimée à trois mois et la date prévue pour le démarrage est pour décembre 2019.

Le Cobac précise que chacun des consultants doit faire preuve d’une bonne connaissance dans son domaine notamment, pour le 1er, en supervision des établissements de crédit et pour le 2nd, en microfinance. Ils doivent être des experts de haut niveau du secteur des finances ayant un diplôme minimum de niveau équivalent à Bac + 5 ou Master 2 en banque, audit, finance, comptabilité/gestion orientée sur les métiers du contrôle avec une spécialisation en banque pour le 1er et dans le domaine de la microfinance pour le 2nd.

Ils doivent avoir une bonne connaissance des problématiques relatives à la supervision bancaire et la supervision de la microfinance de la Cemac et posséder au moins dix années d’expérience avérée au niveau national et/ou international dans le domaine visé par la mission.

Les manifestations d’intérêt rédigées en français doivent être déposées au siège de la Cobac à Libreville, au Gabon, ou envoyées par courrier électronique au plus tard le 20 novembre 2019.

SA

L’agenda de la prochaine rencontre extraordinaire des chefs d’État des pays membres de la Cemac fait l’objet d’un mystère. Des sources contactées à un niveau élevé des institutions sous-régionales ont confié à l’Agence Ecofin qu’elles étaient dans l’impossibilité de dire avec exactitude les articulations phares de ce sommet organisé à l’initiative du président camerounais Paul Biya.

On a pu apprendre qu’une réunion des ministres de l’Économie et des Finances de la Cemac se tiendra à Yaoundé cette semaine. C’est une rencontre au cours de laquelle sont préparés les dossiers qui seront soumis aux discussions des présidents des pays concernés. Sans être formelles, les personnes contactées pensent qu’on devrait avoir au menu des discussions, les évolutions économiques de la sous-région depuis la conférence de décembre 2016 qui s’était tenue à Yaoundé. 

C’est pour sauver une Cemac en grande crise que le président camerounais avait invité ses homologues et des partenaires internationaux, dont le FMI et la France, pour des actions urgentes. Trois ans après, le bilan semble mitigé. Seulement trois pays ont effectivement mené des programmes avec le FMI. Le Congo et la Guinée équatoriale ont avancé sur ce dossier, mais attendent encore d’avoir leurs accords avec le FMI.

Du point de vue de la stabilité extérieure, certaines améliorations sont notables. La couverture extérieure de la monnaie s’est renforcée, éloignant de peu le spectre d’une dévaluation du franc CFA en zone Cemac. Mais ce regain de stabilité reste fragile, car les réserves de change ne représentent que 3,3 mois d’importations au niveau de la sous-région. Les nouvelles règlementations prennent un temps important à se mettre en place et les coûts d’opportunités qui y sont associés restent à ce jour non évalués.

La rencontre des chefs d’État de la Cemac devrait être aussi l’occasion de revenir sur la gouvernance à la tête de la Commission de la Cemac, l’instance de gestion des politiques sous régionales. Des sources font état de désaccords entre responsables au plus haut niveau sur la manière dont l’institution devrait être gérée.

Idriss Linge

La semaine dernière, le ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats public-privé, chargé de l’Amélioration de l’environnement des affaires, Jean-Fidèle Otandault, a successivement reçu en audience, Aline Younes, Dmitry Kourakov et Nur Sagman, respectivement ambassadeur du Liban, de la Russie et de la Turquie au Gabon.

Les échanges avec ses hôtes ont essentiellement tourné autour des questions économiques. Avec Aline Younes, il a été question de la préparation d’une rencontre avec les investisseurs libanais installés au Gabon. Cette rencontre vise la mise en place d’une stratégie pour booster et capter les capitaux libanais. Ce d’autant plus que la communauté libanaise est la troisième en termes de nombre d’hommes d’affaires au Gabon.

Avec Dmitry Kourakov, il s’agissait d’examiner les enseignements et les suites à donner à la participation du Gabon en octobre dernier au forum Russie-Afrique. L’arrivée imminente au Gabon, d’une délégation d’investisseurs russes opérant dans les secteurs tels que le transport, l’agriculture, les BTP, le pétrole et l’énergie figurait aussi au centre des entretiens tout comme les possibilités d’organisation d’un forum Gabon-Russie à Libreville au cours de l’année 2020.

