Lors d’une rencontre, tenue le 16 octobre dernier en marge des assemblées générales du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) a sollicité une « aide » de la Société financière internationale (SFI) pour le financement des 12 projets intégrateurs.
D’un coût global de 2820 milliards de FCFA, ces projets sont considérés comme les plus matures du portefeuille des projets intégrateurs de la sous-région. Ils ont été sélectionnés lors de la dernière réunion du Comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Pref Cemac), organisée à Yaoundé en début octobre.
En réponse, la SFI a indiqué que « le secteur privé peut être la clé en l’amenant à participer activement au développement de la zone par le financement de projets intégrateurs », rapporte le président de la Commission de la Cemac sur sa page Facebook. Selon Daniel Ona Ondo, « pour ce faire, la SFI s’est engagée à passer en revue les 12 projets retenus pour mieux orienter la Cemac sur l’option idéale de financement (public, privé ou PPP) et sur la structuration desdits projets ».
Cette réponse était prévisible. La SFI est en effet la filiale de la Banque mondiale dédiée au financement du secteur privé. Selon les explications de son vice-président pour l’Afrique et le Moyen-Orient, Sergio Pimenta, sa nouvelle stratégie sur le continent consiste à identifier les grands défis de développement et de mettre en place des solutions avec le secteur privé pour les adresser.
Une telle approche a déjà été expérimentée avec succès dans le secteur de l’électricité au Cameroun. Elle a permis à la SFI de mobiliser 800 millions d’euros (environ 524 milliards de FCFA) pour le financement du projet hydroélectrique de Nachtigal (420 MW) qui devrait permettre d’augmenter de 30 % la capacité de production de l’électricité du pays. Cette somme représente plus de 66 % du coût total du projet estimé à 1,2 milliard d’euros (près de 786 milliards de FCFA).
Stéphane Billé
Selon le ministre des Transports, de l’Équipement, des Infrastructures et des Travaux publics, « de grands travaux » sont programmés sur la nationale n°1. Longue de 520 km, cette route, qui relie Libreville à la frontière avec le Congo, est le principal axe routier du pays.
« Les accords et conventions avec les bailleurs de fonds sont en cours », informe Justin Ndoundangoye, sans plus de précisions. Ce dernier s’est exprimé à l’occasion du lancement des travaux d’amélioration des conditions de circulation sur un tronçon d’une soixantaine de km de cet axe routier (entre Nkok-Kango), le 17 octobre dernier.
D’un coût de près d’un milliard de FCFA, ces travaux d’urgence seront entièrement financés par le Trésor public gabonais. Ils consistent au reprofilage, au curage, à la purge des bourbiers et à recharger la voie en latérite combinée à du ciment. Ils devraient durer deux mois, selon les assurances du ministre.
« Pour tenir ce délai, et face à l’urgence d’assurer la mobilité des biens et des personnes sur cette route nationale vitale, j’ai instruit de renforcer les équipes et le parc d’engin. Pour les 3 zones difficiles du tronçon, une trentaine d’engins et une cinquantaine d’agents sont mobilisés », indique Justin Ndoundangoye.
Stéphane Billé
Trop peu diversifiées et industrialisées, les économies de la Zone franc demeurent fortement exposées aux chocs de termes de l’échange, notamment en lien avec les prix internationaux des matières premières, indique le rapport 2018 de cette zone monétaire, publié par la direction générale du Trésor français.
Le document met également en exergue, les handicaps au développement : un climat des affaires incertain, l’insuffisante qualité de l’éducation et les problématiques de gouvernance et de qualité de la dépense publique.
Au Sahel, la situation s’avère beaucoup plus complexe. Certains pays de cette région sont confrontés de manière persistante à un environnement sécuritaire dégradé ainsi qu’aux effets du réchauffement climatique, souligne le Trésor français.
À ces enjeux particulièrement sensibles, s’ajoutent le manque global d’infrastructures et l’éloignement des grands marchés qui pénalisent l’insertion des économies de la Zone franc dans les chaînes de valeur internationales.
Pour faire face à ces handicaps structurels, les gouvernements de la zone ont adopté des stratégies de développement de long terme. Ils ont ainsi orienté leur action vers la création de conditions favorables à une croissance inclusive et durable. Cela, en visant par exemple à diversifier la production, à améliorer l’environnement des affaires, à stimuler la compétitivité des économies locales et à assainir les finances publiques.
Ce que le rapport voit d’un bon œil. Il apprécie aussi l’avènement des stratégies adoptées par les pays à travers les programmes économiques et financiers mis en œuvre avec l’appui du Fonds monétaire international (FMI), des institutions financières internationales et des partenaires extérieurs, dont la France.
Des initiatives coordonnées entre les pays de la Zone franc ou au sein des différentes sous-régions sont aussi perçues comme salutaires. Ce, du fait qu’elles sont appelées à jouer un rôle grandissant afin de favoriser le développement économique en soutien aux stratégies nationales de long terme.
Stéphane Billé
En marge des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington aux États-Unis, le gouverneur de la Banque centrale de la Cemac, Abbas Mahamat Tolli (photo), a réuni, le 18 octobre dernier, les opérateurs pétroliers présents dans la sous-région. Au centre des discussions : la nouvelle réglementation de change et son impact sur l’industrie pétrolière.
« Le gouverneur de Beac, qui a introduit ce tour de table, a présenté la nouvelle réglementation en matière de change dans la zone Cemac, rentrée en vigueur depuis mars 2019. Celle-ci a été adoptée, pour manifester la volonté de transparence de la Banque centrale, consciente que le secteur pétrolier est l’épine dorsale de nos économies », renseignent des sources présentes à cette réunion.
En retour, le porte-parole des entreprises pétrolières, Steven Galbraith, a relevé les défis rencontrés par les entreprises du fait de la rigidité de la nouvelle réglementation qui exige le rapatriement des devises par les multinationales opérant en zone Cemac.
Après avoir assuré les entreprises pétrolières de sa disponibilité à étudier les situations au cas par cas, le gouverneur de la Beac a cependant rappelé que, dans une Union monétaire à régime de taux de change fixe comme le Cemac, il y a des mécanismes et des lois en vigueur qui sont décidés au niveau communautaire. « La Banque ne peut donc pas supporter les risques de change que les entreprises rencontrent », a déclaré Abbas Mahamat Tolli.
Il y a peu, le FMI avait demandé aux États de la Cemac de modifier leurs codes miniers et pétroliers pour les adapter à la réglementation des changes. Et pour cause, avait constaté le FMI, « les entreprises pétrolières et minières dans la Cemac ont presque toutes des conventions avec les États qui les exemptent de l’obligation de rapatriement de leurs recettes en devises ». L’une des conséquences est que la sous-région se trouve ainsi délestée de devises. Ce qui fragilise sa monnaie.
Sylvain Andzongo
Une délégation gabonaise, conduite par le ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Justice Edgard Anicet Mboumbou Miyakou (photo), prendra part aux assises de la deuxième édition de la Conférence internationale sur la justice qui se tiennent à Marrakech (Maroc), du 21 au 22 octobre 2019.
Placée sous le thème « Justice et investissement : défis et enjeux », cette rencontre vise à « inciter à l’investissement, renforcer la compétitivité des économies et à améliorer l’environnement des affaires par la promotion du dialogue et de la concertation entre les différents acteurs du secteur de la justice ».
Les sources gouvernementales indiquent par ailleurs que cette conférence a également pour objectifs « d’évaluer et de renforcer les bonnes pratiques en tant que levier de développement durable ».
Dans le cadre des travaux en ateliers, le ministre Edgard Anicet Mboumbou Miyakou et les autres participants débattront sur les aspects juridiques, économiques, financiers et sociaux liés à la thématique de ces assises. Pour cette rencontre, près de 800 représentants dont une quarantaine de ministres de la Justice, issus de plus de 80 pays, sont attendus.
Stéphane Billé
Depuis un certain temps, des publications sur les réseaux sociaux, illustrées par des photos, signalent la naissance des bébés sur les chaises au Centre hospitalier universitaire de Libreville (Chul).