Les échanges entre Jean-Fidèle Otandault et le diplomate turc ont, pour leurs parts, porté sur la participation du Gabon à la 35e réunion des ministres du Comité permanent pour la coopération économique et commerciale (Comcec) de l’Organisation de la coopération islamique (Oci) et la Conférence des investisseurs de haut niveau des secteurs public et privé de l’Oci qui auront lieu respectivement du 26 au 29 novembre 2019 et du 8 au 9 décembre 2019 à Istanbul en Turquie.

Stéphane Billé  

Face à l’anarchie qui règne dans le secteur immobilier, le gouvernement vient d’initier une campagne d’attribution d’autorisations d’exercer dans ce secteur. Conduite par le ministère des Aménagements fonciers, de l’Urbanisme, de l’Habitat et du Logement, cette campagne a pour objectif d’organiser et de réguler ledit secteur aux fins de protéger les consommateurs.

Dans les nouvelles dispositions en cours dans ce secteur, le gouvernement redéfinit également la profession d’agent immobilier. Désormais, elle porte sur un ensemble des prestations bien précises.

Le gouvernement invite à cet effet les sociétés civiles immobilières (SCI), les agences immobilières et les indépendants à se rapprocher des services du ministère de l’Habitat pour remplir toutes les formalités nécessaires au plus tard le 31 décembre 2019.

Passé ces délais, il se réserve le droit de prendre les sanctions administratives et pénales prévues par l’article 77 de la loi n° 006 du 9 août 2017, portant réglementation de la profession d’agent immobilier en République gabonaise, prévient-il.

Stéphane Billé

BGFIBank Gabon SA, a présenté, ce 15 novembre 2019, sa solution numérique « BGFI Cash management ». Dédié aux particuliers et aux entreprises, il s’agit d’un service de banque à distance optimisée regroupant des applications telles que BGFIOnline, BGFIClearing, Trade Finance, l’E-document.
En clair, il permet de gérer et de suivre en temps réel, toutes les transactions à distance. À partir d’un code d’accès, les clients accèdent en toute autonomie, simplicité et sécurité à un portail web unique, couvrant une large gamme de services de base et fonctionnalités innovantes. Il s’agit notamment de la consultation des comptes, l’intégration des fichiers salaires, la présaisie d’opérations de Trade finance, la demande de financement, le suivi de l’avancement des dossiers, la numérisation des chèques, le relevé de compte électronique ainsi que d’autres services.
Selon le directeur général de BGFIbank Gabon, l’implémentation de « BGFI Cash management » découle du vaste processus de transformation digitale initiée depuis 2015. « Cette politique réaffirme la volonté de l’entreprise de consolider la proximité avec la clientèle, son actif le plus précieux. Cela, à travers une offre de produits et services adaptés aussi bien aux grandes entreprises, aux PME qu’aux particuliers », a indiqué Loukoumanou Waidi (photo). 2019 constitue l’année de l’accélération de cette digitalisation.
Avec 45% de part de marché et 42% en ressources, BGFIBank Gabon SA revendique le statut de meilleur partenaire d’avenir pour ses clients et affirme sa capacité à les accompagner dans leurs projets. La filiale locale du groupe BGFIBank « se positionne comme l’interlocuteur privilégié d’une clientèle diversifiée, composée de particuliers, de PME/PMI à fort potentiel ainsi que de grandes entreprises ».
Stéphane Billé

Libreville, la capitale du Gabon, abrite un Conseil d’administration extraordinaire de l’Institut africain d’informatique (IAI), ce 15 novembre 2019.

La réunion est présidée par le ministre gabonais de la Communication et de l’Économie numérique, Rigobert Ikambouayat Ndeka. L’ordre du jour prévoit entre autres : l’examen du rapport d’audit de la gouvernance transitoire, la mise en place d’une nouvelle gouvernance transitoire, d’un nouveau président du Conseil d’administration, d’une direction générale transitoire, d’un projet de budget 2020 et le recouvrement des arriérés des cotisations.

Cette session extraordinaire intervient après un autre Conseil d’administration tenu en janvier 2019. Il avait pour but de trouver des antidotes efficaces pour remettre le grand malade sur pied. Il s’agissait en effet de mettre un terme au climat délétère qui régnait au sein de cette institution, alimentée par une crise d’autorité et de nombreux mois d’arriérés de salaires.

Enregistrant des arriérés de cotisation de la part des États membres de près de 3,5 milliards de FCFA, cette école n’est plus que l’ombre d’elle-même. La structure peine aujourd’hui à remplir la moindre de ses missions.