Pour avoir le cœur net, le ministre de la Santé, le Dr Max Limoukou (photo), a récemment effectué une visite inopinée dans les maternités de certaines structures hospitalières de Libreville. Il s’est tour à tour rendu au Chul, à la Fondation Jeanne Ebori et à l’hôpital de la coopération sino-gabonaise.
Au terme de cette sortie, il en ressort que ces allégations sont totalement mensongères et calomnieuses, a indiqué le membre du gouvernement. Selon lui, « Les publications qui circulent sur les réseaux sociaux sont absolument dénuées de tout fondement et sont de nature à porter atteinte à la réputation du ministère de la Santé en général, et du Chul en particulier ».
Aussi, le ministre de la Santé appelle-t-il à la vigilance tout en demandant à la population de ne pas prendre en considération ces accusations.
Une enquête du site de fact-checking camerounais StopBlaBlaCamrévèle que cette rumeur et ces photos proviennent en réalité d'Ouganda.
Stéphane Billé
Après sept jours d’échanges avec les partenaires techniques et financiers, la délégation gabonaise vient de boucler sa mission aux assises des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington DC. aux États-Unis.
Conduits par le ministre de l’Économie, Roger Owono Mba, les plénipotentiaires du Gabon ont eu des échanges bilatéraux jugés fructueux avec les responsables des institutions de Bretton Woods. Les pourparlers avec les représentants des deux institutions financières ont permis aux parties d’examiner l’ensemble des projets et d’identifier les marges d’évolution afin d’assurer une meilleure efficacité dans leur mise en œuvre.
Avec la Banque mondiale, « la partie gabonaise a mis un accent particulier sur la simplification des procédures de décaissement de fonds et la hausse de certains plafonds pour accroître les effets positifs des projets sur les populations ». Sur le volet de la formation professionnelle, « les deux parties se sont accordées sur l’intérêt de cibler les formations qui cadrent avec les besoins actuels de l’économie gabonaise », apprend-on de sources officielles.
Avec FMI, la délégation a poursuivi les échanges au titre des quatrième et cinquième revues du programme triennal. Occasion, pour le ministre Owono Mba de réaffirmer « la volonté de renforcer la réflexion en faveur d’une meilleure identification des niches fiscales et la nécessité d’orienter la coopération vers la relance économique en misant notamment sur la diversification ».
Stéphane Billé
Le Mouvement mondial pour la forêt humide (World Rainforest Movement) vient de lancer une pétition contre les activités d’Olam au Gabon. Cette organisation accuse le groupe singapourien de procéder à la déforestation des zones traditionnelles des communautés de Nanga et Ferra, situées au sud du pays, pour créer des palmeraies ; d’étendre ses activités sur les terres des villages situés sur la rive gauche de la rivière Dola, sans le consentement des communautés et de manquer à son engagement de fournir un soutien à ces villages.
En réaction, Olam assure que ces allégations sont fausses et sans fondement. « Il n’y a eu aucune déforestation des terres autour des sites de Nanga et de Ferra. La zone est principalement composée de prairies et toutes les forêts et autres terres à haute valeur de conservation (HVC) (y compris les savanes et les zones humides) sont protégées dans le cadre de notre engagement à conserver toutes les zones de HVC dans nos concessions Palm », indique l’entreprise dans une mise au point. Elle y joint d’ailleurs des photographies et cartes illustrant ses efforts dans le processus de conservation des paysages et son soutien aux communautés impactées par ses activités.
Sur cette question, le groupe précise par ailleurs qu’il s’est engagé, depuis janvier 2017, à imposer un moratoire sur tout type de défrichement des forêts en vue de l’expansion de nouvelles plantations et soutient un processus de consensus. « En matière de protection de l’environnement, 72 000 hectares de forêts et de terres à HVC (50% de sa concession totale de 144 000 hectares de palmiers à huile au Gabon) le sont en permanence », assure la multinationale.
Accaparement
« Il n’y a eu aucun accaparement des terres par Olam, ni à Nanga et Ferra ni ailleurs au Gabon. Les deux communautés ont participé à un processus totalement inclusif pour garantir leur consentement libre, préalable et éclairé aux plans de développement agricole de leur région », indique la société.