L’Institut africain d’informatique a été créé en janvier 1971 à Ndjamena au Tchad. Ses états membres sont le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, la RDC, le Gabon, le Niger, le Sénégal, le Tchad, le Togo, le Congo.

Stéphane Billé

Une mission de la Banque africaine de développement (BAD) a récemment été reçue par le l’Emploi et de la Formation professionnelle, Madeleine E. Berre. Les échanges entre les deux parties ont essentiellement porté sur la mise en œuvre du Projet de renforcement des capacités pour l’employabilité des jeunes et l’amélioration de la protection sociale.

Ce projet financé par plusieurs bailleurs de fonds, dont la BAD, vise notamment la réhabilitation des établissements d’enseignement technique et des centres de formation et de perfectionnement professionnels.

À l’occasion, le membre du gouvernement a réitéré à ses hôtes l’intérêt de placer l’Office national de l’emploi (ONE) au centre du processus de pilotage de ce projet. Les deux parties ont ainsi évoqué le projet de développement de l’ONE. Il a pour objectif de déployer l’office sur tout le territoire, en vue de répondre plus efficacement aux besoins nationaux, conformément à la politique de l’égalité des chances prônée par le président de la République, Ali Bongo Ondimba.

Stéphan Billé

Au terme des travaux de la 26e Commission africaine des statistiques agricoles (Casa) tenue du 4 au 8 novembre 2019 à Libreville, le Gabon a lancé la première phase du projet de recensement général de l’agriculture (RGA). Cette initiative s’inscrit dans la cadre du programme mondial du recensement de l’agriculture 2020.

Selon les autorités, le RGA vise à identifier la structure des exploitations agricoles de types traditionnel et moderne au niveau national. In fine, il s’agit de trouver des solutions pour atténuer la dépendance alimentaire et agricole du pays et de diversifier l’économie à travers la mise en valeur du potentiel agricole.

La première phase concerne l’administration. Elle sera matérialisée par des opérations de collecte de données. Des questionnaires sont à cet effet conçus pour le dénombrement de quatre modules centraux : ménages ruraux et urbains, communautaires, exploitations modernes et ménages agricoles. Cette phase vise également à fournir une base de sondage indispensable à la mise en place du système permanent intégré des statistiques agricoles (Spisa),

La deuxième phase du RGA s’étale de 2020 à 2022. Elle prévoit la réalisation des différentes enquêtes du module complémentaire (enquête de production végétale et animale) et des modules thématiques. Au cours de cette phase, des données conjoncturelles sur des variables telles que les productions et les superficies des exploitations seront collectées.

Pour ce projet, le Gabon bénéficie d’un appui de la Banque mondiale. Les fonctionnaires et experts de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) accompagneront par ailleurs le pays à toutes les phases de cette opération. Ils viendront en appui à la coordination du projet en ce qui concerne la mise en œuvre de la stratégie de collecte, de traitement, d’analyse et de diffusion des données. Leur apport est aussi attendu dans la formulation et la mise en œuvre d’une stratégie de communication d’envergure nationale en soutien aux activités du RGA.

Le dernier recensement général de l’agriculture effectué au Gabon remonte aux années 1970.

Stéphane Billé

La prise en charge sociale de l’étudiant constitue l’un des axes fondamentaux de la nouvelle orientation de l’enseignement supérieur au Gabon. Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, cette initiative vise à replacer l’étudiant gabonais au cœur du dispositif de l’enseignement supérieur.

La feuille de route mise en œuvre par le gouvernement pour implémenter cette nouvelle donne, prend en compte la revalorisation de l’ensemble des formations éducatives postérieures au baccalauréat de l’enseignement du second degré, mais aussi la prise en charge sociale de l’étudiant.

Ce dispositif va s’accompagner de la mise en place des conditions d’études appropriées (un seuil décent de logement et de restauration, une assurance maladie, des facilités de transport et de documentation, etc.) dans les structures d’enseignement supérieur.

C’est dans ce cadre que le programme intitulé « vie de l’étudiant 2020 » a été mis en place. Il a pour finalité de fournir aux étudiants, des conditions de vie et d’études propices à la réussite universitaire. Ce programme a également pour objectif de mettre en place une stratégie des œuvres universitaires satisfaisante pour les étudiants. Cela, dans le but d’améliorer d’ici à 2021 la performance et la qualité du processus de gestion des bourses.

Stéphane Billé

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