« La zone fait partie de la concession de terre allouée à Sotrader, un programme permettant aux agriculteurs locaux de tirer un revenu des cultures de palmiers et de denrées de base. Les communautés de Nanga et de Ferra ont accepté les plans de développement qui ont été élaborés avec leur pleine participation et partageront la propriété avec les communautés voisines des palmeraies en tant que coopérative », précise-t-elle.
Le groupe singapourien affirme par ailleurs que la réalisation des projets convenus avec la communauté est sur la bonne voie. Il s’agit, liste l’entreprise, de l’amélioration des installations scolaires locales et la construction de logements pour les enseignants ; la fourniture d’un meilleur accès aux soins de santé par le biais d’un nouveau dispensaire et de maisons d’infirmières, de même que de la création des emplois locaux et de l’installation des pompes hydrauliques pour acheminer de l’eau fraîche.
Des soutiens locaux
Les accusations contenues dans la pétition de Mouvement mondial pour la forêt humide ont déjà été rejetées par Roscevac, un réseau d’ONG basée au Gabon.
Le groupe annonce également avoir accueilli des ONG et des parties prenantes locales et internationales au Gabon avec une visite dans ces zones afin qu’elles constatent directement son approche responsable sur les plans environnemental et social. La multinationale affirme qu’elle entend d’ailleurs poursuivre un dialogue ouvert et constructif avec les communautés locales et les parties prenantes.
Stéphane Billé
Jeudi, la société pétrolière américaine Vaalco a annoncé avoir mis la main sur une colonne de 35 pieds de sables bitumineux dans le puits Etame 9P du champ Etame, dont le forage a démarré le 14 septembre dernier.
Le rapport post-forage montre que le réservoir en présence est de bonne qualité avec une porosité de 27 %. Les activités de forage du puits ont atteint une profondeur de 10 260 pieds et Vaalco s’y attend à des ressources récupérables de 2,5 à 10,5 millions de barils.
Des travaux sont en cours pour démarrer le puits de développement horizontal Etame 9H qui vise des hydrocarbures dans la réserve de Gamba. Le programme de forage de cinq puits mettra ensuite le cap sur les points Etame 9H et Etame 11H, adjacents à Etame 9P qui sera achevé en décembre prochain.
« Nous sommes ravis que notre premier puits d’évaluation de la campagne de forage 2019/2020 ait confirmé nos estimations de ressources récupérables significatives dans le sous-affleurement de Dentale. Le succès d’Etame 9P est la première des nombreuses opportunités d’évaluation que nous avons identifiées et qui ont le potentiel de créer une valeur organique substantielle pour nos actionnaires », a commenté Cary Bounds, patron de Vaalco.
Olivier de Souza
L’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) vient de décerner la labellisation « Silver (argent) Road Race » à la course, baptisée 10Km de Port-Gentil (Pog). Cette reconnaissance intervient après trois éditions reconnues comme des succès sportifs, populaires et médiatiques.
La labellisation « Silver Road Race » de l’IAAF vient ainsi certifier et récompenser le Gabon pour la qualité de l’organisation générale et de rayonnement de cette manifestation sportive.
Selon les critères de cette instance sportive internationale, cette distinction permet à la compétition de gravir un échelon supplémentaire dans la reconnaissance internationale. Elle devient l’un des deux seuls 10Km du continent à avoir atteint ce niveau.
Depuis sa première édition, la course s’est imposée les plus hauts standards d’organisation. Objectif : s’inscrire parmi les courses internationales de renom et offrir à tous les participants l’expérience des plus grands événements.
Cette compétition avait déjà inscrit des performances sportives hors du commun lors sa première édition, avec la 2e performance mondiale de l’année et la première du continent sur 10Km. Elle est depuis le 10Km le plus rapide d’Afrique. Près de 9 000 coureurs ont pris le départ de la 3e édition en juin de cette année, preuve d’un succès populaire grandissant.
En 2018 déjà, après sa deuxième édition, cette compétition avait obtenu la labellisation « Road Race Bronze » par l’IAAF.
Stéphane Billé